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3.99/5 (sur 79 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 16/12/1942
Biographie :

Daniel Mermet (né aux Pavillons-sous-Bois le 16 décembre 1942) est un journaliste, écrivain et producteur de radio français.

Il crée en 1975 le « Théâtre de la table qui recule » avec Gérard Lemoing avec un spectacle retentissant, Mortimer Baltimore, joué entre autres au Festival d'Avignon. Il s'entoura de comédiens tels que Odile Gaillard, Patrick Solvet ou François Delamare. La troupe s'arrête lors de son arrivée à France Culture en 1978. De 1977 à 1979, il est responsable du programme « Dans la ville de Paramaribo, il y a une rue qui monte et qui ne descend jamais » diffusé au sein de L'Oreille en coin.

Mermet devint ensuite, en 1989, l'animateur et producteur délégué de l'émission de radio Là-bas si j’y suis, diffusée sur France Inter. Cette émission a obtenu le prix Ondas 1992, Scam 1993 et du Conseil français de l'audiovisuel 1998. Elle occupe une place importante dans le milieu altermondialiste français notamment pour son traitement militant des sujets socio-économiques qu'elle aborde sous forme de reportages ou d'entretiens avec des intellectuels engagés. Elle abandonne pourtant régulièrement les thèmes militants pour proposer des thèmes variés, poétiques portant une réflexion sur la condition humaine. L'émission s'ouvre toujours sur la diffusion d'une sélection de messages téléphoniques de ses auditeurs, appelée le « répondeur ».

En 2004, les méthodes de management de Daniel Mermet sont toutefois mises à mal lors d'une affaire de licenciement de deux de ses anciens collaborateurs Thierry Scharf et Claire Hauter, licenciement qui déclenche la réprobation unanime des syndicats de Radio France, ou lors d'une précédente affaire de harcèlement moral envers une ancien membre de son équipe, Joëlle Levert.

Mermet a été poursuivi par l'UEJF, la Licra et Avocats sans frontières pour avoir diffusé, en 2002, des propos d'auditeurs concernant le conflit israélo-palestinien, ces associations l'attaquant pour « incitation à la haine raciale ». Reporters sans frontières a dénoncé des « pressions croissantes exercées sur les journalistes critiquant la politique d'Ariel Sharon ». La Cour d'appel a acquitté Mermet en 2006, établissant un précédent important pour la liberté de la presse en distinguant la responsabilité du journaliste et celle de l'auteur des propos. À l'issue de ce procès, Mermet a simplement déclaré avoir « définitivement gagné en justice face à ces poursuites infamantes ».
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
La douleur ne nous apprend rien. Chaque mort devrait nous rapprocher les uns des autres, nous rendre meilleurs entre frères humains. Il faudrait chaque fois, devant la mort, penser à l'enfant qu'il fut.
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Le bon vieux capitalisme et ses fidèles chiens de garde n'avaient plus qu' à absorber ce bain de jouvence qui allait le rajeunir et le moderniser, le faire sortir de son lit et de ses gonds pour étendre sa douce dictature au moindre canton du monde.
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Aller voir là-bas si vous y êtes avec des convictions mais sans certitudes.
Voir avec les yeux de l'autre.
Partager.
Interpréter le réel avec intelligence et émotion.
Préférer toujours la parole au discours.
Chercher les lignes de force et les brèches dans l'inaperçu, dans l'inattendu, dans le terrain toujours vague de l'immédiat, dans une voix, dans un regard, dans un doute, dans un événement minuscule ou dans le panneau où tout le monde fonce en même temps.
Et tant pis si c'était un leurre.
Tant pis si ce n'était que le clinquant de l'instantané.
Tant pis si nous n'avons fait que partager l'ébriété du présent.
Tant pis si l'Humanité n'était que ça ...
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Daniel Mermet
Qui s'explique, s'excuse, et qui s'excuse s'accuse.
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La Boétie ou Montaigne posent la seule question qui vaut aujourd'hui :
Pourquoi se laisser asservir alors que nous sommes nés pour être libres ? ...
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Avec qui boire, parler, apprendre, déconner ?
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nora
Pourquoi les Roms sont-ils nomades ?
Doucement, dans le noir, Nora me raconte.
Les Roms, eux aussi, avaient une écriture. C'est un oiseau qui l'avait inventée. Un oiseau migrateur qui n'avait pas migré cette année-là. Il avait une idée en tête. Quand la neige est venue, il s'est mis à danser sur la neige. Et la trace de ses pattes formait des signes, des mots, des phrases. C'était notre histoire, notre Livre. Nos vieux s'en souviennent. Et les beaux jours sont venus, la neige a fondu, l'oiseau est parti, et les Roms se sont mis en route espérant retrouver quelque part sur la terre l'oiseau du Livre.

7 novembre 1997
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Daniel Mermet
C’est l’histoire de deux enterrements.
Voilà deux enterrements qui tombent nez à nez,
Face à face.

Le premier c’est un enterrement très important…
C’est l’enterrement du roi du pétrole,
Le patron de Total mort accidentellement.
Hommage de la nation unanime !
Hommage de tous les médias !
Hommage de la terre entière !
Un hommage vibrant !

Le deuxième enterrement…
C’est celui de Rémi,
Rémi Fraisse, 21 ans, tué par une grenade offensive tirée par un gendarme,
Dans une manif’ contre le barrage de Sivens.
Hommage beaucoup moins vibrant !
Le premier ministre parle de « casseurs »,
On parle de « bavure »,
On dit que « si l'on veut mourir pour des idées il faut assumer ».

A l’enterrement du patron de Total le roi du pétrole, on l’a peu souligné,
Il y avait des oiseaux.
Des oiseaux endeuillés.
Des mouettes.
Des goélands tout en noir.
Le noir de la marée noire.
Le noir de l’Erika.
Le naufrage pour lequel Total a été condamné.
C’était des oiseaux du parti des oiseaux,
le parti de Rémi,
le parti des « djihadistes verts ».
Rémi Fraisse est un « djihadistes verts » !
C’est l’expression de Xavier Beulin de la FNSEA.

Passé le respect à l’égard des morts,
Les deux figures en quelques jours sont devenues les symboles de notre présent.
Deux symboles inconciliables.
Il faut choisir son camp : l’assassinat ou l’accident.
L’oligarchie a choisi !
Le gouvernement a choisi !
Le cynisme, la violence, le mépris,
Et tout ce qui dégoute et fait gonfler les rangs de la Marine.

Alors choisi ton camps camarade.
Le vent se lève, il n’y a pas d’arrangement.
Cours camarade !
Les oiseaux noirs en mourant te regardent.
Cours camarade !
Le vieux monde est derrière toi !
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Quand il dit bleu je vois rouge.
Un autre voit jaune, ma sœur voit vert, mon voisin voit violet, mon chien voit tout en noir et ma mère tout en rose. Certains voient autre chose que des couleurs : des chansons, des saveurs, des gares, des lendemains, des moineaux, des citernes. Est-ce à dire que personne ne voit bleu quand il dit bleu ? Cela signifie que chacun voit son bleu à sa porte. Que le regard est plus important que la chose regardée, l’écoute plus importante que la chose écoutée, la lecture plus importante que le livre, le souffle plus important que le poumon. Que personne n’a jamais pu imposer son bleu à personne. Que les parleurs de bleu le veuillent ou non. Est-ce que toute parole est ainsi condamnée au malentendu ? Toute parole s’expose aux rires des dieux et à la liberté des hommes. Toute parole n’est qu’échange, commerce et grain à moudre. Mais toute parole est existence. Fais que ce grain soit le meilleur possible. Le plus plein, le plus odorant, le plus doré. Si tu es celui qui dit bleu, que ce bleu soit al poignante légèreté du ciel et le bleu ombrageux des flots, que ce bleu des rails et de l’encre, et de l’Orient et des volets et des lessives, et le bleu des yeux de ta mère, alors je verrai rouge, mais ce rouge, mon rouge, sera pivoine, désir, foulard, carmin, prénom, serment, fanal, que sais-je ? Le vert de ma sœur sera tout aussi imprévu pour elle. De son violet, mon voisin fera une douce consolation ; de son noir, mon chien fera un nouveau départ dans la vie. Et ainsi de suite. Plus profond sera ton bleu, plus fervent et plus vrai, plus tu éveilleras, plus tu révéleras en chacun sa couleur, sa vibration d'une couleur unique et qui jusque-là manquait à l’histoire des hommes.
Ainsi le monde semblera meilleur et peut-être même le sera-t-il vraiment.
Alors, soigne ton bleu, mon frère, creuse ton bleu, danse ton bleu, affûte ton bleu et parle-moi.
La prochaine fois, je te dirai rouge.

63 – [Presse Pocket n° 11049, p. 9]
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" Je suis toute seule. J'ai treize ans et les vers de terre recouvrent tout de même les fenêtres. Je les sens qui se grouillent sur mes jambes partout. Ils vont me remplir la bouche et me boucher les yeux. Ça fera comme de la nuit.

p11
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