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4.13/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Danielle Buschinger est germaniste, spécialiste de langue et littérature allemande du Moyen Âge.

De 1975 à 2004 professeur de langue et littérature allemandes à l’Université de Picardie-Jules Verne à Amiens, elle est aujourd’hui professeur émérite et responsable du Centre d'études médiévales à cette même université.

Elle est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages critiques et de traductions françaises d'œuvres médiévales allemandes.

Source : http://www.bibliomonde.com
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ni tentative de réhabilitation, ni variation sur le mode de la légende noire, cet ouvrage s'offre tout simplement de retracer le destin singulier d'un avatar de l'esprit de croisade, qui domina jadis un territoire partagé entre cinq États actuels de l'Est européen, avant de se replier en terre d'Allemagne. Ce profond ancrage de l'histoire d'une institution mi-religieuse mi-militaire dans différents lieux et différents temps de l'histoire européenne au sens large suffit à susciter une curiosité de bon aloi, dénuée des arrière-pensées idéologiques qui ont longtemps pollué la compréhension de la réalité teutonique.
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Danielle Buschinger et Mathieu Olivier ont produit un excellent travail, à la fois rappel d'une histoire, commencée en Terre Sainte, poursuivie en Prusse orientale et sur les bords de la Baltique, dans des territoires qui correspondent actuellement à la Pologne, à la Lithuanie, aux États baltes, etc., comme une rude affaire de colonisation et de construction étatique aux dépens des populations et pouvoirs locaux et sous le couvert d'une entreprise de christianisation par le fer et par le feu de terres prétendument païennes, et continuée aujourd'hui pacifiquement dans des activités hospitalières et caritatives. Des États latins du Moyen-Orient constitués pendant et entre les Croisades jusqu'à l'installation du siège de l'Ordre à Vienne, en passant par le repli provisoire à Venise après la perte de Saint-Jean d'Acre en 1291, et par la réorientation de la communauté vers le soutien à la politique de poussée germanique très accentuée vers l'Est, cette communauté à la fois monastique et militaire, dont l'organisation fut calquée sur celle des Templiers et des Hospitaliers, s'implanta dans la zone d'influence allemande grâce à l'entente
scellée entre l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen et l'un des Grands Maîtres de l'Ordre, Hermann von Salza.
Les auteurs explorent aussi bien l'organisation hiérarchique de l'Ordre dans les différents territoires où il prit racine, que les sources de revenus qu'il tira de l'exploitation des richesses du sol et du sous-sol des terres placées sous sa garde, avec notamment le commerce de l'ambre, mais pas seulement celui-là.
Nous faisons aussi le tour des diverces provinces avec leurs commanderies.
Et l'ouvrage ne s'arrête pas à la période médiévale. Il traite aussi des secousses subies après la catastrophique défaite de Grunwald (Tannenberg, 15 juillet 1410), face aux forces rassemblées des Polonais et des Lithuaniens sous l'autorité d'un seul homme, Ladislas Jagellon. Ulrich von Jungingen, grand-maître de l'Ordre, périra au cours de la bataille avec quantité de chevaliers. Mais l'Ordre survivra et la capitale de ses États, Marienburg, tiendra grâce à la bravoure et l'esprit d'organisation du nouveau grand-maître, Heinrich von Plauen, qui n'en sera guère récompensé. Formidable forteresse en briques rouges, Marienburg profile toujours sa silhouette dans les eaux de la Nogat, mais ne nous laissons pas trop abuser par ce que nous voyons : c'est une belle reconstitution commencée au XIXeme siècle et achevée au XXeme après les ravages causés par la Seconde Guerre mondiale.
Danielle Buschinger et Mathieu Olivier disent ce que devint l'ordre avec l'arrivée de la Réforme protestante : la sécularisation de l'Ordre des chevaliers Teutoniques avec Albert de Hohenzollern puis la transformation de la Prusse en État laïque, la réduction progressive des possessions de l'Ordre et son déclin inévitable comme grande puissance du nord de l'Europe centrale. Cet effacement aurait pu être complet, mais il y eut volonté de survivance, et Napoléon ne parvint pas à mettre fin à l'existence de l'Ordre, lui qui avait eu raison du Saint Empire romain germanique.
Les auteurs montrent que les tentatives de récupération par Hitler, l'Ordre noir, et l'Empire SS de Himmler, d'une mythologie liée à l'Ordre teutonique ne furent que des emprunts de surface, et que de nombreux membres de l'Ordre refusèrent de tomber dans ce piège grossier.
Danielle Buschinger et Mathieu Olivier complètent utilement leur étude par une étude des travaux historiques faits au cours des siècles sur cette institution, certains tendancieux, empreints de nostalgie pour la grandeur passée de l'Ordre et idéologiquement orientés, d'autres, de plus en plus nombreux, impartiaux et d'une totale rigueur historique et ils ne négligent pas non plus la vision laissée par la littérature (renvoi inevitable au roman de Sienkiewicz, mais pas seulement) et le cinéma (films d'Eisenstein et d'Aleksander Ford).
De quoi satisfaire notre curiosité. Avouons toutefois que nous ne dédaignons pas de compléter ces lectures par celle des ouvrages de K. Toomaspoeg, de Sylvain Gougenheim, de Laurent Dailliez et d'H. Bogdan, même si ces deux derniers sont un peu sommaires.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu.
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16.XII



extrait 5

Je suis aussi paresseux qu’une truie :
mes cheveux bien lissés sont ébouriffés.
Doux été, où es-tu ?
Pour sûr, j’aimerais que les champs fussent de
     nouveau cultivés.
Et, plutôt que d’être pris plus longtemps
au piège comme celui où je suis,
j’aimerais mieux être moine à Dobrilugk.


// Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230)

/ Traduit du moyen-haut allemand par Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot et Wolfgang Spiewok
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12.VI



Extrait 2

Las !
Que de baisers elle me donna
dans mon sommeil !
Ses larmes ruisselaient
le long de ses joues.
Mais moi je la consolai
si bien qu’elle cessa de pleurer
et m’enlaça étroitement –
et vint l’aube.

« Las !
combien de fois
il s’est repu de ma vue.
Lorsqu’il m’eut découverte,
il voulut sans vêtement
voir mes bras nus.
C’est grande merveille
qu’il ne s’en soit jamais lassé –
et vint l’aube. »
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Quand on demanda à la charmante jeune fille si elle consentait à prendre le guerrier pour époux, cela lui fut quelque peu désagréable, bien qu'elle fût décidée à épouser le jeune homme à la belle prestance.
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12.VI



Extrait 1

Las !
ne verrai-je plus jamais
dans la nuit l’éclat
plus blanc que neige
de son corps si bien fait.
Mes yeux abusés
croyaient que c’était la lueur de la lune –
et vint l’aube.

« Las !
ne passera-t-il jamais plus ici
la matinée ?
Puisse la nuit s’écouler pour nous
sans que nous ayons à nous lamenter :
« Las ! il fait jour à présent »
C’est ce qu’il s’écria plaintivement
la dernière fois qu’à mes côtés il reposa –
et vint l’aube. »
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16.XII



extrait 3

Les insensés disent : « Tombe neige, tombe ! »
mais les pauvres gens disent : « Hélas, hélas ! »
Tout cela me rend lourd comme plomb.
Je ressens triplement le souci de l’hiver.
Quel que soit celui-ci et les autres,
j’en serais bien vite délivré
si l’été était proche de nous.



// Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230)

/ Traduit du moyen-haut allemand par Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot et Wolfgang Spiewok
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16.XVI


Extrait 2

Là où une noble dame, belle et sans reproche,
bien vêtue et bien coiffée,
va trouver, pour se distraire, une nombreuse assemblée,
l’âme fière et joyeuse, comme il sied à une courtoise dame, accompagnée,
jetant de temps à autre un bref regard autour d’elle,
pareille au soleil éclipsant les étoiles –
Mai a beau nous apporter toutes ses merveilles,
qu’y a-t-il parmi elles d’aussi délicieux
que sa gracieuse beauté ?
Nous oublions les fleurs
et contemplons avec émerveillement la dame de haute valeur.


//Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230)

//Traduit du moyen-haut allemand par
Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot et Wolfgang Spiewok
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16.XVI


Extrait 3

Eh bien ! voulez-vous voir où est le vrai :
allons à la fête de mai !
Il est venu maintenant dans toute sa splendeur.
Regardez -le et regardez de belles dames,
et dites lequel des deux l’emportes sur l’autre
et si c’est moi qui ai pris la meilleure décision.
Hélas ! si on me donnait à choisir
et qu’il me faille renoncer à l’un des deux pour l’autre,
comme j’aurai vite fait de me décider :
Messire Mai, j’aimerai mieux que vous fussiez Mars,
plutôt que de perdre ma dame.

//Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230)

//Traduit du moyen-haut allemand par
Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot et Wolfgang Spiewok
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16.XVI


Extrait 1

Quand les fleurs percent le gazon
comme si elles riaient aux rayons changeants du soleil,
à l’aube d’un matin de mai,
quand les petits oiseaux chantent si joliment
le plus bel air qu’ils savent,
quel ravissement peut se comparer à celui-là ?
N’est-ce pas déjà à moitié le paradis ?
S’il faut dire ce qu’on peut lui comparer,
je vous dirai ce qui souvent
a bien plus ravi mes yeux
et les ravirait encore si je pouvais le voir.


//Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230)

//Traduit du moyen-haut allemand par
Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot et Wolfgang Spiewok
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