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4.25/5 (sur 1136 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1974
Biographie :

Delphine Minoui est une journaliste française, spécialisée dans le monde iranien, et auteure.

De mère française et de père iranien, major de promotion du CELSA (section journalisme) en 1997, elle est diplômée de l'EHESS en 1999.

Elle s'installe à Téhéran, en Iran, pour exercer sa profession. Correspondante pour France Inter et France Info dès 1999, elle collabore à partir de 2002 avec Le Figaro.

Grand-reporter, correspondante du Figaro au Moyen-Orient, elle a notamment suivi l'après-11 septembre en Afghanistan, l'invasion américaine en Irak et la montée de la crise nucléaire iranienne. Elle a également réalisé et collaboré à plusieurs documentaires.

Après avoir été basée pendant dix ans à Téhéran, puis à Beyrouth et au Caire, elle est correspondante à Istanbul.

En 2006, Delphine Minoui a été la lauréate du prix Albert Londres pour une série d'articles sur l'Irak et l'Iran.

Elle a écrit sur Nojoud Ali, la première petite fille à avoir obtenu le divorce au Yémen, "Moi Nojoud, 10 ans, divorcée" (2009).

"Je vous écris de Téhéran" (2015), qui retrace son histoire familiale et son parcours pendant dix ans en Iran, reçoit le prix du club de femmes "Ailleurs" 2016.

Elle est également à l'origine de "naruto" la fameuse histoire, racontant l'histoire d'un mendiant écrivant des livres durant la guerre en Syrie pour s'en sortir de sa famine.

Twitter : https://twitter.com/delphineminoui
Facebook : https://www.facebook.com/delphine.minoui
Instagram : https://Instagram.com/delphineminoui
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Par Delphine Minoui, grand reporter, lauréate du Prix Albert Londres 2006 Tout public, à partir de 10 ans « Lumières pour enfants », c'était le titre donné par Walter Benjamin aux émissions de radio destinées à la jeunesse qu'il assura avant la montée du nazisme. Ce titre, Gilberte Tsaï l'a repris pour les Petites conférences qu'elle programme depuis 2001 dans différents établissements culturels. Elles reposent sur le pari que ni les grandes questions, ni les espaces du savoir, ne sont étrangères au monde des enfants et qu'au contraire elles font partie de leur souci, formant un monde d'interrogations restant trop souvent sans réponses. La règle du jeu en est la suivante : un spécialiste d'une matière ou d'un domaine accepte de s'adresser à un public composé d'enfants mais aussi d'adultes, et de répondre à leurs questions. À chaque fois, il n'est question que d'éclairer, d'éveiller : en prenant les sujets au sérieux et en les traitant de façon vivante, hors des sentiers battus. Programme de la Petite conférence #2 – « Raconter la guerre, dessiner la paix, 25 ans de reportages au Moyen-Orient » par Delphine Minoui : Rien ne prédestinait l'enfant timide, née à Paris d'une mère française et d'un père iranien, à devenir reporter de guerre. Quand elle s'envole pour Téhéran, en 1997, c'est avec l'envie d'y raconter le quotidien des jeunes de son âge, épris d'ouverture. Mais l'après 11-septembre 2001 chamboule tout. Elle se retrouve en Afghanistan, puis en Irak, pour suivre l'invasion américaine et ses conséquences sur la région. Depuis, les soubresauts s'enchaînent : révolutions du printemps arabe, attentats de Daech, crise des réfugiés syriens, putsch raté en Turquie, retour des Taliban à Kaboul. Mais Delphine ne perd jamais espoir. Sensible à l'humain au milieu du chaos, elle navigue entre ses articles et ses livres pour faire parler la paix, encore et toujours, en racontant le combat des héros anonymes croisés sur son chemin. Entre anecdotes et confidences, la conférence donnera à voir les coulisses du reportage, où le journaliste n'est ni un super héros ni un agent du « fake news » au service d'un grand complot, mais un témoin d'exception, porteur de lumière, même au coeur de l'obscurité. Le terrain est la colonne vertébrale de son écriture. Correspondante au Moyen-Orient pour France Inter et France Info dès 1999 puis pour Le Figaro depuis 2002, Delphine Minoui a consacré la moitié de sa vie à cette partie du monde synonyme de révolutions, coups d'État et conflits. À lire – « Les petites conférences » sont devenues une collection aux éditions Bayard. Delphine Minoui, L'alphabet du silence, l'Iconoclaste, 2023 Les Passeurs de livres de Daraya, Seuil, 2017 Je vous écris de Téhéran, Seuil, 2015 Conception et programmation : Gilberte Tsaï – Production : l'Équipée.

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Citations et extraits (309) Voir plus Ajouter une citation
Il n'existe pas de prison qui puisse enfermer la parole libre ;
il n'existe pas de blocus assez solide pour empêcher l'information de circuler.
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Bachar al-Assad a voulu mettre Daraya entre parenthèses, l’enfermer entre crochets. J’aimerais lui ouvrir les guillemets.
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Bachar al-Assad avait fait le pari de les enterrer tous vivants. D’ensevelir la ville, ses derniers habitants. Ses maisons. Ses arbres. Ses raisins. Ses livres.
Des ruines, il repousserait une forteresse de papier.
La bibliothèque secrète de Daraya.
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Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.

(Extrait de la Lettre à Oscar Pollack de Kafka).
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"Lire pour s'évader. Lire pour se retrouver. Lire pour exister..."
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Ahmad vit sous une pluie de bombes.Il a perdu tant d'amis, n'a pas vu sa famille depuis quatre ans. A Daraya, son quotidien est une montagne d'urgences. Il a pourtant pris le temps de rédiger ce message, de partager sa compassion.
Un terroriste ne s'excuse pas.
Un terroriste ne pleure pas les morts.
Un terroriste ne cite pas - Amélie Poulain- et Victor Hugo.(p. 60)
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Face aux bombes, la bibliothèque est leur forteresse dérobée. Les livres, leurs armes d'instruction massive.
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Delphine Minoui
Quel souvenir restera-t-il de cette grotte de papier ? En quatre ans d'encerclement forcé, Bachar al Assad s'est acharné à défigurer la ville. Mais je me dis que, quoi qu'il advienne, ces jeunes héros syriens ont une histoire impérissable à partager. Face aux destructions infligées par les bombes, ils n'ont pas seulement sauvé des livres. Ils ont bâti des mots. Erigé des syntaxes. Jour et nuit, ils n'ont jamais cessé de croire en la vertu de la parole. A son invincibilité. Ils ont rompu le silence, relancé le récit. Construit un langage de paix. Avec leurs ouvrages, leurs slogans, leurs revues, leurs graffitis et leurs créations littéraires, ils ont résisté jusqu'au bout à la métrique militaire, inventé une autre cadence que celle des coups de canon.
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Avant l'inauguration restait une dernière tâche à remplir : numéroter minutieusement chaque recueil et y apposer le nom de son propriétaire sur la première page. (...) Notre but, c'est que chacun puisse récupérer ce qui lui appartient une fois la guerre terminée, insiste Ahmad.
A ses mots, j'ai posé mon crayon. Impressionnée par son civisme. Muette devant un tel sens du respect de l'autre.
Des autres. Nuit et jour, ces jeunes côtoient la mort. La plupart d'entre eux ont tout perdu : leur demeure, leurs amis, leurs parents.
Au milieu du fracas, ils s'accrochent aux livres comme on s'accroche à la vie. Avec l'espoir des meilleurs lendemains. Portés par leur soif de culture, ils sont les discrets artisans d'un idéal démocratique. Un idéal en gestation, qui brave la tyrannie du régime. (p.19)
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Ayla prend son temps pour balayer du regard les étagères. Elle ose à peine les toucher. La bibliothèque lui fait penser à un mutilé de guerre, amputé d'une partie de ses membres. Au bout d'une heure, elle finit par tendre une main timide. Lentement, ses doigts glissent le long des planches. Ils sondent le vide laissé par les ouvrages arrachés en même temps que son mari, puis effleurent la poussière. Ses yeux s'obstinent, ils auscultent chaque trou, chaque contour, étudient sa dimension exacte. Soudain, elle se fige. Sur le mur du fond, les volumes confisqués ont laissé une empreinte grisâtre.
Des traces indélébiles. La présence de son absence [de son mari qui a été arrêté].
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