Jean et Lucie suivent, en U.R.S.S., leurs parents, installés en France depuis le génocide. Lui est né à Valence, elle à Paris. À peine arrivés, ils n'ont qu'un désir, revenir. En dépit des pressions, des difficultés de tous ordres, ils refusent d'abandonner la nationalité française acquise à leur naissance, et ne cessent d'exiger obstinément, seuls contre l'appareil', ce qui est pour eux le retour. Ils y sont parvenus le 19 avril 1987. C'était le jour de Pâques. Il leur avait fallu quarante an