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3.58/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Ethnologue, fondateur du musée des Civilisations à Saint-Just-Saint-Rambert dans la Loire et conservateur des musées foréziens, Daniel Pouget s'est toujours intéressé aux ethnies les plus menacées de la planète. Ces quarante dernières années, ce grand voyageur a participé à de nombreuses missions pour le musée de l'Homme et les musées foréziens qui l'ont mené, entre autres, en Chine, en Indonésie, en Océanie, en Afrique, au Groenland et en Laponie. Actuellement, il vit dans un ancien couvent du Forez qu'il a restauré et ou en organisant des expositions richement documentées, il partage ses souvenirs de voyage. Daniel Pouget est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, notamment sur les Bushmen du Kalahari, les Papous de Nouvelle-Guinée, les hommes bleus du Sahara, les indiens Oyampis de Guyane et les Inuit. L'esprit de l'ours : croyances et magie inuit a paru en 2004 aux Éditions Présence Image. Chez le même éditeur paraîtront en 2006 : Le confident du ciel et Les voyages d'un apothicaire orientaliste (1773-1795).

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Source : .pocket.fr/
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
La vieille femme arriva avec une boîte contenant de la graisse de baleine. Après avoir enduit le vagin de ma mère, et après avoir murmuré des incantations incompréhensibles pour toutes les présentes, elle fit fortement pression sur le ventre.
Ma mère hurlait, et, tout à la fois, riait de satisfaction car j'apparus enfin en poussant, paraît-il, des cris perçants. Selon la coutume, le cordon ombilical fut noué avec une petite aiguille taillée dans la défense du narval. Tout mon corps fut nettoyé des souillures de l'accouchement avec diverses dépouilles d'oiseaux, principalement des mergules de mer et des goélands. Ces dépouilles furent ensuite découpées en petits morceaux qui devinrent des amulettes, que l'on distribua selon les besoins. La très vieille femme qui avait contribué à ma venue au monde demanda, telle une requête à ma mère, que je porte son nom qui était Iglaoüt.
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Dans cette région, les territoires de chasse étaient peu nombreux. Pour cette activité, il fallait envisager de très longs déplacements car le gibier, sur cette période de la côte, était rare. J’en ai connu les raisons un peu plus tard : en réalité, cela était dû au fait que les Américains, au cours de la dernière guerre, avaient installé là une importante base aérienne. Aussi, le bruit constant des décollages et des atterrissages des avions avaient fait fuir le gibier.
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"L'âme de cet animal est très puissante: quand on tue un ours, il faut respecter les mêmes coutumes et les mêmes tabous que pour un homme. Pour les chasseurs, la période de deuil concernant l'ours est encore plus longue que pour la perte d'un membre du groupe, elle est environ d'une dizaine de jours. Il faut bien veiller à récupérer ses dents et ses griffes pour en faire des amulettes protectrices, tout comme il faut prélever quelques petits morceaux de sa fourrure qui, cousus à l'intérieur de nos vêtements, nous permettent d'être toujours en contact avec cet animal."
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Un jour l’une des très jeunes filles de la première tribu commença à recevoir des visites d’un homme qui lui procurait beaucoup de plaisir. Comme les ténèbres étaient totales, elle ne pouvait le reconnaître. Poussée par la curiosité, elle imagina une invention d’importance pour la suite de notre civilisation. Elle réussit avec de la graisse de phoque et du lichen séché à faire une sorte de torche, et, à l’aide de deux galets, elle obtint les étincelles nécessaires pour enflammer le bout de cette torche. Elle venait d’inventer le feu pour les Inuit. Acharnée à connaître l’identité de celui qui lui rendait visite, elle trouva une astuce : elle enduisit sa poitrine du gras noir de la torche et poussa son amoureux à lui embrasser les sein. Après leurs ébats, elle alluma une nouvelle torche, ce qui lui permit de découvrir, avec horreur, le visage et la bouche de son propre frère noircis par la suie. Il n’y avait pas de doute sur l’identité du clandestin. Très en colère, la jeune femme se mit à poursuivre son frère avec sa torche. Celui-ci, pour lui échapper, monta directement au ciel, elle suivait derrière, les étincelles qui s’envolaient de la torche devinrent alors les étoiles. La jeune femme, la torche à la main, devint le soleil, son frère la lune. C’est pour cette raison que, depuis toujours, le soleil est à la poursuite de la lune. Les éclipses leur donnent l’occasion de se retrouver, mais le soleil donne alors à la lune de violents coups de torche qui aussitôt, se transforment en une multitude d’étoiles.
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Dans nos traditions, il a toujours été dit qu’une femme n’a ni le droit de penser ni le droit de parler. Ces temps-là sont révolus, j’ai acquis de l’instruction, j’ai fréquenté d’autres peuples, suffisamment pour savoir que ton comportement est devenu intolérable. J’ai accepté librement de te suivre. Au début, nos relations me convenaient. J’ai vécu, pendant notre long voyage pour arriver ici, des moments de bonheur forts et intenses, mais depuis cette séance chamanique, tu es totalement transformé. Peut-être certaines des femmes qui nous entourent accepteraient-elles de vivre comme tu me l’imposes, mais sache que je ne suis pas comme les autres. Je refuse dès cet instant de poursuivre avec toi quoi que ce soit. Si tu redeviens tel que tu étais, alors nous reprendrons peut-être notre vie commune, sinon, laisse-moi tranquille ».
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Je repère un petit groupe de femmes âgées qui, assises devant l'une des maisons, sont occupées à épiler des peaux de phoques: technique que ne pratiquent quasiment plus les jeunes filles. En général, elles portent des vêtements manufacturés.
[...] Les tâches sont bien réparties, certaines sont occupées à retirer toute excroissance de graisse, ceci en utilisant le oulou, le couteau en demi-lune, tandis que d'autres enlèvent les couennes avec leur bouche. Il faut préciser que, la veille, elles avaient pris soin de faire tremper, toute la nuit, ces peaux dans une bassine d'urine, afin que les poils se détachent encore plus aisément et que les peaux ainsi traitées acquièrent une meilleure souplesse, permettant un travail plus aisé.
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Les esprits du ciel furent alors convaincus de sa puissance, ils la déifièrent en lui donnant le nom de Noulajiouk, la déesse, mère de toute vie marine. Ses doigts coupés se transformèrent aussitôt en de nombreux animaux marins tels les phoques, les morses, les baleines, les narvals... Au début, tous venaient nicher dans ses cheveux, mais ensuite ils construisirent eux-mêmes une bulle d'air ayant la forme de l'igloo pour que Noulajiouk puisse respirer, tout en continuant à vivre, dans les profondeurs glacées.
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Un très grand phoque, Tornartek, fut chargé de faire des provisions d'air à la surface pour les lui insuffler dans la bulle. Grâce à ses immenses nageoires, c'est également à lui que revint le droit de coiffer les cheveux de la déesse, lieu de résidence de tous les animaux marins. En démêlant la chevelure, Tornartek faisait tomber les petits phoques qui, pêchés, devenaient de la nourriture pour les Inuit, qui, eux, continuaient à vivre à la surface de la terre. Nous devons la vie à cette imap noukiaka, cette femme de la mer.
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L'âme de ces statuettes vit dans l'une des superpositions des sept ciels. On ne peut voir ces âmes qu'au moment des aurores boréales. Dans la croyance des Inuit, les aurores boréales sont telles des torches entre les mains des esprits partis à la recherche de l'âme de ceux qui viennent mourir. Ces lumières ont pour mission de guider les âmes vers la clarté et l'abondance [...]. Ce sont ces esprits que l'on doit faire pénétrer dans les tupilek.
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