Le contact visuel est important chez les primates non humains, mais aussi chez les humains, car il permet d'évaluer si l'autre est conciliant ou hostile, dominant ou docile, sexuellement attiré ou non. Mais qu'est-il advenu de toutes ces tactiques maintenant que nous communiquons par ordinateurs interposés ? Les utilisateurs des réseaux sociaux ont imaginé des moyens astucieux de communiquer leurs sentiments, grâce aux "émoticônes" - faces hilares, clins d’œil, mines renfrognées - pour compenser le fait que le lecteur ne peut pas voir s'ils sont sérieux ou s'ils plaisantent quand ils disent des choses du style : "Parfois, j'ai vraiment envie de te buter". Est-ce tout ? Suffit-il d'une émoticône ? Est-ce à dire que des millions d'années d'interactions sociales menées face à face ont disparu d'un coup, le jour où Al Gore a inventé internet ?
Le fait que les êtres humains du monde entier se comportent de la même façon dans des situations similaires laisse penser qu'une large part de notre comportement social est contrôlé génétiquement. Certes, le comportement peut varier en fonction de l'environnement, mais cette variabilité n'est pas infinie ou arbitraire, ou imprévisible ou désadaptée. Nous ne pouvons peut-être pas prédire le comportement de chaque individu dans uns situation donnée, mais nous pouvons prédire celui d'une majorité de gens dans cette situation.
Quand je me réveille le matin, mon cerveau me réclame immédiatement du café et mon corps du sucre. Une fois mes besoins biochimiques satisfaits, je suis prêts à consulter mon courrier électronique. (...) Je me sens brutalement débordé. Car si les courriels peuvent vous faciliter la vie, ils peuvent aussi être une source majeure de stress psychologique.