Cyril Massarotto

Un parent qui nous aime ,c'est comme un sourire attendri qui plane au-dessus de nos tetes :quand on va mal , il suffit de lever les yeux pour etre réchauffé à l'interieur .

"J’ai beau avoir l’espoir, j’ai beau avoir foi en l’humanité, c’est toujours le même résultat : la violence, la souffrance, partout, tout le temps."

Avant ce jour ,je n'avais compris que la force de la musique ,pas celle des mots .Le pouvoir de la parole ,celui des mots : je venais de réaliser que tous ces poncifs qui autrefois me faisaient me moquer la sensiblerie des romans de gare ou des chansons à vendre étaient des vérités toutes simples .Peut-on vraiment aimer sans avoir jamais dit son amour ?
Peut-on vraiment hair sans jamais avoir crié sa haine ?
Prend-on la réelle mesure de nos sentiments et de nos émotions si on ne les dit pas ?

Qu'il est bon de rire .Qu'il était bon d'etre heureux. Depuis quand la petite n'avait-elle pas ri? A quand remontait la dernière fois ou cette enfant s'était sentie assez légère pour se laisser aller ainsi ? J'avais l'impression de la voir découvrir le bonheur...

Peut-être que le plus important n'est pas l'amour, mais la personne qui nous apprend à aimer.

En effet, maman considérait mon éducation comme
une priorité absolue. Du jour où elle s’aperçut que ma
beauté était hors du commun – soit dès ma naissance –,
elle décida de me donner le meilleur. Elle abandonna
son travail dans l’unique but de veiller sur moiþ; ce fut un
grand sacrifice, car le maigre salaire de papa suffisait à
peine à assurer les dépenses courantes

Thomas,
3 jours après le Jour A
_ Bonjour, maman.
_ Qui êtes-vous ?
Ainsi, mon univers a basculé : en une phrase, je suis devenu le premier oublié.

Avoir un enfant c'était déplacer le centre du monde de soi vers quelqu'un d'autre.

C’est l’amour et la peur d’avoir mal qui vous font fermer les yeux.

Comme dit le proverbe, peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Derrière le comptoir de ce flacon de vice, je m'enivre de la douceur de ses lèvres, de la chaleur de notre étreinte. De ces quelques gorgées de bonheur.

La montre, c’est une toute petite chose, je le sais bien. Mais elle symbolise toutes les secondes, les minutes, les heures de bonheur que tu m’as apportées. Sans toi, je n’aurais pas vécu tout ça.

Un fou, c’est peut-être simplement quelqu’un qui sait une chose que les autres ignorent.

Dans cet avenir, il n'y avait pas de place pour le carnet.Il n'était pas question que je perpétue cette tradition du cadeau empoisonné.
Au lieu de cela, je tenterai seulement, jour après jour, de léguer à mes enfants tout ce que grand-père m'a laissé: un héritage de sentiments.

C'est parti comme cela,sans aucun signe avant-coureur,d'une seconde à l'autre,tout a basculé:la vie douce un instant,puis,l'instant d'après, les cris et la mort,à chaque coin de rue,partout où je regardais,un autre était en train de massacrer un homme,une femme ou un enfant.

"Un parent qui nous aime, c'est comme un sourire attendri qui plane au-dessus de nos têtes : quand on va mal, il suffit de lever les yeux pour être réchauffé à l'intérieur"

- Mais il n'est pas possible que tous les humains me trouvent beau !
- Bien sûr que si ! Et sais-tu pourquoi? Car depuis des dizaines d'années, des personnes comme moi travaillent à faire partager nos goûts au plus grand nombre ! La télévision, le cinéma, la presse, tous les médias, tout le monde ! Et celui qui a terminé le travail, c'est toi. C'est toi qui as enfoncé le clou : aux quatre coins du monde, partout où nous sommes, tu as mis tout le monde d'accord. p.81

"(...) avec le sida on est passés de la peur de donner la vie à la peur d'attraper la mort."

( toutes 1ères lignes du roman)


Je n'ai jamais compris que l'on puisse se séparer d'un livre dédicacé.Pour moi cela a toujours tenu de l'hérésie ;et cette fois c'est pire que tout.Comment un exemplaire de " Si c'est un homme" de Primo Levi, portant la dédicace " Pour Louis, j'espère que tu comprendras, Ton père ", peut-il se retrouver sur les rayonnages bancals d'un bouquiniste des quais de Seine? Comment et surtout, pourquoi ? Car je peux bien envisager, évidemment, l'existence d'une brouille entre un père et son fils, cette brouille je la sais fréquente et parfois nécessaire ; mais le livre dédicacé, lui, n'est pour rien dans ces histoires de famille.Ce qui compte ici n'est pas ce que le père a pu dire ou faire de critiquable ou fâcheux en tant que parent, non, ce qui importe c'est ce qu'il a voulu transmettre, c'est l'offrande du livre, le don du travail d'un auteur, d'un artiste, la perpétuation de son message.

( p.9)

J'ai toujours été un loser du coup de coeur; une sorte de perdant magnifique de l'amour.

Heureux parmi les hommes celui qui parvient à maitriser le trempage du biscuit