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Citations de Cyril Massarotto (488)


Disons qu'aimer, c'est vouloir être avec quelqu'un le plus souvent possible, partager des choses avec cette personne, des rires, des conversations, de la tendresse, des petits riens ; surtout, c'est vouloir que cette personne soit heureuse, qu'il ne lui arrive rien de mal, jamais.
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Ce jour-là, ressentant encore plus qu'à l'accoutumée une authentique et profonde peine à monter l'escalier de ma maison, j'ai dû me résoudre à poser les deux pieds sur chaque marche. Le verdict était implacable, c'en était fait : j'étais désormais un vieillard. Avant, les marches impaires étaient foulées par mon pied droit et les paires par mon pied gauche. Or, depuis ce funeste jour : première marche, pied droit, puis pied gauche ; deuxième marche, pied droit, puis pied gauche, et ainsi de suite jusqu'en haut. L'ordre des choses veut qu'en étant vieux, tout prenne le double de temps, on va deux fois moins vite ; mais quand en plus il faut mettre les deux pieds sur chaque marche, une montée d'escalier prend quatre fois plus de temps. C'est injuste, si l'on y pense : quand on a la vie devant soi, on fait les choses à toute vitesse, et quand le temps nous est compté, on perd celui qu'il nous reste à se mouvoir au ralenti.
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Je ne fais que ça, pleurer. C'est incroyable, on s'habitue. La preuve, depuis quelques années, j'ai toujours un paquet de mouchoirs sur moi ; je n'en avais jamais, avant, d'autant plus que je ne suis jamais enrhumé. Maintenant, j'ai toujours mes petits sèche-larmes dans une poche, tellement je suis coutumier du fait. C'est fou comme ceux qui vous aiment vous rendent tristes.
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Il n'est jamais trop tard pour bâtir quelque chose de neuf; surtout si ce quelque chose, c'est soi-même. Car on ne reconstruit jamais mieux une maison qu'autour des murs que l'on connaît déjà.
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Quand le vieil homme lui apporta sa soupe , lumière fut étonnée par la chaleur qui se dégageait du bol : elle l'entoura de ses deux mains , et la sensation fut si douce , si agréable qu'un sourire prit possession de ses lèvres. Elle souffla sur la vapeur qui s'échappait tout en se demandant si elle devait manger ou boire.
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Perdre son dernier parent, c'est quand même quelque chose, une étape dans la vie. On n'a plus personne au dessus de soi, il ne reste que ceux d'à côté, et ceux d'en dessous. Moi, j'aimais bien avoir quelqu'un au dessus, comme une bonne conscience qui veille sur la mienne, cette présence rassurante qui ne cessera jamais de nous aimer.
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Il m'aura fallu quelques années pour comprendre, le temps que la vie se décide à m'offrir le cadeau que, je crois, nous attendons tous : l'être qui changera notre façon de voir le monde
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Il y a eu dans ma vie des moments magiques, des joies inoubliables, mais aussi des drames terribles, des moments insurmontables - C'est le cas de tout homme et toute femme sur cette Terre, je suppose.
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On parle souvent d'un sixième sens : ce sixième sens, c'est le plaisir. Lui seul dirige les cinq autres : il s'en sert pour naître, les éteint pour exister, les ranime avant de mourir.
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Elle vit les larmes qui tremblaient au coin de ses yeux. Aussitôt la chaleur du bol remonta en un flot de douceur le long de ses bras, pour se répandre e elle comme une onde exquise, apaisant peu à peu son corps tout entier.
C'en était fait: la peur l'avait quittée.
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Mais là, dans ces derniers instants, plus question de pudeur, je me suis rattrapé, en quelques secondes je lui ai dit les Je t’aime de toute une vie.
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"Tu sais, si je fais le livre de ma vie, je me rends compte que j'aurais dû écrire les choses autrement. Avoir une autre existence. Je dois être honnête avec moi-même, je sais que je n'emporterai pas beaucoup de grands bonheurs dans la tombe. Et je sais surtout qu'il est trop tard pour m'en construire d'autres. Alors, depuis bien longtemps, je me contente des petits. De petits bonheurs...
-Pour de petits souvenirs...
-Oui, c'est ça. De tout petits souvenirs.
-Mais qu'auriez vous dû faire? Que faut il faire pour emporter de grands souvenirs?
-C'est très simple : pour emporter de grands souvenirs, il ne faut pas regarder en arrière.
-C'est contradictoire mamie...
-Au contraire, c'est logique! Comprends-moi bien : tes souvenirs à toi, ils sont devant. Plus tard, quand tu auras mon âge et qu'il sera trop tard pour construire, tu pourras te retourner, et voir ce que tu as bâti de grand, de beau... Et tout cela remplira ton coeur. C'est tout ce que je te souhaite. Ainsi, peut-être ne partiras-tu pas vide. Vide comme moi."
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J'ai l'impression que cela est réservé aux anciens, qu'aujourd'hui on s'aime quelques années, et puis l'amour s'envole, lentement, comme la vapeur s'échappe d'une tasse de chocolat chaud. Sans que l'on s'en rende vraiment compte.
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Un parent qui nous aime, c'est comme un sourire attendri qui plane au-dessus de nos têtes : quand on va mal, il suffit de lever les yeux pour être réchauffé à l'intérieur.

Avec la mort de papi, j'ai perdu mon sourire d'en haut.
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Je crois que tous les somnifères que l'on avale lorsqu'on est adulte, ce sont toutes les berceuses que l'on ne nous a pas chantées quand on était enfant.
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On voudrait être heureux là, tout de suite, on espère que le bonheur va frapper à notre porte et qu'il suffira de l'inviter à entrer en lui lançant : installe-toi, Bonheur, et surtout fais comme chez toi ! Mais ce n'est pas si simple. Le bonheur est comme un petit animal sauvage : il faut lui laisser le temps de venir à nous, pas à pas. Surtout, ne pas le brusquer, ne pas exiger sa présence ; ne pas crier à qui veut l'entendre que le bonheur est là. Mieux vaut garder sa présence secrète, en attendant qu'il soit bien installé, au chaud entre vos bras ; et ce jour-là on n'aura plus à parler du bonheur, seulement à vivre avec lui. C'est le prix à payer pour enfin le connaître : le bonheur est long à apprivoiser.
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(...) L'amour, c'est moi, la poésie c'est moi, la vulgarité c'est aussi moi, la littérature c'est moi, la musique c'est moi, l'humour c'est moi...
- La modestie c'est quelqu'un d'autre apparemment...
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Le début d'une histoire d'amour, c'est comme la découverte d'un continent jumeau du nôtre mais de l'autre côté du pôle : le paysage est le même, les gens ont le même aspect, mais en vérité tout est différent. Paris est plus belle, de ce côté-ci de la terre, elle est moins grise et son ciel est plus bleu ; les gens sont moins austères, ils sont plus beaux et plus souriants, ici, du côté des amoureux. Bien sûr rien n'a changé vraiment, mais à regarder le ciel plutôt que ses chaussures, on a plus de lumière qui nous arrive dans le regard ; et à sourire aux gens et à les regarder vraiment, on récolte de beaux sourires et des regards véritables.
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L'amitié ça ne se demande pas, ça ne se réfléchit pas, on n'élabore pas de tactique pour trouver un ami, on n'offre pas de fleurs, on n'envoie pas de regards en coin séducteurs et équivoques... D'ailleurs je ne crois pas que qui que ce soit ait entendu des choses telles que : "Tu as vu la façon dont il te regarde, celui-là ? Je crois qu'il y en a un qui a envie d'être ami avec toi, petite chanceuse !", ou bien : "J'vous préviens, les gars, ce soir on sort en boîte et j'me fais une amie direct !" Non, l'amitié, c'est beaucoup plus subtil.
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Je m'était résigné depuis longtemps , j'avais souvent attendu la mort. Mais à regarder cette petite fille allongée là ,à relever la couverture jusque ses pommettes rougies , à la voir sourire dans son sommeil et prendre un être imaginaire dans ses bras , je me suis demandé si l'espoir n'était pas en train de renaître. Pour elle. Une petite raison de vivre.
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