Je devais avoir six ou sept ans lorsque notre famille a vécu à Amos pour la première fois. Cela signifiait qu'il fallait nous adapter aux constructions carrées des blancs.Pour nous qui privilégions la force du cercle en toute chose, cela fut difficile. (...) Les anciens nous avaient toujours enseigné que dans un tipi l'esprit est à son aise. Grâce à sa forme circulaire, l'énergie de vie peut circuler sans obstacle. Dans les wemitekoci mikiwaman, avec tous ces murs bien rigides et toutes ces encoignures, nous avions l'impression que l'esprit se cognait sans cesse de tous les côtés! Au début, nous étions si mal dans notre boîte carrée que mon père avait érigé une tente dans la cour arrière.