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Citations de Dennis Lehane (1448)


La vie, c'est pas des lendemains qui chantent, des couchers de soleil magiques et des conneries comme ça. C'est un boulot. L'homme ou la femme que vous aimez est rarement à la hauteur de sentiments aussi forts, et au fond, peut-être que personne ne mérite de supporter un tel fardeau non plus. On vous laisse tomber. Vous êtes déçu, vous êtes trahi, vous passez un nombre incroyable de journées nulles. Vous perdez plus souvent que vous ne gagnez. Vous haïssez l'autre autant que vous l'aimez.
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Dennis Lehane
On devine parfois la vérité au plus profond de son âme, et nulle part ailleurs. On la devine parfois confusément, au-delà de toute logique, et on a en général raison quand elle est de celles qu'on ne veut pas affronter, qu'on n'est pas sûr de pouvoir affronter.
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- Si vous n'êtes pas fou mais que l'on vous a présenté comme tel au reste du monde, toutes vos protestations ne servent qu'à conforter les autres dans leur opinion. Vous me suivez?
- Plus ou moins.
- Imaginez un syllogisme qui prendrait comme point de départ le principe suivant :"Les fous nient leur folie. " D'accord?
- Oui.
- Ok, deuxième partie : "Or Bob nie sa folie." Troisième partie, celle du "donc" : "Donc, Bob est fou."
(...)
Si on vous juge dément, alors tous les actes qui devraient prouver le contraire sont interprétés comme ceux d'un dément. Vos saines protestations constituent un déni. Vos craintes légitimes deviennent de la paranoïa. Votre instinct de survie est qualifié de mécanisme de défense. C'est sans issue. L'équivalent d'une condamnation à mort en quelque sorte.
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Dennis Lehane
Durant le tournage de Mystic River, j'ai présenté Clint Eastwood à mes parents. Ma mère avait la main tremblante. Mon père, très relax, a discuté le bout de gras avec le réalisateur. Tous les deux se sont vraiment bien entendus. Après la conversation, mon père s'est tourné vers moi pour me demander comment s'appelait ce mec bien élevé à la gueule burinée.
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On ne peut pas sauver les gens, en particulier ceux qui ne demandent pas à être sauvés. Chacun va sa vie en multipliant les embardées, les accrochages, les accidents, et la plupart du temps, les affronte seul.
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Vous avez élevé une enfant qui pensait que haïr des gens parce que Dieu leur a donné une couleur de peau différente était quelque chose de normal. Vous avez autorisé cette haine. Vous l'avez probablement engendrée. Et votre gamine et ses amis racistes tels que vous, ont été lâchés dans le monde pareils à des putains de grenades bourrées de haine et de stupidité...
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Nous avions derrière nous à peu près cinq mille ans de civilisation, vingt siècles au moins s'étaient écoulés depuis la création de la bibliothèque d'Alexandrie et une bonne centaine d'années depuis l'invention de l'avion, nous disposions aujourd'hui d'ordinateurs de poche permettant d'accéder à toutes les richesses intellectuelles du globe-, mais, à en juger par la conversation des filles réunies dans cette pièce, la seule avancée notable que nous avions faite depuis l'invention du feu, c'était la transformation de "quoi" et de "trop" en mots fourre-tout servant aussi bien de verbe que de nom ou d'article, voire de phrase entière au besoin.
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- Il y a tout juste cinquante ans, parfois moins longtemps dans certains cas, la pratique en vogue voulait que le genre de patients dont nous nous occupons ici soient au mieux mis aux fers et abandonnés dans leur crasse et leurs excréments. Ils étaient systématiquement battus, comme si cela suffisait à éliminer leur psychose. On les diabolisait. On les torturait. On les écartelait sur la roue, pour ainsi dire. Oui. On leur enfonçait des clous dans le cerveau. Il arrivait même parfois qu'on les noie.
- Et aujourd'hui ?
- Aujourd'hui, on les soigne. Moralement. Nous essayons de panser leurs blessures, de les guérir. En cas d'échec, nous leur apportons au moins un peu de paix.
- Et leurs victimes ?
Cawley haussa les sourcils, attendant manifestement la suite.
- Ce sont tous des criminels violents, n'est-ce pas ? insista Teddy, [...] ils ont fait du mal aux autres. Ils ont même commis des meurtres je suppose.
- Oh oui. C'est arrivé souvent.
- Alors, pourquoi voudriez-vous leur offrir un sentiment de paix après ce qu'ils ont infligé à leurs victimes ?
- Parce que c'est mon métier, marshal. Je n'ai plus la possibilité d'aider leurs victimes, malheureusement. Toute tâche a ses limites, vous le savez. En l'occurrence, ce sont les miennes.
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Et souvent, le plus insoutenable, ce n'était pas les victimes - elles étaient mortes, après tout, et au-delà de toute souffrance. Le plus insoutenable, c'était ceux qui les aimaient, qui leur survivaient et devenaient souvent des morts-vivants - des êtres brisés, en état de choc, le coeur déchiré, titubant à travers les vestiges de leur existence dans un corps vidé de tout sauf de son sang et de ses organes, imperméables à la douleur, qui n'avaient rien appris sinon que le pire survenait bel et bien, parfois.
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Qui aurait pu expliquer la confiance ? Parfois, elle était là ; parfois, elle ne l'était pas.
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Quand était-il devenu cet homme qui disait " Oui, monsieur, non, monsieur " à des foutus flics alors que sa fille aînée avait disparu ? À quel moment le changement s'était-il produit ? Quand s'était-il avancé vers le comptoir pour brader ses couilles contre le sentiment d'être — quoi, au juste ? — un bon citoyen ?
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Haine, dégoût, colère, mépris. Autant d'armes dirigées contre lui. Sans qu'il puisse se l'expliquer. Il n'avait jamais cherché d'ennuis à personne de toute sa vie. Pourtant, les autres le haïssaient. (...) Il ne savait pas pourquoi les gens se montraient aussi méchants les uns avec les autres. Il ne comprenait pas. Non, il ne comprenait pas.
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Tout ce que nos pères considéraient comme acquis du moment qu’on travaillait dur – le fameux filet de sécurité, une paie décente, la montre en or en fin de carrière… Eh bien, il n’en est plus question par ici, mon ami. […]

Pas de protection sociale, pas d’assurance, rien. Juste la possibilité de faire des heures supplémentaires tant qu’ils en voulaient, du moment qu’ils ne parlaient pas de majoration de salaire ni de ces conneries de revendications défendues par la gauche.
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Je ne pense pas que, si je sortais un jour, je tuerais encore quelqu'un, mais on ne sais jamais... (...) Cela dit, si votre mari vous bat comme plâtre, s'il baise la moitié des femmes qu'il croise et si personne ne vous aide, l'attaquer à la hache n'est pas la plus incompréhensible des réactions, me semble-t-il.
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Le temps qui passe ne nous apprend qu'une chose : les nouvelles générations font les mêmes conneries que les précédentes. Personne ne retient la leçon. Personne n'évolue.
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On m'a raconté un jour que lorsqu'elle était enceinte de lui, la mère d'Hitler avait failli avorter, mais qu'elle avait changé d'avis à la dernière minute. On m'a raconté aussi qu'il avait quitté Vienne parce qu'il ne pouvait pas vendre ses tableaux. Mais s'il avait vendu une de ses toiles, hein ? Ou si sa mère avait réellement avorté ? Le monde serait complètement différent aujourd'hui.
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Le temps file à une vitesse ...
-On a à peine fait le plein que le réservoir est déjà vide.
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- Qu'est-ce qu'elle vous a dit, au fait ? s'enquit Chuck avant de se relever.
- Qui ?
- Cette patiente. (Chuck claqua des doigts.) Bridget. Elle m'a envoyé chercher de l'eau, tout à l'heure. Elle voulait vous dire quelque chose, je l'ai deviné.
- Faux.
- Ah oui ? Vous mentez. Elle...
- Elle a "écrit" quelque chose, l'interrompit Teddy en tapotant les poches de son pardessus à la recherche de son calepin.
L'ayant récupéré au fond d'une poche intérieure, il le feuilleta.
(...)
- Alors, vous avez trouvé ? demanda Chuck en s'approchant.
Teddy inclina la tête, puis tourna le calepin pour que son coéquipier puisse voir la page et le seul mot qui y figurait, griffonné en pattes de mouche et déjà estompé par la pluie :

FUYEZ
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— Chacun a le droit de penser ce qu’il veut.
Le visage du directeur s’assombrit.
— Faux. Les hommes sont des imbéciles. Ils mangent, ils boivent, ils libèrent des gaz, ils forniquent et ils procréent – ce qui est d’ailleurs tout à fait regrettable, car le monde serait un endroit bien plus supportable si nous étions moins nombreux. Des retardés, des bâtards, des cinglés et des individus sans moralité – voilà ce que nous produisons. La souillure que nous répandons sur cette terre.
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Jack Doyle n'avait pas l'air de passer une bonne journée. Il avait le teint gris, des cernes sombres sous les yeux, et il émanait de toute sa personne une odeur de café froid.
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