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Citations de Dee Brown (40)


Ce peuple est si paisible et si doux, écrivit le navigateur génois au roi et à la reine d'Espagne, qu'il n'y a pas de meilleure nation sur terre, j'en fais le serment à Vos Majestés. Ils aiment leur prochain comme eux-mêmes et leur conversation est toujours douce, affable, accompagnée d'un sourire, et même s'il est vrai qu'ils vont nus, leurs manières n'en sont pas moins bienséantes et dignes d'éloges.
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"Où sont les Pequots aujourd'hui? Où sont les Narragansetts, les Mohicans, la Pokanokets, et toutes ces tribus de notre peuple autrefois si puissantes? Elles ont disparu face à l'avarice et l'oppression de l'Homme blanc, telle la neige sous le soleil d'été.
Allons-nous à notre tour nous laisser détruire sans lutter, abandonner nos maisons, cette terre que nous a léguée le Grand Esprit, les sépultures de nos morts et tout ce qui nous est cher et sacré ? "Jamais! Jamais!" crierez-vous avec moi."

Tecumseh, du peuple shawnee
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Depuis l'expédition de Lewis et Clark vers la côté Pacifique au début XX° siècle, les récits décrivant l' "ouverture" des territoires de l'Ouest américain se sont multipliés. [...]
Cette période vit la destruction des cultures indiennes et la naissance de pratiquement tous les grands mythes de l'Ouest américain - des histoires de trappeurs, de négociants en fourrures, de pilotes de bateau à vapeur, de chercheurs d'or, de joueurs professionnels, de bandits armés, de Tuniques Bleues, de cox-boys, de catins, de missionnaires, de prudes institutrices et de pionniers. Les rares voix indiennes qui s'y faisaient entendre étaient la plupart du temps transcrites par une main blanche. L'Indien était la menace sombre hantant ces mythes.


[ incipit de l'Introduction]
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Je suis né dans la prairie, là où le vent souffle sans obstacle, où rien n'arrête la lumière du soleil. Là où je suis né, il n'y avait aucune clôture et chaque chose respirait librement. C'est dans cet endroit que je veux mourir, pas entre quatre murs.
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Yellow Hair prit une motte de terre et l'offrit à Valentine McGillycuddy, l'agent de Pine Ridge. « Nous avons cédé pratiquement toutes nos terres, déclara l'Indien d'un ton narquois. Autant que tu prennes le reste maintenant. Le voici, je te le donne.
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Je ne suis qu'un homme. Je suis la voix des miens. Je dis tout ce que leur souffle leur cœur. Je ne veux plus de guerre. Je veux être un homme. Vous me refusez les droits des Blancs. Ma peau est rouge, mon cœur celui d'un Blanc ; seulement, je suis un Modoc. Je n'ai pas peur de mourir. Je ne tomberai pas dans les rochers. Je mourrai au-dessus de mes ennemis.
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« Visez toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles. »
de Les Brown
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Enterre mon cœur

... Comme à la fin de la journée une tempête de neige s’annonçait, les Indiens morts furent laissés sur place, gisant à l’endroit même où ils étaient tombés. (Après la tempête de neige, un groupe retourna à Wounded Knee pour enterrer les morts ; il découvrit les corps, y compris celui de Grand-Pied, complètement gelés, offrant un spectacle grotesque.)
Les voitures portant les Sioux blessés (quatre hommes et quarante-sept femmes et enfants) arrivèrent à Pine Ridge après la tombée de la nuit. Les baraquements disponibles étant bondés de soldats, les blessés furent laissés dans les voitures sans toit, malgré le froid glacial, tandis qu’un officier partait à la recherche d’un abri. Finalement, on leur ouvrit les portes de la mission épiscopale, on en sortit les bancs et on répandit à l’intérieur de la paille sur le sol raboteux.
C’était le quatrième jour après la fête de Noël en l’an I890 de Notre-Seigneur. Lorsque les premiers corps déchiquetés et ensanglantés furent transportés dans l’église éclairée aux chandelles, ceux qui n’avaient pas perdu connaissance purent apercevoir des guirlandes de Noël suspendues aux chevrons sous le ciel ouvert. Au-dessus de la chaire, à travers le sanctuaire, était tendue une bannière qui portait l'inscription peinte d’une main malhabile : PAIX SUR LA TERRE, AUX HOMMES DE BONNE VOLONTÉ.
(p. 550)
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Bien sûr, tout cela fut considéré comme un signe de faiblesse, sinon de paganisme, et Colomb, en bon Européen moralisateur, acquit la conviction que ce peuple devait être "contraint à travailler, semer et faire tout ce qu’il est nécessaire de faire, enfin, d’adopter nos mœurs".

Ainsi, au cours des quatre siècles qui suivirent (1492-1890), des millions d’Européens et leurs descendants entreprirent de faire adopter leurs propres mœurs aux peuples du Nouveau Monde.
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"Je ne comprenais pas, alors, que nous avions atteint la fin amère. Lorsque du sommet de ma vieillesse je fais un retour sur le passé, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, jonchant le fond du ravin tortueux dans toute son étendue avec autant de netteté que si j'avais la scène sous les yeux, comme à l'époque de ma jeunesse. Et je m’aperçois que quelque chose d’autre est mort dans ce bain sanglant, enseveli par la tourmente de neige. Le rêve de tout un peuple... C’était un beau rêve... l'alliance de la nation est brisée, dispersée aux quatre vents. Le noyau n’est plus, et l’arbre sacré est mort."

ÉLAN-NOIR.
(p. 550)
"Où sont les Pequots aujourd'hui? Où sont les Narragansetts, les Mohicans, la Pokanokets, et toutes ces tribus de notre peuple autrefois si puissantes? Elles ont disparu face à l'avarice et l'oppression de l'Homme blanc, telle la neige sous le soleil d'été.
Allons-nous à notre tour nous laisser détruire sans lutter, abandonner nos maisons, cette terre que nous a léguée le Grand Esprit, les sépultures de nos morts et tout ce qui nous est cher et sacré ? "Jamais! Jamais!" crierez-vous avec moi."

Tecumseh, du peuple Shawnee
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On ne trouvera pas ici matière à sa réjouir. Mais il arrive que l'histoire éclaire le présent, et peut-être mes lecteurs comprendront-ils mieux qui sont les Indiens d'Amérique aujourd'hui en apprenant ce qu'ils furent. Ils seront peut-être surpris d'entendre des paroles marquées du sceau de la raison provenant de la bouche d'Indiens invariablement présentés comme des brutes sauvages dans la mythologie américaine. Ils en sauront peut-être plus sur leur propre relation à la terre, grâce à un peuple sincèrement soucieux de son environnement et conscient que la vie dépendait de la terre et de ses ressources, un peuple qui savait qu'il vivait dans un paradis et ne voyait pas pourquoi les envahisseurs venus de l'est s'acharnaient à anéantir tout ce qui était indien et à détruire l'Amérique par la même occasion.
Et si jamais mes lecteurs découvrent la pauvreté, le désespoir et la misère noire dans laquelle vivent les Indiens sur les réserves modernes, ils en comprendront alors peut-être les vraies raisons.

(introduction)
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Un jour, un Cheyenne décida d'en attraper un au lasso et de le faire sortir des rails. Or ce fut le cheval-de-fer qui le fit tomber de son mustang et le traîna sans ménagement jusqu'à ce qu'il puisse se libérer.
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...après avoir coupé les parties génitales d'une femme, les ont posées sur l'arçon de leur selle pour les étirer, puis ont défilé en les arborant sur leur chapeau.
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Allez à Bosque Redondo, ou nous vous poursuivrons et vous tuerons. Nous ne conclurons la paix avec vous qu'à cette condition-là (...). Nous continuerons à vous faire la guerre, des années s'il le faut, maintenant que nous avons commencé, et ce jusqu'à ce que vous cessiez d'exister ou de vous déplacer. C'est tout ce que nous avons à vous dire.
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Wynkoop alla voir le gouverneur Evans. Or ce dernier ne tenait pas spécialement à traiter avec les Indiens. Pour lui, les Cheyennes et les Arapahos devaient être punis avant même qu'on leur accorde la paix
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Je ne connais pas d'autre ouvrage qui m'ait fait vivre au plus près de l'infinie misère
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"Je ne comprenais pas, alors, que nous avions atteint la fin amère. Lorsque du sommet de ma vieillesse je fais un retour sur le passé, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, jonchant le fond du ravin tortueux dans toute son étendue avec autant de netteté que si j'avais la scène sous les yeux, comme à l'époque de ma Jeunesse. Et je m’aperçois que quelque chose d’autre est mort dans ce bain sanglant, enseveli par la tourmente de neige. Le rêve de tout un peuple... C’était un beau rêve... l'alliance de la nation est brisée, dispersée aux quatre vents. Le noyau n’est plus, et l’arbre sacré est mort."

ÉLAN-NOIR.
(p. 550)
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« Il arrivait qu’on ne voie pas un œuf de tout l’été, se plaignait Elisabeth Custer. Les livres de cuisine nous rendaient folles. » Les recettes exigeaient toujours des œufs, du beurre, de la crème, toutes choses impossibles à se procurer les trois quarts du temps. Elle faisait des vœux pour que quelque astucieuse femme de l’armée ait l’idée de rédiger un petit manuel de cuisine à l’usage des ménagères égarées sur la Frontière.
(Vers 1870)
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En vérité, se dit-il, cette nation d'hommes blancs est telle une crue de printemps qui innonde les berges et détruit tout sur son passage. Elle aurait vite fait de s'emparer des prairies à bisons si le coeur des Indiens n'était pas assez fort pour les conserver.
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Qui se souvient aujourd'hui des Chilulas, des Chimarikos, des Urebures, des Nipewais, des Alonas, de ces centaines de tribus dont les restes sont ensevelis sous des milliers de kilomètres d'autoroutes, de parkings et de lotissements ?
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