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Citations de Donna Tartt (690)



Si un tableau se fraie vraiment un chemin jusqu'à ton cœur et change ta façon de voir, de penser et de ressentir, tu ne te dis pas « oh, j'adore cette œuvre parce qu'elle est universelle », « J'adore cette œuvre parce qu'elle parle à toute l'humanité ». Ce n'est pas la raison qui fait aimer une œuvre d'art. C'est plutôt un chuchotement secret provenant des ruelles. Psst, toi, hé gamin, oui, toi. Un bout de doigt qui glisse sur la photo fanée.
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Il ne faut pas s'offenser que les autres nous cachent la vérité, puisque nous nous la cachons si souvent à nous-mêmes.
François de La Rochefoucauld

p381
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chaque fois que tu vois des mouches ou des insectes dans une nature morte - un pétale fané, du noir sur la pomme - le peintre te transmet un message secret. Il te révèle que les choses vivantes ne durent pas, que tout est temporaire. La mort au cœur de la vie. D'où leur nom, des natures mortes.
P31
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La plupart des gens semblaient satisfaits du mince vernis décoratif et de l'éclairage de scène artistique qui, parfois, rendaient l'atrocité basique de la condition humaine plus mystérieuse ou moins odieuse. Les gens s'adonnaient au jeu, au golf, travaillaient, priaient, plantaient des jardins, vendaient des actions, copulaient, achetaient de nouvelles voitures, pratiquaient le yoga, redécoraient leurs maisons, s'énervaient devant les infos, s'inquiétaient pour leurs enfants, cancanaient sur leurs voisins, dévoraient les critiques de restaurants, fondaient des organisations caritatives, soutenaient des candidats politiques, assistaient aux matches de tennis de l'US Open, dînaient, voyageaient et se distrayaient avec toutes sortes de gadgets et de trucs, se noyant sans cesse dans l'information, les textos, la communication et la distraction tous azimuts pour tenter d'oublier : où nous étions et ce que nous étions.
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Vitrine inondée de lumière. Lueur mortuaire émanant du compartiment réfrigéré. Au-delà du verre condensé de brouillard et dégoulinant d'eau, des branches ailées d'orchidées frémissaient sous l'effet du courant d'air du ventilo : blancheur fantômatique, lunaire, angélique. Sur le devant étaient disposées les fleurs les plus farfelues, dont certaines se vendaient à des milliers de dollars : chevelues et veinées, mouchetées, avec des crocs, tachées de sang et l'air diabolique, dans des couleurs qui allaient de la moisissure de cadavre au magenta des ecchymoses - il y avait même une superbe orchidée noire dont les racines grises ressortaient de son pot, couvertes de mousse tels des serpents.
Chap XIX p 603
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Ce n'est pas la raison qui fait aimer une œuvre d'art. C'est plutôt un chuchotement secret provenant d'une ruelle.
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Nous n'aimons pas le reconnaître mais l'idée de perdre contrôle est quelque chose qui fascine plus que tout...
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Boris et ses pulsions désordonnées, sa noirceur, son imprudence, toujours à prendre des risques, démarrant au quart de tour sans réfléchir ; Boris pâle et vaseux, avec ses pommes volées et ses romans en russe, ses ongles rongés et ses lacets qui traînaient dans la poussière ; de la graine d'alcoolique, capable de jurer couramment en quatre langues, piquant la nourriture à sa guise dans mon assiette et tombant soûl par terre, le visage rouge comme si on l'avait frappé ; Boris me manquait.
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Quand nous somme très forts-qui recule ?
Très gais, qui tombe de ridicule ?
Quand nous sommes très méchants, que ferait-on de nous ?
Arthur Rimbaud

Liminaire pour deuxième partie
P213
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Donna Tartt
Mon amie romancière Ann Patchett compare l'écriture à l'élaboration d'un soufflé, et c'est exactement comme ça que ça se passe en ce qui me concerne: tandis qu'on écrit, on ajoute de l'information comme du blanc d'œuf à la pâte. Et ça finit par monter.
Interview Bibliobs.
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– Et tu l’aimes, oui. Mais pas trop.
– Pourquoi tu dis ça ?
– Parce que tu n’es pas en colère, dans tous tes états ou en train de pleurer ! Tu ne hurles pas que tu vas l’étrangler de tes propres mains ! Ce qui veut dire que ton âme n’est pas trop liée à la sienne. Et c’est bien. Tu veux mon expérience ? Tiens-toi à l’écart de celles que tu aimes trop. Ce sont celles-là qui te tueront. Ce qu’il faut pour vivre heureux dans le monde, c’est une femme qui a sa propre vie et te laisse vivre la tienne.

Il m’a tapé deux fois sur l’épaule puis il est parti, me laissant les yeux perdus sur le présentoir de l’argenterie avec un sentiment de désespoir renouvelé face au merdier de mon existence.
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- Qui es-tu ?
- Je m'appelle Theo.
- C'est quoi, ton morceau de musique préféré ?
- Je ne sais pas, ai-je répondu, puis, pour ne pas paraître stupide : Beethoven.
- C'est super. Tu as l'air de quelqu'un qui aime Beethoven.

P146
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Ce n’est pas la raison qui fait aimer une œuvre d’art, c’est plutôt un chuchotement secret provenant d’une ruelle.
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Mrs Barbour était d’une grande famille au vieux nom hollandais, si calme, blonde et monocorde que parfois elle semblait vidée de son sang. C’était un chef-d’œuvre de self-control ; rien ne l’agitait ou ne la contrariait jamais, et elle avait beau ne pas être belle, son calme avait le magnétisme de la beauté, une immobilité si puissante que les molécules se réalignaient autour d’elle quand elle entrait dans une pièce.
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Il y a chez Proust, un passage célèbre où Odette ouvre la porte avec un rhume, elle boude, ses cheveux sont défaits, pas peignés, sa peau est tachetée et Swann, qui ne sait jamais soucié d'elle jusque-là, en tombe amoureux parce qu'elle ressemble alors à un Botticelli, une fille sur une fresque légèrement endommagée.
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Qui connaissait le nom des Turcs qui avaient fait sauter le toit du Parthénon ? Des mollahs qui avaient ordonné la destruction des bouddhas de Bamiyan ? Et qui s’en souciait ? Pourtant, morts comme vivants, leurs actes parlaient à leur place.
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Cette fille-là avait des cheveux d’un roux flamboyant ; ses mouvement étaient rapides, son visage anguleux, espiègle et mystérieux, et ses yeux étaient d’une couleur bizarre, un brun doré couleur miel. Bien qu’elle soit trop mince, tout en coudes, et en un sens presque ordinaire, il y avait quelque chose en elle qui me rendait tout chose.
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Le classement chronologique de la mémoire est un exercice intéressant.
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… c’était rafraîchissant de converser avec un adulte qui semblait s’intéresser à moi indépendamment de mon malheur, sans mettre son nez dans mes affaires ou passer en revue une liste des Choses à Dire aux Enfants en Difficulté.
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George Orwell – un observateur attentif de ce qu’on trouve derrière le clinquant des façades que nous nous construisons, sociales et autres – avait rencontré Julian à plusieurs occasions et il lui avait déplu, comme il l’a écrit à un ami : « En rencontrant Julian Morrow, on a l’impression que c’est un homme extrêmement sympathique et chaleureux. Mais ce qu’on appelle sa "sérénité asiatique" n’est à mon avis que le masque d’une grande froideur. Il vous renvoie invariablement le visage qu’on lui présente, créant ainsi une illusion de chaleur et de profondeur, alors qu’en fait il est creux et cassant comme un miroir…
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