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4.39/5 (sur 116 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Alexandrie , le 29/04/1863
Mort(e) à : Alexandrie , le 29/04/1933
Biographie :

Constantin Cavafy ou Cavafis (connu également comme Konstantin ou Konstantinos Petrou Kavafis, ou Kavaphes) est un poète grec.

A 29 ans, il entre au Service de l'Irrigation du ministère des Travaux publics où il accomplit toute sa carrière, finissant directeur-adjoint. Également courtier à la Bourse d'Alexandrie à partir de 1894, il mène une existence confortable avec sa mère jusqu'au décès de cette dernière, en 1899.

En 1922 il se retire et passe le reste de sa vie en Alexandrie pour se consacrer à son œuvre et se rendre régulièrement en Grèce. Vers 1930, il habite un hôtel d'Athènes, place Omonia, où il reçoit de jeunes admirateurs.

Cavafis n'a publié aucun recueil de son vivant. Par contre, il remaniait sans cesse ses textes, et en détruisait beaucoup, surtout ses œuvres de jeunesse. Ainsi, l'essentiel de son œuvre a été composé après sa quarantaine. Cavafis a publié 154 poèmes surtout dans des revues littéraires, auxquels on peut ajouter 75 restés inédits jusqu’en 1968, et 27 autres qu’il avait publiés entre 1886 et 1898 mais reniés par la suite.

Très peu connu de son vivant, il est désormais considéré comme une des figures les plus importantes de la littérature du XXe siècle.
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Source : Wikipédia
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« […] l'oeuvre de C. P. Cavafy [1863-1933] reste encore dans l'obscurité voulue par son auteur. […] si Cavafy continue à être lu et étudié, il n'en reste pas moins dans la pénombre, dans « la faible lueur » de l'unique bougie qui sera « plus chaleureuse / Quand viendront […] les ombres de l'amour ». La pénombre, la faible lueur, les chambres obscures, la lumière comme un supplice sont autant de symboles que de messages d'une poétique que son créateur conçoit et tient à conserver loin de la lumière cruelle du temps. […] […] de son vivant, Cavafy [ou Cavafis] n'avait jamais édité aucun recueil de ses poèmes ; il les imprimait sur des sortes de feuilles volantes, il les distribuait à sa guise. […] » (Socrate C. Zervos) De ce que j'ai fait, de ce que j'ai dit, Que l'on ne cherche pas à savoir qui je fus. Un obstacle était là, qui transformait Mes actes et ma manière de vivre. Un obstacle qui se dressait et m'arrêtait Souvent quand j'allais parler. À mes actes les moins remarqués, À mes écrits les plus voilés, À eux seuls, on me comprendra. Mais peut-être ne vaudra-t-il pas la peine De dépenser tant d'efforts et tant de soin pour me comprendre. Plus tard, dans un monde meilleur, Un autre viendra, c'est certain, Fait comme moi, qui agira librement. (Choses cachées) 0:04 - Cierges 0:56 - Les fenêtres 1:30 - Voix 2:05 - Monotonie 2:41 - La ville 3:53 - Fais de ton mieux Poèmes inédits : 4:27 - Les quatre murs de ma chambre 5:14 - Impossibles Poèmes désavoués : 5:45 - Bâtisseurs Poèmes en prose : 6:42 - Les navires 8:43 - Générique Référence bibliographique : Constantin Cavafy, Oeuvres poétiques, traduction de Socrate C. Zervos et Patricia Portier, Imprimerie nationale Éditions, 1992 Image d'illustration : https://www.grecehebdo.gr/culture/romans-poesie/721-le-poème-de-la-semaine-constantin-cavafy-autant-que-possible Bande sonore originale : Carlos Viola - Song for a Lost Mind Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/song-for-a-lost-mind #ConstantinCavafis #OeuvresPoétiques #PoésieÉgyptienne

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Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
Constantin Cavafis
Un poète a dit : "La musique la plus douce
est celle qu'on ne peut pas entendre ".
Et moi, je crois que la vie la meilleure
est celle qu'on ne peut pas vivre.
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Constantin Cavafis
Autant qu’il te sera possible

Et si tu ne peux mener ta vie comme tu le désires,
essaye au moins ceci, autant
qu’il te sera possible : ne l’avilis pas
dans un trop grand commerce avec le monde,
dans tout ce mouvement, tous ces discours.

Ne l’avilis pas, en l’exposant –
en la traînant ainsi et la compromettant –
à la sottise quotidienne
des relations et des fréquentations,
jusqu’à en faire une étrangère fastidieuse.

Constantin Cavafy, Poèmes, traduits par Georges Papoutsakis ( Les Belles Lettres)
relevé sur le site d'informations Okeanews.fr :
http://www.okeanews.fr/20131021-poesie-kavafis-bus-propagande
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UN VIEILLARD

Dans le brouhaha du café, à l'arrière
de la salle, un vieillard est penché sur sa table;
sans autre compagnie devant lui qu'un journal.

Et dans la déchéance de ses misérables vieux jours,
il pense qu'il a bien peu profité des années
où il avait la force, et la parole et la beauté.

Il sait qu'il a beaucoup vieilli; il le sent, il le voit.
Sa jeunesse pourtant, il aurait juré
que c'était hier. Quel intervalle court, quel intervalle court.

Et il songe que la sagesse s'est bien moquée de lui;
et comme il lui faisait confiance- quelle folie! -
cette menteuse qui disait toujours: " Demain. Tu as tout le temps".

Il se souvient des élans qu'il réfrénait; ; que de joie aussi
il a sacrifié. Sa prudence insensée,
tant d'occasion perdues la rendent ridicule à présent.

- Mais à force de penser et de se souvenir,
le vieillard à la tête qui tourne. Et il s'endort,
appuyé contre la table du café.

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DESARROI

Cette fois, il l'a vraiment perdu. Et le voici qui cherche
sur les lèvres de chaque partenaire de rencontre
ses lèvres à lui ; dans l'étreinte avec chaque
partenaire de rencontre il cherche à se convaincre
qu'il s'agit de son ami, qu'il s'abandonne à lui.

Il l'a vraiment perdu, comme s'il n'existait plus.
Parce que lui - à l'entendre - il voulait se sauver
de cette infamie, de cette volupté morbide ;
de cette infamie, de cette volupté de la honte.
Il était encore temps - ce sont ses mots - de se sauver.

Il l'a vraiment perdu, comme s'il n'existait plus.
Par l'imagination, l'égarement des sens
sur les lèvres des autres, ce sont ses lèvres qu'il recherche ;
il essaie de sentir à nouveau son amour.
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"VOIX

Voix idéales, bien-aimées
de ceux qui sont morts, ou de ceux
perdus pour nous comme sont les morts.

Parfois elles parlent dans nos rêves ;
parfois l'esprit en pensée les entend.

Et avec elles un instant reviennent
des sons de la première poésie de notre vie -
comme une musique, la nuit, lointaine, qui s'éteint."
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C'EST FINI

Dévorés de peur, assaillis de doutes,
l'esprit tourmenté et les yeux pleins d'horreur,
nous nous évertuons à chercher ce que nous pourrions faire
pour écarter de nous le danger
inéluctable dont l'imminence nous terrifie.
Pourtant, nous nous trompons, ce n'est pas lui sur le chemin ;
les renseignements étaient faux
(ou nous les avons mal entendus, ou mal compris).
Une autre catastrophe, que nous n'avions pas imaginée,
fond subitement sur nous tel l'éclair
et à l'improviste - trop tard, maintenant - nous emporte.
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L'IMPOSSIBLE

Il existe une joie, mais elle est bénie,
une consolation jusque dans ce malheur,
C'est que la fin nous délivre de tout ce fatras
de journées insipides et triviales.

Un poète a dit : "La musique la plus douce
est celle qu'on ne peut entendre
Et moi, je crois que la vie la meilleure
est celle qu'on ne peut pas vivre.

(février 1897)
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TERRE D’IONIE

Nous avons beau avoir brisé leurs statues,

nous avons beau les avoir chassés de leurs temples,

les dieux n’en sont pas morts le moins du monde.
Ô terre d’Ionie, c’est toi qu’ils aiment encore,

de toi leurs âmes se souviennent encore. 

Lorsque sur toi se lève un matin du mois d’août,
une vie venue d’eux passe en ton atmosphère ;
une forme adolescente, parfois,

aérienne, indécise, au pas vif,
passe au-dessus de tes collines.
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TROUBLE



Mon âme au milieu de la nuit
est confuse et défaite. C'est dehors,
en dehors d'elle que se déroule sa vie.

Et elle attend l'aube improbable.
Et je m'use à attendre, et je m'ennuie aussi
en elle ou avec elle.

(Mars 1896)
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DECEMBRE 1903

Même si je ne peux pas parler de mon amour -
si je ne dis rien de tes cheveux, de tes yeux, de tes lèvres ;
ton visage pourtant reste gravé dans mon esprit,
le son de ta voix reste gravé dans ma mémoire,
et ces jours de septembre qui pointent dans mes rêves
donnent forme et couleur à mes mots, à mes phrases,
quel que soit mon sujet, quelque idée que j'énonce.


(janvier 1904)
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