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3.63/5 (sur 130 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Neu Kaliss , le 25/08/1975
Biographie :

Daniela Krien est une écrivain, cinéaste et réalisatrice allemande. Son premier roman Un jour, nous nous raconterons tout (Flammarion, 2013) a été traduit en 14 langues. Il a été salué par la critique en raison principalement de sa langue puissante.
Elle a co-fondé la société de production Amadelio Film.
Elle vit actuellement à Leipzig et a deux enfants..

Source : www.entreelivre.com
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« Dans cent ans, quand on voudra savoir comment vivaient les femmes d'aujourd'hui, il faudra lire le roman de Daniela Krien. » Sächsische Zeitung Elles s'appellent Paula, Judith, Brida, Malika et Jorinde. Elles veulent tout, ont obtenu beaucoup, mais continuent de s'interroger sur des questions cruciales. Les rapports de force entre les sexes, la place de l'enfant et du travail, l'héritage familial, la fragilité de l'amour. La liberté qu'elles assument et revendiquent cache une autre forme de contrainte : elle oblige à choisir. D'une écriture élégante et précise, Daniela Krien explore les sentiments, les contradictions, les désirs de cinq femmes dont les parcours se croisent subtilement. Une justesse de ton, un regard aigu et une impressionnante finesse d'analyse font de ce roman, véritable phénomène en Allemagne, une radiographie captivante de la femme moderne dans une société en plein bouleversement. Activez la cloche pour être informé des nouvelles vidéos et abonnez vous : https://fanlink.to/AlbinMichel-YT Nous suivre sur les réseaux sociaux : Instagram : https://www.instagram.com/editionsalbinmichel Facebook : https://www.facebook.com/editionsAlbinMichel Twitter : https://twitter.com/AlbinMichel Linkedin : https://www.linkedin.com/company/albinmichel

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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
( En cuisine...)
Je suis penchée sur une montagne de pâte levée ; elle me montre la consistance qu'elle doit avoir : tendre comme un sein de femme. Pour comprendre, je me palpe d'abord les seins, puis je tâte la pâte ; Frieda éclate de rire. Ça se ressemble un peu, il n'y a pas de doute.
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- Encore trois jours. Après il n'y aura plus de RDA.
- Maintenant que c'est définitivement du passé, il y a tant de choses qui me reviennent...toutes sortes de choses...par exemple, qu'en éducation physique, au lieu de lançer des balles on lançait des grenades à main. Mais en fait ça ne nous étonnait pas.[...]
- Et alors ? Jusqu'où allait la tienne ?
- Trois ou quatre mètres maximum. J'aurais sauté avec !
Nous rions tous les deux.
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Elle sonne à la porte. Un homme ouvre et la prie d’entrer. On entend un air de piano venant d’une pièce tout au fond. Judith reconnaît le premier mouvement de la Pathétique de Beethoven. Les murs sont couverts de gravures, de dessins, de photographies.
Dans la chambre une femme est couchée dans le lit. Un foulard bariolé en turban autour de la tête, la table de nuit encombrée de médicaments. Elle lève faiblement la main, elle a du mal à parler.
Ma femme Maja, dit l’homme, et il se présente, Wenzel Goldfuss.
Judith s’assied et écoute le mari. Maja souffre d’un cancer du sein à un stade avancé. Elle s’est réveillée dans la nuit avec une sensation de fièvre. Elle a des difficultés à avaler et de violents maux de tête. Elle n’a même pas réussi à aller toute seule aux toilettes.
Nous ne voulons pas aller à l’hôpital, dit-il, c’est pour ça que nous avons appelé le médecin de garde.
Judith prend son temps pour l’ausculter. Elle donne à cette femme une cinquantaine d’années. La chimiothérapie l’a affaiblie. L’infection s’est déclarée à cause de la diminution de ses défenses immunitaires.
(…) Il faut que vous consultiez votre oncologue dit-elle, en fait je devrais hospitaliser votre femme sur-le-champ. (...)
Demain. Promis.
Judith acquiesce. Elle considère la plupart des patients comme des irresponsables placés sous sa protection et qu’il faut traiter avec sévérité en cas de doute. Mais ces deux-là ont l’air de savoir ce qu’ils font.
(…) En descendant l’escalier à côté de Basti, elle se rend compte qu’elle éprouve un sentiment dérangeant. Elle est jalouse de la femme malade. Maja Goldfuss va mourir. Pourtant Judith n’a jamais rien perçu d’aussi fort que le lien qui unit ces deux êtres.
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Il écouta Brida sans l’interrompre. La suivit dans la cuisine, s’assit à table et la laissa parler. Plus elle en disait, plus elle avait l’impression que les mots de Judith perçaient sous les siens, et au moment où elle s’apprêtait à retirer une partie de ce qu’elle venait de dire et atténuer ses reproches, il l’arrêta d’un geste.
N’avait-elle jamais songé qu’elle en demandait trop ? Demanda-t-il, et sa voix tremblait. Croyait-elle qu’on pouvait tout obtenir sans limites, sans renoncement ?
Pensait-elle sérieusement qu’elle aurait tout, les enfants et l’art et la culture et les amis et le mari et l’amour et le sexe et du temps pour lire du temps pour ne rien faire et la possibilité de s’échapper à sa guise et Dieu sait quoi encore, sans devoir en payer le prix ?
Je n’arrête pas de tenir compte des autres ! hurla-t-elle.
Il y a un temps pour tout, Brida, dit-il.
Après ça il n’ouvrit plus la bouche pendant des jours.
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Paula

Au cours de ces semaines, Ludger mentionna souvent à quel point il était heureux . Paula avait l'impression qu'elle payait le prix de ce bonheur. Comme s'il vivait à ses dépens. Plus il avait d'énergie, plus elle se sentait faible. Plus il mettait de passion à bâtir des projets, plus elle devenait apathique. (p. 34)
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Je suis couchée dans l’herbe derrière la scierie. Les mots du livre dansent et se brouillent.
Voila que le sommeil me prend comme un voleur, il descend du ciel voilé et pèse lourdement sur mon corps saccagé par l’amour. Les mains de Henner sont là de nouveau – rudes, douces, brutales, exigeantes, et j’ai envie d’elles.
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Jorinde se sépare beaucoup de choses elle aussi. Le plus grand avantage des déménagements, c'est qu'ils permettent de corriger les excès antérieurs. (...) Jeter a un effet cathartique qui lui rend le chaos alentour plus supportable.
(p. 296)
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Malika

Après la chute du Mur, les rencontres entre amis se firent plus rares. Après l'union monétaire, elles cessèrent tout à fait pendant un temps.
La réorganisation de la vie de tous exigeait du temps, les priorités étaient ailleurs. (...)
Puis ils discutèrent de ce que serait l'avenir.
De la fin de la RDA. De la fin d'une grande idée. De la fin en général, et puis du commencement et de la liberté. (p. 222-226)
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Ses hurlements dilacéraient la moindre pensée de Brida. Quand elle avait réussi non sans mal à l’endormir et qu’elle se glissait sans bruit jusqu’à sa table de travail, elle pouvait être sûre que la petite voix stridente ne tarderait pas à retentir à travers la maison, l’obligeant à interrompre le travail à peine commencé.
Au début elle arrivait encore à écrire des passages assez courts, mais bientôt ses personnages cessèrent de parler et de bouger.
Le bébé la réclamait entièrement. Toutes ses ressources étaient pour lui. Quand ses besoins étaient satisfaits pour un temps trop court, Brida se sentait vidée au point qu’elle n’avait plus qu’une envie, se reposer, dormir. Elle réalisait un peu plus chaque jour à quel point sa vie avait changé.
Sa liberté n’avait jamais été qu’apparente, provisoire.
Comme une friandise qu’elle aurait juste eu le droit de goûter avant qu’on la lui enlève définitivement
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L’aptitude de Judith à comprendre une situation en quelques secondes, à l’analyser et à proposer une solution, incitait Brida à s’en remettre entièrement à son jugement dans les moments d’épuisement total.
D’après Judith, c’était Götz le problème. Il limitait Brida, bridait sa personnalité et sous-estimait son travail artistique. Il voulait la rabaisser au rand de ménagère et faisait passer ses intérêts avant ceux de sa femme. Brida avait beau sentir que ce n’était pas exact, que la vérité était ailleurs, elle ne la contredisait pas, elle décrivit même Götz comme jaloux, possessif et mesquin. Quand Judith ouvrit des yeux ronds avec sur le visage une expression glaciale, elle ne défendit pas Götz, et quand Judith déclara « Quitte cet homme. Il ne te fait pas de bien, elle se tut.
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