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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Devant les explications de la bonne, il fronça le nez et le diagnostic lui apparut terrible dans sa vérité : le choléra Morbus.
Et il n'eût qu'une hâte, s'en aller au plus vite.
D'une voix brève , il prescrivit les remèdes, puis il décida tout de même à les consigner par écrit.
"1) Faire prendre des bains de vapeur et, pour ce, faire rougir des cailloux ou, mieux, des briques.
"2) Placer, sous un fauteuil, un vase de nuit contenant du vinaigre et du camphre. Asseoir la malade complètement déshabillée sur le fauteuil après l'avoir entourée de deux couvertures, la seconde moins serrée que la première.
"3) Jeter les cailloux brûlants dans le vinaigre et laisser la vapeur se dégager pendant 10 à 18 minutes.
"4) Promener des fers à repasser chauds, sur tout le corps de la malade, entre les deux couvertures.
"5) Frictionner avec un liniment pour contrarier le mal :
"Une chopine d’eau-de-vie.
"Une demi-chopine de vinaigre.
"Une demi-once de farine de moutarde.
" Camphre demi-gros."
Il déposa l'ordonnance sur le lit de madame Macquart en recommandant de l'appliquer immédiatement.
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Madame Aubéniche, qui avait traîné partout, connaissait de petites choses avec lesquelles elle espérait bien épater la concierge.
- Tout dépend du Gouvernement, rétorqua-t-elle.
- Bah ! Le Gouvernement, même s'il change, c'est toujours le même ! répondit madame Pataud qui manipulait habilement le lieu commun.
- Ça, je vous demande pardon. Moi, je suis républicaine et j'attends la république de Napoléon.
- Mais il est mort, répliqua madame Pataud. Et c'était pas un vrai républicain.
- C'est-y pas malheureux, laisser un homme, père de famille, mourir comme un forçat sur un rocher en pleine mer ! Dans la république, on voit pas des choses pareilles.
- Oui, mais on voit d'autres choses! affirma la concierge.
- Lesquelles ? demanda sévèrement madame Aubéniche.
- Des choses pas belles. Quand Blandine a manqué d'être dévorée par les lions, c'est la république qui l'a sauvée !
- C'est faux, dit madame Aubéniche, c'est pas la république, c'est les lions qui n'avaient plus faim.
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Dans Paris qui dansait, la cavalcade du carnaval battait son plein. Le boulevard de Gand regorgeait de monde et les jeunes habitués avaient déserté les terrasses du café Riche et du café Anglais pour se précipiter aux différents bals de Paris et des villages voisins.
C'était la mi-carême. Pendant cette courte journée, les ouvriers parisiens, les gandins, les hors-les-murs vivaient une trêve qui leur permettait de se mêler dans un débordement inhabituel de folie collective. Pour peu de temps, la tolérance régnait et l'impunité était garantie. Les gens s'amusaient d'autant plus qu'une sourde menace se précisait. On en parlait à demi-mot, chacun voulait se rassurer sachant combien les paroles sont évocatrices et engendrent la peur.
Certaines gazettes commençaient à faire de brèves allusions : le choléra, qui avait décimé la moitié de l'Europe s'approchait... Il se promenait en Angleterre et allait, d'un air moqueur, traverser la Manche, le bougre !... En attendant, les gens se réjouissaient avec l'espoir d'éviter la rencontre du fléau sur leur chemin.
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Dans l'antichambre et dans le grand salon régnait une légère odeur de pharmacie, senteur infime et tenace attachée au sillage des dames qui portaient toutes, dissimulé dans leur corsage, un sachet de camphre pour se protéger du "mal". Le "Journal des Débats" préconisait cette précaution à la rubrique "Informations sur le choléra et sur sa prévention". Le résultat fut spectaculaire, les apothicaires dévalisés... et le prix du camphre augmenta.
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Pensif, il reprit le chemin de Montfaucon, tandis que Romain s'éloignait vers Paris...
Vers Paris où le choléra avait pris la ville par le cou et l'étranglait doucement. Marcelle avait raison, la veille, en racontant ce qu'il s'y passait. Un silence lourd, oppressant, avait succédé au bruit et au tumulte quotidiens.
Nul ne songeait plus à s'agiter. Les barrières se vidaient, les cabarets attendaient, l'amour même était interrompu. Paris ne s'amusait plus. Paris n'aimait plus. La ville, étonnée d'être malade, guettait les mouvements suspects de ses entrailles.
Tout était attente et méfiance ; les commerçants et les financiers eux-mêmes semblaient paralysés ; le choléra avait fait taire la voix de l'argent et, fait extraordinaire, la Bourse devint peu à peu silencieuse.
Seuls, les cahots des corbillards sur les pavés se faisaient entendre et leur bruit sinistre donnait le frisson.
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Mais la charité a quelque chose de bon, en dehors du fait qu'elle soulage la conscience.
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D'origine flamande, ce plat est un mélange de viandes de poule, de lapin, de porc et de veau pris dans de la gelée légèrement vinaigrée. Généralement servi avec des frites, il s'accompagne aussi de pommes dunkerquoises. Littéralement, son nom signifie « petit pot de viandes ».

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