Dans toutes les cultures et à toutes les époques - jusqu'au début de l'ère moderne -, l'art qui consiste à guider les malades vers la santé a été pratiqué par des individus exceptionnels appelés 'hommes-médecine' ou 'chamans'. D'un continent à l'autre, comme l'observe Carl Gustav Jung, leurs pratiques sont extraordinairement similaires. Comme s'il s'agissait d'un des rares universaux de la culture humaine - au même titre que le tabou de l'inceste. Au coeur de cet enseignement immémorial, on retrouve un principe invariant : le traitement du patient doit se focaliser moins sur ses symptômes physiques que sur son élan vital.