AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de VALENTYNE


Et puis il y avait notre père. Il élevait des chevaux, disait-il. Quand il rentrait le soir, il dégageait une forte odeur de fumier qui nous faisait éternuer, et ses ongles, les lignes de ses paumes étaient incrustées de la crasse noire qu’y laissait le poil des bêtes. A tour de rôle, nous avions le droit de lui récurer les mains avec une brosse de poils durs. Bien sûr cela nous émerveillait, nous tournions autour de lui en flairant cette odeur animale inconnue et il y a avait mieux encore ; parfois il travaillait le dimanche, il arrivait à travers champ en tirant derrière lui un cheval attaché à une corde. De notre chambre nous les entendions s’ébrouer ou hennir dans le pré derrière le portillon du jardin, et nous nous précipitions dehors en criant. Souvent c’étaient de vieux chevaux au chanfrein gris, parfois ils boitaient ou paraissaient malades, mais nous les trouvions magnifiques ; après cela nous chevauchions pendant des jours des bâtons au bout duquel nous avions attacher les fines soies que l’on trouve à l’extrémités des épis de maïs, nous refusions même de mettre pied à terre dans la maison.
Commenter  J’apprécie          20









{* *}