Citations de Cyril Massarotto (488)
Un homme qui s'est perdu entre les pages d'un livre n'est jamais vraiment en retard, puisqu’il a gagné un temps que tous ceux qui ne lisaient pas en même temps que lui ne rattraperont jamais.
- Putain, mais fais quelque chose, toi !
- Tu m'as pris pour un videur ? Depuis quand je suis ton employé ?
Le peintre ne peut peindre ou dessiner : il lui est impossible d'écrire des mots pour, plus tard, reproduire l'exacte image qu'il avait en tête ; l'écrivain ne peut qu'écrire : il ne peut dessiner ses mots, ni les sculpter ni les peindre ; alors qu'en musique, tout est différent. J'avais souvent imaginé qu'un musicien de la Renaissance, qui aurait écrit à la lueur d'une bougie les notes d'une profane chanson d'amour sans avoir jamais eu le courage de se dévoiler à sa belle, abandonnerait sa partition et l'oublierait à jamais ; et cinq siècles plus tard, cette même partition, par un quelconque hasard, atterrirait entre mes mains : en la lisant, j'aurais donc été le seul à entendre son amour, sa passion, son désir peut-être. Et nous aurions, à un demi-millénaire de distance, partagé les battements de cœur qu'il avait enfouis pour l'éternité. Sans que la moindre note ait été jouée. Tout cela à condition, bien sûr, que la guerre n'ait pas tué la musique.
A la grande loterie de la vie, certains sont nés avec le bon numéro pendant que d'autres attendent chaque semaine non pas de gagner le gros lot, mais simplement qu'on leur distribue un nouveau ticket. Qu'on leu redonne une petite chance, juste de quoi rêver encore un peu.
l'idéal étant de finir un livre le jour où il le commence afin que son sommeil ne soit pas perturbé par l'envie de connaître la fin"
L'inconvénient du bonheur parfait est que vous voulez tant le préserver que vous construisez plus qu'un cocon, un véritable mur autour de lui ; et lorsque le bonheur s'en va, vous réalisez qu'il n'y a plus personne derrière ces briques que vous n'avez même pas la force de briser
Le malheur, parfois, c'est juste un pluriel qui passe au singulier
Où est la compassion lorsqu'on partage une douleur qui nous est familière ? La vraie générosité des sentiments, c'est de partager une peine que l'on ne connaît pas
Pourquoi fait-il cela ? Pourquoi a-t-il refusé trois fois sa demande ? Julie ne comprend pas. Peut-être y a-t-il une urgence à l'hôpital ? Pourquoi il était en ligne... Bizarre.
Je fais quoi ? Je lui redemande dans une heure ?
Elle s'appelle Julie.
Elle est agent d'entretien.
Elle habite en région parisienne.
Elle a trente ans.
Julie...
Elle est d'une beauté hypnotique. Du moins, Paul est hypnotisé par sa photo. Il ne cesse de la regarder.
Il faut que je la rencontre. Il faut absolument que je la rencontre !
Un ami m'a dit il n'y a pas si longtemps, en citant je ne sais plus qui, qu'avoir un enfant, c'était déplacer le centre du monde de soi vers quelqu'un d'autre.
Pleurer de rire après un enterrement, c'est remettre un peu de chaleur dans ses yeux ; ensuite, on peut repartir, et marcher droit devant sans cette buée qui nous empêchait de bien voir.
Quand je la vois, je craque et je fonds en même temps. Solide et liquide à la fois, c'est peut-être ça, l'amour.
"Vous vous êtes rencontrés donc c'était votre destin, et non pas parce que c'était votre destin. On le sait après, pas avant".
"Il faut prendre du temps, aussi, pour accepter l'idée qu'on a besoin d'aide. Il ne s'agit pas de se trouver un gourou ou une méthode clés en main en dix étapes, mais d'avoir l'esprit assez ouvert pour entendre et surtout pour écouter les petites voix qui viennent murmurer à votre oreille : le quotidien est rempli de petites fées qui vous offrent des pièces du puzzle."
"(...) c'est fou comme ça vous change, l'envie de créer. Et ça change le monde autour : il n'y a plus d'objets inertes ou de personnes anonymes, seulement des histoires et des personnages".
"Les passions ne sont dévorantes que si on les nourrit suffisamment".
"Un homme qui s'est perdu entre les pages d'un livre n'est jamais vraiment en retard, puisqu'il a gagné un temps que tous ceux qui ne lisaient pas en même temps que lui ne rattraperont jamais."
"Je crois que c'est cela, l'apanage du perdant : choisir mal, toujours".
"Quand on a vingt ans, on a un tout petit appartement et on se demande comment on va faire pour que tous les invités y entrent ; vingt ans plus tard, la maison est grande mais il n'y a plus personne pour la remplir."