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Critiques de D.H. Lawrence (303)
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L'Amant de Lady Chatterley

Que reste t-il de possible quand tout a été dévasté ? Si c'est autour de cette vaste et sombre réflexion que s'articule ce roman sorti de l'histoire chaotique de l'après 14-18 dans une région de forte tradition minière, les Midlands, ce n'est cependant pas la principale. Lawrence en a écrit trois versions entre 1926 et 1928, parue en Italie en mars 1928 pour cette dernière. Toutes construites autour de quatre personnages principaux : Sir Clifford Chatterley, Lady Chatterley, sa femme (Constance), Ivy Bolton, l'infirmière et Oliver Mellors, le garde.



Revenu vivant de la guerre mais privé d'une moitié de lui-même, Sir Clifford Chatterley doit désormais parcourir sa proprieté de Wragby Hall dans un fauteuil roulant. Il s'absorbe d'abord, grâce à sa jeune femme Constance, dans la création littéraire laquelle leur apporte argent et célébrité. Aux blessures physiques irrémédiables de Clifford s'ajoute son délabrement psychologique, moins héroïque, que l'on découvre peu à peu. Clifford, dont l'auteur par la voix de Constance dresse un portrait peu reluisant, est un homme suffisant qui s'étourdit de son propre succès en vampirisant quelque peu ses proches. Constance la première, à qui il est redevable d'une partie de son inspiration puis, son infirmière Mrs Bolton, par l'intimité complaisante de laquelle il retrouve plus tard un intérêt soudain et douteux à exploiter toutes les ressources de ses possessions minières.



Continuité aristocratique oblige : pour Clifford tout doit perdurer. Aussi entretient-il l'illusion de l'intégrité de son couple avec le même aveuglement que Constance a de lucidité pour en comprendre la lente dislocation devant le vide de leur existence commune. Son détachement progressif de Clifford est alors programmé. Une première liaison brève et sans suite avec un ami du couple, qualifiée "d'excursion sexuelle" par Lawrence, révèle finalement à la jeune femme ses besoins profonds et la met face à la vacuité de son milieu. Pour elle, le récit prend alors l'allure d'une renaissance à la vie après un désarroi profond. La subtile passation de pouvoirs entre Constance et Mrs Bolton qui se substitue à elle dans les soins apportés à sir Clifford est à ce titre emblématique. Constance est alors disponible, physiquement et psychiquement, pour rencontrer l'âme soeur, en la personne du garde-chasse oliver Mellors - dont la rusticité n'est qu'apparente -, et l'auteur pour réussir la mise en mots de l'intimité érotique entre ces deux êtres que tout devait séparer.



Mondes contrastés du milieu aristocratique et bourgeois de Wragby Hall, s'opposant au milieu ouvrier des mineurs de Tavershall. Dominants, dominés : d'un côté l'argent, la réussite sociale, de l'autre le travail harassant et la dépersonnalisation des individus. Dans ce microcosme humain où tout n'est plus qu'antagonismes et dissonances, contraintes et convenances, vanité et médiocrité, la résurrection des corps, anticipée par Constance p. 174, apparaît bel et bien comme la conquête humaine la plus salutaire et non comme la pire des obscénités. Là est sans doute le véritable motif de ce roman d'amour si peu ordinaire. Union des âmes et fusion des corps dans l'harmonie silencieuse d'une nature que l'industrie minière environnante cerne de toutes parts. Brouillards sulfureux d'où émerge l'amour dans l'univers paisible et protégé de la cabane forestière et du cottage d'Oliver Mellors par qui le scandale arrive bientôt... La revanche d'Eros sur Thanatos. Beau, une fin un peu alambiquée peut-être.
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L'Amant de Lady Chatterley

Constance s'ennuie dans son domaine de Wragby, plus encore depuis que son mari, Clifford, est rentré de la guerre passablement estropié, dans l'incapacité de répondre à ses désirs physiques, passablement désabusé aussi, cherchant dans l'écriture une échappatoire à son mal-être. Pour rompre l'ennui, et la dépression qui l'étreint, qui la fait dépérir à petit feu, la jeune femme voit son mari confiée à une infirmière, alors qu'elle, libérée de son rôle de garde-malade, découvre plus avant le domaine familial par des promenades. Promenades qui la mèneront à rencontrer de plus en plus souvent, et de fait à sympathiser, avec Mellors, le garde-chasse..



Pas convaincue du tout par ce roman que j'ai trouvé très artificiel, empli de lourdeurs stylistiques, narratives - des discussions pseudo-philosophiques par ci, donnant une caution intellectuelle et littéraire à l'ensemble, des descriptions de personnages et de lieux, plus que sommaires et redondantes, par là -, que j'ai de fait trouvé très pesant à lire.



A mon sens, glisser des scènes érotiques transgressives pour l'époque ne font pas une intrigue, des persos, et une plume... Bien que ces scènes soient, finalement, les plus réussies en termes d'incarnation et de souffle.



Un classique vite lu, un classique qui sera vite oublié.
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L'épine dans la chair

Première lecture de D H Lawrence pour moi. Il s’agit de trois nouvelles extraites d’un recueil de 1914. Et je dois avouer que j’y ai trouvé un certain charme et que j’ai apprécié sa capacité à esquisser des situations sociales à chaque fois avec une situation de couple peu ordinaire, et le point de vue féminin psychologiquement bien observé et dépeint. Le style est délicat, précis et un peu aérien en même temps (un peu comme Katherine Mansfield). J’ai été très agréablement surprise par les descriptions de la nature, des plantes, arbres et fleurs dans les trois nouvelles, alors que dans la première (qui se passe en ville, à Metz) comme dans la troisième (qui se passe dans un bourg minier) la nature n’est pas un élément a priori important ni dans l’histoire, ni dans le décor ambiant. Le début de la troisième nouvelle est même sans doute la vision la plus poétique qui existe d’un coron, vu côté jardin. Une fort agréable découverte !
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L'Amant de Lady Chatterley

« L’amant de lady Chatterley » est un roman puissant et sensuel dans lequel D.H Lawrence brise tous les tabous, sexuels mais surtout de castes.

Certes la passion amoureuse est ici au centre de tout mais s’inscrit dans un ensemble plus vaste critiquant l’évolution de l’homme, prisonnier d’une société industrielle tournée entièrement vers l’argent.

Face à la robotisation de l’Humanité, Lawrence oppose le retour à la liberté, aux sentiments, à la chair et à la nature, omniprésente dans le roman car considérée comme un refuge/havre de paix face à l’horreur des machines crées par des industriels dans une quête frénétique d’argent.

Œuvre unique et iconoclaste, « L’amant de lady Chatterley » mérite donc mieux que sa réputation de scandale et constitue à mes yeux un chef d’œuvre incontournable de la littérature !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Amants et Fils

Fils et amants ou amants et fils dans certaines éditions, est l'autobiographie romancée des origines et de la jeunesse de D.H.Lawrence. Le personnage principal, tout comme le grand écrivain, a vu le jour dans l'univers du pays minier du nottinghamshire, d'un père sensuel, buveur, colérique, de nature vulgaire et d'une mère issue d'un milieux plus élevé, aux valeurs puritaines et bourgeoises sans cesse blessées par l'attitude inconvenante, les actes inconsidérés et les bas appétits de son époux.



Le présent volume constitue un document intéressant sur le quotidien des mineurs et de leur famille : le dur labeur, les modestes joies, les pubs où passait la maigre paye du vendredi. Il témoigne du développement, précurseur à la création du partit travailliste, d'organisations ouvrières, telles les coopératives ouvrières, les caisses de solidarité, les guildes des femmes ou les sociétés de tempérance, alors qu'une conscience et des aspirations féministes voient le jour dans les couches développées de la population. Il est aussi prétexte à la description suggestive de Nottingham, de ses monuments, de sa nature, des localités l'environnant.



Mais le principal intérêt de ce récit est celui d'être, à n'en pas douter, l'oeuvre la plus personnelle de Lawrence, où affleure partout l'émotion de la chose vécue. L'oedipe de ce dernier est très bien rendu, ainsi que l'atmosphère de haine croissante des enfants pour ce père à la conduite indigne, non exempte néanmoins de quelques trop rares moments de paix et de bonheur relatif. David Herbert Lawrence alias Paul Morel apparait comme un enfant doux, pensif, de tempérament artiste, peintre consciencieux à la santé délicate, sujet aux bronchites, ces troubles qui emporteront prématurément l'écrivain d'une tuberculose. On suit son lancement dans la vie comme commis aux écritures dans une fabrique d'appareils orthopédiques à Nottingham, la mort prématurée du fils aîné de la famille, les premiers émois amoureux longtemps platoniques avec la mystique, religieuse et réservée Myriam, puis avec l'altière Clara, rencontre marquée par le sceau de la passion éphémère et l'élan dionysiaque si cher à l'artiste. C'est surtout dans la narration de l'attachement fusionnel avec sa mère que l'oeuvre culmine. Cet amour fait de rapport de force, de confrontation, de possessivité de la mère, de jalousie aussi; enfin l'agonie déchirante de cette dernière et le désarroi profond qui s'empare du fils à la perte de l'Irremplaçable, provoquent chez le lecteur une tension émotionnelle peu commune.



Un roman troublant, émouvant et poignant.
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L'Amant de Lady Chatterley

Très grosse surprise de ce roman, annoncé comme choquant, hautement érotique, menant même la censure britannique à frapper!

Et en fait, j'ai lu un roman social, sur les années 20, un tournant pour la grande bourgeoisie et aristocratie dont le style de vie arrivait à son terme, confrontée violemment à l'industrialisation des campagnes et au socialisme en plein développement.

On a un portrait d'une société en pleine évolution, et Lady Chatterley en est l'incarnation, notamment par la levée des tabous liés au sexe et au corps en général.

Des thèmes très intéressants donc mais j'ai lu ce roman avec peine : le style de l'auteur est très pompeux, ampoulé et j'ai détesté son recours excessif aux répétitions.

Un roman marquant qui caractérise une période mais sans être la trace d'une belle plume.
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L'Amant de Lady Chatterley

C'est bien moins par l'audace de sa prose érotique que grâce au parallèle que Lawrence m'a permis d'établir, tout au long de son récit, entre une histoire d'amour et l'évolution de nos moeurs, que ce roman m'aura comblé.

L'obsession de la virilité de Millord, l'ancrage de son lien amoureux dans la sexualité la plus charnelle, l'opposition en tout de ce garde champêtre à son maître, me sont apparues comme le plaidoyer d'un auteur attaché à nous dire le risque de la perte du monde que fait peser « l'embourgeoisement » (de Clifford) : qu'il s'agisse du goût pour un style de vie coupé des servitudes, du sale boulot, aseptisé par les tenues et les parfums, faux comme ses décors précieux et creux comme les joutes oratoires dont il se gargarise ou, réflexion éminemment intéressante chez Lawrence, qu'il s'agisse d'un projet révolutionnaire de construction d'un homme nouveau, finalement pauvre marionnette tiraillée entre idées fausses et fausse route sur ce qui devrait garantir le bonheur. Millord c'est l'homme ancré dans le réel, les pieds dans la terre, les mains abimées par le travaux des jours, le coeur dans un terroir, plein d'une communauté de sens, de mots et de valeurs, de celles qui naissent du rapport à l'adversité que ne peut jamais cesser d'être la vie d'un homme, sauf à se perdre… à se dénaturer. Millord c'est le rappel du poids de la peine, de la douleur, de la violence aussi, qui engendre jusqu'à une certaine brutalité. Mais Millord c'est aussi l'amant qui redonne sa « puissance » au lien, et jusqu'à celui de l'amour, par la force même de son engagement, de sa fidélité, de son attachement… de son enracinement.
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L'Amant de Lady Chatterley

Ce livre a beaucoup de critiques positives, mais j'ai un avis un peu différent. Je n'ai tout d'abord pas apprécié les personnages : Constance me parait souvent trop niaise et Mellors semble toujours ricaner. De plus, il considère un peu trop le personnage principal féminin comme un objet, à mon goût, ne ressentant apparemment pas de sentiments profonds pour elle, ou sinon les cachant bien. J'ai été très déçue d'ailleurs sur ce point, m'attendant à lire une histoire d'amour passionnel. C'est dommage parce que le sujet en lui-même était très intéressant : une étude de mœurs de l'Angleterre au début du XXème siècle, un aperçu du gouffre existant entre les gens aisés et ceux du peuple, etc. La présence de l'érotisme fait aussi sortir le roman du lot.

Je n'ai pas toujours apprécié non plus certaines tournures de phrases, mais je ne pourrais dire si cela est dû à la traduction ou si elles étaient ainsi dans le texte de Lawrence.

Un dernier point, mais ne concernant pas le roman en lui-même, plutôt l'édition que j'avais : les notes étant nombreuses, les placer en fin de livre n'est à mon avis pas judicieux. A la cinquantième, lassée de ce va et vient, je ne m'y suis plus référee.

Étant consciente des nombreux avis positifs, je suis ouverte au dialogue, étant peut-être passée à côté de quelque chose au fil de ma lecture.
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L'Amant de Lady Chatterley

Tellement, tellement plus qu'un simple roman érotique ! Pourquoi le réduire à cela ?

C'est la fin d'un monde, le début d'un autre. C'est la solitude, la souffrance, le plaisir, l'humain, en somme.

C'est plus beau, mieux écrit et plus profond que bien des romans auréolés d'on ne sait trop quelle prétendue réflexion intellectuelle.

S'il fallait le réduire à quelque chose, c'est tout simplement à un chef d'oeuvre de la littérature anglaise...
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L'Amant de Lady Chatterley

Quelle tristesse la vie de Constance prise au piège d'un mariage avec son mari revenu de la guerre dans un fauteuil roulant.

Aux détours des conversations on se rends compte de la profondeur de son personnage, de son esprit et de la dépendance des gens à sa compagnie.

Et puis un jour Constance veut vivre et puis un jour tout change.

Cela ressemble très fort à du Jane Austen même si c'est très plat c'est très agréable à lire j'en suis for surprise moi même.



Très bon moment
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L'Amant de Lady Chatterley

Ce roman qui date de 1928 est d’une magnifique liberté de ton et de pensée.

Et bien plus riche que ce qu’il en reste dans la mémoire collective qui retient qu’il s’agirait d’’un roman scandaleux racontant de manière crue et impudique les amours d’une lady et du garde-chasse de son mari.

Ce roman dépeint avec acuité, intelligence et de manière assez visionnaire le monde de ce début du vingtième siècle, après le traumatisme de la première guerre mondiale, avec l’industrialisation qui oriente vers l’amour de l’argent, la perte du respect de la nature et le développement de l’intellectualisme creux au détriment du corps.

Il s’agit du roman d’une double transgression : celle d’une vision assez étriquée des mœurs et des rapports homme- femme et celle de la différence de classe.

Constance Chatterley qui est une jeune femme assez libre , d’origine écossaise, épouse pendant la guerre un baronnet, propriétaire de mines , qui reviendra infirme du combat, cloué dans une chaise roulante et impuissant.

Constance se dévoue au quotidien de son mari, qui a des prétentions littéraires, elle lui sert d’infirmière et d’assistante- Clifford Chatterley, grâce à son soutien , connait une certaine notoriété. Il a une vie sociale dans son manoir sinistre de Wragby où il reçoit des amis avec lesquels les conversations sont assez libres.

Clifford semble envisager que Connie puisse avoir un amant ( il voudrait un héritier) Et dans un premier temps , elle a un amant dans le cercle des visiteurs de Wragby, sans grande passion, sans grande conviction. Mais Constance s’étiole dans cette ambiance, sa sœur l’oblige à recruter une « nurse » pour les soins de Clifford, elle regagne de la liberté et se reconnecte avec la nature au cours de grandes balades dans les bois du domaine. C’est dans cet univers de nature qu’elle rencontrera Oliver Mellors, garde-chasse de son mari, mais bien plus que cela aussi : un homme qui a voyagé, qui a une vision du monde, une culture et une sensualité saine et généreuse. Constance choisira le déclassement pour vivre avec cet homme qu’elle aime d’une passion sensuelle irrésistible.

La force du roman réside dans la description de mondes antagonistes et dans l’approche réaliste de la sensualité féminine. Certes, il y a une certaine crudité dans la description faite par Lawrence de cette passion amoureuse mais la poésie, le lyrisme ne sont jamais loin.

Ce roman est féministe avant l’heure, il reconnait à la femme de pouvoir conduire son destin, il lui accorde le droit à la jouissance et célèbre la puissance du désir. une belle et bonne lecture !











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L'Amant de Lady Chatterley

Un grandiose roman d'amour, qui explore avec virtuosité le désir féminin. Lawrence nous parle de l'éveil d'une femme à son corps, à sa sensualité, son rejet de la peur et de la honte, son accomplissement par l'amour d'un homme qui la voit, elle, entière. L'amour chez Lawrence transcende à la fois le sentiment et le corps, il devient sacré, feu divin. Cette transcendance se retrouve, au-delà des rencontres de Constance et son amant, dans les magnifiques descriptions de la Nature qui jalonnent le livre. L'écriture de Lawrence est belle, puissante, universelle.
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L'Amant de Lady Chatterley

Voilà bien longtemps, trop longtemps, que je ne vous ai pas fait part de mes lectures. Avant les vacances, le rythme a été endiablé et je n’ai pas eu le temps d’ouvrir beaucoup mes livres ! Je suis tombée par hasard, lors de la foire aux livres, sur ce roman, L’amant de Lady Chatterley. Je voulais le lire depuis longtemps, c’était donc l’occasion !



Constance s’ennuie aux côtés de son époux Clifford, estropié par la guerre, et devenu impuissant. Alors qu’elle remplit son rôle d’épouse parfaitement, tout va changer lorsqu’elle rencontre le garde-chasse. Des rendez vous secrets dans le bois à l’explosion des sentiments, Constance découvre les affres de l’amour. Que va-t-il advenir de son mariage avec Clifford ?



Un roman très agréable à lire, et sous ses airs de littérature légère, de vraies réflexions sur la société sont présentes. Des réflexions qui sont toujours d’actualité aujourd’hui. Quand on sait que l’auteur est un homme, la perception négative de l’homme, centrale au roman, est des plus étonnantes !
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L'Amant de Lady Chatterley

Constance Chatterley, marié à un lord handicapé depuis son retour de la guerre, s'ennuie. En effet elle sait qu'elle ne pourra jamais avoir d'enfant avec son mari et celui-ci ne pense qu'à améliorer le rendement de sa mine. Un jour elle rencontre le garde-chasse de son mari, celui-ci lui apparaît comme un rustre. Mais ils vont finir par se rapprocher et auront une liaison.

 

Au delà d'une femme qui pratique l'adultère, on doit voir une femme qui lassée voire dégoûtée de la société dans laquelle elle vit retourne vers la nature. Lord Clifford considère vraiment les mineurs, qui sont ses employés, comme un sous-prolétariat. Mellors incarne cet homme sauvage vivant presque en ermite et c'est avec plaisir et soulagement qu'elle se réfugiera auprès de lui .

Publié en 1928, il sera immédiatement expurgé de ses passages les plus osés. L'édition complète ne paraîtra qu'en 1960.
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L'Amant de Lady Chatterley

Est-il nécessaire de faire un énième résumé de L'amant de lady Chatterley?

Publié en 1928, ce roman de D. H. Lawrence est bien plus qu'un simple roman érotique. D'une modernité surprenante pour l'époque, il aborde non seulement la sensualité mais aussi les questions politiques et sociétales soulevées par l'industrialisation. Je ne m'attendais pas à cela et je n'en ai apprécié que davantage la lecture.

Constance fait partie de ces héroïnes qui entendent reprendre leur existence en main, sans s'arrêter aux convenances et aux commérages. Mieux vaut le garde-chasse, dans les bras duquel est se sent terriblement vivante, que son terne et froid mari, si noble soit-il.

Ce roman m'a au fond fait l'effet d'un hymne à la vie.



Challenge XXème siècle 2021
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L'Officier prussien / The Prussian Officer

J'ai lu cette nouvelle hier soir et je dois avouer que cela ne m'a pas aidé à m'endormir. Il m'est resté un sentiment de malaise. C'est très bien écrit mais l'histoire en elle-même est assez moche.



L'officier prussien est un frustré qui passe ses nerfs sur son ordonnance. Il y a une scène assez violente qui m'a choquée. Bref, je m'attendais à la fin à une "morale de l'histoire" mais cela se termine vraiment trop bizarrement.
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L'Amant de Lady Chatterley

L’histoire de Constance Chatterley est d’une grande banalité : Monsieur ne peut plus satisfaire Madame mais celle-ci a une très bonne éducation alors elle sait contraindre son corps et rester auprès de Monsieur, là où son devoir de bonne chrétienne la requiert. Jusqu’au jour où le garde chasse met ses sens en émoi et progressivement la conquiert et l’enlève à son vaniteux mari. Au fil des pages, on découvre le cheminement de la pensée de Constance qui, peu à peu, rejette la société dans laquelle elle vit, la suffisance des hommes bourgeois qui l'entourent et son mari qu'elle associe vers la fin à un "fou technologique". La garde-chasse, d'une classe inférieure à la sienne, lui semble plus proche de sa personnalité. C'est dans ses bras qu'elle redécouvre les valeurs primordiales de la vie. Ce roman décrit aussi le passage de la Vieille Angleterre à une Nouvelle Angleterre, déshumanisée et obsédée par l'argent. Un roman avec certaines longueurs mais qui reste malgré tout intéressant à lire pour les idées qu'il véhicule. Une très belle écriture, les scènes de sexe sont bien décrites sans être choquantes.
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L'Amant de Lady Chatterley

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre.

J'ai parcouru ces pages aux côtés de l’héroïne, attirée par son garde chasse, j'ai vécu avec elle ses ébats, ses passions, ses doutes, sa solitude, sa tristesse, ses désillusions.

L'écriture est superbe et les descriptions magnifique.

Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai vécu.
Lien : http://emysbooks.blogspot.fr/
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L'Amant de Lady Chatterley

Trois étoiles pour un bon moment hilarant passé en compagnie de D.H.Lawrence (auteur anglais du XX° siècle de récits de voyage, poèmes,drames,nouvelles et essais) glamour à souhait avec la passion irrésistible qu'il fait naître entre la belle, sulfureuse et sensuelle (mais frustrée par son mari "Sir Clifford Chatterley" aristocrate, impuissant et hémiplégique suite à la première guerre mondiale) Lady Chatterley ("Connie" pour les intimes) du coeur de laquelle " jaillissait le flux d'un immense désir" et son amant Olivier Mellors, forestier marié, au phallus "arrogant, culminant comme un étrange donjon".

L'amant de Lady Chatterley, est un roman d'amour romantique, dans lequel l'auteur traite de sujets tabous pour l'époque: l'impuissance (on pense à Jake dans Le soleil se lève aussi d'Hémingway mais c'est un autre registre d'écriture); le plaisir sexuel recherché, l'acte sexuel qui doit relier corps et esprit pour ne pas être obscène (un langage souvent cru ou un con est un con et une couille une couille: ce qui fit scandale à l'époque de l'après guerre de 14 et fit interdire le livre en Angleterre et aux Etats Unis par les âmes bien pensantes); la différence de classes sociales (dont Lawrence prônait l'égalité, il met ici en parallèle l'aristocratie et les ouvriers des mines de charbon en général et la lady avec son garde-forestier en particulier) et la société industrielle détruisant la nature.

Adapté au cinéma par Just Jaekin, L'amant de Lady Chatterley est joué par Nicholas Clay et la jolie Connie par Sylvia Kristel (cf Histoire d'O) ce qui en dit long sur l'érotisme dégagé dans la cabane ....au fond du jardin!
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L'Amant de Lady Chatterley

L’amant de Lady Chatterley écrit par l’auteur britannique D.H. Lawrence, fut publié en Italie en 1928. Les scènes décrivant de manière assez détaillée des relations sexuelles, le vocabulaire assez grossier ainsi que l’amour de deux personnages de classes sociales différentes ont provoqué un scandale, et ont empêché la publication de ce roman au Royaume Uni jusqu’en 1960.



Sur fond historique d’après guerre décrivant une activité industrielle notamment minière sur le déclin, ce roman raconte l’histoire d’une jeune aristocrate écossaise, Constance qui a épousé Clifford Chatterley, blessé lors de la Première Guerre Mondiale. Celui-ci restera paralysé des jambes et sexuellement impuissant. Lady Chatterley, qui supporte de moins en moins l’indifférence de son mari, finit par se morfondre dans cet univers monotone, dans lequel elle ne s’intègre pas. Lasse de s’occuper de son mari sans qu’il ne lui témoigne jamais aucune tendresse, elle finira par recruter une infirmière pour s’occuper de lui. Cela lui laisse du temps qu’elle passe dans le bois où elle finit par y rencontrer le garde-chasse de son mari, Oliver Mellors. D’un premier abord très distant, ils finissent malgré tout par s’apprivoiser pour vivre une relation à la fois tendre et passionnée. Cette sensualité libérée s’oppose au besoin de réussite et d’argent qui occupe majoritairement l’esprit de l’ensemble de la population, sans distinction de classe.

Le décor naturel du bois, omniprésent lors de leur rencontre représente la vie dans tout son épanouissement, et s’oppose au décor très industrialisé, de plus en plus présent et froid qui représente le désir de gagner de l’argent, et l’absence de tendresse.



Curieusement, et bien que ce roman ait été écrit il y a plus de cent ans, on pourrait presque y retrouver notre société de consommation actuelle sur fond de désindustrialisation.

On y ressent également un hymne à l’amour et à la tendresse, brisant, même si cela est difficile, les barrières des classes sociales. Le plaisir partagé des deux amants nous fait espérer qu’ils pourront un jour s’aimer au grand jour sans a priori ni préjugé.

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