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Critiques de Darwyn Cooke (92)
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Before Watchmen - Intégrale, tome 1 : Minutemen

Au cours de l’année 2012 et après tant de mouvements éditoriaux, DC Comics lançait une floppée de mini-séries groupées sous le label « Before Watchmen », contre l’avis du principal créateur du monument que furent les Watchmen, Alan Moore. Cette réécriture passe souvent par les origines des membres du groupe Watchmen, mais ce tome-ci s’attache davantage au groupe qui les a précédés, les Minutemen. Après une publication en kiosque à partir de 2013, épisode par épisode et en fonction des retards pris par la version originale, Urban Comics propose en 2014 chaque mini-série dans une publication propre en librairie.



De prime abord, la mini-série Minutemen a au moins deux particularités qui doivent retenir notre attention : non seulement, elle est la seule à s’intéresser, comme sa glorieuse aînée, à un groupe de super-héros, mais en plus elle est entièrement dirigée par un seul et même auteur, Darwyn Cooke, qui assure et le scénario et le dessin. L’exercice est difficile, surtout sur un tel projet, mais le résultat a réussi à me surprendre suffisamment.

Tout d’abord, l’auteur s’appuie sur une alternance chronologique, un peu perturbante au départ, entre les années 1940 (période faste des Minutemen) et les années 1960 (présent du narrateur). Ainsi, au cours de six chapitres intenses, nous suivons les états d’âme du premier Hibou, une quinzaine d’années après sa prise de fonction de super-héros au sein des Minutemen, alors qu’il rédige un livre justement sur son passé de justicier et que cela remue quelques souvenirs.

Au niveau de la narration et de la construction des épisodes, il n’y a pas grand-chose à dire : l’auteur maîtrise son format et construit pas à pas une enquête de qualité avec ce qu’il faut de faux-semblants et de suspense insoutenable. De cette façon (et sans spoiler, je préviens !), le premier chapitre sert de présentation des différents personnages ; le deuxième, « Nos années dorées », nous fait entrer dans le vif du sujet avec la constitution de l’équipe et leurs premières aventures mouvementées, voire déjà bien glauques ; le troisième, « Un jeu d’enfants », nous fait prendre en main l’enquête de la Silhouette ; le quatrième, « Souvenirs de guerre » voit éclater les dissensions et autres conséquences de la Guerre mondiale ; le cinquième, « Le cœur du démon » est le moment pour le Hibou d’affronter ses souvenirs les plus durs et les plus tourmentés ; enfin, le sixième, « La dernière minute », nous propose les dernières révélations et tissent ce qu’il faut de liens avec l’intrigue de Watchmen.

Darwyn Cooke sait, lui aussi et à l’instar d’Alan Moore en son temps, taper là où ça fait mal ; il correspond ainsi à l’essence des Watchmen que je croyais voir altérer par cette reprise en main commerciale de la part de DC Comics. Par sa narration triste et affligée, il s’applique à démonter un par un les faux-semblants de ces Minutemen bien mal lotis au royaume des super-héros. Alcool, sexe, culpabilité, passés douloureux : les motifs sont légion pour eux de tomber en dépression chronique. On comprend très vite que nous n’avons pas affaire ici aux clichés « mainstream », mais bien à des super-héros improvisés et même amateurs le plus souvent.

Du point de vue graphique, Darwyn Cooke n’est pas mon dessinateur préféré, mais a un style bien à lui, misant sur les positions symboliques et sur des costumes très épurés. De plus, il aime construire ses planches en groupant ses cases par trois et utiliser ces triptyques pour, alternativement, faire défiler une même action, décomposer une scène en trois tableaux et opposer trois personnages de manière à les comparer.



Finalement, Urban Comics, qui accompagne son édition d’un sacré lot de couvertures et d’illustrations en bonus, nous propose une des bonnes surprises de ces séries « Before Watchmen » avec ces Minutemen de Darwyn Cooke, compte tenu de mes doutes initiaux. Si chacune de ces mini-séries était du même acabit, cette réécriture forcée serait un bienfait certain. Darwyn Cooke, bien plus que toutes les autres séries estampillées « Before Watchmen » nous sert un véritable prélude au monument d’Alan Moore, qu’il me tarde de relire pour parfaire la correspondance entre les deux.



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Before Watchmen, tome 1

Alors, qué qu'y avait avant les Watchmen ?

Top, vous avez 10 mn et trois feuilles doubles minimum à torcher.

On y croit, mais ça va pas être facile.



Before Watchmen où l'éclosion de ses gardiens sans occulter leurs illustres prédécesseurs, les Minutemen. A ne pas confondre avec les minute maid bien loin de les égaler en apport vitaminique et coups de tatane en tous genres.



Six mini-récits retraçant la genèse et les aspirations de quelques-uns de ses illustres membres.

Les scénaristes et dessinateurs se succèdent avec un bonheur presque égal, question de feeeee-ling, nothing more than feeeee-ling.

Ma préférence allant au Comédien et au Hibou, magistralement crayonnés, sans oublier le trait quasi hypnotique d'Ozymandias.

Encore une fois, chacun devrait y trouver son compte pour peu qu'il fasse preuve d'une curiosité bienveillante, les fans de la première heure étant hors compétition.



Before Watchmen, à défaut d'être fondatrice, est une série qui se picore au gré de l'envie tout en, cerise sur le gâteux, générant un plaisir de lecture salutaire.
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Before Watchmen - Intégrale, tome 1

Je ne suis pas du tout un connaisseur en super héros, je n'avais encore jamais entendu parler des Minutemen, ni des Watchmen, et je n'ai d'ailleurs toujours pas compris la différence entre ces deux termes.

Cela ne m'empêche pas d'apprécier certaines de ces histoires.

Cet album, une intégrale, est constitué de plusieurs épisodes réalisés par des auteurs différents, avec des personnages qui ne se retrouvent pas d'une série à l'autre. Mes avis sont d'ailleurs très contrastés.



Première série : Minutemen, en six chapitres, par Darwyn Cooke.

Formidable, note, 4,5/5

Le graphisme est un peu rétro, colorisé avec finesse, le trait est dynamique, vif, le design s'inspire de la mode des années 40 à 60. L'auteur joue aussi habilement des mentalités de l'époque, évoquant certains thèmes en n'hésitant pas, pour resituer l'action de faire comme s'il n'y avait pas de recul, le racisme anti japonais, l'homophobie culturelle des personnages, c'est plein d'ironie, de subtilités, sur la notion même de héros, sur la culture américaine, j'ai beaucoup ri, c'est très subtil, jusque dans les scènes de baston les plus bourrins, pétillant à souhait, un vrai régal de lecture, une excellente surprise.



Deuxième série, Bill Dollar, 1 seul chapitre, par Len Wein et Steve Rude

Pas mal, note 3,5/5

On retrouve le ton ironique de la première série, avec un héros franchement pathétique. le graphisme est plus classique, la colorisation pas ouf, mais heureusement, l'histoire est drôle, elle se moque des stéréotypes de la culture américaine, iconoclaste avec la série originale, un bon moment savoureux de lecture.



Troisième série : le Comédien, 6 chapitres, par J.G. Jones et Brian Azzarello

Pfff, note 0,5/5

Là, franchement, j'ai eu beaucoup de mal. le graphisme photographique, ce n'est pas du tout ma tasse de thé, on ne reconnaît pas les personnages, il y a beaucoup d'effets de mise en page qui brouillent la lisibilité, la couleur n'est qu'un simple coloriage chiadé mais sans caractère, les pages sont confuses, surchargées. le scénario, ce n'est pas mieux, peut-être même pire, il y a beaucoup de flashback de saut dans le temps, mais comme je ne reconnaissait pas les personnages, je m'y suis totalement perdu. Les dialogues sont d'une lourdeur pénible, chargé de grossièretés, d'un virilisme caricatural, mais je n'y ai pas senti la moindre ironie, le moindre second degré, j'ai fini par le lire en diagonale, sans doute que quelque chose m'a échappé, mais le problème, c'est que rien ne m'a donné envie de faire le moindre effort. La complexité, c'est bien, mais il faut des arguments pour donner envie de s'y plonger, ici, je ne les ai pas trouvés.



Quatrième série : le Hibou, 4 chapitres, par Andy Kubert et Joe Michael Straczynski.

Sympathique, note, 3/5

Ici, on reprend le thème classique de la rédemption du héros. le graphisme est assez vif et dynamique, le colorisation n'en fait pas trop, les caractères sont bien travaillés. le thème de la rédemption est aussi bien évoqué, mettant en parallèle celui de l'individu avec celui du peuple, celui de la culture américaine. On va rencontrer la pute de luxe, le pasteur évangéliste de TV, le héros mu par une certaine vengeance.. La lutte du bien contre le mal n'est pas si lisse. Ces quatre chapitres sont une lecture assez consistante et attrayante, classique dans le genre, mais vraiment plaisante.



Cinquième série : Rorschach, 4 chapitres, par Lee Bermejo et Brian Azzarello

Bof, note 2/5

Ici encore, on retrouve un style de graphisme photographique, il colle mieux au récit, dans un ton plus glauque, plus crade, comme l'histoire, mais le récit se contente d'une surenchère à la violence et à l'ambiance glauque et morbide, franchement pas agréable à lire, l'esthétisme du dégueulis, pour les amateurs de morbide, pourquoi pas, c'est un genre, mais me concernant, ce n'est pas du tout des sensations que je recherche. le petit clin d'oeil à Taxi Driver apporte quand même une légère étincelle dans ce récit.



Pour conclure, je suis sorti de ma zone de confort en m'attaquant à un genre qui souvent me déplait, et je suis bien content d'avoir découvert ce Minutemen de Darwyn Cooke qui est un vrai régal. Mais l'ensemble est très inégal.

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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Suite à un casse qui a mal tourné, Parker se retrouve isolé dans un parc d'attraction fermé, encerclé par une bande de mafieux et flics ripoux, qui voudraient bien récupérer le magot avant l'arrivée de la Police. Graphisme toujours sec et dynamique, en bichromie, ambiance dure, personnage toujours aussi taciturne et malin, j'accroche toujours. Certaines illustrations sont de véritable icônes, en trois trait il présente un atmosphère, chaque vignette devient un logo, je pense en particulier aux pages où il organise ses pièges dans chacune des attractions, de pures merveilles. Mais dans ce quatrième volet, l'intrigue est plus anecdotique, un seul lieu d'action sur une durée plus courte, un seul contre tous, pas de femmes, peu de retournements de situations, cet épisode est un peu moins délirant, un peu moins pulp que les autres.
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

Le trait est brut, au pinceau, avec une colorisation en bichromie, un bleu-gris accentuant les effets de lumière. Les silhouettes, surtout féminines, le mobilier, l’architecture, les cadrages semblent sortis des publicités de l’année 1960. L’histoire s’intègre dans cette époque, le ton est celui du roman noir de l’époque. C’est une histoire de vengeance, Parker n’est pas un saint, et se faire doubler par un minable, comme Mal Resnick, cela va entraîner beaucoup de violence. Parce que Parker cogne aussi très fort, même sur les femmes. C’est le genre de héros sans scrupules, un dur, sans états d’âmes, mais il a affaire à plus tordus que lui, ça ne lui fait visiblement pas peur. C’est un récit noir, violent, Il y a beaucoup de texte mais les images racontent encore autre chose, elles mettent en place une atmosphère magistralement maîtrisée, cinématographique, un gros plan sur une cigarette qu'on allume, un regard de femme, quelques textes en voix off, quelques bègnes, quelques coup de feu et le phares d’une voiture qui file dans la nuit. C’est racé, idéalisant les clichés du genre, on navigue dans une superbe ambiance de roman noir de fin des années 50, et c’est réalisé avec tellement de classe qu’on en arrive à admirer l’horreur et la noirceur.
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Parker, tome 3 : Le casse

Le choix de l’orange fluo pour la bichromie rend les illustrations encore plus cinglantes et accentue la dureté du héros, ça flashe, ça agresse, et c’est beau. Le style début des années 60 est génialement maîtrisé, le coup de pinceau est sec et vif, le graphisme transcende la dynamique du récit, ça claque !

Parker se lance, avec un gros commando, dans un braquage de haute volée, toute une ville d’un coup ! C’est plus dans le style de la série cinématographique des Ocean’s avec George Clooney, Brad Pitt et Matt Damon, mais en accentuant à fond le radicalisme de Parker, c’est à dire “surtout pas de sentiments !” Avec son graphisme, Darwyn Cooke fait honneur au style du polar noir de l’époque. Ce troisième volet m’a emballé, une fois de plus.

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Before Watchmen - Intégrale, tome 4 : Spectre..

D'abord publiée en format kiosque, la série Before Watchmen a fait l'objet d'une réédition en cartonné par Urban, chaque tome s'attardant sur un personnage différent, et pouvant être lu dans n'importe quel ordre.



Celui-ci met en scène les débuts du Spectre Soyeux, alias Laurie Jupiter. Nous sommes dans le cas présent très loin d'une histoire de super-héros. D'abord parce qu'en l'absence de supers pouvoirs, le terme de justicière est un attribut plus adéquat pour désigner ce personnage. Ensuite parce que la lutte contre le "méchant" n'est ici que la métaphore d'une lutte bien plus complexe (mais n'est-ce pas aussi le cas dans les histoires de super-héros ?). En effet, Laurie est la fille de Sally Jupiter qui fut, en son temps, le premier Spectre Soyeux (à l'époque des Minute Men, les ancêtres des Watchmen). La filiation est difficile à assumer pour cette ado au caractère bien trempé car sa mère souffre d'une réputation sulfureuse de fille facile. Par ailleurs Sally s'évertue à entraîner sa progéniture pour lui succéder, ce qui n'est pas du goût de Laurie, qui rêve de faire ses choix, de vivre sa vie (ces ados !!!). L'histoire prend place dans l’Amérique des années 1960, en plein flower power.



Ce tome consacré au plus sexy des Guardiens (faut vraiment que Dr Manhattan soit ailleurs dans sa tête pour la laisser partir) se révèle plein de qualités. D'abord un dessin haut de gamme (réalisé par Amanda Conner), très expressif, tout en rondeur et en souplesse, plutôt réaliste, avec une touche de sensualité. Les couleurs sont classes, la composition des planches assez classique, avec quelques effets intéressants, notamment quand il s'agit d'illustrer les effets de l'acide sur le cerveau (les jeunes, la drogue c'est mal !!!). Ensuite, des personnages attachants, aux fortes personnalités qui incarnent à merveille les relations compliqués entre ados et parents (particulièrement à l'approche du moment de quitter le nid). Enfin, des thèmes forts comme la transmission, l'héritage, l'éducation mais aussi la construction de soi, difficile combat (d'ou la métaphore évoquée plus haut). Cerise sur le gâteau, tout ceci est traité sur fond de musique folk, pat d'eph', combi Volkswagen et drogues "hallucinantes", et les auteurs en profitent pour évoquer la confrontation des valeurs hippies avec leur déchéance propre (dans la luxure) mais également avec le modèle consumériste américain, peu enclin à les tolérer.



En résumé : un excellent cru de la série, qui plaira aux amateurs de personnages féminins aux caractères bien trempés, à la fois plein de force et de fragilité, sexy sans être potiches, bref attachants. Les mamans qui auraient du mal avec leurs grandes filles de 17 ans peuvent également y jeter un coup d’œil pour se rassurer : même si elles n'en ont pas l'air, parfois, elles vous écoutent.
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Before Watchmen - Intégrale, tome 1 : Minutemen

« Before Watchmen, Minutemen, volume 1 » ouvre donc le bal de cette nouvelle et passionnante série.



Le procédé narratif adopté par Cooke est brillant et montre les souvenirs d’un ancien super héros ayant fréquenté des personnages peu recommandables, qui derrière leur masques de justiciers cachaient de grand troubles névrotiques.



Le fait marquant est que les Minutemen ressemblent plutôt à une imposture, un coup marketing des années 40 et que la plupart d’entre eux n’avaient aucune faculté particulière tel le ridicule emblème du capitalisme Bill Dollar.



Homosexualité, pédophilie et schizophrénie émaillent donc l’univers des Minutemen.



Parmi les personnages les plus intéressants on retiendra surtout le Comédien qui vole a vedette au Hibou et à un degré moindre le sinistre et mystérieux Juge masqué.



Une critique au travail de Cooke cependant, son style graphique assez pauvre voir à la limite de l’enfantin, qui ne rend pas assez justice selon moi au coté obscur de son œuvre.


Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Before Watchmen - Intégrale, tome 1 : Minutemen

Watchmen devait être l’oeuvre unique n’appelant à aucune suite. Cependant, près de 30 ans après, voici before Watchmen qui est par définition une préquelle. C’est un phénomène à la mode depuis Star War ou plus récemment le Seigneur des anneaux. Le but n’était certainement pas d’égaler le cultissimme Watchmen mais de nous proposer de découvrir les secrets des Gardiens à travers les débuts des Minutemen, puis de ceux du Comédien, du Hibou ou encore du Spectre Soyeux…



J’ai été très agréablement surpris de découvrir l’envers du décor de ces Minutemen qui faisait figure de justiciers masqués dans les années 40 précédant les fameux Watchmen. On retrouve des personnages secondaires de l’œuvre originale mais également des nouveaux qui sont habilement exploités. L’esprit général de la série-mère est respecté. Bon point par conséquent.



Ce groupe réunit 8 membres d'abord apparus de façon isolée:

- Captain Metropolis (Nelson Gardner, formé chez les Marines et qui est l’initiateur de ce projet)

- le Juge Masqué (historiquement le premier justicier en costume).

- la Silhouette (la sulfureuse Ursula Zandt)

- le Spectre Soyeux (Sally Juspeczyk, plus connue sous le nom de Sally Jupiter, une starlette devenue redresseuse de torts)

- le Comédien (Edward Morgan Blake, le cadet de la bande)

- le Hibou (Hollis Mason, qui publiera ensuite ses Mémoires, dont on retrouve des extraits dans le roman graphique)

- l’homme-insecte (Byron Lewis qui sombrera plus tard dans l’alcoolisme et la dépression)

- Dollar Bill (un athlète vedette de l'université du Kansas employé comme super-héros maison par une banque nationale).



C’est une bonne idée également que de partir du livre de Hollis Mason (alias le Hibou I) pour exploiter un récit qui se tient. Sous le masque décrit par conséquent les conflits au sein de ce groupe soi-disant uni. Nous allons avoir droit à de réelles révélations ! Il y aura quelques passages difficiles notamment concernant les enfants victimes d’atrocités sans nom de la part d’un super-héros pédophile. On découvre également les exploits fabriqués afin de construire la légende de ces super-héros. En fait, ce sont des personnes qui courent après la notoriété et l’argent hormis quelques exceptions comme la silhouette ou l’homme-insecte.



Before Watchmen n’apportera finalement pas grand-chose à l’œuvre originale et unique que constitue le monumental Watchmen. Cependant, c’est une lecture qui peut emmener les lecteurs à découvrir l’œuvre qui a révolutionné le regard sur les super héros. Bref, c’est un titre d’une rare maîtrise servi par un dessin de qualité.



Il faut dire que Minutemen montre la guerre des égo entre ces justiciers et que ce juge masqué avait une relation sadomasochiste avec le capitaine Métropolis. Sans compter que Bill Dollar était homophobe. On découvre véritablement la face cachée de ces personnages qui étaient assez secondaires dans l’œuvre phare. C’est intéressant que d’avoir cette approche sur les aspects sombres entre dépression, alcoolisme, sexualité et superficialité. Bref, un super-héros n’est pas forcément quelqu’un de bon.



J’ai été assez surpris du contraste entre un dessin assez cartoon et une œuvre plutôt sombre. Cependant, j’ai franchement bien aimé cette disposition qui est certes déstabilisante mais avec un charme fou.



Au final, Minutemen se révèle passionnant à souhait. C’est un premier titre qui augure que du meilleur pour la suite n’en déplaise à Alan Moore qui s’est désolidarisé de ce projet. En ce qui me concerne, il faut posséder la collection entière pour ceux qui ont réellement aimé Watchmen. Je retiens surtout un projet ambitieux allant plus loin que de combler les trous.



Note Dessin: 4.25/5 – Note Scénario: 4.25/5 – Note Globale: 4.25/5
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Batman ego et Catwoman : Le gros coup de Se..

Énorme, une de mes premières BD, et j'avais commis une énorme erreur : snober le récit sur Catwoman pendant des années!! Erreur réparée ce soir, et je me suis régalé!!



Une histoire sur Batman excellente, avec le chevalier noir en pleine introspection, pour avoir violé son credo et pris une vie... Tout l'univers de Batman est là, sous le trait si particulier de Cooke... puis ensuite, un véritable roman noir dont Catwoman est le centre, du même auteur et dessinateur, digne des meilleurs romanciers du genre. Stark contribue pas mal à sa réussite. Même pour moi qui ne suis pas un amateur de Selina Kyle (hormis dans le chef d'oeuvre Batman Returns), cette BD a su me retourner...
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Parker, tome 3 : Le casse

Ça y est, j'ai commencé les Parker et je ne peux plus m'arrêter. Le casse de Copper Canyon, vous en avez entendu parler. Ça c'est un braquage grandiose. Au début, ce plan paraissait insensé. Mais Edgar a su persuader tout le monde, former cette équipe avec Parker, le meilleur.

Encre noire et teintes orangées pour ce troisième tome. Darwyn Cooke multiplie les plans inédits, les vues sous tous les angles. On se prend vite aux préparatifs, à l'action. Tout est prévu, même les imprévus...
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Parker, tome 2 : L'organisation (BD)

New-York - Miami - New York 1963. Parker a un compte a réglé avec l'organisation. Un de ses amis l'a encore trahi, l'appât du gain... La mafia ne le lâche pas. Avec son culot effronté et son talent réunis, il met un plan assez machiavélique en place. Il représente les professionnels, les voleurs bien sur, qui n'hésitent pas à tuer si c'est nécessaire. Il existe un code, une sorte de déontologie dans le milieu, mais les règles sont faites pour être contournées, n'est ce pas.
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Batman ego et Catwoman : Le gros coup de Se..

J'ai adoré Batman Ego car notre héros doit simplement lutter contre lui-même. C'est le Batman le plus psychologique qu'on n'aura jamais l'occasion de lire. Batman est seul face à sa conscience. Il a commis une grave erreur en poussant un innocent au suicide. Les évènements les plus importants de sa vie sont passés au crible fin.



La narration est vraiment fluide. C'est une grande claque même si visuellement, cela reste correct. En effet, le trait est plutôt épais et tranche totalement avec le graphisme réaliste qu'on avait l'habitude de voir petit à petit.



Le second récit est une histoire de Catwoman qui prépare un gros hold-up. Elle y perdra d'ailleurs beaucoup. On apprend à découvrir la femme fatale qui se cache derrière le masque. C'est également psychologique mais l'action est beaucoup plus présente.



Je trouve que c'est une bonne idée de l'auteur de nous avoir fait découvrir deux côtés de la personnalité de ces deux super-héros que sont Batman et Catwoman. Je précise qu'il n'y a aucun lien entre ces histoires si ce n'est la même approche psychologique de ce qui les motive dans leurs actes.
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Before Watchmen - Intégrale, tome 4 : Spectre..

Dans ce 4ème tome de la série Before Watchmen, on découvre la vie de Laurie Jupiter, la fille du premier spectre soyeux. Pendant la période du flower power, elle affronte un trafiquant de drogue sur fond de révolte avec sa mère qui souhaite lui imposer une certaine conduite. Voilà pour le cadre qui traduit une belle mise en lumière.



J’ai bien aimé son personnage à ce moment précis de sa vie où elle était encore belle, fraîche et marrante. Il faut dire que son personnage a beaucoup évolué pour finir aigri et blasé au bras d’un surhomme bleuté qui n’éprouve aucune émotion. En l’espèce, elle va s’enfuir avec un certain Greg, beau jeune homme et ils sont pris en stop par un couple sympa de hippies. C’est l’aventure dans toute son insouciance !



Graphiquement, c’est très beau avec une mention spéciale pour l’utilisation des couleurs qui va bien avec l’ambiance hippies. Scénaristiquement, ce n’est pas totalement convaincant pour diverses raisons. Cependant, on va réellement s’attacher aux personnages et c’est surtout leur interconnexion qui sera intéressante notamment la mère possessive, le comédien détestable et le premier hibou insipide. Je regrette également ce qu’il advient de la relation entre Laurie et Greg. Je trouve que ce dernier aurait pu se battre et ne pas renoncer aussi facilement. Ce personnage pourtant intéressant n’est-il qu’un faire-valoir ?

Un des meilleurs passages sera celui où le comédien intervient furtivement dans l’ombre pour orienter la direction de la vie de Laurie. On sait depuis Watchmen le lien qui les unit. On saura également comme une espèce de clin d’œil d’où vient le smiley des Watchmen qui sera par la suite tâché de sang.



On sait qu’il y a de fortes disparités dans cette nouvelle série « Before » car les plus attendus ont déçus (le comédien, Rohrschach) et les moins attendus (Dr Manhattan, Ozymandias) ont donné lieu à de belles réussites. Celle-ci est dans la juste moyenne. La lecture a été assez agréable dans un genre assez teenager-movie sur fond de power girl. C’est également assez cohérent dans sa construction. Bref, c’est plaisant et frais. Loin de la noirceur et de la profondeur de l’œuvre originelle ? Pas tant que cela.



Pour ma part, j’ai bien aimé malgré les différentes critiques qu’on pourrait faire car cette atmosphère est originale. Le thème est celui du passage à l’âge adulte avec ce gout immodéré de recherche de la liberté absolue. On connaît le résultat!



Note Dessin: 4.25/5 – Note Scénario: 4.25/5 – Note Globale : 4.25/5
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

L'excellent Darwyn Cooke adapte les romans de Richard Stark en comics.

Si le premier volume (Le Chasseur) n'est pas le meilleur de la série, Darwyn Cooke fait tout de même un excellent boulot, autant sur le scénario que sur son dessin en bichromie qui colle parfaitement au récit.



L'histoire se passe dans les années 60 aux Etats Unis, Parker est un voleur qui vit une vie de luxe grâce à ses méfaits. Il ne prévoit un casse que s'il arrive en dessous des 5000 dollars, tant qu'il a de l'argent de côté, il se range et vie dans des hôtels de luxe.



Un jour, alors qu'il arrive a bout de ses économies, il entend parler d'un coup facile avec un gros gain à la clé. Le coup se passe facilement comme prévu mais une fois le casse terminé, il est trahi par l'un de ses associés et est laissé pour mort.



Dans ce récit, on va suivre la vengeance de Parker, comment il va retrouver son ancien associé et comment il va faire pour récupérer son argent.



Fans de polar noir ou fans de Darwyn Cooke, je ne peux que vous conseiller de vous diriger vers ce titre. (Je recommande l'intégrale publié chez Dargaud qui est vraiment top).
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

J'ai lu l'ensemble des tomes de cette série et je ne suis pas plus convaincu que cela. Pourtant, il y a eu pléthore de prix et récompenses ainsi qu'une bonne accroche du public pour ce polar.



Si le premier tome était pas mal, le dernier (Fun Insland) n'est pas très fun. Le cadrage est assez maîtrisé. Le dessin est vif et dynamique mais par moment assez illisible. Il y a tout de même une énergie brute qui est assez appréciable pour suivre les différents récits. Cela fait tout de même très années 50.



Le gangster Parker se révèle être un personnage assez rusé pour élaborer des plans où il s'en sort à chaque fois. Il se dégage comme un charme désuet. Le troisième volume à savoir Le casse est sans doute mon préféré.
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Parker, tome 3 : Le casse

Troisième tome et quelle claque que celui-ci. On retrouve Parker qui doit organiser un gros casse avec toutes une équipe. Scénario qui fait penser à du Ocean's Eleven avec des spécialistes dans chaque domaine.

Le tout est très bien construit, se tient dans la narration et le rythme s'adapte idéalement au découpage du récit.

On a ici une bichromie avec du orange et non du bleu, cela accentue la dureté et la violence du personnage.
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Parker, tome 2 : L'organisation (BD)

L’Organisation, après ses déboires avec Parker, décide de le supprimer, mais Parker n’est pas du genre à battre en retraite, il va passer à la contre offensive, et ça va faire mal… Atmosphère de polar noir, look du début des années 60, avec les décors qui vont avec, très américains, coup de crayon brut et stylé, à la mode de l’époque, bichromie qui renforce le côté rétro, les coups pleuvent, pas de place pour les sentiments, cette série, c’est une ambiance, un bonheur pour les amateurs de pulp.

Parfois le style de graphisme change, schématique pour raconter les braquages avec des explications techniques, on quitte même le genre bande dessinée pour un récit en prose. Si j’aime l’audace graphique du changement radical, ce côté “interlude”, j’ai trouvé que les explications techniques cassaient un peu trop le rythme. Mais malgré ça, je suis emballé par cette série, Darwyn Cooke est un auteur que je viens de découvrir, et jusque là, c’est que du bon !
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

1969, Fun Island termine cette tétralogie. Le thème du parc d'attraction, cher aux films américains se décline ici en version hiver. Un énième braquage qui tourne mal et notre gangster se retrouve coincé dans un parc à thème aussi bien barricadé qu'une prison. Du sang froid, de la préparation restent les uniques atouts de Parker pour s'en sortir.

Le tome se termine par une autre histoire de braquage assez courte.
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

Novembre 1962, Parker surgit chez son ex. Lynn tremble, car l'homme revient de loin. Parker est l'archétype de l'homme fort, de plus il plait aux femmes. Au gré des chapitres, on remonte l'histoire de ce voleur professionnel, on apprend qui l'a doublé. Le milieux de la pègre, des sales types, des truands à la petite semaine, et aussi des meneurs apparait dans ce superbe graphisme à l'encre. Très vite, on est pris dans l'intrigue, on oublie la morale, on se glisse dans la peau de cet homme têtu qui ne connait pas la peur. Une magnifique découverte que je place dans ma bibliothèque aux coté de Tyler Cross.
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Thèmes : histoire de france , paris xixe siècle , moyen-âge , Églises , urbanisme , Vie intellectuelle , musée , chanson françaiseCréer un quiz sur cet auteur

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