Triste, je l'ai suivie des yeux jusqu'au coin de la rue où elle a disparu. Et c'est à ce moment précis que j'ai entendu une sorte de ricanement sous mes pieds. J'ai jeté un oeil par la grille de la bouche d'aération, mais je n'ai vu personne.
"Tu entends des voix", me suis-je dit. Tout de suite après, pourtant, une voix sortie de l'ombre est venue ma contredire.
- J'aime bien ta copine, Darren Shan, a-t-elle déclaré en gloussant. (J'ai su aussitôt qui se cachait derrière cette voix, sous mes pieds.) Joli morceau. Bonne à manger, qu'en dis-tu? Bien plus appétissante que ton autre pote, là, Evra.
Murlough, le vampirik fou, n'avait ni quitté la ville, ni dit son dernier mot.
Mr Crepsley a examiné l'endroit qu'il avait entaillé pour s'assurer qu'il était totalement cicatrisé. Il prenait toujours grand soin de ses victimes. A ce que j'avais vu, il avait l'air d'un type sympa- hormis le fait que c'était un vampire, évidemment!
- Viens, a-t-il lancé en se relevant. La nuit ne fait que commencer. On va te trouver un lapin ou un renard.
- Ca ne vous dérange pas que je ne boive pas, cette fois non plus?
Le vampire a répondu non de la tête.
- Tu y viendras un jour ou l'autre. Quand tu auras suffisamment faim.
"Ca, jamais", me suis je dit en moi-même, dans son dos, tandis qu'il se tournait pour partir.
Extrait de l'avant-propos
- Fais tes bagages, m'a lancé Mr Crepsley un soir, tard, alors qu'il rejoignait son cercueil. Demain, nous partons pour la montagne des Vampires.
J'avais l'habitude que le vampire m'annonce ce genre de trucs de but en blanc - pas son style de me consulter pour les prises de décisions - mais je trouvais ça choquant, même venant de lui.
- La montagne des Vampires ? me suis-je écrié en lui courant après. Que va-t-on y faire ?
- Te présenter au Conseil des Généraux. Il est temps !
- Le Conseil des Généraux ? Pourquoi faut-il y aller ? Et pourquoi maintenant ?
- On y va parce qu'il le faut et on y va maintenant parce que le Conseil ne se réunit qu'une fois tous les douze ans. Si on rate le coche cette année, il nous faudra attendre longtemps avant la prochaine réunion.
Ses explications s'arrêtèrent là. Il ignora le reste de mes questions tandis qu'il se glissait dans son cercueil avant le lever du soleil, me laissant seul avec mes angoisses toute la journée durant.
Je m'appelle Darren Shan. Je suis un semi-vampire. Il y a environ huit ans, j'étais encore humain, mais à cette époque, j'ai croisé la route de Mr Crepsley et mon destin a basculé à jamais alors que, contraint et forcé, je devenais son assistant. J'ai eu du mal à m'habituer au vampire et à ses moeurs - surtout quand il fallait boire du sang humain - mais j'ai fini par me faire une raison et par accepter mon nouveau statut et la vie qu'il imposait.
je n'ai gardé aucun nom : ni le mien,ni celui de ma soeur,de mes amis,dde mes profeseur.Aucun.Je ne vous révélerai même pas de quelle ville ni de quel pays je viens.Ce serait trop risqué.
Madame Octa a penché la tête sur le côté et fait comme si elle la hochait. Elle a traversé la table jusqu'à son maître. Ce dernier a baissé la main droite et elle est remontée sur son bras. A l'idée de ces longues pattes poilues qui rampaient sur sa chair, je me suis mis à transpirer à grosses gouttes. Pourtant, j'aime les araignées! Les pauvres arachnophobes, je les plaignais. Ils devaient se ronger l'intérieur des joues jusqu'au sang.
Je m'appelle Darren Shan. Je suis un semi-vampire.
Je ne suis pas né comme ça. Avant j’étais normal. Je vivais avec mes parents et ma petite sœur Annie.J'aimais l'école et j'avais des tas d'amis.
Puis il m'embrasse et me serre encore plus fort, et je me moque bien de savoir combien de zombies ou de cinglés de la gâchette nous entourent. Ils ne peuvent pas me faire de mal. Ils n'ont plus aucune importance. Papa m'aime. Il a risqué sa vie pour me retrouver. Tout va bien se passer désormais. Papa va me sauver. Il va tous nous sauver. C'est un putain de héros!
Chacun reste à se morfondre dans un coin de la pièce. Certains me jettent des regards noirs de temps à autre. Ils m'en veulent parce que je leur ai rappelé qu'au bout du compte, on est juste des prisonniers dans une cage dorée, ç la merci de gens qui n'ont absolument aucune raison de faire preuve de la moindre compassion envers nous.
-C'est comme ça que tu me vois ? Pâle, distante, cruelle ?
-Pas cruelle, rectifie Timothy. J'aurais dit avide. Pas seulement de cervelles, mais aussi de retrouver ton ancienne vie, de trouver un remède, d'être humaine à nouveau. Tu es avide de choses qui te sont désormais inaccessibles, et ça te fait mal.
"Ne faite confiance à personne. Remettez toujours en question ce qu'on vous dit. Ne croyez pas les mensonges qu'on vous assène, même s'il viennent de vos professeurs ou de vos parents. Au bout du compte, c'est vous qui devez discerner ce qui est bien de ce qui est mal."
Burke~