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Critiques de David S. Khara (441)
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Le projet Shiro

Je connaissais le voyage de Chihiro mais pas le projet Shiro.

Quel rapport ? Aucun.

C'était juste histoire de faire avancer le michlim, le chemli...



La quatrième de couv' se fend d'un com' flatteur de Yann Plougastel d'où une légitime appréhension de me retrouver aux fraises.



Où l'on retrouve la machine de guerre Eytan Morg, agent expérimenté du Mossad aux statistiques léthales affolantes, un brin colère en apprenant le kidnapping de son ancien mentor.

Sa toute nouvelle mission acceptée, enfin imposée, et c'est avec une joie très intériorisée qu'il allait se fader Elena, son pendant féminin au rêve monomaniaque, l'éradiquer de la surface de la terre, voire même de l'espace, frontière de l'infini, vers laquelle voyage notre vaisseau spatial l'Enterpr..., mais je m'égare.



Le projet Bleiberg m'avait séduit.

J'ai surkiffé, oui je parle d'jeun', y en a que ça défrisouille ?, Shiro.



Outre un contexte historique des plus intrigants, Khara met en scène deux bêtes de guerre au charisme affolant.

Un antagonisme ouvertement affiché que rien ne sait apaiser, mais surtout des joutes verbales irrésistibles au service d'une efficacité redoutable.

Car si les deux font la paire, ils font surtout le pire à tout hominidé suicidaire qui se dresserait sur leur chemin.



Le rythme est effréné, nos deux comparses n'ont visiblement que faire des 80 km/h sur route sans terre-plein central, les vils salopiots.

Le récit crépite au rythme des balles qui déchirent et des os qui plient.



Khara maîtrise parfaitement son tempo tout en se fendant de la genèse de nos deux super costauds ce qui apporte une réelle plus-value.

Il serait faux de n'y voir qu'un récit bourrin survitaminé.

L'évolution des personnages est troublante de sensibilité et le final juste parfait de plausibilité et d'émotion.

Ajoutez-y un récit historique qui semble parfaitement tenir la route, la recette s'avère goûteuse à souhait avec comme un arrière-goût de reviens-y fissa.



Bref, le projet Shiro s'apparente comme un vrai bon moment de lecture avec des petits morceaux de troubles à l'intérieur. On est pas des animals tout d'même !
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La Trilogie Bleiberg -  Intégrale : Projet Bl..

David Khara reprend la formule du techno-thriller à l'américaine mais lui apporte une french touch (et un étrange Mossad cheering) : il a affiné le résultat de tome en tome, mais je ne pense pas qu'au départ il pensait avoir autant de succès. Après ces Action Books relève quand même de la bonne vieille littérature de gare (ce qui pour moi n'est absolument pas péjoratif), et leur avantage par rapport à la concurrence anglo-saxonne est qu'ils restent dans la catégorie "page turner" au lieu de lorgner vers la catégorie "gros pavés qui tirent à la ligne"... J'ai passé de bons moments de détente avec ces romans d'espionnage, alors amusez-vous bien amies et amis easy readers !



"Tome 1, Le Projet Bleiberg" :

https://www.babelio.com/livres/Khara-Le-Projet-Bleiberg/210871/critiques/1934626



"Tome 2, Le Projet Shiro" :

https://www.babelio.com/livres/Khara-Le-projet-Shiro/312465/critiques/1945977



"Tome 3, Le Projet Morgenstern" :

https://www.babelio.com/livres/Khara-Le-projet-Morgenstern/472079/critiques/2033619
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Le projet Morgenstern

Aaaah enfin ! Le retour d'Eytan Morgenstern ! Il me manquait le bougre.

Mais zut, ça veut dire aussi dernier tome de la trilogie.

Non, ce monde n'est pas parfait...



David Khara a créé un monstre littéraire, un super-héros du XXeme siècle, un personnage passionnant, une icône de la pop-culture.

Pour les connaisseurs, Eytan fait penser à Riddick et d'ailleurs si film il y avait, c'est bien Vin Diesel qu'il faudrait caster.



Après 2 premiers volumes d'excellente facture donnant un coup de vieux aux icônes que sont les espions James Bond et le Prince Malko, et bénéficiant d'un vrai angle différenciant avec ce personnage incroyable qu'est Eytan, c'est les babines retroussées et la salive aux lèvres que ce nouvel opus devait se laisser dévorer.



Mais malheureusement, si les 2 premiers livres sont très hautement recommandables à tous tant la puissance et l'énergie qu'ils dégagent restent absolues et contagieuses, en revanche, ce troisième volume ne répond pas à toutes les promesses suscitées par les deux premiers. Faut dire que la barre était haute.



L'histoire manque d'ampleur et d'ambition. On se sent plus dans un délire feuilletonesque que dans un roman aux enjeux acérés. Il manque le côté dur et définitif des deux précédents. Pour ce dernier volet, on se serait attendu à une confrontation directe et définitive contre Cypher et le Consortium.



C'est clairement le plus délirant des trois tomes.

Les vannes fusent plus vite que les balles. Le tempo est toujours aussi trépidant et Eytan reste fascinant et subjuguant.

La volonté de l'humaniser pour le rendre plus accessible n'est peut-être pas la meilleure idée. Mais il faut bien que le personnage évolue, j'imagine.

Cependant, le florilège incessant des vannes nuit au sérieux de l'intrigue, du rythme et de l'immersion. Subtilement dosé, il était un atout, ici il est une enclume à la jambe.



Fort heureusement, la partie réminiscences de la seconde guerre mondiale, où l'histoire d'Eytan se construit et bâtit les fondations de notre héros est passionnante, juteuse, stressante. Du grand art.



L'ensemble n'est évidemment pas mauvais, David étant un conteur hors pair et son écriture est punchy et excitante en diable. Si c'était le premier, on lui trouverait tant de charme et de qualités.



David, tu nous dois un quatrième volet où ça défouraille du Consortium. C'est obligatoire même ! 3/5
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Le Projet Bleiberg

Nous sommes dans un Action Book, un roman de gare qui remplace très avantageusement les gros pavés à l’américaine…

Grosso modo on suit le trader Jay Novacek, Jacqueline Walls sa nounou officielle qui serait la version féminine de Chuck Norris si son côté sexy ne transformait pas en love interest du personnage principal, et Eytan Morg sa nounou officieuse nettoyeur du Mossad « blacker than black ». Quand son père militaire meurt, il en a rien à secouer, mais quand sa mère hospitalisée meurt à son tour, il est anéanti. Dans les deux cas, son parrain / beau-père Bernard Dean affilié à la CIA lui apprend qu’il s’agit d’assassinat. Il serait la clé pour découvrir un terrible secret et une menace pour le monde, limier, leurre ou appât, il est trimbalé entre Amérique et Europe pour découvrir le fin mot de l’affaire…

Et le fin mot de l’affaire, l’auteur essaye de nous le faire deviner avant eux avec un puzzle littéraire qui oblige lecteurs et lectrices à remettre les nombreux flashbacks dans le bon ordre. Nazis, Illuminatis, savants fous, ubermensch : nous sommes dans de Série B de fin de soirée, et le seul véritable suspens vient de l’identité du fameux patient 302 (oui parce celui sur la tueuse venue du froid est un peu éventé quand même).

Cela se lit bien, cela se lit vite donc cela remplit efficacement son office, mais pour moi cela été aussitôt lu aussitôt oublié. Style trop simple même quand il marche sur les plates-bandes du hard-boiled ? Rythme effréné qui ne laisse qu'à l’action assaisonnée de punchlines ? Les personnages peu sympathiques donc peu attachants (personnellement les états d’âme d’un trader qui a clairement affiché qu’il ne pensait qu’au pognon n’ont suscité chez moi aucun émoi) ? Ou un manque d’affinité avec le genre après avoir été abreuvé trop d’années par films et des séries télés ? Peu importe, chacun se fera sa propre opinion !
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Le projet Morgenstern

C’est en forgeant qu’on devient forgeron et dans ce tome 3 intitulé "Le Projet Morgenstein", David Khara reprend la formule des tomes précédents avec des super agents secrets qui doivent traîner un boulet pour faire avancer leur enquête… Je dirais même qu’on prend les mêmes et qu’on recommence !

Les Illuminatis du Consortium a une nouvelle idée pour racketter l’humanité (mal-bouffe => diabète + médicaments inefficaces => amputations & prothèses coûteuses), mais pour faire passer la pilule il faut un business plan bien rôdé. Il faut donc des moyens humains, financiers et médiatiques colossaux pour lancer la machine. C’est tout naturellement qu’il décide d’envoyer la facture à l’Oncle Sam en l’appâtant avec un projet de super-soldats cyborgs. Évidemment on organise des embuscades pour mutiler comme il faut des soldats bien portant et leur faire accepter d’être des cobayes humains. Sauf que pour rendre le projet viable d’un point de vue économique il faut augmenter leur espérance de vie, et pour cela il faut disséquer notre bon vieux Eytan Morg. Les crevards le font sortir du bois en s’en prenant à ses vieilles connaissances Jay Novacek qui de trader dépressif est devenu le gérant bienheureux d’une boutique de comics, et Jacqueline Walls qui d’agent secrète revêche est devenue à la fois shériff et mère de famille comblée… Nous suivons donc une partie de cache-cache où les chassés et les chasseurs alternent leurs rôles, et notre Eytan Morg « bigger than life » mobilise tous les membres de son Scooby Gang ayant fait leurs armes dans diverses branches du Mossad !



C’est sympa, c’est rythmé, c’est truffé de références geeks et cela sait rester bien fichu même quand a résolument décidé de ne pas se prendre au sérieux. Le problème vient que l’auteur remplace le puzzle des flashbacks pour reconstituer les mystères de l’épisode en cours par l’origin story d’Eytan Morg et qu’on ne va se mentir : l’histoire dans l’histoire est plus intéressant sur le fond et sur la forme que l’histoire principale ! En effet on suit la cavale de notre héros adolescent et en guerre contre la terre entière, avant qu’il ne se trouve un mentor au sein de la résistance polonaise. C’est très gemmellien mais c’est aussi très campbellien, les deux n’étant absolument pas compatibles du tout ! Pour devenir adulte l’adolescent doit faire le deuil de son mentor : ici le maître et l’élève doivent affronter dans un combat à mort un émule allemand du sinistrement célèbre Comte Zaroff, et on devine tout de suite que des trois il ne doit en rester qu’un ! Epicness et tragicness to the max, du coup le récit principal fait pâle figure face à tout cela...
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Les Vestiges de l'Aube

Le talentueux David Khara s'empare du mythe du vampire pour nous en donner une vision différente, plus contemporaine, sans jamais remettre en cause la mythologie initiale mais en lui donnant une cohérence statutaire et une modernité tangible.



La condition de vampire décrite ici est à la fois fascinante et solitaire. Car à quoi sert-il de vivre éternellement si c'est pour vivre seul et ne rien partager ?



C'est la question que finit par se poser Werner Von Lowinsky, vampire de son état, reclus depuis plus d'un siècle. Il se met donc en quête d'une âme-sœur. Mais les vampires ne courent pas les rues et c'est avec un humain qu'il va se lier d'affection : Barry Donovan. Un flic désabusé, meurtri par la vie, qui ne vit plus que par et pour son boulot.



Werner et Barry.

Deux belles âmes qui se font écho à travers les siècles et résonnent dans le présent. Une magnifique histoire d'amitié à la lisière de l'amour tant l'intensité est grande et immédiate entre eux.

Barry et Werner partagent des souffrances communes. Des déchirures qui les ont profondément marqués tous les deux. Des pertes et des trous dans leur psyché. Deux êtres fragiles finalement mais en pleine reconstruction et qui vont se "nourrir" l'un de l'autre.



Mixant 2 époques atroces et lourdes de sens dans la culture nord-américaine, à savoir la guerre de sécession (l'ennemi est à l'intérieur) et les attentes du 11septembre (l'ennemi est à l'extérieur), les visions des deux hommes se reflètent dans les yeux de l'autre. L'ennemi, n'est-ce pas l'homme tout simplement ?



Ce qui est intéressant ici pour les amateurs de Khara, c'est la différence de "ton" d'écriture versus celui qu'il prendra sur la trilogie des projets. Stephen King a cette force (on lui a de ce fait beaucoup reproché l'utilisation de nègres) et David Khara semble l'avoir aussi. Il n'a pas encore assez écrit de romans pour que l'on puisse l'affirmer. Mais ça ouvre un champ des possibles et une richesse infinie.



De même que le mélange entre l'écriture à la première personne et celle à la troisième personne qui permet le regard différent entre les scènes vécues par Barry et celles vues par Werner et de relancer l'action ou le fil de l'histoire. Efficace.



Plein de belles promesses donc dans ce livre. Juste des promesses pour l'instant à cause du format très (trop !) court.

Du coup, lire "La Nuit Éternelle" sera un indispensable pour s'émerveiller de nouveau.

Car le livre laisse un goût de trop peu (c'est mieux que l'inverse) et laisse beaucoup de questions en suspens notamment sur la réalité de transformation d'humain à vampire. On sent que la mythologie est très riche derrière et le lecteur impatient (oui, c'est moi !) veut en savoir plus :-)

3/5
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Le Projet Bleiberg

Le soleil n'en finit pas de cogner, lessivant les corps, éreintant les volontés les plus farouches.

Pas forcément idiot de se tourner vers une lecture à la promesse rafraîchissante : le projet Carlsberg.

Hein ? Bleiberg ? Il y est au moins question de houblon ? Non ?

Va pour Bleiberg, lorsque le vin est tiré...

De quoi qu'est-ce ? Point de raisiné itou ? Huuuumpfff...



Jay Novacek, mon ami, je ne souhaite qu'une seule chose, que ta propension à attirer la chance ne soit pas contagieuse.

Bang, bang, exit père et mère en moins d'une semaine.

Pas le temps de s'apitoyer sur son sort, juste celui de commuter sur instinct de survie en mode on, fissa.



DSK, plouf, plouf, i reecomance, David S.Khara revisite le mythe de l'übermensch avec style et panache.

Pour ce qui est du surhomme, oublions Jay, notre anti-héros, régulièrement à la ramasse et aux idées suicidaires.

Nonobstant une joie de vie un brin contrariée, il va néanmoins s'attacher à marcher sur les traces de son défunt paternel tout en flirtant avec des balles toutes sauf perdues.



Polar nerveux avec des vrais morceaux d'ironie mordante à l'intérieur, Le Projet Bleiberg fait le job pour qui recherche une lecture délassante, sans prise de tête.

Jay, en cible désabusée, encadré par deux loustics à la personnalité attachante, le tout servi sur un coulis historique manquant peut-être d'originalité mais dont le traitement narratif justifie amplement que l'on s'y attarde, bon moment passé...voire en perspective !
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Atomes Crochus

Une fois n’est pas coutume, mais peut-être est-ce appelé à le devenir, la sortie d’un nouveau thriller de David S. Khara s’est faite directement en version poche. Cette publication inédite chez les éditions J’ai Lu est ainsi l’occasion de profiter tout de suite au format poche (et à petit prix aussi) d’une nouvelle enquête/course-poursuite à la sauce Khara (épicée !).



Après un prologue relevant à moitié de l’actualité baskettistique et du fait-divers nucléaire, le roman Atomes crochus s’ouvre sur une scène de stress total à l’aéroport Fort Worth de Dallas : au comptoir d’Air France, deux personnes sont en train de voir leur vol leur passer sous le nez. À ma gauche, Janet Livingston-Pierce, ingénieur britannique et inspectrice d’infrastructures énergétiques, elle termine un séjour professionnel et arbore un chignon strict et le tailleur qui va avec ; à ma droite, Enzo Meazza, dandy rital avec l’allure et le vêtement qui correspondent, ancien avocat d’affaires et accessoirement tout fraîchement sorti de prison après cinq ans à payer derrière les barreaux les fraudes financières qu’il avait organisées jadis. Autant vous dire que ça chauffe à la guérite aéroportuaire ! mais sûrement pas autant qu’au moment du décollage dudit vol qu’ils viennent de rater, celui-ci explosant tout bonnement et simplement en projetant ses débris vers nos protagonistes. Rien ne s’arrange quand ils sont pris en chasse par un autre duo, de mercenaires chargés de leur assassinat ce coup-ci, sans savoir s’ils peuvent bien faire confiance à la police ou au FBI qui cherchent eux aussi à leur mettre la main au collet.

C’est sur cette folle entrée en matière que l’organisation carré de ce roman se met en branle : les chapitres s’enchaînent vite car ils sont courts et intenses, tout en variant les points de vue de différents personnages ; les dialogues volontairement sans fioritures et les références répétées à des monuments audiovisuels américains (du petit comme du grand écran, de X-Files aux Experts en passant par Les Hommes du Président et Extrême préjudice) favorisent grandement l’immersion du lecteur. Les deux personnages principaux qui vont être ballottés de ruelles sombres en motels à peine accueillants sont la réussite du roman : le duo qui ne peut pas se blairer au départ doit apprendre à se soutenir dans ces mauvais moments et l’écueil qu’on pouvait craindre avec le macho de service et la demoiselle en détresse est très vite écarté pour approfondir autrement la psychologie de ces deux cibles. L’illustration choisie pour la couverture ne représente pas forcément notre duo de choc, mais fait le travail.

Certains auteurs de « romans policiers » (qu’ils soient en fait des polars, des thrillers, des romans noirs ou toute autre chose) ont pour habitude de se focaliser sur l’horreur des crimes, d’autres sur le quotidien de l’assassin, d’autres enfin sur les techniques d’investigation ; David S. Khara, dans ce roman, penche davantage vers la critique sociale, simple mais diablement efficace et prenante dans notre société mondialisée : quand il y a un méfait politique, il l’énonce ; quand il y a une magouille financière, il la dénonce, c’est aussi simple que cela. L’engagement politique de ce roman est très appréciable, puisqu’entre la corruption des campagnes électorales les plus médiatisées, la mise sous tutelle des sociétés démocratiques par une minorité de technocrates trop liés aux plus grosses firmes multinationales et le pouvoir constant de l’argent qui mène inévitablement aux catastrophes économiques, écologiques et sociales, l’auteur a tapé là où ça fait mal. Bien sûr, quand on suit raisonnablement les actualités avec un minimum d’esprit critique, on ne peut que difficilement s’étonner du combat mené dans ces pages, mais ce léger aspect prévisible des événements n’enlève pas grand-chose au suspense.



En somme, Atomes crochus est un thriller efficace qui se démarque par un duo de protagonistes réussis et un cynisme à toute épreuve sur notre société sclérosée qu’il faudra bien soigner un jour.

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Le Projet Bleiberg

Dans la famille Corbin je demande le père. Assassiné. Ah? Ben la mère alors. Assassinée. Euh... le fils? Bonne pioche. Encore là, mais paumé, dépressif et alcoolique. Et va peut-être bientôt rejoindre papa et maman.



On ne s'ennuie pas dans le Projet Bleiberg. Car David S. Khara a décidé de ne pas nous laisser respirer.

Jérémy Corbin son héros, golden boy carriériste, boit trop, fume trop. Faut dire aussi qu'il n'a pas mal déconné il y a quelques mois, après une soirée trop arrosée. Il a bien foutu sa vie en l'air, tout seul comme un grand. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il accumule aujourd'hui les cadavres autour de lui. Père, mère, hop, out. Pas bien peiné pour son père qui l'a abandonné 25 ans plus tôt, mais pour sa mère en revanche c'est moins facile à encaisser. Ça le retourne un peu quand même, d'autant qu'elle lui a refilé un sacré héritage avant de mourir: une clef avec une svastika gravée. Beau cadeau, belle attention.



Mais la perte de sa famille sonne peut-être l'heure de sa rédemption. Clairement en danger de mort, il va devoir sauver ses fesses et se bouger s'il veut venger maman. On lui colle alors Jacky Walls, agent de la CIA et Eytan Morg, agent du Mossad comme baby-sitters et les voilà tous trois engagés dans une trépidante course contre la montre pour découvrir la vérité sur la disparition de ses proches.

Exit le monde de la finance, le trio se retrouve confronté à l'abjection du IIIème Reich en la personne du professeur Bleiberg, grosse pourriture qui aurait mis au point quelques décennies plus tôt une formule pour créer génétiquement la pseudo-race supérieure. Encore un tordu quoi. Mais qui a fait des émules. Les tordus font toujours des émules, allez savoir pourquoi.



Pas une minute de répit dans ce premier volet de la trilogie Projet de David S. Khara. Et très prometteur.

En mêlant passé et présent dans une intrigue plausible, on suit sans peine les trois héros dans leur périple. Périple jonché de fusillades et de cadavres, avec des méchants très méchants, et un trio de gentils très gentils. Avec un Eytan Morg sans état d'âme et tuant l'ennemi comme on écrase une araignée mais dont l'humanité et le passé se dévoilent peu à peu. Le tout sous couvert d'une romance qui voit timidement le jour sans lourdeur ni eau de rose et tant mieux. Et pour ne rien gâcher, Khara ponctue incessament le récit d'une dose d'humour notamment en la personne de Jérémy: d'un cynisme à toute épreuve et en toutes circonstances, à lasser et exaspérer ses compagnons, les réparties et réflexions du trader reconverti en apprenti détective sont un régal.



Khara-ment bon cet auteur. M'a Khara-ment emballée. Et bravo pour l'accroche, je vais devoir lire les deux autres volets maintenant, c'est malin ça.
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Le Projet Bleiberg

Un bon thriller qui fait froid dans le dos et ce d'autant plus plus que le scénario est vraisemblable



Les racines du mal remontent au traité de Versailles, qui fut l'amorce de la montée au pouvoir de l'illuminé moustachu qui "imitait si bien Charlie Chaplin" pour citer Patrick Deville. Ajouté à cela un savant fou qui se rallie au mythe de l'Ubermensch et tous les ingrédients sont là pour que, de nos jours le trader Jay Corbin, souffrant d'une dépression post-traumatique, se retrouve embrigadé dans une poursuite haletante aidé par un mystérieux tueur et une suffragette de la CIA, qui en savent beaucoup plus long que lui sur cette complexe histoire de complot.



On ne regarde pas le nombre de pages restantes, on met à profit le moindre quart d'heure disponible, on se réjouit d'une insomnie pour aller plus avant au cœur de cet imbroglio international qui nous mène des USA à la belgique en passant par la Suisse



L'alternance des points de vue et la narration épisodique à la première personne par le héros, qui, entre nous soit dit, ne manque pas d' humour, même dans les situations les plus périlleuses, donne beaucoup de tonus au récit et participe au plaisir de lecture



Une belle découverte, qui donne envié de se plonger dans les Vestiges de l'aube
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Le Projet Bleiberg

C’est un David qui m’a convaincue de lire ce livre du « grand David », comme il dit, un roman d’espionnage historique passionnant qui m’a fait lutter contre le sommeil qui voulait s’imposer, alors que je voulais tellement savoir le fin mot de cette histoire aussi palpitante que la saga de Jason Bourne dont le titre m’échappe.



Et le premier David que je remercie pour le conseil de lecture et les cernes autour des yeux, attend mon avis avec impatience, alors je m’y emploie du mieux que je peux.



C’est l’histoire d’un trader new-yorkais dépressif et alcoolique, un beau gosse vivant dans un luxe extravagant qui se retrouve plongé dans une course poursuite sur les traces laissées par son père, avec deux espions chevronnés et originaux, un Israélien baraqué et mystérieux portant la mémoire d’un peuple, et une petite américaine blonde pas si fragile que ça.



C’est un cocktail savant entre dialogues dynamiques, parfois cyniques ou franchement comiques et réflexions profondes et graves sur la mémoire d’une époque terrible pour laquelle la réalité de la Shoah sera toujours pire que la fiction...même si la fiction contribue comme les témoignages à entretenir cette mémoire pour que l’oubli ne soit pas comme une deuxième mort de toutes les innocentes victimes de cette horreur idéologique, qui a industrialisé un génocide.



On sent l'implication personnelle de l'auteur dans sa dénonciation lorsque son propos dans une langue magnifique prend des accents lyriques, comme pour un discours solennel à Yad Vashem.



A un complot machiavélique au suspens bien orchestré, David S. Khara rajoute des escapades dans un passé où le réel côtoie l’imaginaire, dans un vraissemblable troublant, des enjeux importants pour l’humanité, et des personnages intéressants dont un héros qui vit comme un voyage initiatique.



Un très bon moment de lecture qui fait parfois aussi froid dans le dos, que le glaçant Viktor Bleiberg qu’on n’aurait vraiment pas envie de rencontrer dans une ruelle sombre à la tombée de la nuit !

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Thunder, tome 1 : Quand la menace gronde

Mon cher David, je souhaiterais que tu arrêtes de me foutre des baffes à chaque fois que je lis un de tes bouquins.

J'ai les joues en feu à force !



Il faut dire que le concept de "Thunder" est juste génial et enthousiasmant, et parlera grandement à tous ceux qui ont rêvé, gamins, devant les séries TV, dessins animés et autres bandes dessinées publiés dans Strange et consorts.

Ah, tous ces héros, tous ces pouvoirs, tous ces modèles pétulants ! Combien de dizaines de milliers de gamins ont-ils fait rêver et saliver ? De combien d'imaginaires en construction ont-ils abreuvé l'esprit et créé une voie pour la magie, une envie pour le merveilleux.



Ces mêmes gosses qui une fois, dehors avec leurs copains, les yeux pétillants, endossaient le rôle d'un héros ou d'un super-héros pour se battre contre les "méchants" en s'attribuant des pouvoirs ou super-pouvoirs et refaire le monde lors d'intrépides aventures dans les rues ou les jardins de son quartier.



Et c'est cette excitation que nous fait revivre David Khara. Ses personnages sont touchants, inspirants et nous immergent, petits et grands, dans un formidable concentré surpuissant d'aventures.



Dans ses interviews sur le livre, David aime à rendre hommage à cette magnifique série anglaise qu'est "Les Sentinelles de l'Air - Thunderbirds en VO. Série futuriste où les protagonistes étaient de merveilleuses marionnettes, une famille unie pour lutter contre les forces du mal. Et c'est justement tout le sel de ces expériences bd, séries TV et autres dessins animés qui nourrit "Thunder".



On ne grandit jamais vraiment quand on garde ses yeux d'enfant, dit-on

Et c'est donc avec des yeux d'enfant qu'il faut se laisser transporter dans cette partie de l'univers de David Khara. A cette exaltation David convoque aussi la mythologie grecque. Et renforce encore, si besoin était, la richesse de l'imaginaire développé.



L'ensemble de l'œuvre de Khara commence à former un tout cohérent. Les romans s'assemblent pour proposer plus que de simples lectures séparées mais un vrai univers dont les pièces s'encastrent patiemment ce qui remplit le cœur du lecteur de joie et d'excitations. Le palpitant palpite.

Mais, du coup, que nous réserve David pour le futur ? Un crossover entre ses différentes séries ?!?! Exultations !



Pour en revenir au livre, les personnages sont superbement croqués, chacun ayant vraiment ses traits et sa voix distincts. Un schéma narratif malin où les enjeux vont se poser au fur et à mesure pour un final jubilatoire.



On se quittera plein de promesses de se revoir très vite. Oui vite !



Et pour reprendre la signature d'un autre groupe de super-héros à la proximité nominale évidente : Thunderbolts : strike with lightning !
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Le Projet Bleiberg

Une très belle découverte que ce "Projet Bleiberg". Un roman d'espionnage atypique, un "Action Book" tonitruant au léger parfum sixties. Sympathique comme son auteur.



Court certes, mais un 300 pages réussi est toujours mieux qu'un 600 pages laborieux. L'inverse marche aussi, je sais ;-)



Mais du coup, pas de temps morts,

Mené tambour battant, on rentre très vite dans le vif du sujet, l'intrigue décolle à vive allure et se fixe rapidement dans le cerveau telle une petite pelote de laine que l'on va dérouler au fil des pages.

Le rythme est effréné, les dialogues drôles et les situations mordantes.



Petit extrait :

"- Vous êtes qui ?

Cette question ou une autre...

- Tu ne me reconnais pas ? Répond-il, surpris.

Je cherche. En vain.

-Non je devrais ?

Cette réponse ou une autre...

- Je suis ton meilleur pote !

Yul Brynner se fend d'un grand sourire, et me colle une praline.

Retour sur le cul.

Mais cette fois tout devient noir..."



Les personnages sont attachants, aux personnalités bien distinctes et bien dessinés. Ils ne se livrent pas directement, il faut avoir la patience de les découvrir et la découverte est belle.



Le petit reproche serait le traitement du personnage féminin (Jackie) qui aurait mérité d'être un peu plus creusé mais je fais la fine bouche tant le personnage d'Eytan Morg est fascinant et l'emporte de 1000 coudées sur les autres. À la manière du "Bourbon Kid", Khara a créé un personnage so sexy et un mythe à lui tout seul.



Le style est fluide, accrocheur, percutant, ironique. Difficile d'en refermer la dernière page.



David S. Kharat en vaut 24 tant son livre est un petit bijou, un diamant étincelant.

C'est un petit orfèvre tant son bouquin est puissamment et joliment ciselé et tant il est serti de perles et de diamants. 4/5

Vite "Le Projet Shiro" !
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Le projet Shiro

Déjà conquise par le projet Bleiberg, me voici à nouveau sous le charme de l'écriture de David Khara avec ce second volume de sa trilogie Projet.

Même si niveau humour, on est un poil en dessous quand même. Mais après une longue réflexion autour de la longueur dudit poil, j'opte finalement pour un micro-poil, juste quelques millimètres en moins. Car les réparties restent savoureuses dans l'ensemble, même si le cynisme du premier opus m'a manqué.



On retrouve donc Eytan Morg, notre super-héros, sans cape ni masque mais beau gosse et taillé comme une armoire pas Ikea, agent du Mossad et toujours en lutte contre le Consortium découvert dans le projet Bleiberg.

Mais bim bam, retournement de situation, le voilà contraint ici de collaborer avec Cypher, la tête pensante du Consortium, et obligé donc de faire équipe avec Elena, sa pire ennemie.

Ballot ça.

Mais Eytan il est trop fort en vrai. Donc même pas peur.



David Khara s'est semble-t-il fixé quelques objectifs dans l'écriture: faire voir du pays à ses héros, faire réviser son histoire à ses lecteurs et éviter les temps morts, bref faut que ça bouge la-dedans.

Au menu, nous avons donc de la bagarre qui fait du mal aux gens (de Prague à Tokyo, fait pas bon croiser la route de nos deux héros), des flashbacks sur les heures sombres du Japon en guerre, des petits attentats bactériologiques histoire de varier un peu les plaisirs, et une pincée de suspense sur l'issue entre Eytan et Elena qui, tout à leur mission, réfrènent leur envie de s'entretuer.



Objectifs atteints David, et je te dis donc à bientôt pour le troisième volet.

En espérant retrouver mon micro-poil cynique s'il te plaît.









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Une nuit éternelle

LA NUIT ÉTERNELLE

C'est avec puissance et grandiloquence que David Khara enchaine le second volet de sa saga vampirique débutée avec "Les Vestiges de l'Aube".

L'écriture tonne comme l'orage naissant et entraîne le lecteur au paroxysme du thriller fantastique.



David Khara nous propose un nouveau regard sur la condition vampirique, une approche plutôt originale, certes moins romantique que chez Anne Rice, mais avec un point de vue. Il contribue à la construction de cette mythologie en y ajoutant des pincées de Fantasy et de sorcellerie ŕenvoyant d'ailleurs à certaines des plus grandes sagas du genre ; j'ai celles des "Ravens" de James Barclay en tête mais les initiés en auront d'autres.



Évidemment, le surnaturel et le thriller ne sont pas le plus important dans cette suite des "Vestiges de l'Aube"

L'intérêt du bouquin réside surtout dans la magnifique histoire d'amitié entre Werner et Barry, deux âmes perdues en pleine reconstruction dans cet opus. Cette amitié, touchante, est le point d'orgue du livre. Ces deux personnages que tout devrait opposer mais dont les blessures de l'âme et les difficiles aléas de la vie leur créent un fil commun, une ligne délicate mais solide comme le roc.



Comme à son habitude David Khara nous entraîne dans d'haletantes aventures et nous fait voyager à travers les époques. Passionnant.



Tout comme dans le premier opus, l'écriture est riche, à deux voix, alternant le style selon les chapitres. À la première personne quand Werner le vampire s'exprime et décrit l'action, à la troisième personne quand c'est de Barry qu'il s'agit. Même s'il n'est ni le premier ni le seul à utiliser ce procédé, on sent tout le travail, tout l'effort de recherche et toute la sueur pour travailler cette dichotomie. Car le langage "Werner" n'est pas commun, un peu passé, peu usité mais un régal pour les yeux et les oreilles quand on se lit ses tirades à haute voix pour en sentir la sonorité. Oui je sais, j'ai des occupations étranges... ;-)



Dans un cadre austère et rigide (la police, les vampires, les vilains qui se prennent très au sérieux), l'auteur saupoudre ses scènes d'humour, de tendresse, d'humanité.



Pour les geeks, Khara glisse des Easter Eggs dans son bouquin notamment sur le nom des personnages secondaires : Jim Steranko par exemple est l'un des plus grands dessinateurs de Comics US, très connu pour avoir dessiné Nick Fury à la fin des années 60 ; et évidemment des clins d'œil à ses compères de la Ligue de l'Imaginaire qui prennent cher pour certains : Wietzel et surtout ce pauvre Bauwen, et la célèbre Bijouterie Loevenbruck's.



Comme dans le précédent volet, l'histoire aurait bien mérité 100 à 200 pages de plus, ne serait-ce que pour prendre de l'ampleur et s'étoffer. Ben oui je me répète mais ils sont trop courts tes romans David.
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Une nuit éternelle

Pour moi, un baptême de Khara, premier roman de l’auteur à mon actif, et je peux commencer par vous dire que ce ne sera pas le dernier…



Il faut reconnaître le talent de l’auteur, car il parvient à passionner son lecteur tout en associant de manière qui pourrait paraître improbable, des mythes connus de tous.



Vous reconnaitrez sans aucun doute l’insigne au milieu du titre sur la couverture, et bien entre plongeon dans l’histoire au fil des siècles et retour bruyant et tapageur à notre époque, vous ne vous ennuierez pas le moins du monde.



Dans l’idéal des choses , il aurait fallu que je lise « les vestiges de l’aube » avant celui-ci, mais la situation de Barry Donovan et son acolyte, buveur de sang, nous est très bien exposée, impossible donc de se sentir perdu.
Lien : http://livresque78.wordpress..
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Une nuit éternelle

Il s’en passe de drôles de choses à New-York, la nuit.



David Khara nous revient chez Fleuve Editions pour nous conter une histoire imaginaire résolument tournée vers les adultes et qui brouille la frontière entre thriller et fantastique.



La nuit éternelle est la suite des aventures du duo improbable rencontré dans Les vestiges de l’aube (sorti en poche au même moment chez 10/18). Une paire de héros comme on en voit peu, puisqu’un vrai flic de NY se retrouve entiché d’un ami pour le moins particulier. Un bonhomme d’une grande érudition, et qui est « accessoirement » un vampire.



Ceux qui ont lu le premier volet, n’auront qu’une envie, se jeter sur ce nouveau roman. Les novices en la matière prendront, j’en suis sur, également un vrai plaisir à les découvrir ici.



Si Les vestiges de l’aube étaient un goûteux hors d’œuvre, cette Nuit éternelle est un (premier ?) plat de résistance qui ne manque pas de piquant. Une aventure juteuse qui injecte un peu de sang neuf à la littérature de suspense. Car l’auteur se joue des codes du (des) genre(s) pour y insuffler ses propres Kharactéristiques, un vrai Kharambolage d’influence.



L’écrivain s’amuse et nous amuse, mais sait rester sérieux le moment venu. Le récit, divertissant, se fait souvent profond, nous enfonce dans les affres de l’âme humaine et nous prouve que le plus humain n’est pas toujours celui qu’on croit.



Khara sait se faire pénétrant, au travers de cette peinture de New-York, grâce à son ton parfois décalé et des joutes verbales assez jouissives.



Car le sieur Khara sait y faire en matière d’écriture et de beaux et bons mots. L’auteur laisse éclater toute sa verve et son érudition, sans jamais donner l’impression d’en mettre plein la vue. Son vampire au langage précieux est tout bonnement irrésistible et vous découvrirez qu’on peut encore parler de l’Ordre qui arbore l’insigne de la couverture en faisant preuve d’originalité.



Et puis, lorsque l’on connaît son appartenance à la Ligue de L’imaginaire, qui regroupe plusieurs auteurs de genre, on ne peux que sincèrement s’amuser avec lui lorsqu’il fait apparaître certains d’entre eux dans la peau de personnages annexes (Bauwen prend d’ailleurs assez cher ;-)),



Bref, un pur divertissement, qui détourne joliment le mythe des vampires et qui fait montre d’une belle intelligence. Ce récit 24 Kharats, arrivera t-il à Kharacoler en tête des ventes ? Je lui souhaite.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Le projet Shiro

Qu'il est délicieux de se plonger dans un bouquin de David Khara ! Divin même !

Jamais de temps morts, de l'action bien dure et haletante. De la passion de l'intrigue bien faite. Des pages qui défilent à toute vitesse. Mais c'est bien trop court...



C'est comme les biscuits fingers, si on pouvait les faire plus long, nul doute que la face du monde en aurait été changée. Ah non c'est plutôt le nez de Cléopatre qui fait ça.



En tous cas, ce deuxième tome démarre à un rythme trépidant, ne laissant pas le loisir de souffler. Et ça c'est pas bien monsieur Khara.



Comment se sustenter ou se reposer du sommeil du juste dans ces conditions ? La seule solution : finir le bouquin coûte que coûte. Vous avez ouvert un compte aux nuits blanches ? Pas le moment de se désabonner...



Une fois de plus, le personnage d'Eytan Morgenstern est fascinant, impressionnant, une belle icône de film d'action car oui, un film serait une apothéose méritée et jubilatoire. Vin Diesel (période Pitch Black) en serait l'interprète idéal. Hollywood, si tu nous écoutes...



David Khara a une écriture fluide, mordante, ironique parfois. C'est du pur concentré de bonheur à lire. Délectation.



De plus, truffé de références : James O' Barr, le créateur de "The Crow"(Éric Draven forever), Cypher (pour Louis Cypher d'Angel Heart ou pour l'un des personnages de la série comics Marvel, The New Mutants?) -et à mon avis je les ai pas toutes repérées - c'est un régal de Geek.



Alors oui, on peut affirmer que le bonhomme est généreux et que ses écrits transportent le lecteur en des contrées ou l'imaginaire croise le merveilleux.

4/5
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Le projet Bleiberg, tome 1 : Les fantômes du p..

New York (USA).

Je m’appelle Jeremy Novacek, j’ai trente-et-un ans et je suis une ordure. Je gagne des millions grâce à mon métier de « trader ». Fortune que je dilapide avec de jolies femmes, en sorties, en bagnole de luxe. Voilà six mois, je suis devenu un assassin. J’ai tué une fillette de quatre mois…



Critique :



Aimez-vous les récits complotistes, genre des banquiers qui se présentent dans la cellule d’Hitler alors qu’il est prisonnier en 1924 en Bavière dans la prison de Landsberg. Ils lui proposent l’appui du patronat, des banquiers et des industriels pour arriver au pouvoir mais à condition de mettre en place des programmes scientifiques dans les domaines militaires, industriels et… médicaux !

On croisera régulièrement l’affreux Himmler au cours de cette aventure. Mais il sera également question d’un certain Bleiberg, savant hyper doué et satanique qui va s’allier avec les nazis pour…

Mais le récit se déroule aussi de nos jours. Quel est le lien avec le projet Bleiberg, alors ? Mais enfin, comment osez-vous me demander de spoiler ce remarquable scénario des mains de Serge Le Tendre, d’après le roman de David Khara ?

Sachez qu’il y a des représentants du Mossad, du MI5 et de la CIA sur le terrain… ET des vilains-pas-beaux-bouh-qu’ils-sont-laids, des affreux, quoi !, au service d’une obscure et très puissante organisation secrète !

Ah, oui, j’allais oublier : il y a aussi une épidémie de choléra qui se déclenche au Mexique, un choléra d’une rare virulence, jamais rencontrée jusqu’à ce jour… Quand je vous parlais de complotisme !

Cette aventure est admirablement dessinée par Frédéric Peynet, un dessin très réaliste, méticuleux, précis et dynamique. Sa mise en couleur est parfaite.

De la grande aventure avec des personnages hauts en couleur qui ne vous laisseront guère beaucoup de répit.

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Le projet Shiro

C'est en forgeant qu'on devient forgeron et dans ce tome 2 intitulé "Le Projet Shiro", David Khara reprend la formule du tome 1 avec deux super agents secrets qui doivent traîner un boulet pour faire avancer leur enquête… On remplace l'antipathique trader américain par le journaliste Branislav Poborsky, qu'on ne suivra que durant un moment parce qu'il faut bien avouer que dans le Grand Jeu il est quand même plus ou moins insignifiant. Après un attentat à Moscou, c'est un petit village tchèque qui est passé par les flammes pour détruire toutes les preuves de ce qui s'y est passé, mais Branislav a croisé des militaire en tenues NBC donc Eytan Morg se fait une joie de lui sauver la peau et de mettre la main dessous pour connaître le fin mort de l'affaire (qui comme dans le tome 1 nous est amené par un puzzle de flashbacks certes, mais ici force est de reconnaître que c'est mieux dosé).

La bonne idée de ce tome 2, plus que de remplacer les pires heures de l'Allemagne nazie (OMG Josef Mengele) par les pires heures du Japon Impérial (OMG Shirô Ishii), c'est de reprendre tous les codes du buddy movie puisqu'Eytan le nettoyeur du Mossad doit faire équipe contre son gré avec Elena la tueuse venue du froid. Ces ubermenschen sont issus des mêmes expériences, mais en plus d'appartenir à des camps rivaux (les services secrets occidentaux pour Etyan, le Spectre d'Ernst Stavro Blofeld, euh pardon le Consortium de Cypher pour Elena), ils ont des motivations et des personnalités bien différentes pour ne pas dire diamétralement opposées : Elena se pose en rivale d'Eytan, et parfois on croirait Végéta essayant de dépasser Goku dans "Dragon Ball" (l'auteur poussant le vice parmi ses références et ses clin d'oeil à la pop culture à en reprendre quelques tirades bien connue, genre « c'est moi qui le battrais ! »). Une fois qu'on a identifié qu'on a récolté les indices et remonté les pistes, les duettistes s'envolent pour le Japon et là les choses s'enchaînent un peu trop rapidement brièveté du roman obligé (un auteur issu d'un atelier d'écriture américain aurait pondu un pavé de 1000 pages là où notre auteur français se contente de 300 pages, on y gagne sans doute au change). allez encore un effort et on pourra marcher sur les traces de la saga "James Bond" et de la série "Strike Back" !



Évidement l'auteur fait un portrait au vitriol des savants fous et des apprentis sorciers de la WWII, des monstres à visage humain qui n'auraient jamais dû exister, mais plus encore des USA qui les ont graciés, protégés et rémunérés pour récupérer leurs travaux résultats d'expérimentations humaines ayant causés des centaines de milliers de morts. Les USA ne respectent pas la Convention de Genève, les USA ne respectent pas le Tribunal International de la Haye, les USA ont testé la bombe atomique sur des civils japonais, les USA ont testé des armes bactériologiques sur des civils coréens, les USA on testé les effets de la radioactivité sur des civils des Îles Marshall, les USA ont testé tout un tas de produits cancérigène créés par Monsanto sur des civils vietnamiens… On nous fait peur avec la Russie, la Chine, l'Iran, les Rogues States et tutti quanti mais le véritable danger pour le monde c'est les USA, le pays le plus belliqueux de l'histoire de l'humanité qui n'a connu que 21 ans de paix en en 243 d'existence !!!

Enfin petit message à caractère informatif à tous ceux et toutes celles qui se sont extasiés sur l'érudition et le courage de Ken Liu qui évoque les crime de l'Unité 731 dans sa novella "L'Homme qui mit fin à L Histoire", sachez que la culture populaire les dénonçait déjà dans "Goldorak" dans les années 1970, et pour les vrais littéraires je ne parle même pas des romans d'Anka Sakaguchi écrits dans les années 1950 ! Il ne faut pas attendre les oeuvres primées pour s'intéresser au passé (ou au présent également, ou à l'avenir aussi) !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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