dans cet ouvrage,fort de ce regard doux et original,marcheur infatigable,David nous guide dans ce Népal qu'il connait intimement,et vers ce peuple Népalais qu'il aime plus que tout. Il nous ouvre son monde avec humour et générosité. Et nous ne pouvons résister à la tentation de l'accompagner jusqu'au bout de ce voyage physique et spirituel.
Les Amérindiens – ou Indiens d’Amérique, expression encore largement utilisée mais jugée péjorative par la plupart des peuples concernés – n’ont pas disparu. Non pas que l’on ait rien fait pour cela, mais il faut croire qu’une force plus grande que celle avec laquelle on a tenté de les exterminer les habite. Malgré les massacres, les maladies, les travaux forcés qui sont venus à bout de 90% de la population indigène au cours des cent premières années de la conquête, les Amérindiens ont survécu. Ils disent aujourd’hui plus de quarante millions d’individus, du nord au sud du continent.
Ils sont inupiaks, tlingits, dénés, navajos, hopis, havasupais, tarahumaras, mayas, kunas, gambianos, shuars,quechuas, aymaras, mapuches, pour ne parler que de quelques-uns. Il vivent dans la toundra, au cœur du désert, au fond d’une forêt ou retirés dans des montagnes, en bord de mer, de précipice, de fleuve. Ils sont citoyens de pays dont les frontières les ont séparés, divisés ; dont les modes de vie dominants tentent de les rattraper. Certains dont instruits, d’autres pas. Certains vivent dans l’aisance, d’autres dans le dénuement. Pourtant, la plupart de ceux que nous avons rencontrés nous ont accueillis, nous ont ouvert leurs portes, nous ont intégrés à leur vie.
Nous avons donc choisi ici de leur laisser la parole. Les textes de ce livre sont les traductions de près de cinquante heures d’entretiens et de discours en anglais, en espagnol et parfois en langue locale avec des hommes et des femmes du continent, de toutes conditions, de tous âges, de tous pays, enregistrés entre avril 2005 et mai 2007. Nous retrouvons dans leurs mots des idées communes, même s’ils les ont exprimées chacun à sa manière. Paroles et revendications se font souvent écho. Du nord au sud du continent, la distance est moins grande qu’il n’y paraît.