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3.3/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1971
Biographie :

Fils d’un père turc et d’une mère française, David Boratav est né en 1971 à Paris.
Diplômé de l’I.E.P de Paris, de la Faculté de Droit de Strasbourg et de la Faculté de Droit de Leeds au Royaume-Uni, il a été assistant parlementaire à Paris et à Bruxelles, puis traducteur, critique à Londres et à New-York.
Ayant vécu à Istanbul, Londres, New-York, Paris, il s’est imprégné de langues et de cultures étrangères qui ont inspiré son premier roman : 'Murmures à Beyoglu' (2009).
Ce roman a reçu le prix Gironde Nouvelles Ecritures 2009.
David Boratav a traduit 'Warlock', de l'auteur californien Oakley Hall (éditions Rivages Noirs, 2011).


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David Boratav - Portrait du fugitif .
David Boratav vous présente son ouvrage "Portrait du fugitif" aux éditions Phébus. Rentrée littéraire 2016. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/74340/david-boratav-portrait-du-fugitif Notes de Musique : "Isolated" by Kevin MacLeod - Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Babaanne(grand-mère paternelle ,en turc)possède un savoir aussi vaste que ce physique dont elle parle, un savoir tiré des journaux et des visites de ses amies qui lui rapportent ce qui se dit dans les rues où elle ne sort plus.Elle prétend même avoir déjoué un assassinat rien qu'en écoutant les conversations à sa fenêtre.Mais maintenant sa surdité lui interdit ce genre de performance et elle est devenue taciturne.Cet hiver, quand je lui ai dit que le Bosphore avait gelé, elle a répondu qu'elle avait vu ca en 1929 et que ce genre d'événement ne l'intéressait plus,qu'elle n'allait pas participer à l'hystérie collective.p249
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Au Lecteur

L'harmonie d'une langue aprés tout,est autant visuelle que sonore.
P.11
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Istanbul,c'est comme un tableau abstrait.Soit tu sais à quoi les couleurs correspondent, soit tu l'ignores, et alors tu dois t'en remettre à l'Istanbullu.p.76
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...je pensai au désespoir de Dos Passos ( Orient-Express),jugeant que si le monde avait été cartographié dans son entier, il restait des mystères dans le cœur humain qu'aucune carte était en mesure de répertorier ....p.225
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Nous nous étions mariés parce que nous avions cru, ou voulu croire, à ce que nous ressentions l'un pour l'autre. A l'époque, les résidus de sens d'un tel acte, le mariage, existaient encore. Nous nous quittions parce que, en cours de route, quelque part, ces résidus s'étaient éparpillés. A présent, il ne serait venu à l'idée de personne dans notre entourage ou dans la classe sociale à laquelle nous appartenions de défendre quelque chose d'aussi suranné que l'union légitime entre deux adultes, sanctionnée par la loi. Notre âge avait en réalité, et contrairement à ce qu'elle prétendait, tout à voir avec son geste.
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Some trains don't pull no gamblers
No midnight ramblers,like they did before
I've been to Sugar Town,I shook the sugar down
Now I'm trying to get to heaven before they close the door

BOB DYLAN

Épigraphe
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S'il restait des vestiges dans cette néomégalopole - des jardins cachés derrière les murs d'enceinte, des vapeurs traçant leur fil d'écume sur le plan bleu du détroit, et des maisons de bois noirci écrasées entre les immeubles de pierre -, ces souvenirs n'étaient pas les miens. Ils appartenaient aux autres - à Orhan, à mes parents, à celal, aux morts, à tous ceux qui s'étaient figuré cet endroit de loin et s'étaient raconté Istanbul pour la regretter - mais pas à moi. Comment pouvais-je regretter ce qu'on avait exigé que j'oublie ? Il n'y avait rien, pas une pierre, pas une vue, pas un son ou une odeur, que j'eusse à regretter. Et lorsque, après avoir marché pendant des heures dans la ville, je constatai qu'il en était ainsi, que les paroles qui avaient surgi de mon Moi exacerbé lors de ma dernière séance avec Lenz avaient un sens était, fort simplement, qu'il me faudrait tout réapprendre de cet endroit qu'on m'avait forcé à désapprendre, alors seulement, graduellement, les mots de l'autre idiome resurgirent de leur immersion forcée pour actionner l'organe de la parole, et ma langue se mit à les dire, et à les énoncer avec un naturel qui défiait l'entendement, mais qui n'était rien d'autre qu'un naturel d'enfant. Et s'il était vrai que je ne retrouvais plus mon chemin dans la ville physique, la ville étrangère, j'en prenais un autre qui n'avait rien de matériel, un cheminement qui s'orientait selon une treajectoire que j'étais le seul à connaître et à suivre - des habitudes, une cartographie langagières.
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L'observation attentive de ses compatriotes du borough d'Hackney l'avait convaincu de la vanité des projets d'intégration qui ciblaient la communauté turque depuis qu'il s'était installé sur le sol anglais. Les deux cultures étaient trop dissemblables, affirmait-il, elles s'ignoraient, ne représentaient rien l'une pour l'autre. Qu'ils soient issus de la métropole du Bosphore ou d'un village d'Anatolie, débarqués à Heathrow sous une fausse identité ou transportés par conteneur depuis Izmir pour venir demander le statut de réfugié aux autorités à Southampton, ses "administrés", comme il désignait ceux qu'il aidait quotidiennement, partageaient tous la même peur, celle de mourir loin des leurs. Ils craignaient moins d'être renvoyés par les autorités que d'être privés de terre natale. Pour comprendre leur attitude, il suffisait d'appliquer à la géographie les préceptes de la religion qui assurait qu'une vie meilleure existait dans l'au-delà. La vie réelle, c'était Londres ; l'au-delà, Istanbul, Kars ou Konya. Quelle importance avait, pour ceux qui croyait dans l'au-delà, l'intégration dans une société d'accueil ? Aucune, et les hommes politiques prêchaient leur universalisme dans le désert concluait Celal.
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Lorsqu'il repart du pays gaël par la baie de Cork, un jour de bruine qui ressemble à celui de son arrivé, il emporte un sous-bock de bière, des galets, une bouteille de Paddy. La veille au soir, il avait été témoin d'une scène entre deux jeunes amants depuis la fenêtre de son hôtel à Dublin, une vision qu'il me relata bien plus tard en semblant y chercher, comme le Yeats de Rosa Alchemica, un sens secret.
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Ce spectacle, à vrai dire, n'évoquait rien d'autre pour moi que l'urbanisation galopante de toutes les grandes villes sous-développées mais, à cet instant, c'est surtout à mon père que je pensais. C'était une chance qu'il ne soit jamais rentré, qu'il n'ait rien vu de cette mutation que j'avais sous les yeux. La ville d'Ali Hergün, le héros de son poème, cette cité en retrait du monde qui n'avait cessé de le hanter, n'existait plus, ou s'était dissoute dans un phénomène plus vaste - la dilatation d'un organisme devenu cent fois plus complexe et insaisissable. tandis que je tournais au hasard entre les chicots gris d'une cité déserte qui attendait le retour de ses habitants, je me dis que, en oubliant de rentrer, Naili Bey 'était épargné le mal de perdre une dernière fois ses repères dans ce paysage altéré.
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