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3.7/5 (sur 169 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille , 1969
Biographie :

David-James Kennedy est pharmacien à Villeneuve-d'Ascq dans le Nord et écrivain.

L'idée de son premier roman, "Ressacs" (2014), est née lors d'une nuit de garde dans un hôpital militaire aujourd'hui désaffecté.

Il est marié et père de deux enfants.

page Facebook : https://www.facebook.com/David-James-Kennedy-Officiel-590735217677348/

Source : Amazon
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Missing Party au Furet du Nord de Lille Le Vendredi 13 mars, soirée Spéciale POLAR avec Franck Thilliez, David-James Kennedy, Hervé Commère, Olivier Norek, Paul Colize, Nadine Monfils, et Jérémie Guez Au Furet du Nord de Lille...


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Son regard se posa sur l'Atlantique déchaîné, la puissance des vagues le subjuguant chaque fois un peu plus. Il adorait cette atmosphère violente et humide. Cette mer rarement apaisée qui, au fil des siècles, avait attaqué la roche pour produire ce relief escarpé qui dessinait le Pays basque.
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Dans la rue, à une centaine de mètres de là, un homme en costume sombre patientait adossé au mur, manipulant une chevalière frappée d’une croix d’argent qui semblait capter toute la lueur des réverbères. Il resta ainsi de longues minutes à faire tournoyer la bague entre ses doigts puis grilla une cigarette, jetant de temps à autre un œil vers les fenêtres éclairées d’où s’échappait encore la musique. Quand la pluie commença à tomber, il remonta la rue et s’engouffra dans l’habitacle d’une voiture noire.
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Cinq mois plus tôt, sur un coup de tête, son choix s’était porté sur un établissement lointain du Sud-Ouest pour effectuer son dernier semestre d’internat. Objectif inavoué : s’éloigner de Paris et de ses spectres. Il avait ainsi atterri dans l’un des derniers hôpitaux militaires français, situé à la pointe d’un petit village basque, le cap de Saint-Augustin. Un lieu où il n’avait jamais mis les pieds auparavant.

Très vite, ce fut l’enchantement.

La proximité de la mer, ce sentiment de liberté, cette longue plage de sable fin s’étirant jusqu’au village de Saint-Augustin. Là-bas, un port de plaisance, un bimoteur à disposition… Jean-Christophe avait réinventé ses règles au jour le jour, chaque semaine creusant un peu plus la distance avec les mondanités parisiennes. Le médecin avait vécu ses journées et brûlé ses nuits au rythme des pulsions que générait son instinct. Et tout aurait pu continuer ainsi si, dans ce coin aussi paradisiaque que paumé de la Côte atlantique, son destin n’avait fini par le rattraper.
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Ses cheveux battaient au vent. Devant l’attraction du vide, il pensa à sa courte vie – seize ans – et aux événements marquants qui l’avaient mené jusque-là.

Cinquante mètres plus bas, un rassemblement faisant songer à une colonie de fourmis s’était massé. Il imagina les faciès en attente. Blêmes. Figés. Expressions similaires à celles qu’il retrouvait là, toutes proches de lui, derrière la rambarde. Personne n’osait plus bouger. Des gens le regardaient avec effroi, il se tenait sur le rebord du premier étage de la tour Eiffel. L’instant fatidique n’était plus qu’une question de secondes.

Soudain, il esquissa un sourire, prit une dernière inspiration et sauta dans le vide.

L’exaltation fut totale. La chute, vertigineuse. Il se sentit aspiré dans un couloir imaginaire aux parois durcies par le vent. L’air lui sifflait aux oreilles. Il en oublia la foule en apnée, ne vit pas la stupeur sur les visages. Seule la voie l’intéressait. Ce ruban beige, vertical, qui se courbait comme une caresse.
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Dernier étage d’un bâtiment annexe à l’hôpital militaire, une construction des années cinquante, en retrait par rapport au parc. Dans une chambre enchâssée sous les toits, des petits chocs répétés se frayaient un chemin à travers la violence de l’orage.

Toc, toc, toc…

Les tresses de pluie s’écoulaient à la surface du Velux, décuplant leurs ombres mouvantes et sombres sur la blancheur du mur opposé. Côté lit, une chevelure blonde dépassait des couvertures.

Toc, toc, toc…

Tom Castille ouvrit un œil ensommeillé. L’affichage lumineux du réveil indiquait 6 h 15.

Toc, toc, toc…

— Merde ! grommela-t-il.

Il émergea alors qu’une silhouette se dessinait dans la pénombre de la chambre.

— Tom, tu es là ? J’ai besoin d’un médecin ! haleta une voix féminine.
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Emma sortit de chez elle vers 8 h 20. Le manque de sommeil se lisait sur son visage. La réapparition de la voiture noire était venue la hanter à maintes reprises durant la nuit, se muant au petit matin en une peur franche d’affronter la rue. Elle aurait voulu se confier à son père, mais il se trouvait en séminaire et ne serait pas de retour avant mercredi. Quant à sa mère, elle ne voulait pas l’affoler.

La jeune fille parcourut une cinquantaine de mètres sans cesser de se retourner. Chaque accélération lui provoquait une flambée de palpitations.

Elle courut pour retrouver le groupe au plus vite et, place de la Sorbonne, tomba nez à nez avec le nouvel ex-petit ami de Marion : Olivier Meaujans. Elle eut l’impression qu’il l’attendait.
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Un vent du large soufflait en rafales, arrachant au sol brûlant des tourbillons de poussière et de sable. L’avion se posa sur une bande d’asphalte longeant la mer avant de s’immobiliser face à une Mercedes aux vitres sombres.
À bord de la berline, le chauffeur manipulait une chevalière à hauteur de visage, comme fasciné par la croix d’argent incrustée sur le dessus et qui captait avec magnificence les rayons du soleil. Bientôt, la porte du jet s’ouvrit et deux types apparurent sur le seuil de l’escalier escamotable. Ils scrutèrent la zone avant de laisser passer un homme en costume clair qui rejoignit la voiture.

— C’est bon de revenir ici, dit-il en s’installant à l’arrière.
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A 15 h 05 il pénétra d'un pas rapide dans une salle antique et glacée, où faïences jaunies et aciers polis se partageaient l'espace. Résonance des voix, des pas, des gestes. L'absence de fenêtres amplifiait chaque son. La lumière sortait crue des rangées de néons, excessive par endroits, alors qu'une inquiétante pénombre régnait à d'autres. Des tables de métal étroites avaient été repoussées contre les murs de la pièce. Plusieurs poubelles, des éviers, tout un outillage de menuiserie ainsi qu'un égout d'évacuation central. Un véritable atelier de transition avant le voyage où l'ont obtenait l'aveu des corps après le départ des âmes.
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Le choc fut violent, inattendu. Ses mains ne trouvèrent aucune accroche mais sa rencontre avec le vide fut à l’image du détachement qui résumait sa vie.

Dans sa chute, il perçut encore le martèlement des pluies diluviennes sur les vitraux, devina deux silhouettes, demeurées sur la plate-forme de laquelle il s’éloignait. Il revit le colosse sortir de l’ombre…

Tout à coup, les vitraux étincelèrent sous les craquements de l’orage qui redoublait de violence. Ceux qui avaient décidé sa mort apparurent dans l’éclair, sous le dôme, comme le flash d’un ultime cliché de l’existence.

Ses dernières pensées se figèrent sur Claire…
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Une douce pénombre flottait autour du lit. Les odeurs d’antiseptiques s’étaient estompées et, du silence, filtrait le bip lent et régulier du moniteur qui surveillait le rythme cardiaque de l’homme inanimé. Un tableau d’apaisement, suivant l’effervescence de cette journée particulière. L’interne Jean-Christophe d’Orgeix quitta la chambre de réanimation, épuisé mais confiant. Pourtant, la partie était loin d’être gagnée ce matin-là, à l’aube, quand le type avait été amené par les pompiers après un accident de la route. Choc frontal, embrasement du véhicule, traumas multiples et pronostic vital engagé.
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