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Citations de D.H. Lawrence (600)


Voilà le seul moyen de résoudre le problème industriel : enseigner au peuple à vivre, et à vivre en beauté, sans avoir besoin de dépenser de l'argent. Mais c'est impossible. Il n'y a plus aujourd'hui que des intelligences bornées. Tandis que la masse du peuple ne devrait même pas essayer de penser, parce qu'elle en est incapable. Elle devrait être fringante et vivante et n'adorer que le Grand Pan. Lui seul sera toujours le dieu de la masse. L'élite peut s'adonner, s'il lui plait, à des cultes plus élevés. Mais que la masse reste à jamais païenne.
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Elle restait là, les mains inertes posées sur le corps de l’homme en mouvement ; et, quoi qu’elle fît, elle ne pouvait empêcher son esprit de contempler froidement, de haut, ce qui se passait ; et le mouvement de boutoir de ces hanches lui semblait ridicule, et risible cette sorte de frénésie du pénis acharné à obtenir sa petite crise d’évacuation. Oui, c’était donc l’amour, ce ridicule bondissement des fesses, et cette défaillance du pauvre petit pénis insignifiant et moite. C’était là le divin amour !
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Nous sommes tous différents et inégaux en esprit. Ce ne sont que les différences sociales qui sont basées sur les conditions accidentelles et matérielles. Nous sommes tous théoriquement ou mathématiquement égaux, si vous voulez. Chaque homme connaît la faim et la soif, il a deux yeux, un nez et deux jambes. Numériquement nous sommes tous les mêmes. Mais spirituellement règne la pure différence et on ne peut parler ni d'égalité, ni d'inégalité. C'est sur ces deux bribes de connaissance que vous devez fonder un Etat. Votre démocratie est un parfait mensonge, votre fraternité humaine une pure et simple fausseté, si vous l'appliquez plus loin que l'abstraction mathématique. Nous avons tous de la viande et du pain, nous voulons tous rouler en automobile, voilà le commencement et la fin de la fraternité humaine. Mais pas d'égalité.
" Moi même, qui suis bien moi-même, qu'est-ce que j'ai à faire avec l'égalité, avec un autre homme ou une autre femme ? En esprit, je suis aussi isolé qu'une étoile l'est d'une autre étoile, aussi distinct en qualité et en quantité. Allez donc fonder un Etat là-dessus ! Un homme n'est en rien meilleur qu'un autre, non parce qu'ils sont égaux, mais parce qu'ils sont essentiellement différents et qu'il n'y a entre eux aucun terme de comparaison. Dès l'instant que vous commencez à faire des comparaisons, qu'un individu semble de beaucoup meilleur qu'un autre, toute l'inégalité apparaît. Je désire que chacun ait sa part des biens à ce monde, de façon que je sois débarrassé de cet importun et que je puisse lui dire : 'Maintenant, tu as ce que tu désires, tu as pris ta bonne part des biens de ce monde, maintenant, ô fou qui n'as qu'une bouche, occupe-toi de toi-même et ne m'embarrasse pas.' "
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Seigneur ! Quelle chose rare qu'un homme ! Ce sont tous des chiens qui vagabondent, reniflent et copulent. Avoir trouvé un homme sans peur et sans honte ! Elle le contemplait, semblable dans son sommeil à quelque animal sauvage, enfui si loin, si loin dans ses lointains espaces. Elle se blottit pour ne pas le quitter.
Il s'éveilla et elle, tout à fait, avec lui. Il était assis dans le lit et la regardait. Elle vit dans son regard sa propre nudité, et combien il la connaissait. De ce regard émanait cette fluide connaissance masculine de ce qu'elle était, et elle en fut baignée de volupté. Quelle volupté et quelle douceur de sentir son corps et ses membres engourdis de sommeil, lourds et saturés de passion.
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C’était un jour vraiment adorable ; les pissenlits faisaient des soleils dans l’herbe parmi les pâquerettes blanches. Le fourré de noisetiers était une dentelle de feuilles entrouvertes et de chatons poussiéreux. Des anémones jaunes fleurissaient de toutes parts, grandes ouvertes, dans le nouvel éclat de leur lustre jaune ; c’était le jaune, le jaune puissant de l’été qui commence. Et les primevères s’épanouissaient largement, en un pâle abandon, d’épaisses touffes de primevères qui avaient perdu leur timidité. Le vert luxuriant et sombre des jacinthes était comme une mer d’où s’élevait le bleu pâle des boutons ; tandis que, dans l’allée cavalière, les myosotis ébouriffaient leurs plantes et que les ancolies dépliaient leurs ruches d’un violet d’encre.
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Regardez-vous, regardez-vous donc vous-même : une épaule plus haute que l' autre, des jambes tordues, des pieds tout déformés ! Qu'avez-vous fait, qu'êtes-vous devenus à tant travailler ? Vous vous êtes abîmés. Nul besoin de tant travailler.
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Tavershall! C'était là Tavershall! La joyeuse Angleterre! L'Angleterre de Shakespeare! Non certes, mais l'Angleterre d'aujourd'hui; Constance s'en rendait bien compte depuis qu'elle était venue y vivre. Cette Angleterre était en train de produire une nouvelle race d'hommes ultra-sensibles à l'argent et au côté politique et social de la vie; mais pour tout ce qui est spontané ou intuitif, plus morte que des morts. Des demi-cadavres: mais dont la moitié vivante vivait une étrange résistance. Il y avait dans tout cela quelque chose de sinistre. C'était un monde souterrain et imprévisible. Comment pourrions-nous comprendre les réactions d'un demi-cadavre?
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D.H. Lawrence
Melville avait la nostalgie de sa Maison et de sa Mère, ces choses mêmes qu'il avait fuies aussi loin qu'avaient pu le porter des bateaux. [...] Il revint au port pour affronter sa longue existence. [...] Il refuse la vie. [...] Il se cramponne à son idéal d'union parfaite, d'amour absolu, alors qu'une union vraiment parfaite, est celle où chacun accepte qu'il y ait en l'autre de grands espaces inconnus. [...] Melville était au fond un mystique et un idéaliste. Il se cramponna à ses armes idéales. Moi, j'abandonne les miennes, et je dis : que les vieilles armes pourrissent. Faites-en de nouvelles, et tirez juste.
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Regardez-vous, regardez-vous donc vous-même : une épaule plus haute que l'autre, des jambes tordues, des pieds tout déformés ! Qu'avez-vous fait, qu'êtes-vous devenus à tant travailler ? Vous vous êtes abîmés. Nul besoin de tant travailler.
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Ils se turent. Puis il se ranima et dit :
-- Si, je crois tout de même à quelque chose. Je crois à la nécessité d'avoir bon cœur. Je crois surtout à la nécessité d'avoir bon cœur en amour, en faisant l'amour, en baisant. Je crois que si les hommes pouvaient baiser avec bon cœur, et si les femmes acceptaient leur amour avec bon cœur, tout irait bien. Mais tout ce couchage glacé et sans cœur n'est que mort et stupidité.
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Nous sommes un couple de guerriers vaincus.
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On prétend que le monde est plein de possibilités. Mais elles se réduisent à bien peu de chose dans la plupart des cas. Il y a beaucoup de bons poissons dans la mer… peut-être ; mais la grande masse semble n’être que sardines ou harengs ; et si vous n’êtes pas vous-même sardine ou hareng, il est peu probable que vous trouviez beaucoup de bons poissons dans la mer.
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Je vous le dis, je ne crois pas à l'amour pour qu'il serve votre égoïsme, pour qu'il vous soit utile. L'amour est un moyen de domestication pour vous, comme pour tout le monde. Je le hais, votre amour !
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L'argent empoisonne ceux qui en ont et affame ceux qui n'en ont pas.
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Il fallait bien ouvrir une soupape à la jeunesse, sinon elle vous dévorait ; mais quelle chose abominable, cette jeunesse ! On se sentait aussi vieux que Mathusalem ; et pourtant cette chose bouillait, quelque part, et vous empoisonnait. Quelle existence sans noblesse ! Et rien à espérer ! Elle regrettait presque de ne pas être partie avec Mick et de ne pas avoir fait de son existence un long-cocktail-party, une longue nuit de jazz. C'eût été mieux, du moins, que de bâiller sa vie en attendant la mort.
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Peu à peu, en vivant ensemble, deux personnes découvrent une sorte d'unisson et vibrent, intimement mêlées l'une à l'autre.
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Donnez-moi le fils de n'importe quel homme sain, normalement intelligent, et j'en ferai un Chatterley parfaitement capable de tenir sa place. Ce qui compte ce n'est pas l'homme qui nous a engendré, mais la place que le destin nous donne. Placez un enfant quelconque dans les classes dirigeantes, et il deviendra, pour autant qu'il en sera capable, un maître. Placez des enfants de roi ou de ducs dans les masses, et il deviendront de petits plébéiens des produits de la masse. C'est l'influence irrésistible du milieu. - Alors le peuple n'est pas une race, et les aristocrates ne sont pas un sang, dit-elle
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Je crois que les gens qui disent avoir besoin d’une nouvelle religion sont les derniers à accepter quoi que ce soit de nouveau. Ils veulent bien de la nouveauté. Mais examiner directement cette vie que nous avons suscitée en nous-mêmes et la rejeter, détruire les vieilles idoles que nous avons faites à notre image, cela nous ne le ferons jamais. Il faut chercher de toute sa force à se débarrasser de l’ancien avant que le nouveau consente à apparaître même en nous-mêmes.
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Qu'il faisait bon ainsi, allongée librement à l'air et en plein soleil! Quel plaisir! On sentait presque fondre en soi les calculs sécrétés par les épreuves et se dissoudre les noyaux les plus opiniâtres des déceptions accumulées au fil du temps. Elle [Cecilia] s'étirait voluptueusement et le soleil enveloppait des membres d'une caresse de plus en plus insistante. A défaut de tout autre amant elle se donnerait au soleil! Une vague de sensualité montait en elle.

La délicieuse vieille dame
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Comme Nietzsche, Lawrence renoue le lien entre la nature et la société. Il sent le lien étroit entre les forces physiques et les forces spirituelles.
(Préface de Drieu la Rochelle)
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