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3.7/5 (sur 87 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Didier Le Fur est un historien et éditeur français, spécialiste de l'histoire moderne.

Docteur en histoire et spécialiste du XVIè siècle, il est l'auteur d'ouvrages historiques dont des biographies remarquées par la critique.

Il reçoit le Grand Prix de la Biographie politique en 2017.

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Avec Roberto BIOLZI, Didier LE FUR, Guy LE THIEC, Fabien LÉVY Carte blanche au ministère des Armées et aux éditions Passés Composés Au cours des XVe et XVIe siècles, la péninsule Italienne fut le théâtre de onze guerres, toutes parmi les plus violentes du temps. Souvent présenté comme un affrontement voulu par des souverains français aux ambitions chimériques, de Charles VIII à Henri II, ce cycle de guerre a pourtant une réalité européenne. Toutes les grandes puissances du moment étant impliquées, qu'il s'agisse de l'Espagne et des Pays-Bas, du Saint Empire allemand, de la Suisse ou encore de l'Empire ottoman. Par ailleurs, toutes les entités politiques italiennes furent des acteurs majeurs de ces conflits, Naples, Rome, Florence, Venise ou Gênes menant des actions autonomes et tentant de survivre face aux léviathans des XVe et XVIe siècles. L'objet de cette table ronde est ainsi de comprendre ce que furent les guerres d'Italie en sortant d'une perception francocentrée et en donnant à lire toute l'originalité de ce qui fut bien l'un des tout premiers conflits européens. Ce faisant, les auteurs invitent à repenser bien des événements – la bataille de Marignan, le sac de Rome…- ou des parcours – Machiavel, Charles Quint, le pape Jules II…

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
En 1523, Charles de Bourbon acceptait de participer au projet fomenté par Charles d'Autriche [ futur Charles Quint ] et Henry VIII d'Angleterre : la destruction du royaume de France. Si l'Autichien ne réclamait que la Bourgogne, il avait promis à Henry VIII les terres de Guyenne, de Bretagne, de Normandie, et l'Île de France. Quant à Bourbon, il lui avait fait miroiter la création d'un royaume sur la base de son ancien héritage auquel seraient greffées d'autres provinces, dont la Provence.
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[ Lettre du roi Henri II à Diane malade, en 1547 ] :


Je croys que pourés asés panser le peu de plésyr que j'aré à Fontenebleau sans vous voyr, car estant ellongné de sèle de quy dépant tout mon byen, il est bien malèsé que je puysse avoir joie.
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[A propos de la mort de Claude de France, épouse de François 1er]
C'est en souvenir de sa bonté et de sa douceur que Henri, devenu adulte, souhaita baptiser du nom d'une mère qu'il avait si peu connue ce fruit exotique rapporté d'Asie, une prune, que l'on imaginait cultiver en France (la Reine-Claude évidemment)
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[Relax67: Quand l'intolérance religieuse rencontre la phallocratie]

Enfin, François Ier, sur son lit de mort et dans l'espoir de se voir pardonner ses fautes, souhaita mourir bon catholique. Il accorda le privilège à un éditeur parisien de publier un nouveau texte antiprotestant d'une remarquable violence. là sont concentrés tous les mots déjà si souvent utilisés, qui fustigent ce "maudit Luther", homme orgueilleux, méchant et vicieux, "père et chef des menteurs", comme tous ceux qui le suivent et notamment les femmes. Car, injure suprême, il faut avoir un esprit féminin pour adhérer à des croyances aussi sottes. L'ignorance des femmes en théologie est notoire. Puisqu'elles ont la possibilité, aujourd'hui, de lire la Bible en français, elles se piquent de devenir théologiennes! Elles ne méritent donc rien d'autre que le feu!
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[Relax67: je pensais que la propagande de l’État autour de "nos ancêtres les Gaulois" datait de la 3eme république. Loin s'en faut!]

Déjà, sous Louis XII, certains de ses publicistes avaient utilisés les origines gauloises pour justifier les prétentions du roi à la couronne impériale. En janvier 1509, quelques mois avant que ne commençât la guerre contre Venise qui cherchait à chasser le roi de France du duché de Milan, terre d'Empire, Jean d'Ivry publiait un long poème intitulé "Des l'origine des François". Tout en continuant à voir en Hector (de Troie) l'ancêtre du roi de France, il soutient que le peuple gaulois est le premier peuple de France. Dirigé par Brennus, il avait conquis l'Europe jusqu'en Macédoine, imposant sa culture au monde grec.
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En ce milieu de XVIe siècle, les entrées royales constituaient la forme la plus achevée des fêtes officielles... Elles étaient préparées pendant plusieurs semaines et chaque détail était chargé de sens. Spectacles de rue, elles proposaient sur des estrades de véritables tableaux vivants où des acteurs amateurs jouaient des scènes empruntées à l'histoire ancienne, à l'histoire moderne, à la Bible ou simplement à l'histoire locale.
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[Relax67: à mon avis un excellent raccourci des guerres d'Italie, prononcé par Pasquier (un poète de l'époque je crois) alors qu'Henri II s'apprête à retourner dans la péninsule en 1556]

"parce que je crois que l'Italie nous aie servi d'autre chose que de tombeau, quand nous l'avons voulu envahir"
(à propos des Italiens) "Ceux qui nous facilitent du commencement le chemin pour la commodité de leurs affaires, saignent après du nez! Ils sont bien aise de mettre les choses en désordre pour parvenir à une bonne paix avec ceux qui les affligeoient. S'ils voient un heureux succès en nous, les potentats se liguent ensemble, ne voulant pas aisément permettre qu'un grand roi de France, proche voisin de l'Italie, y mette le pied."
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[Relax67: une propagande en forme de prophétie attachée aux rois de France: la Karolus filius Karoli]
Un roi adolescent, arrivé au pouvoir à 14 ans, après avoir pacifié son royaume et rétabli la justice, partira à la conquête de l'Angleterre, de l'Espagne, puis de toute l'Europe. Maître de la chrétienté, il sera couronné roi des Romains à Rome et entreprendra la réforme de l’Église. Puis son destin le conduira en Grèce où il recevra une deuxième couronne, celle de l'Empire d'Orient. Enfin, après avoir chassé du reste de la terre toutes les hérésies et s'être fait roi de cette autre partie du monde, il entrera dans Jérusalem pour donner au Christ ressuscité ses couronnes, sur le mont des Oliviers. Alors cet empereur mourra et le monde sera sauvé pour l'éternité.
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Selon la gravité de la faute, le prisonnier était astreint à l'un des trois types d'incarcération :
Le "mutus largus"
(mur large emprisonnement simple)
Le "murus strictus"
(mur étroit cellule fermée)
Le "murus strictissimus"
Le prévenu, convaincu d'hérésie et condamné à vie, portait les fers aux mains et aux pieds, dans un isolement complet, jusqu'à son trépas.
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La dichotomie entre la face religieuse et la face politique, une conception trop rigide de l’emboîtement des échelles, masquent les interactions entre l’Église et les États ainsi que les combinaisons entre le niveau péninsulaire et les niveaux européen et mondial. L’historiographie récente s’est efforcée de dépasser les interprétations réductrices de ces affrontements. Marco Pellegrini souligne ainsi :
En réalité, les guerres d’Italie ne furent pas un simple affrontement militaire entre superpuissances européennes ; elles n’eurent pas non plus pour objectif d’assujettir et d’opprimer l’Italie. Elles naquirent du conflit entre des visions différentes de l’Europe et de son destin, y compris dans sa relation avec le monde extra-européen et non chrétien ; elles eurent dans l’Italie leur théâtre, mais surtout leur prétexte. Leurs combats eurent lieu sur les champs de bataille, mais aussi dans le domaine de l’imaginaire et également du sacré. Plus qu’une prépondérance mécanique au sein d’une Europe conçue comme une aire géographique ou comme une somme de royaumes et de principautés, les guerres d’Italie eurent comme enjeu une primauté à la fois morale et politique à l’intérieur de la chrétienté occidentale […]. Tant la France que l’Espagne ambitionnaient de s’imposer comme puissances dominatrices en Italie en vue notamment de contraindre la papauté romaine à accomplir, sous leur impulsion et leur supervision, la réforme de l’Église.
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