AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Didier Daeninckx (756)


- "Tu vois, on fait des progrès : pour lui nous ne sommes pas des cannibales mais seulement des chimpanzés. Je suis sûr que quand nous serons là-bas, nous serons redevenus des hommes." (p. 41)
Commenter  J’apprécie          722
Didier Daeninckx
Depuis la nuit des temps les enfants naissent en pleurant comme s'ils pressentaient ce qui les attend.
Commenter  J’apprécie          650
Même en suivant ce qui se passe en Yougoslavie, on a du mal à imaginer des jeunes de notre âge qui partent à la guerre, qui perdent tout sens moral, qui tuent, massacrent, violent... J'essaye de montrer ce qui peut les conduire à devenir des tueurs, par quelles techniques de manipulation on fait croire aux jeunes que le cauchemar peut se substituer au rêve, que la guerre les libérera à tout jamais du carcan social, qu'elle leur apportera la fraternité, l'esprit de corps...
Commenter  J’apprécie          450
Je me suis même tapé le "Monte-Cristo" en trois volumes qu'on m'avait offert pour Noël ! mes parents n'en revenaient pas ; mille cinq cents pages dans la semaine. Ils me disaient que j'allais m'abîmer le yeux à force de lire... J'ai répondu à ma mère qu'elle ne s'usait pas la langue à force de parler ! Ils se sont marrés, sauf qu'au fond de ma tête je pensais qu'on ne s'usait pas la queue à force de baiser, mais ça, je pouvais pas leur dire.
Commenter  J’apprécie          430
il n’était pas rare au XIIIe siècle de voir la nourrice, dès que le bébé perçait des dents, mastiquer la nourriture avant de la glisser dans la bouche de l’enfant.
Commenter  J’apprécie          410
Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien aimée. Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après midi à quinze heures. Cela m'arrivera comme un accident dans ma vie. Je n'y crois pas mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais.
Commenter  J’apprécie          410
Quand on a du temps devant soi, il faut se fabriquer des souvenirs, ça peut servir, plus tard...
Commenter  J’apprécie          400
Un aliéné est aussi un homme que la Société n'a pas voulu entendre et qu'elle a voulu empêcher d'émettre d'insupportables vérités. -Antonin Artaud
Commenter  J’apprécie          390
Le respect, chez nous en pays kanak, il ne vient pas à la naissance comme la couleur des yeux. Il se mérite tout au long de la vie.
Commenter  J’apprécie          380
Cette statue est un moulage du corps de la jeune femme, pratiqué juste après sa mort, et c'est les naturalistes qui l'ont intentionnellement habillée de cette manière simiesque. Pendant plus d'un siècle, des centaines de milliers de personnes ont défilé devant son effigie, et la grande majorité s'est donné bonne conscience. La répulsion, au mieux la moquerie, confortaient les Européens dans l'idée de leur supériorité.
Commenter  J’apprécie          380
Ils s'arrêtèrent devant l'Assemblée nationale, le cœur au bord des lèvres, comme au sortir d'un repas d'anniversaire, la bile remplaçant le cholestérol.
p98
Commenter  J’apprécie          370
Il n'y a rien de pire qu'un conflit qui s'éternise.
Commenter  J’apprécie          360
Moi, je suis sénagalais. Je suis né en Casamance. Presque tous les jeunes de mon village sont morts à Verdun. A cause des gaz... Les soldats blancs ne voulaient plus monter à l'assaut, et c'est à nous, les tirailleurs des troupes coloniales, que le général a demandé de sauver la France. On s'est dégagés de la boue des tranchées, au petit matin, sans masques, poussés par la police militaire et les gendarmes qui étaient protégés, eux, et qui abattaient les frères qui essayaient de fuir le nuage de mort...
Commenter  J’apprécie          341
Didier Daeninckx
Je me suis interrogé sur cette question: pourquoi en arrive-t-on à brûler les livres ? Et l'on sait, depuis la dernière guerre, que, quand on commence à brûler la pensée, on ne tarde pas à jeter des hommes au milieu des flammes.
Commenter  J’apprécie          340
Didier Daeninckx
J'ai choisi la fiction pour faire passer des idées, des valeurs, parce que les mots du réel sont usés, les mots de la raison, de la morale, de la politique. Ils sont trop " vieux ", ils n'arrivent plus à rebondir...
[La revue des livres pour enfants n°268]
Commenter  J’apprécie          340
Didier Daeninckx
[son témoignage suite à l'attentat contre Charlie Hebdo]
J’étais arrivé en urgence au centre cardiologique du Nord un peu avant Noël, et on m’avait placé dans une chambre du service de réanimation où un homme de près de 75 ans sortait d’un coma de huit jours. Le sommeil nous fuyait, et il m’avait raconté sa vie. Né à Barbès en 1942, il n’avait pas connu son père, raflé dans Paris et gazé à Auschwitz trois mois avant sa venue au monde. L’énigme de cet assassinat le poursuivait inlassablement, depuis trois quarts de siècle, et il savait qu’il n’en trouverait jamais la clef. Autour de lui s’affairaient Leila, Awa, Gogo, Maëwa, Cristina, toutes les couleurs, tous les accents, de la ville royale de Saint-Denis. Il y avait là, dans cette chambre, de quoi interroger le monde et d’en écrire toutes les histoires.
[.......] Je suis sorti de l’hôpital le samedi 10 janvier après-midi, le cœur pratiquement remis à neuf et l’esprit blessé à jamais...

Commenter  J’apprécie          330
L’impression de ne pas se rendre au boulot, mais d’être en balade, de faire partie du monde des touristes. L’état de grâce suscité par la nouveauté du service était encore perceptible. On se souriait entre pédaleurs, on se faisait des signes de la main, on échangeait quelques mots aux feux rouges, avec le sentiment diffus d’appartenir à une confrérie.
(page 104)
Commenter  J’apprécie          310
En oubliant le passé,
on se condamne à le revivre.
Commenter  J’apprécie          312
Tout en haut de la pyramide, la femme du secrétaire général, Jeannette Thorez-Vermersch, condamnait la légalisation de la pilule et de l’avortement, au nom d’une morale ouvrière aussi coercitive que la morale bourgeoise, tandis que le futur candidat à la présidence de la République, Jacques Duclos, à l’abri de sa rondeur, martelait depuis la tribune de la Mutualité que l’homosexualité était une maladie.
(page 114)
Commenter  J’apprécie          303
— Vous verrez, c'est fameux, l'anguille marine dans le vinaigre avant d'être rôtie. C'est servi froid, en gelée. Au fait, vous savez que le même fleuve arrose nos deux capitales ?

— Non, vous devez vous tromper, la Seine prend sa source du côté de Dijon ; elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur, sans quitter le territoire français.

Il partit d'un rire sonore.

— Ah, vous êtes toujours aussi susceptibles dès qu'on parle de votre pays ! Bien entendu la Seine ne coule pas entre les façades bourgeoises de la Place De Broukère, mais presque... Notre rivière s'appelle la Senne, avec deux N. Vous l'avez échappé belle ! Bruxelles est une ville digne d'Alphonse Allais : prenez les boulevards de Petite Ceinture qui utilisent le tracé des anciennes fortifications. Le boulevard de Waterloo n'est pas bien loin du boulevard de l'Abattoir.
Commenter  J’apprécie          300



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Didier Daeninckx Voir plus

Quiz Voir plus

La mort n'oublie personne

En quelle année se passe l’histoire ?

1963
1953
1958

9 questions
118 lecteurs ont répondu
Thème : La mort n'oublie personne de Didier DaeninckxCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..