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3.44/5 (sur 208 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 8 janvier 1944
Biographie :

Jeanne Cordelier, née à Paris en 1944, a débuté en littérature avec son roman La Dérobade, paru en 1976 chez Hachette littérature. En 1980, après le succès tant littéraire que commercial de ce premier livre, l'auteure quitte le milieu parisien de l'édition et son pays pour s'installer en Suède où elle a vécu 17 ans. 17 ans ponctués de voyages à travers le monde où elle a accompagné son mari, conseiller de la coopération internationale du développement. De leur union est né un fils, lequel a eu 20 ans en l'an 2000. Diplômée d'un certificat d'étude primaire, Jeanne Cordelier est une authentique autodidacte!

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La bande annonce française originale du film de Daniel Duval avec Miou-Miou, Maria Schneider et Niels Arestrup.


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Inceste, un mot tabou chez nous et partout. Un mot qui résonnait comme celui d'une maladie honteuse, d'une tare que l'on planque. Le psychiatre qui s'était occupé d'Ed parlerait de culture incestueuse dans le milieu d'origine. Je ne sais pas très bien à quoi ça rime. Et après, ça excuse quoi ? Un homme adulte avait abusé d'une enfant de deux ans, voilà tout ! C'était un malade. Et quant à sa femme, qu'avait-elle dans les yeux ? Ma mère, et toutes les mères du monde qui laissent violer leurs enfants sous leurs yeux, qu'ont-elles dedans ? La peur des coups, d'être quittées, de ne plus savoir où aller ? L'arrangement, pendant que tu t'occupes de la petite, tu me laisses tranquille. (P117)
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Andrée reposait sur un brancard accolé à la kitchenette, vêtue de son unique robe noire en coton, rendu pelucheux par trop de lavages, de temps. Les bras croisés sur la poitrine, l'air farouche, elle semblait encore dire :
- C'est toi qui m'as mise là. C'est à cause de ce que tu as écrit, qu'ici et là-bas j'ai été maltraitée. Tu es fautive, ma fille, fautive ! Et tu le sais.
Oui je sais, je suis fautive d'abord d'être née fille. Ensuite de ne pas être devenue folle ou de ne pas m'être suicidée, enfin d'avoir écrit ce qu'il faut taire à tout prix. À savoir qu'un père peut abuser de sa fille de onze ans et ce jusqu'à sa majorité, vingt et un ans à l'époque, sans que personne dans l'entourage ne pipe mot. J'entends au premier chef la mère, l'école, l'assistante sociale, le médecin, les voisins et tout le saint-frusquin ! (P121)
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D’un jour à l’autre, de quarante clopes par jour, j’étais passé à zéro. Une question d’esthétique. La teinte de l’émail de mes dents soudain ne m’avait pas plu. Mais ce sevrage brutal avait je crois déplu à mon cœur. Ce qui fait que depuis ce temps-là je marche à piles et que Lulu m’appelle Alcaline.
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Gérard en fin limier avait fort bien flairé qu'il fallait que je change d'air avant les grandes vacances. J'avais un besoin urgent de dépaysement. En attendant, je ne retournerai pas au Sportsman. Ce qu'il me fallait, c'était travailler dans une taule, une vraie, avec des femmes, des chouettes. Rien de tel qu'une bonne promiscuité enrichissante pour la débutante que j'étais. Quoi de mieux qu'un travail de groupe quand on n'est pas affranchie ? Au contact des autres, j'apprendrai, qui sait ? Je deviendrai peut-être une gagneuse ?
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En chemin j’ai acheté un bouquet de renoncules roses, j’aimais cette fleur à tête lourde, qui ployait sur sa tige. Elle était pour moi à l’image de ce que nous étions, beaux et penchés.
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Sa vie d'avant l'avait quittée à l'instar d'une
peau ancienne, à l'instant où mon maître lui
était apparu, cependant qu'elle en ressentait
plus que jamais le carcan. Ça ne l'empêcha
pas de s'évader. En un clin d'oeil, elle se
transporta de son appartement du septième
arrondissement à la maison sur l'île, qu'elle vit
sitôt qu'elle la pensa assoupie au milieu de son
parc en friche, en sentit les odeurs, l'atmosphère,
l'habita, y prépara sa vie future.
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Ainsi revient Mirette, ma première morte. Elle était rousse, douce et chaude. C'était un jour d'été, nous étions toutes deux sur le seuil de la porte, entre mes jambes écartées elle dormait au soleil, des petits bougeaient dans son ventre. Puis le père Duval est sorti de la maison de grand-mère, il s'est dirigé vers la grange, en est ressorti avec le fusil à l'épaule, une pelle à la main. Il a foutu un coup de pied au cul de Mirette et puis tous deux s'en sont allés vers la forêt de l'autre côté de la route. Jambes repliées, j'ai attendu leur retour. Le vieux est revenu seul. Il a rangé la pelle terreuse comme ses sabots dans la grange. Une fois dedans il a dû raccrocher son fusil au râtelier. Il n'a rien dit, je n'ai rien demandé. Quand on n'est pas habitué à le faire. J'ai juste remonté mes genoux sous mon menton et j'ai pleuré.
Ça commence tôt, l'apprentissage.
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Elle s'appelait Monika, elle l'avait écrit sur
le sable, avec son âge. Elle habitait un village
de pêcheurs avec sa mère, ses frères et ses
sœurs. Son père avait disparu en mer : la
précision de son geste était sans équivoque. La
nuit tombait quand, main dans la main, elles
avaient franchi la barrière de cocotiers royaux
qui marquait la frontière entre l'eau et la terre.
Pour ma maîtresse, la mère de Monika avait
déroulé une natte sur le sol.
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Notre Père qui êtes aux cieux, restez-y, et nous resterons sur la terre qui est quelquefois si jolie… J’ai tout mélangé une fois de plus ! Le catéchisme et Prévert, le collège et le bordel.
J’ai demandé à France si elle avait peur. Je n’arrivais pas à l’appeler la Zone. Elle m’a répondu qu’elle n’aimait pas les oiseaux, et qu’il y en avait à Saint-Lazare.
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Un jour viendra, elle me dira : « Nous partons vers le sud Gatien et tu fais partie du voyage ». Pour l'entendre me murmurer ces mots, car ses lèvres à ce moment-là effleureraient les plumes de mon cou, je suis prêt à tout.
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