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3.85/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chanaleilles , le 16/03/1938
Mort(e) à : Brest , le 10 mai 2021
Biographie :

Né le 16 mars 1938 en Haute-Loire, Denis Rigal est un poète et universitaire français, qui a enseigné la littérature américaine à l'Université de Bretagne occidentale de Brest, où il vit toujours.

Il a traduit des poètes irlandais tels que Brian Coffey, Thomas Kilroy ou encore Derek Mahon.



Source : Wikipédia
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Denis Rigal
Des fins premières
EN AMONT D’UNE PHRASE
RÊVÉE PAR FRANCIS PONGE



Extrait 2

On s’abîmait le soir devant des cieux
couleur de repentance, couleur
de bœuf ouvert ; c’était cela
sans doute, la carcasse des songes :
ce trop de chair, cet écartèlement,
les fadeurs de septembre repu.

On ne touchait au vrai qu’à la venue
des autres nuits,
       noires de peu d’étoiles bousculées
de bourrasques, avec la mort veilleuse
accrochée à la lande rase,
et qui ne tremblait pas.
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Ceux qu'elle ne tue pas, la guerre les dénature et leur laisse de secrètes souffrances que rien n'apaise.
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Denis Rigal
des ondes tremblées
(et avec elles ton visage)
au bord de l'être
qui incessamment renouvellent
leur serment de fluidité,
qui te font grâce.
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Denis Rigal
il n'y a qu'une vague
qui s'engendre elle-même;
ni commencement ni fin
mais le mouvant milieu des choses,
où tu es.
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Nord
  
  
  
  
4
               dans l’enfance des jours
tous se taisaient, la femme sur le seuil,
vêtue de noir, dodelinait, faisait
non de la tête, mangeait debout, muette,
devant la nuit qui gagne à tous les coups,
ne savait plus sur quel temple secret
elle veillait, gardienne liminaire
entre rien et l’absence, ayant failli
à tout, puisque ce soir, même l’été
du corps, le ventre en feu qui crie, la chair
amie, l’abandonnaient, ne lui laissaient
qu’un balbutiant désir de crépuscule

aujourd’hui c’est toi l’héritier du temps
sous le temps et du long silence noir,
pour le venger, pour le trahir, pour elle.
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Fondus au noir



extrait 5

un cri gelé dans le nul
du ciel irréparable, quelques mots
qu’aucun souffle ne porte ni
brise n’emporte – adieu Botticelli
et les parfums de Flore, les arabesques
et l’encens de la chair et l’innocence,
disait-on, la faconde des continents
déroulés pour nos pas jusqu’au rivage,
à la morsure de l’autre et même
océan, à un extrême de ce monde
où le sang est partout et l’homme
nulle part sinon dans sa rage
blanche et ses quelques mots où rien
ne passe ...
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James Joyce



Sous le chapeau cabossé
Avec sa large bande noire ;

Ce long visage, descendant
Comme une corniche jusqu’à
La mâchoire saillante ;
Teint olivâtre, petite
Moustache ; envahi

Par de sombres
Lunettes qui
Soudain s’éclairent

Ces doigts effilés
Crispés sur une canne
Ou un verre de vin blanc ;
Il pourrait être

Mon père ou le vôtre ;
Tout homme
Usé, marqué par

La vie, si l’en-tête
Ne portait pas le
Détail – éclatant comme
L’hérésiarque ou l’Ange déchu –
De son nom.


// John Montague (28/02/1929 – 01/12/2016)

/Traduit de l’anglais par Michel Bariou
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Regarde, écoute, tâte. Éprouve la matière heureuse,
l'infini des corps, les voix, les pierres, la lumière lourde
et sourde des pierres,la cornaline sang-figé, l'eau volubile,
la grâce des choses vives.

Puis songe en silence, longtemps, jusqu'à heurter l'os
muet du monde. Parle, alors; essaie; place un mot, comme
on dit; espère qu'il résiste au vent.
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Nord Nord-Ouest par Ouest



Extrait 4

de chardons à roseaux et de calcaire à tourbe
c’était changer de cimetière, pas plus,
n’était qu’ici les morts parlent la paix
et les roses sauvages, l’oubli et les jonchaies

ici ne s’entend plus
celui qui lamentait à Thèbes sous les murs
sa double vie sa double vue et sa mémoire
ou peut-être priait
cognant sa tête vieille à la ténèbre
et s’en allait à reculons vers l’enfin-disparaître

or le lac est si proche, est ciel à forme d’œuf,
rêve ses truites,
et le héron recoud les bords du miroir.
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parce qu'il faut quand même à l'homme
un peu de banale beauté
parmi l'herbe du temps,
la parole infaillible de l'eau,
l'éclat de l'eau
qui coule nue,
qui scintille et n'en finit pas.
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