AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Savinien de Cyrano de Bergerac (91)


Savinien de Cyrano de Bergerac
Eh ! par la mort, Monsieur le Coquin, je trouve que vous êtes bien imprudent de demeurer en vie, après m'avoir offensé ! Vous qui ne tenez lieu de rien au monde, ou qui n'êtes au plus qu'un clou aux fesses de la Nature ; vous qui tomberez si bas, si je cesse de vous soutenir, qu'une puce, en léchant la terre, ne vous distinguera pas du pavé ; vous enfin, si sale et si puant qu'on doute en vous voyant si votre mère n'a point accouché par le derrière.

(à propos de d'Assoucy), Œuvres, édition P. Lacroix, tome II, 1858.
Commenter  J’apprécie          654
Savinien de Cyrano de Bergerac
Si les coups de bâton s'envoyaient par écrit, vous liriez ma lettre des épaules ; et ne vous étonnez pas de mon procédé, car la vaste étendue de votre rondeur me fait croire si fortement que vous êtes une terre, que de bon cœur je planterais du bois sur vous, pour voir comment il s'y porterait. Pensez-vous donc qu'à cause qu'un homme ne saurait vous battre tout entier en vingt-quatre heures, [...] je me veuille reposer de votre mort sur le bourreau ? Non, non.

(N. B. : il s'agit de la véritable lettre de Cyrano de Bergerac à Montfleury qui inspira à Edmond Rostand sa fameuse scène du théâtre dans sa pièce. Il est à noter qu'il s'agissait d'une lettre et que Rostand en fait une joute verbale directe.)
Commenter  J’apprécie          571
[A]fin que vous sachiez pourquoi en ce pays tout le monde a le nez grand, apprenez qu’aussitôt que la femme est accouchée, la matrone porte l’enfant au Prieur du Séminaire; et justement au bout de l’an les experts étant assemblés, si son nez est trouvé plus court qu’à une certaine mesure que tient le Syndic, il est censé camus, et mis entre les mains des gens qui le châtrent. Vous me demanderez la cause de cette barbarie, et comme il se peut faire que nous chez qui la virginité est un crime, établissons des continences par force? Mais sachez que nous le faisons après avoir observé depuis trente siècles qu’un grand nez est le signe d’un homme spirituel, courtois, affable, généreux, libéral, et que le petit est un signe du contraire.
Commenter  J’apprécie          360
CHÂTEAUFORT : Il est vrai, Dieu me damne, que votre fille est folle de mon amour. Mais quoi ! c'est mon faible de n'avoir jamais pu regarder une femme sans la blesser. La petite gueuse toutefois a si bien su friponner mon cœur, ses yeux ont si bien su paillarder ma pensée, que je lui pardonne quasi la hardiesse qu'elle a prise de me donner de l'amour.

Acte I, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          330
GRANGER LE JEUNE : Voyez un peu comme on devient riche à force de boire : je pensais n'avoir qu'une maison tantôt, j'en vois deux maintenant.

Acte IV, Scène 8.
Commenter  J’apprécie          320
Savinien de Cyrano de Bergerac
Une heure après la mort, notre âme évanouie
Sera ce qu'elle était une heure avant la vie...
Commenter  J’apprécie          280
Savinien de Cyrano de Bergerac
Déjà vos jambes et votre tête se sont tellement unies par leur extension à la circonférence de votre globe que vous n’êtes plus qu’un ballon.
Commenter  J’apprécie          280
GRANGER : Il est vrai qu'à l'âge où vous êtes n'avoir point de barbe, vous me portez la mine d'être, de même que le phénix, incapable d'engendrer. Vous n'êtes ni masculin, ni féminin, mais neutre.

Acte I, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          230
GRANGER : Il serait bon, ce me semble, d'avoir tout prêts des lieux communs pour chaque passion que je voudrai vêtir. Il faudra faire éclater, selon que je serai bien ou mal reçu, le dédain, la colère ou l'amour.
Ça donc, pour le dédain :
" Quoi, tu penserais que tes yeux eussent féru ma poitrine au défaut de la cuirasse ? Non, non, tes traits sont si doux qu'ils ne blessent personne. Quoi, je t'aurais aimé, chétif égout de concupiscence, vase de nécessité, pot de chambre des affamés ! Hélas, petite gueuse, regarde-moi seulement, adore et te tais. "
Pour la colère :
" Ô trois et quatre fois Mégère impitoyable, puisse le Ciel en courroux ébouler sur ton vertical des hallebardes au lieu de pluie ! Puisses-tu boire autant d'encre que ton amour m'a fait verser de larmes ! Puisses-tu cent fois le jour servir aux chiens de muraille pour pisser ! Enfin, puisse la destinée tisser la trame de tes jours avec du crin, des charbons et des étoupes ! "
Pour l'amour :
" Soleil, principe de ma vie, vous me donnez la mort, et déjà je ne serais qu'une ombre vaine et gémissante qui marquerait de ses pas la rive blême de l'Achéron, si je n'eusse redouté de faire périr en moi votre amour, qui ne doit pas moins vivre que sa cause. Peut-être, ô belle tigresse, que mon chef neigeux vous fait peur. Je sais bien aussi que les jeunes ont dans les yeux plus de feu et moins de rouge que nous ; que vous aimez mieux notre bourse au singulier qu'au plurier. [...] Mais sachez qu'un jour l'âge, ayant promené sa charrue sur les lis et les roses de votre teint, fera de votre front un grimoire en arabe. "

Acte III, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          220
CORBINELI : Vous n'y êtes pas. Il faut tout au moins cent pistoles pour la rançon.
GRANGER : Cent pistoles ! Ha ! mon fils, ne tient-il qu'à ma vie pour conserver la tienne ? Mais cent pistoles !... Corbineli, va donc lui dire qu'il se laisse pendre sans dire mot ; cependant qu'il ne s'afflige point, car je les en ferai bien repentir.

Acte II, Scène 4.
Commenter  J’apprécie          220
GENEVOTE : Figurez-vous un rejeton de ce fameux arbre coco, qui, seul, fournit un pays entier des choses nécessaires à la vie : premièrement, en ses cheveux on trouve de l'huile, de la graisse et des cordes de luth ; sa tête peut fournir de corne les couteliers, et son front les nécromanciens de grimoire à invoquer le diable ; son cerveau, d'enclume ; ses yeux, de cire, de vernis et d'écarlate ; son visage, de rubis ; sa gorge, de clous ; sa barbe, de décrottoirs ; ses doigts, de fuseaux, sa peau, de lime ; son haleine, de vomitif ; sa parole, de ris ; ses cautères, de pois ; ses dartres, de farine ; ses oreilles, d'ailes à moulin ; son derrière, de vent à le faire tourner ; sa bouche, de four à ban ; et sa personne, d'âne à porter la mounée. Pour son nez, il mérite bien une égratignure particulière. Cet authentique nez arrive partout un quart d'heure auparavant son maître : dix savetiers, de raisonnable rondeur, vont travailler dessous à couvert de la pluie. Hé bien, monsieur, ne voilà pas un joli Ganymède ? Et c'est pourtant le héros de l'histoire que je veux conter.

Acte III, Scène 2.
Commenter  J’apprécie          170
GRANGER : En cet âge de fer on juge de nous par ce que nous avons, et non pas par ce que nous sommes. La pauvreté fait le crime.

Acte I, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          170
Cela donc supposé, je vis que la Terre ayant besoin de la lumière, de la chaleur, et de l’influence de ce grand feu, elle se tourne autour de lui pour recevoir également en toutes ses parties cette vertu qui la conserve. Car il serait aussi ridicule de croire que ce grand corps lumineux tournât autour d’un point dont il n’a que faire, que de s’imaginer quand nous voyons une alouette rôtie, qu’on a, pour la cuire, tourné la cheminée à l’entour.
Commenter  J’apprécie          150
Savinien de Cyrano de Bergerac
"Et puis mourir ce n'est rien, c'est achever de naître"!
Commenter  J’apprécie          130
CHÂTEAUFORT : Des lettres ! Ah ! que me dites-vous ? Des âmes de terre et de boue pourraient s'amuser à ces vétilles ; mais, pour moi, je n'écris que sur les corps humains.
GRANGER : Je le vois bien. C'est peut-être ce qui vous donne envie d'appuyer votre plume charnelle sur le parchemin vierge de ma fille. Elle n'en serait pas contristée, la pauvrette.

Acte I, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          130
Souvenez-vous donc, ô de tous les animaux le plus superbe ! qu'encore qu'un chou que vous coupez ne dise mot, il n'en pense pas moins.
Commenter  J’apprécie          120
GRANGER : Je vous conseille de ne plus approcher ma fille en roi d'Égypte, c'est-à-dire qu'on ne vous voie point auprès d'elle dresser la pyramide à son intention.

Acte I, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          120
Savinien de Cyrano de Bergerac
Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire.
Commenter  J’apprécie          120
Périsse l'Univers, pourvu que je me venge !
Commenter  J’apprécie          110
GRANGER (devant son miroir) : Quand je ris, ma mâchoire, ainsi que la muraille d'une ville battue en ruine, découvre à côté droit une brèche à passer vingt hommes. C'est pourquoi mon visage, il vous faut styler à ne plus rire qu'à gauche.

Acte III, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          110



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Savinien de Cyrano de Bergerac (404)Voir plus

Quiz Voir plus

To kill a mockingbird

What is Scout's real name ?

Jean Louise Finch
Lee Mae Finch
Louise-Marie Finch
Louise Scout Finch

10 questions
6 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..