AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.23/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) le : 22/07/1969
Biographie :

Dimitri Laboury est maître de recherche du Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique (FNRS), à l'Université de Liège, dont il dirige le service d'histoire de l'art et archéologie de l'Égypte pharaonique. Il s'est donné pour spécialité l'étude de la pensée et de l'histoire culturelle à travers l'art de l'Égypte antique. Il participe à plusieurs missions archéologiques dans la région de Louqsor, à Karnak et dans la nécropole thébaine, ainsi qu'à Amarna.

Il est l'auteur de : La Statuaire de Thoutmosis III. Essai d'interprétation d"un portrait royal dans son contexte historique, Liège, 1998 ( Aegyptiaca Leodiensia, 5). Dimitri Laboury a également écrit de nombreux articles scientifiques et participé à divers séminaires, conférences et colloques internationaux. Il prépare actuellement une nouvelle biographie d'Akhénaton, à paraître dans la collection "Les grands pharaons" des éditions Pygmalion.
+ Voir plus
Source : Wikipédia et Le Cavalier bleu
Ajouter des informations
Bibliographie de Dimitri Laboury   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Dimitry Laboury, L'Egypte pharaonique, coll. Idées Reçues


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Le nouveau dieu de la royauté et de l'empire, à l'origine de toute forme de vie, présente une similitude frappante avec la divinité qui, depuis plus d'un demi-millénaire, assumait déjà cette fonction et qu'il cherche visiblement à supplanter (dès la première année du règne) : Amon-Rê, "le roi des dieux". Mais à la différence de ce dernier, Aton n'a aucune interaction ou relation avec les autres divinités et, surtout, il est un dieu complétement muselé, avec lequel seul le monarque peut réellement communiquer. Par l'effet de miroir qui, dans la pensée égyptienne, unit toujours le roi à son géniteur divin, Amenhotep IV, "le bel enfant d(el')Aton", son "fils unique", devient l'"image efficace" du dieu sur terre, le démiurge en personne, pourvoyeur de toute vie et de tout bienfait ici-bas ; et la vie qu'il mène avec sa parèdre, Néfertiti, incarnation de la traditionnelle déesse céleste, compagne du créateur solaire, est conçue et présentée comme une liturgie à valeur cosmique, le rituel de cour devenant un culte divin et une religion à part entière.

pp. 236-237
Commenter  J’apprécie          60
L'Afro-centrisme se donne donc pour objectif de "restaurer la conscience historique" de l'Afrique noire, en établissant, notamment, une relation de filiation entre l'Egypte pharaonique et les sociétés africaines traditionnelles, et, inversement, en reconstituant "les origines nègres de la civilisation égyptienne." Cette démarche, au même titre que celle qu'elle prétend contrer, s'intègre dans un projet idéologique à implications politiques, qui requiert donc la plus grande prudence en matière de critique historique.
p. 59

A l'exception des pharaons de la XXV° dynastie, d'origine nubienne, les anciens Egyptiens n'étaient donc pas des Noirs ; néanmoins, la civilisation pharaonique et l'Egypte ont toujours fait partie, au moins partiellement, de l'univers africain, en tant que carrefour entre l'Afrique, l'Orient et la Méditerranée.
p. 62
Commenter  J’apprécie          60
... Comme le soulignent Eliane Amado Levy-Valensi et Benjamin Gross, l'Egypte antique a joué dans ce processus {le rôle d'] "une fonction matricielle. De nos jours où le concept est à la mode, on pourrait parler de mère porteuse. Certes, elle n'a pas engendré Israël mais la sortie nécessaire d'Israël de ses entrailles n'en constitue pas moins un acte irréversible comme une nouvelle naissance." Ainsi s'explique l'attitude ambivalente de l'idéologie hébraïque face à l'Egypte, où se mêlent admiration et rejet, revendication et abomination.

Il faut enfin signaler que la civilisation pharaonique développa en retour, et surtout suite au traumatisme occasionné par l'épisode monothéiste du règne d'Akhenaton, sa propre vision de l'Exode - largement répandue dans l'Antiquité car évoquée par des auteurs célèbres comme Manéthon, Hécatée d'Abdère, Strabon ou Tacite - dans laquelle une animosité certaine vis-à-vis des monothéismes apparaît, posant les premiers jalons de l'anti-judaïsme et de l'antisémitisme. Beaucoup plus tard, les anticléricaux du XIX°s en vinrent à inverser le processus mis en oeuvre dans la rédaction de la Bible : comme Israël avait voulu, dans son acte fondateur, démontrer sa supériorité par rapport à la grande culture de son temps, les bourgeois de l'époque contemporaine, et en particulier les Francs-Maçons, dans leur opposition à la noblesse catholique, stimulèrent un regain d'égyptomanie en se revendiquant très explicitement de la civilisation pharaonique, qui constituait un prestigieux modèle alternatif et surtout antérieur à celui des chrétiens.
p. 23
Commenter  J’apprécie          42
Toute l'histoire du court règne de Toutankhamon est ensuite conditionnée par sa politique de renouement avec le passé antérieur à la période atoniste, ce qui impose au jeune roi de renier ses propres parents et leur oeuvre, pour se rattacher à son grand-père, Amenhotep III, qu'il n'a jamais connu.
Commenter  J’apprécie          50
Il importe de comprendre que les anciens Egyptiens ont rejeté la perspective non par ignorance ou incompétence, mais par choix délibéré... La civilisation égyptienne avait développé une véritable théorie de l'image, définissant son statut et sa fonction... L'image est une incarnation de son modèle, magiquement efficace et vivante ; elle représente, au sens fort du terme, les êtres de l'Au-Delà, qui "descendent en elle", et, comme les hiéroglyphes ... elle a pour vocation de figurer l'essence des choses qui composent le Monde et non leurs changeantes apparences... L'image égyptienne a pour fonction d'établir un point de contact entre les deux parties constitutives du Cosmos, celle des réalités essentielles et celle des fugaces apparences au milieu desquelles nous vivons. Pour ce faire, elle vise à représenter ici-bas l'essence des choses et des êtres. Sur un plan formel, elle se refuse donc assez logiquement à être illusionniste, car une telle dépendance vis-à-vis des apparences de notre bas monde anéantirait son efficacité ...
pp. 110-112
Commenter  J’apprécie          30
C'est un fait avéré : les Romains adoraient les jeux du cirque. Ils les firent connaître dans toutes les contrées qu'ils dominaient et répandirent cette passion. Elle est aujourd'hui visible partout, de l'Espagne à la Syrie, en passant par l'Afrique, dans les vestiges monumentaux des amphithéâtres.
Commenter  J’apprécie          10
Le mythe des terreurs de l'an Mil ne correspond donc à aucune réalité établie ; il a été forgé au début du XIXe siècle par le mouvement littéraire romantique qui voulait voir dans le christianisme médiéval un temps de ferveur religieuse et de passion.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dimitri Laboury (21)Voir plus

Quiz Voir plus

35 kg d'espoir

Qui est le narrateur?

Anna Gavalda
Le grand père
la mère
le garçon, Grégoire

17 questions
796 lecteurs ont répondu
Thème : 35 kilos d'espoir de Anna GavaldaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}