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Critiques de Dan O`Brien (102)
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Les bisons de Broken Heart

Si on aime la nature et les grands espaces sauvages de l'Ouest -- ici les Grandes Plaines du Dakota --, les bisons et les beaux dialogues à l'américaine, on aime ce livre, et c'est mon cas.



Néanmoins, je comptais ne lui accorder à regret que trois étoiles, car s'il comporte d'excellentes descriptions de la nature, des bisons, du froid hivernal glacial, il me semble manquer un peu de structure, ce qui amène l'auteur à de nombreuses répétitions sur ses activités, ses difficultés économiques, tout cela devenant quelquefois lassant. Heureusement que l'on rencontre, en alternance, d'excellents dialogues, des valeurs humaines partagées, des sentiments qui élèvent l'homme ainsi qu'une vaine mais nécessaire contestation des empires économiques financiers qui détruisent par le profit à tout prix, sur le temple notamment de la mal bouffe.



Dan O'Brien commence son récit par l'histoire dramatique des immenses peuplements de bisons et leur destruction méthodique par l'homme au XIXe siècle. C'est un préambule malheureusement nécessaire qui est réalisé avec justesse et compassion pour ces nobles animaux.



Ensuite, c'est l'histoire de la grande aventure de sa vie, la mise ne place d'un élevage de bisons, avec les nombreuses difficultés, surmontées grâce aux amitiés fidèles et à la ténacité de l'auteur. le langage de Dan O'Brien est clair, il énonce les situations et leurs périls sans détours, il martèle ses convictions, on peut le comprendre.



Les dialogues entre Dan et ses amis sont pleins de saveurs. J'ai particulièrement aimé l'échange quasi absurde entre Jim Harrison et le fin négociateur, Dick Saterlee. C'est certainement retranscrit à merveille et on croit entendre la voix de Jim quand il énonce comment la vérité devient vérité.



Dan o'Brien chante aussi un hymne à la qualité de la viande de bison, il explique comment la cuire pour la savourer pleinement. Son livre a été publié en 2001, époque à laquelle le véganisme ne sévissait pas encore.



Le coeur de Dan O'Brien est souvent brisé par les aléas de la vie, il surmonte tant bien que mal ses difficultés, ses échecs amoureux, il compatit au malheur des autres, sans insister sur les mots, ni les maux, en apportant un soutien silencieux quand il ne peut en exister d'autres.



En arrivant au terme de cette restitution de mon ressenti, je n'hésite plus pour la quatrième étoile que l'ensemble du livre mérite pour ses nombreuses qualités.
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Les bisons de Broken Heart

Le Bison, tout le monde en connait au moins un emblématique sur Babelio.

Mais il se pourrait bien que les Grandes Plaines, sises dans le Grand Ouest Américain, en abritent bien plus.



Tout part d'une idée un peu folle, comme souvent.

L'esprit déraisonnable de Dan O'Brien qui se mit en tête de délaisser l'habituel élevage colonisateur de bovins au profit de l'exploitation de bisons, le tout dans le plus pur respect de ce noble animal désormais élevé dans l'esprit d'une certaine éthique écologique.



Quel souffle épique et libérateur que ce récit.

Un océan de liberté paradoxalement contraint par d'innombrables contingences terrestres.

Car le bestiau se mérite.

On ne se lance pas dans la production de bisons comme dans l'héliciculture.

Le tout se réfléchit mûrement, s'infléchit tout autant pour finalement voir le jour au profit d'un bien-être personnel que l'on pressent fondamental.



Au travers ces péripéties d'éleveur hors norme, c'est tout l'Ouest revisité, bâti à grands coups d'extermination massive pour contribuer à la marche forcée d'un progrès devenu inéluctable.



J'ai adoré douter avec O'Brien.

Puis l'accompagner dans un vieux pick-up brinquebalant et arpenter ces immensités cabossées pour finalement assister à la renaissance d'un mythe.



A projet exceptionnel roman exceptionnel.

Ode au grand ouest de légende, ces bisons procurent un bien-être que je n'imaginais honnêtement pas aussi profond et persistant.



De l'ébauche hésitante d'une telle entreprise à sa pleine et entière réalisation, Dan O'Brien nous y associe sans réserve, rythmant notre humeur au pas cadencé de ses peines passagères et de ses joies ineffables.



Je ne connais pas le bonhomme.

Ce que je sais, c'est son amour absolu pour les grands espaces sauvages, son respect et son admiration pour le renouveau d'une espèce en voie de réapparition, sa volonté forcenée de vouloir combiner les deux dans un esprit d'épanouissement mutuel ce qu'il réussit admirablement, faisant fi de ses doutes récurrents.



Ce que je sais, pour finir, c'est le manque ressenti la dernière ligne dévorée...
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Les bisons de Broken Heart

Folio, collection « voyage » N°2



Dan O'brien est un enseignant, fauconnier et amoureux de la nature. Il achète un jour le ranch « Broken Heart », coeur brisé, le sigle dont on marque les vaches dont il fait l'élevage, un « V » et un « 3 » couché. Il se rend vite compte que ces bêtes, notamment importées du vieux continent, ne sont pas du tout adaptées à l'environnement et qu'au contraire, elles participent à la stérilisation des plaines immenses du Dakota Sud. Son affaire prend vite l'eau lorsqu'elle se retrouve largement impactée par le jeu perfide de l'offre et de la demande, auquel se livrent les ignorants courtiers avides d'argent, et la chute du court de la viande.

C'est le déclic lorsqu'il revient du ranch voisin, le 777, avec dans son camion treize jeunes bisons. Cette espèce endémique marque le début de la grande aventure dans laquelle l'auteur va se lancer.

L'histoire que nous raconte Dan O'Brien, son histoire, est un hymne à l'écologie et au respect de la nature. Elle pose la question :

Pourquoi les personnes dont le travail consiste à nourrir les populations, un travail qui est parmi les plus pénibles, sont-elles si mal rémunérées, si peu considérées, voir même vilipendées, conspuées ?

Elle fait aussi appel à la sagesse de l'homme et à sa faculté de raisonnement, afin qu'il change ses habitudes de comportement et de consommation, qu'il s'adapte à son environnement et non pas l'inverse.

« Les bisons de Broken Heart » est une lecture qui dépasse la simple aventure d'une vie et amène des éléments de réponse au chaos que nous nous préparons. C'est une lecture indispensable.

Traduits de l'américain par Laura Derajinski.

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Les bisons de Broken Heart

Alors que l’économie agricole vacille, subsister n’est pas chose aisée lorsqu’on ne désire pas quitter les Grandes Plaines du Dakota du Sud. Les Grandes Plaines, c’est le triste refrain des difficultés financières, de la chute des prix de la viande, de conditions climatiques de moins en moins favorables. Dan O’Brien, attaché à son ranch niché dans ces prairies infinies, en sait quelque chose mais il sait aussi que sa vie est ici, au nord des Black Hills.



L’unique activité pour y survivre est l’élevage de bétail, un travail non viable qui apporte son lot de soucis et de dettes. Malgré les traites à payer, son amour de ces étendues sauvages ne peut évidemment pas se satisfaire de la catastrophique gestion de ces terres. Les vaches domestiques implantées là ont engendré un surpâturage appauvrissant et asséchant les sols. Cette destruction de l’habitat naturel entraîne la quasi disparition des oiseaux faute d’endroits pour nidifier. La faune sauvage se raréfie.

Fort de ses connaissances et de ses observations, Dan O’Brien n’a aucun mal à nous faire comprendre que c’est de la qualité et de la diversité de l’herbe des prairies que découlent la vie et le bien-être de toutes les espèces sauvages qui devraient fouler et survoler allégrement ces Grandes Plaines.

Alors, convaincu de l’aberration du piétinement inadéquat des vaches et de leur façon de paître qui déséquilibre les pâturages, que faire pour inverser cette tendance suicidaire appauvrissant tout l’écosystème ?

Réponse : réintroduire le maillon manquant cruellement décimé par l’homme : le bison.



Si vous désirez vivre cette aventure, plongez vous dans ce récit et vous serez révolté, écœuré, dégoûté mais aussi ému, ébloui, confiant en l’avenir et bien sûr fasciné par le comportement de ces animaux sauvages qui peuplaient ces plaines plus d’un siècle auparavant.



C’est à cheval, par – 15°C, revêtu sous d’épaisses couches de vêtements, que Dan avale des kilomètres de plaines afin d’aider un ami à diriger deux mille bisons vers leur corral. Ce sera le jour de bascule important dans le cours de sa vie et celle de son ranch. Le chargement dans la bétaillère de treize bébés bisons, montrant leurs croupes crépues, sera le début d’un monde nouveau, un monde calqué sur hier pour sauver celui de demain. La terre de son ranch va revivre sous les sabots des bisons.



Pour goûter pleinement la beauté de la réintroduction de ces têtes laineuses dans ces prairies américaines, l’auteur fait des incursions dans le passé pour nous livrer les grandes lignes de leur écœurante extermination.



Alors, on s’attache d’autant plus au devenir du jeune bison Bill Bouclé et des siens. Mais la tâche est ardue avant que tous ces bisons enrichissent de nouveau la terre, deviennent un véritable troupeau rentable car il faut garder à l’esprit, hélas, qu’ils doivent être sacrifiés pour assurer la survie du ranch. Bien que n’étant pas dans une démarche philanthropique, Dan O’Brien reste avant tout respectueux de la nature ainsi que de son troupeau et c’est ce qui ressort intensément de ce récit. Il tente, avec beaucoup d’efforts et de persévérance, d’élever ses bisons en plein air pour s’affranchir des antibiotiques et autres produits chimiques et refuse l’engraissement de ces bêtes en enclos.



Avec une très belle simplicité, sans rien omettre des joies et des difficultés rencontrées tant sur le plan humain qu’animal, l’auteur tente de s’approcher au plus près de sa vision d’un cow-boy idéaliste comme il se qualifie en fin d’ouvrage. Son envie de réhabilitation des Grandes Plaines laisse l’espoir d’une cohésion possible entre l’homme, sa société et une nature florissante.

Ce magnifique récit laisse de nombreuses images qui s’impriment sur l’herbe drue de Broken Heart :

celles de nuits glacées, de festin inattendu d’une famille coyote, de clôtures bien tendues et d’enroulage de barbelé et survolant tout ça, de la beauté des bisons dans ce paysage grandiose, de ces épaisses fourrures hermétiques au froid, ignorant le climat taquin qui subitement se met à tout recouvrir de neige.

Bill Bouclé et sa bande sont chez eux et je suis allée à leur rencontre avec beaucoup d'émotion et de fascination.

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Wild idea

Dan O’Brien est un sacré gaillard, un cow-boy, qui pratique la chasse au faucon et l’élevage de bisons près de la Cheyenne River, quelque part dans le Sud Dakota, sur les terres de Crazy Horse et des indiens Lakota.Il enseigne également la littérature et l’écologie des Grandes Plaines dans des universités américaines. Spécialiste des espèces en voie de disparition, il est devenu un écrivain emblématique du Grand Ouest.



Quel souffle ! La vie de Dan O’Brien est un roman épique et intimiste, il nous raconte ici l’aventure de la création de la «Wild Idea Buffalo Compagny », une entreprise unique basée sur la réintroduction du bison dans le respect et l’éthique amérindienne.Un récit passionnant où l’on sent l’herbe grasse ondulée dans les grandes prairies.



Avec sa femme Jill et entouré d‘employés enthousiastes et motivés, ils vivront trente années de combats héroïques, de luttes politiques, économiques et écologiques.



Dan O’Brien nous fait partager cette expérience captivante et si il nous raconte avec grande simplicité que le bonheur c’est peut-être d’aller au bout de ses rêves, il sait aussi nous expliquer qu’il est parfois plus facile de gérer un troupeau de trois cents têtes de bisons que d’affronter un banquier récalcitrant ou une belle-fille en pleine crise d’adolescence.



Un grand écrivain, pour un formidable récit d’aventure.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les bisons de Broken Heart

Tout part d’un banal accident de la route, le jour où Dan O’Brien a failli s’encastrer dans un énorme bison. Euh, non, ce n’est pas tout à fait exact! Cette idée d’élevage de bison sommeillait dans son cerveau depuis longtemps, peut-être depuis son enfance lorsqu’il affirmait à sa mère que c’était là qu’il voulait vivre, dans les Grandes Plaines, dans ces prairies herbeuses qui s’étendent sur des milliers de kilomètres jusqu’à la frontière canadienne, patrie des bisons et des Sioux, Cheyennes et autres Comanches (merci qui ? merci wiki).



Car depuis longtemps O’Brien, l’un des trop rares biologistes spécialisés dans les écosystèmes menacés en Amérique du Nord, pressentait l’ineptie des troupeaux de vaches sur ces terres soufflées par les tornades, surchauffées par un soleil cuisant en été et figées par les fortes gelées en hiver. Des vaches qu’on dirait peintes sur le paysage et qui n’en feront jamais partie, sorte de touristes ongulés importés par les colons et engraissés au grain, parqués au détriment des espèces indigènes (bisons bien sûr mais aussi wapitis, mouflons, cerfs, antilopes) et dont le pâturage se révèle être nuisible, car ces braves ruminants résistent mal aux conditions drastiques, ne se déplacent pas et ont de grand besoin en eau qu’ils sont incapables de trouver par eux-mêmes.



Dan O’Brien se lance donc dans l’ « élevage » de bisons. Et comme par magie la population aviaire augmente sur ses terres. Comme par magie, les herbes endémiques, agropyres, alfa vert, pâturin, et j’en passe, se remettent à prospérer. Peu à peu, les relations symbiotiques entre les espèces se reconstruisent et l’équilibre du précieux écosystème se rétablit.



Une belle histoire, donc. Mais l’essentiel n’est pas là : ce récit est aussi une belle leçon de courage, de ténacité, un éloge de la patience aussi, car Dan O’Brien n’en était pas à son coup d’essai dans cette région et ses échecs étaient toujours plus cuisants (ainsi en va-t-il peut-être dans la vie ?). Il doutera plus d’une fois mais il s’accrochera à son intuition, parfois à peine audible. Mais surtout j’ai été époustouflée par son besoin brûlant de donner un sens à sa vie, de l’emplir de noblesse et de dignité. Besoin parfaitement comblé avec ses bisons. Bravo, Mister O’Brien, je vous envie.

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Les bisons de Broken Heart

Les " grandes plaines", paysage balayé par les vents, au rude climat. Terre de Sitting Bull et de Crazy Horse, mais surtout pays du "Tatanka" (bison). C'est là que vit Dan O'Brien. Ecologiste dans l'âme, Il essaie d'introduire un élevage autant respectueux de la faune que de la flore.

C'est mon premier ouvrage sur un tel sujet. Le côté "mercantile" par moment est quelques peu dérangeant , mais si c'est là, le seul moyen de revoir paître en paix le mythique bison, alors...

En tous les cas, ce livre vous permettra de vivre jour après jour au contact des éleveurs de bétails du Dakota. Le dépaysement est garanti. Pensez à vous munir de vêtements chauds avant la lecture !
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Les bisons de Broken Heart

J'ai la sensation d'avoir fait un séjour dans le Dakota au milieu des bisons et des cow-boys. Dan O'Brien, professeur de littérature et d'écologie pour payer son élevage, est passionné des grandes plaines. D'une manière très réaliste, il nous décrit comment il est passé des vaches aux bisons qu'il a réintroduits après 180 ans de disparition. Quelques longueurs sur les clôtures, mais l'ensemble fait ressortir la passion et le courage d'aller au bout de ses aspirations. Un grand bonhomme, ami de Jim Harrison et met une citation d'Edward-Abbey : C'est le plus bel endroit sur terre.
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Les bisons de Broken Heart

Il doit y avoir quelque chose de contagieux dans l’amour que Dan O’Brien porte à ses bisons pour transporter ainsi le lecteur, juste en lui parlant de naseaux fumants et d’échines bouclées. Et que dire de l’herbe des grandes plaines ? un sujet qui n’a rien, absolument rien de sexy au premier abord... et pourtant je me suis passionné pour la qualité des étendues herbeuses de ces terres du Dakota, tant l’intelligence, l’humour et l’enthousiasme de l’auteur sont communicatifs.



Parce qu’il est tombé amoureux des terres de Sitting Bull quand il était petit, Dan O’Brien achète, dans les années 90, le ranch de Broken Heart pour y élever des vaches. Mais la vie des fermiers sur les grandes plaines est loin d’être facile. De déceptions en faillites, le désespoir guette... Ne pouvant cependant se résoudre à vendre ces terres qu’il aime tant, l’écrivain agriculteur se lance dans l’élevage de bisons. Il raconte dans ce journal le long processus de conversion de sa ferme.



Un récit très vivant, écolo mais pas moralisateur, intelligent sans être ennuyeux. Vous y découvrirez un peu tout sur le bison, ce mythique herbivore des grandes plaines, de son intérêt écologique à la triste histoire de son extermination par l’homme, grâce à la belle plume de Dan O’Brien.

De quoi satisfaire la curiosité et les envies de grand air du lecteur de nature writing.

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Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier..

Un très beau récit pour tous les amoureux de la nature.

Dan O'Brien, est un spécialiste reconnu du faucon pèlerin et a beaucoup œuvré pour sa réintroduction dans l'Ouest des États-Unis.

Il va nous raconter l'histoire de Dolly, une jeune faucon qu'il va emmener dans un périple de plusieurs milliers de kilomètres dans l'objectif de lui permettre de se refamiliariser avec la vie sauvage.

Dan O'Brien, à travers ce récit nous emmène aussi à réfléchir à l'avenir de notre planète en racontant des exemples d'agriculture et d’élevage intensifs.

On sent chez cet auteur un respect de la nature et de sa faune et flore, même si nous assistons à des scènes de chasse...

Un beau voyage, qui m'a donné envie de continuer à découvrir les autres livres de cet auteur...
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Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier..

Grand bain de nature et de grands espaces du nord ouest américain avec ce récit à la fois touchant et vivifiant de la tentative d'accompagnement au retour à la vie sauvage de Dolly, jeune femelle faucon épervier née en captivité.



On ne peut douter de l'honnêteté intellectuelle ni de la conviction écologique de Dan O'Brien, qui, tout américain qu'il est (on chasse et mange quand même pas mal de viande dans ce périple!), parvient à susciter l'empathie envers la vaillante Dolly même à ceux de ces lecteurs qui, comme moi, ne sont pas particulièrement intéressés par les bêtes à plume.

Ce récit fait du bien, et même s'il finit par lasser un peu, on y respire large, ce qui n'a pas de prix.

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Les bisons de Broken Heart

Incroyable le pouvoir immersif de ce livre, qui donne l'illusion de se retrouver véritablement au coeur des Grandes Plaines, de sentir ses hautes herbes vous caresser les mollets, de trembler de froid sous le blizzard mordant du South Dakota. Et d'avoir regardé un bison dans les yeux!



Il faut dire qu'au fil de diverses lectures du genre western dénonçant le véritable massacre des bisons dans les années 1870 (*), j'ai développé une certaine fascination pour ces majestueuses bêtes symboles de Grande Nature, de force, de culture indienne anéantie, de bestiale et cupide cruauté humaine. Il faut dire aussi que Dan O'Brien est un cowboy sacrément sympathique qui de sa plume simple et franche vous attrape par le cou, comme un bon copain.



Aussi il est difficile de résister à la narration de son expérience positive, bien que rude, d'inverser la courbe folle et destructrice du progrès en tentant de rétablir l'écosystème des Grandes Plaines par la ré-introduction sur son ranch de bisons, lesquels n'avaient pas foulé cette terre depuis cent trente ans.

On apprend énormément de choses dans ce récit autobiographique et naturaliste: sur l'histoire de ces terres mythiques et les échecs des pionniers face à l'aridité du sol et la rudesse du climat, sur les méfaits irréparables du surpâturage pratiqué à outrance, sur la tenue d'un ranch et son fragile équilibre économique. Et sur les bisons bien sûr, pour lesquels on partage l'émotion de l'auteur à les voir de nouveau s'ébattre sous la voute immense.

Et même si cela gratte un peu d'apprendre qu'au bout du compte, business oblige, ils finiront en steack, l'ode à la nature que représente ce livre agit comme un baume de joie sur le coeur du lecteur, qui comme rarement aura été amené à vibrer au rythme du grand Ouest américain.



(*) mention spéciale à "Butcher's crossing" de John Williams, et à "Bénis soient les enfants et les bêtes" de Glendon Swarthouse
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Les bisons de Broken Heart

Cow-boy et fauconnier amoureux de la terre sauvage, Dan O’Brien est aussi spécialiste des espèces en voie de disparition, et enseigne la littérature et l’écologie des Grandes plaines. Écrivain emblématique du Grand Ouest américain et éleveurs de bisons, il vit aujourd’hui à Whitewood, dans le Dakota du Sud, au Cheyenne River Ranch qu’il partage avec deux collaborateurs. Ensemble, ils ont fondé la Wild Idea Buffalo Company, une entreprise d’élevage et de production du bison dans le respect des animaux et de l’éthique écologique.



Lorsque Dan O’Brien s’installe dans le ranch de Broken Heart, il réalise son rêve : vivre dans les terres indiennes, sur les traces et poussières de Sitting Bull. Mais voilà, depuis plus d’un siècle, ces Grandes Plaines ont été surexploitées, voir massacrées. Stérilisées par l’agriculture chimique et l’élevage à outrance, il ne pousse plus rien là-bas, et le cours de la viande est devenu tellement bas qu’aucune exploitation est viable. Sans les boulots extérieurs (romans, cours dans les universités à l’autre bout du pays), cela fait longtemps qu’il aurait déposé la clé de son ranch à ses créanciers. Du rêve au cauchemar, l’histoire se répète depuis plusieurs générations dans cette région de l’Ouest. Pourtant, une opportunité se présente : remplacer ses vaches inadaptées à ces terres et à ces températures par des bisons, et ainsi rétablir l’écosystème originel de ses terres.



Un roman sauvage et mythique !



Plus qu’un roman, « Les Bisons de Broken Heart » offrent une véritable ode au Grand Ouest sauvage de l’Amérique. Des bisons, de nos jours, qui de nous auraient pu penser cela dix ans auparavant. Pourtant, cette idée n’est pas si loufoque et se transforme en véritable pamphlet écologique, en dénonçant dans un premier temps cette politique économique et agraire si désastreuse mené depuis plus d’un siècle. La conscience écologique passe par ce roman et réintroduire un écosystème adapté semble être la base de toute responsabilité envers la Terre qui nous nourrit et nous fait vivre.



Dan O’Brien a bien évidemment eu peur de se lancer, devant les difficultés d’une telle démarche – un bison ne s’élève pas comme une vache – mais finalement ses espoirs et ses banquiers ont eu foi en lui. Le projet fou est né, et ses terres retrouvent une nouvelle jeunesse perdue depuis plus d’un siècle. Les vaches malingres et mortes de froid ont été remplacées par des mastodontes, de puissants bisons au poil long et soyeux et d’une telle grâce malgré leurs 800 kg affichés fièrement à la balance.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier..



En poste dans un programme de réimplantation du faucon pèlerin dans les montagnes rocheuses américaines, Dan O’Brien se retrouve à s’occuper personnellement d’un des fauconneaux dont le relâchement dans la nature à été un échec. De la frontière canadienne au Golfe du Mexique, il emmène son oiseau dans un voyage imitant la migration hivernale du gibier. Entre l’écrivain et le rapace un lien fort se tisse.



Dan O’Brien, très habile pour entraîner le lecteur à sa suite et l’immerger totalement dans son univers, décrit merveilleusement bien les grands espaces américains, des plaines du nord aux massifs montagneux de l’Ouest.

Si les détails techniques sur l’art de la fauconnerie sont nombreux, on se laisse néanmoins facilement aller à la contemplation face aux vols majestueux et autres parties de chasse de ses fiers oiseaux de proies.

Dolly, la jeune femelle faucon va t’elle finalement réussir à prendre son envol ? Malgré l’infime chance de retour à la vie sauvage, on se prend à espérer...



Un beau récit par un auteur naturaliste passionné, qui m’a bien dépaysé, malgré quelques passages un peu « Royal canin ». Mais bon, à défaut de m’avoir passionné, ils m’auront au moins fait sourire.
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Brendan prairie

Brendan Prairie est avant tout le très beau portrait d'un homme, Bill Malone.

Ce militant écologiste , amoureux des oiseaux et principalement des rapaces, se retrouve face à une de ses anciennes connaissances( et petite amie ) à l'occasion d'une réunion visant à donner ou non l'autorisation de la construction d'un complexe touristique.

Margaret, travaillant au ministère de environnement a de la peine à reconnaitre dans cet homme le Bill farouche militant qu'elle côtoyait il y a vingt ans.

La mort ( accidentelle ou préméditée ?) de l'ingénieur dirigeant les travaux à Brendan Prairie va diriger tous les soupçons sur Bill.

Une très belle histoire, avec une plongée dans les célèbres Black Hills. Par des flash-backs, on apprend à connaitre Bill et la passion qui l'anime. Quelle personnalité attachante, sans parler de son entourage...

Une très belle ode à la nature !

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Les bisons de Broken Heart

Invitation au ranch de Broken Heart ( ou si vous préférez, au ranch du Cœur Brisé ) avec cet ouvrage de Dan O'Brien.

Ce dernier, que j'avais déjà découvert fauconnier passionné, s'est lancé dans une formidable aventure qui ressemble à un sacré défi : faire de l’élevage de bisons.

Dans le petit ranch de Broken Heart , O'Brien va , sans trop d’expérience, mais beaucoup de bon sens, réussir le défi de passer d'une terre à vaches à une terre à bisons.

Élever du bétail ( non pas domestique, mais bien sauvage ) sans passer par l'engraissement, les hormones, les vitamines, mais seulement de la bonne herbe, comme au temps des indiens, est ce vraiment possible ou juste le rêve d'un doux illuminé ?

Dan O'Brien nous raconte avec beaucoup de simplicité une tranche de sa vie et en même temps une belle aventure. Cette expérience a plusieurs objectifs, et permettre aux grandes plaines de revivre n'en est que un parmi bien d'autres.

Cet amoureux de la nature reste un auteur de référence pour moi dans ce domaine.

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Les bisons de Broken Heart

Reconvertir un élevage de vaches en un élevage de bisons dans les Grandes Plaines du Dakota. Tel est le défi que doit relever Dan O'Brien pour la survie financière de son ranch. Mais la dimension de ce récit est dans la philosophie présidant au choix, dans la démarche suivie de respect des habitats naturels.

Le ton du récit est celui d'un journal où l'on suit attentif chaque étape, chaque décision, chaque questionnement, chaque achat de bisons, où l'on côtoie chaque partenaire.

Dan O'Brien a dû repartir de zéro, se réinventer, pour employer un terme à la mode, et surtout mettre les mains dans le cambouis. Il nous raconte aussi bien les travaux du ranch, les caractéristiques des animaux que la construction des clôtures, le transport du bétail ou encore les investissements financiers permanents. Calculette en mains il jongle au quotidien avec l'angoisse de ne pas tomber dans le rouge. Ce qui le guide c'est la force de sa conviction et sa passion pour le bison adapté à son milieu.

Biologiste de formation il privilégie le retour à un élevage loin des dérives scientifiques et industrielles de l'agriculture américaine. O'Brien nous fait part de ses incertitudes, de ses découragements, des incompréhensions qu'il rencontre quand le rancher moyen des Grandes Plaines, maillon d'un système, pense plutôt rentabilité et business.

Cette autobiographie étalée sur deux années est écrite avec honnêteté sans langue de bois. Elle n'épargne ni les tenants de l'élevage intensif perçu comme un simple centre de profit, ni le surpâturage destructeur des prairies, ni les erreurs des générations précédentes, ni l'extermination des bisons du siècle précédent et encore moins l'importation de nos valeureuses charolaises ravalées au rang de peintures sur le paysage, indécrottables ongulés incapables de s'acclimater au rigoureux climat des Grandes Plaines.

La commercialisation de la viande de bison est abordée brièvement, non sans gêne, comme une étape incontournable.

Le récit évite l'écueil d'un trop grand professionnalisme. Ce n'est pas un manuel de savoir-faire à l'usage des futurs éleveurs. C'est une oeuvre équilibrée attachante qui suit le rythme des saisons, sans temps mort où la vision d'ensemble et la finalité de l'entreprise l'emportent.

Contrairement à ses congénères de Tom McGuane à Jim Harrison, ayant troqué leur habit de citadin pour le Stetson de l'Ouest américain, Dan O'Brien n'a pas déserté un jour la ville. L'amour de la prairie et la révélation de son choix de vie il les a eus dès l'enfance et l'acte d'écrire a été le corollaire indispensable.

Face à l'échec de l' « autoroute dorée [où] ceux qui possédaient une vache sont venus s'écraser sur le pare-brise de cette économie en roue libre» Bison futé lui a intelligemment conseillé d'emprunter les itinéraires bis.



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Les bisons de Broken Heart

Pour finir le challenge USA, un dernier livre en parfaite adéquation avec l'image des USA, les bisons !



L'auteur relate son expérience d'agriculteur dans les terres des grandes plaines, terres dévastées par une agriculture inadaptée, ce n'est rien de le dire, dans le cadre de l'expansion vers l'Ouest . On comprend mieux la grande dépression de 1930 et ces images et romans sur ces agriculteurs qui quittaient tout pour errer vers un hypothétique emploi. La terre arable a disparu , le climat est extrêmement difficile et se lancer dans un ranch semble une idée ...étrange. A l'usage, l'élevage s'avère une activité peu rentable et destructrice de cet environnement. L'auteur va se tourner vers un autre élevage, le bison, il tente ainsi de réunir l'histoire et l'écologie de cette région.



Le récit est instructif et réaliste, on est loin de l'écologie idéologique sentimentalisme, il s'agit d'un travail dont on doit pouvoir vivre tout en réunissant les meilleures conditions pour les animaux et la terre.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Les bisons de Broken Heart

Autant se rendre à l'évidence, je suis faible. Il s'en est à peine fallu d'un titre, Buffalo for the Broken Heart, pour que j'offre sans retenue mon petit cœur, d'habitude si bien camouflé et plutôt récalcitrant, à ce livre dont j'ignorais tout.



Dans le genre non-fiction, je lis sur la musique, mais essentiellement sur l'inévitable avancée vers l'apocalypse, conséquence logique de l'entêtement à la surexploitation aveugle et contre-nature de tout et tous par l'Homme.

Et oui, me voilà donc absorbée dans la découverte de l'histoire des Grandes Plaines et de ce constat de décennies d'imposition de traditions européennes à une terre sauvage et cette volonté de la dompter, depuis la Conquête de l'Ouest et se poursuivant de nos jours. Une terre sauvage qui ne rend que ce qu'on lui donne.



À chaque récit de massacre historique de peuples, de faune et de flore ou anecdote sur les malheurs d'une famille locale s'appliquant souvent à bon nombre de fermiers de la région à travers les générations, mon petit cœur se serre alors que mon cerveau se fait lentement et violemment une meilleure idée de la toile de fond de ce bouquin.



Au fil de la prose presque poétique de Dan O'Brien, je me suis prise à volontairement ralentir ma lecture pour mieux savourer la progression de la réalisation d'un projet, d'une envie, presque utopique l'heure de l'exploitation capitaliste et de la surconsommation irraisonnée.

Un témoignage honnête et sans concession, en particulier sur O'Brien lui-même, dans ses difficultés, ses angoisses et sa solitude face à un but titanesque d'aider à la restauration de l'état naturel des Grandes Plaines. Une éthique convainquante. Mais aussi un questionnement constant et des doutes qui réapparaissent à chaque nouvelle étape. Un respect tout particulier, sobre et discret, pour la culture des indiens et certaines traditions et pensées qui semblent accompagner l'aventure de Dan O'Brien et de ses bisons.



Et la fin du mythe du garçon-vacher libre avec son troupeau errant au fil du vent dans un paysage sublime et sans limite. Mais ça, il fallait s'y attendre.



Ce livre est LE coup de cœur pour mon année de lecture 2012, pour ce rayon de soleil et ces instants de bonheur fragile dans la réalité rude des Grandes Plaines. Un déclaration d'amour qui fait du bien et qui donne envie!

À partager autant que possible.

Dan O'Brien, merci.
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Wild idea

Un roman qui est aussi un plaidoyer pour la sauvegarde et la défense des bisons dans les grandes plaines américaines. L’auteur raconte son parcours et son expérience pour que la Wild Idea Buffalo Company voit le jour. On découvre que les bisons sont en voie d’extinction et que cette disparition est un danger pour l’équilibre de la faune et la flore. L’humain et son désir de tout maîtriser et tout détruire fragilise l’écosystème en faisant disparaître certains animaux. Dan O Brian parle sans complaisance et sans détour de son combat, de ce qu’il a dû supporter et entreprendre pour mener à bien cet ambitieux projet. On se rend très vite compte qu’il n’est pas aisé de lutter contre le pouvoir politique, écologique et économique.



Quelle joie de me trouver propulser dans les plaines du Lakota et de rencontrer ce qui reste d’indiens. Lire Wild Idea c’est être ébloui par la beauté de la nature, par la détermination d’un homme passionné par ce qu’il fait et qui a compris que chaque geste, chaque contribution est importante. C’est une ode à la nature dans ce qu’elle a de plus sauvage et de plus fragile à la fois, un appel à la sauvegarde de cette dernière, c’est une prise de conscience.



Un voyage saisissant dans les grandes plaines, mais pas seulement, il est question d’amitié car bien que passionné l’auteur n’en oublie pas pour autant l’importance de la famille et des amis. Il est devenu un spécialiste reconnu et donne des cours dans les universités.



Des chevauchées magnifiques, des aventures humaines magiques, les paysages à couper le souffle, j’aimerai tellement que quelqu’un ai l’idée d’en faire une adaptation cinématographique. On referme le livre avec un sourire sur les lèvres et l’envie de voir un jour en vrai ces plaines majestueuses. Ca fait vraiment du bien de savoir que des personnes comme Dan O Brien existe.



Et ce qui ne gâche rien c’est que c’est vraiment très bien écrit. Un beau, très beau roman.



VERDICT



Amis de la nature, des grands espaces et de l’écologie ce livre est pour vous. Un roman magique et apaisant qu’il faut absolument découvrir.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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