AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Dominique Demers (252)


Avant, je n'aimais pas les livres tant que ça. Maintenant, c'est différent. Mlle Charlotte dit qu'ouvrir un livre, c'est comme allumer une télévision dans sa tête. Et qu'avec un livre, on n'est jamais seul.
Commenter  J’apprécie          230
Ses yeux me répondaient. Qu’il serait patient. Qu’il avait peur, lui aussi. Qu’il était prêt à partir sur tous les ruisseaux, les lacs, les rivières et les mers. Avec moi. Sans savoir où ça mènerait. Tant pis, si ça ne menait nulle part.
On ne pouvait s’empêcher d’essayer.
Les grands arbres n’ont pas peur des tempêtes. De la neige, de la pluie, de la grêle. Ils se tiennent droit dans le vent. Hauts et puissants. Leurs longs bras ploient sans craquer. Ils dansent, eux, dans la tourmente. Leurs gestes sont souples. On sent qu’ils sont résistants.
Les grands sapins ne tombent pas. Ils attendent d’être vieux. Secs et usés. Des centaines d’années. Et jusqu’à la fin, ils restent droits.
Commenter  J’apprécie          190
Elle imaginait des livres fabuleux, des livres qui font rire, pleurer, frémir, danser, voyager. Qui chatouillent la cervelle, caressent le cœur, titillent l'esprit.
Commenter  J’apprécie          190
Alors que les lutins sont cordonniers et les farfadets farceurs, les gnoufs existent pour emmieuter [en italique dans le texte] le monde. Ils réparent les trous dans les nuages, soignent les oiseaux blessés et raccrochent dans le ciel les étoiles tombées.
Les gnoufs naissent sans oreilles. Ils ont seulement deux petits trous pour entendre. Une fois qu'ils ont accompli leur première mission, il leur pousse de jolies oreilles. Des oreilles magiques qui leur permettent d'entendre les mélodies du monde : le bruit du vent qui soupire, de l'herbe qui danse et des arbres qui s'étirent.
Commenter  J’apprécie          171
-Aimerais-tu que nous préparions une dictée alors ?
Cette fois Alex n'a pas hésité. Il a répondu :
-Non. Ici tout le monde déteste les dictées. Ca nous énerve. de la part d'Alex, l'affirmation prenait l'allure d'une menace. Il ne se gêne pas pour faire le singe à l'école. La nouvelle maîtresse lui a adressé un sourire enchanté. Ses yeux pétillaient de joie.
-Vraiment ? Ah ! Tant mieux ! Moi aussi.
C'est exactement ce qu'a dit notre nouvelle maîtresse.
Commenter  J’apprécie          160
Mlle Charlotte n'avait pas classé les livres par sujets ou par ordre alphabétique comme le font toujours les bibliothécaires. Elle les avait réunis par couleur, les rouges ensemble, les verts ailleurs. Léo pensa encore une fois qu'elle n'était peut-être pas une vraie bibliothécaire, avec un diplôme et tout.
Commenter  J’apprécie          160
« - Ce matin, dit-il, j’ai rencontré un roi. Et hier, un prisonnier enfermé par erreur dans une prison maudite. La semaine dernière, j’ai entendu chanter des sirènes. Je connais un homme prêt à se battre contre des moulins à vent et j’ai déjà assisté à des combats sanglants, à des duels terrifiants, à des massacres hallucinants. Mais j’ai aussi vu des lutins courir dans la forêt à l’aube et j’ai épié des amoureux prêts à mourir l’un pour l’autre. Je sais qu’il existe une mer lointaine hantée par une baleine gigantesque qui a grugé le cœur d’un homme. Je sais également que je ne connais rien encore. Et qu’il ne me suffira sans doute pas d’une vie pour découvrir, en plus de la pluie, des escargots de mer, des hérons et des cormorans, des canards et des cerfs, des étoiles et des lunes, tous les personnages qui ont le pouvoir de vivre dans mon cœur et dans mon esprit. »
Commenter  J’apprécie          140
- Moi aussi, j'ai perdu ma mère, dit-elle encore. J'avais deux ans... Je ne sais même pas à quoi elle ressemblait. Je n'ai aucun souvenir. La vôtre est partie quand vous étiez juste un peu plus jeune que moi aujourd'hui. Mais j'ai l'impression que vous êtes drapé dans votre malheur comme dans cette écharpe qui devait lui appartenir. Non ? Eh bien... Restez dans votre malheur et continuez de jouer à la Bête si ça vous chante. Moi, ça ne m'impressionne pas.
Commenter  J’apprécie          130
La légende voulait qu'à douze ans il ait accompli un premier exploit. Parti chassé le lièvre en France avec son père, le jeune Oswald s'était retrouvé un peu à l'écart du groupe et un sanglier en avait profité pour charger. Horrifiés, les hommes avaient assisté à la scène. L'enfant n'avait même pas crié. Il avait épaulé son fusil et attendu, avec un sang-froid inouï, que la bête s'approche. Alors, seulement, le bruit sourd d'une détonation avait résonné entre les arbres et le sanglier s'était écroulé à quelques pas de l'enfant.
Commenter  J’apprécie          120
Il y avait, entre autres, "Cadavre au dessert", un livre d'horreur, "L'Enigme des fraises Tagada", un roman d'aventures et de mystères, "A chacun sa crotte", un documentaire très comique sur les différents excréments ainsi que "Le manuel du farceur", un livre bourré d'idées pour mille tours pendables.
Léo ressentit une curieuse excitation devant tous ces livres. Un peu comme si, soudain, il avait terriblement faim. Sauf qu'au lieu de désirer un gros beignet dégoulinant de chocolat ou un hot dog long comme le bras, il avait très envie de goûter à tous ces livres.
Commenter  J’apprécie          120
Melle Charlotte dit qu'on peut tout inventer. Que, dans notre tête, il y a des millions de pays, de personnages, de planètes. C'est à nous de les réveiller. Et il ne faut pas s'inquiéter de ce que les gens peuvent penser.
- Tout le monde a le droit de parler à son taille-crayon ou à ses baskets. Ca ne remplace pas les vrais amis, mais, parfois, c'est chouette de créer des personnages et de leur confier nos secrets.
Melle Charlotte est drôlement convaincantes. Lorsqu'elle parle, son regard s'illumine et pétille. Je ne sais pas si elle connaît ses pouvoirs, mais le lendemain, dans le corridor, Léo parlait à sa brosse à dents, et Mélanie à une fourchette.
Commenter  J’apprécie          90
Les loups ne l’avaient pas abandonnée et ils ne l’abandonneraient jamais. Mais elle pourrait toujours, elle-même, rompre leur pacte, cette fabuleuse promesse de fidélité. Elle pourrait toujours fuir, courir, tuer, mourir, parce qu’elle se croyait seule, mais les loups, noirs ou blancs, lumineux ou sombres, seraient quand même là, tout près.
Commenter  J’apprécie          90
Elle imaginait des livres fabuleux, des livres qui font rire, pleurer, frémir, danser, voyager. Qui chatouillent la cervelle, caressent le cœur, titillent l'esprit.
Commenter  J’apprécie          90
Dans les livres anciens, c'est écrit que les baleines tiennent la Terre. Sans elles, notre planète tomberait. C'est vrai. Mais pas comme on pourrait l'imaginer bêtement dans notre tête. Il faut pas voir les baleines comme des piliers soutenant la Terre par en dessous pour l'empêcher de tomber dans le vide. C'est plus compliqué. Les baleines tiennent la Terre en créant l'équilibre du monde. On sait pas comment elles s'y prennent, mais c'est comme ça pareil. Elles jouent un rôle dans les saisons, les tempêtes, les marrées. Elles font le lien entre les hommes et les animaux, soudent la terre à l'eau et relient notre planète aux étoiles et aux autres planètes. Si la Terre a une âme, elle est cachée dans le ventre des baleines.
Commenter  J’apprécie          70
Au retour, pendant qu'ils avançaient sur la banquise, la Bête parla.
- Si vous étiez un animal, vous seriez un loup-marin, lui dit-il. De tous les animaux, ce sont les plus joyeux. Dès la naissance, ils sont possédés par une extraordinaire gaieté qu'ils n'en finissent plus d'exprimer; En vieillissant, ils deviennent paresseux, mais certains d'entre eux conservent ce talent pour le bonheur, cette formidable capacité de joie.
- Et vous, quel animal seriez-vous ? demanda Maybel, impressionnée par cette façon qu'avait la Bête de s'exprimer.
La question parut l'amuser. Il réfléchit longuement avant de répondre.
- Un cormoran.
Maybel ne voyait pas pourquoi.
- Un jour, peut-être, je vous expliquerai...
Commenter  J’apprécie          70
La Bête était figée. Il contemplait la Belle comme si c'était un feu follet. Après des jours de doute et de réflexion, le fils de l'Ecossais avait résolu de prouver à Maybel qu'il n'etait pas un animal sauvage. Il ne pouvait supporter l'idée qu'elle le juge si mal. Sans coeur, sans tête, sans âme. Il voulait qu'elle sache qu'il n'était pas incapable de frayer avec les humains, même s'il ne le faisait plus. Et parce qu'il était un homme de peu de paroles, il avait, après de longues hésitations, décidé de lui révéler autrement une petite partie de lui. William Grant. Il ne voulait surtout pas qu'elle croie, comme les autres, qu'il n'était qu'une bête chassant d'autres bêtes.
Commenter  J’apprécie          70
Maïna constata froidement qu’il lui manquait tout pour survivre. Elle se découvrit terriblement vulnérable et songea combien les siens détestaient les longues agonies. La faim, la soif, le froid. Mieux valait mourir brutalement. Sentir la brûlure sauvage d’une pointe de lance, laisser couler le sang tiède et s’écrouler en poussant un dernier grognement.
Commenter  J’apprécie          70
Lorsque la faim les terrasse et que les caribous se refusent, les Presque Loups se gavent de plantes comme la tripe de roche, ils dévorent la panse pulpeuse du castor, grugent la chair blanche sous l’écorce des arbres ou creusent le sol de leurs doigts meurtris en quête de racines. Cependant, ils ne goûtent jamais à la chair du loup.
Commenter  J’apprécie          70
Le pire, c’est que j’avais envie de m’abandonner. De fondre dans ses bras. Dans n’importe quels bras. Mais j’ai ravalé mes larmes. À force de s’épancher à tous vents, on finit par se perdre complètement. J’en avais assez des réconforts éphémères. De ces bonheurs furtifs derrière lesquels gronde l’orage.
Commenter  J’apprécie          70
J’ai eu envie de fuir. Oublier cette folle équipée.
Trouver une caverne. Une grotte. Un trou.
Quelque part. N’importe où. M’y enfouir. Et mourir.
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dominique Demers (1241)Voir plus

Quiz Voir plus

Une aventure de Mlle Charlotte - La nouvelle maîtresse - Les CM1deNY

Comment s'appelle le caillou de Mlle Charlotte ?

Domitille
Gertrude

5 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Une Aventure de Mlle Charlotte, Tome 1 : La nouvelle maîtresse de Dominique DemersCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..