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3.5/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , le 01/04/1793
Mort(e) à : Morlaix , le 27/09/1875
Biographie :

Jean Antoine René Édouard Corbière est un marin, armateur, journaliste et écrivain français, considéré comme le père du roman maritime en France.

Orphelin de père en 1802, il n'a alors d'autre choix que d'entrer dans la Marine pour subvenir aux besoins de sa famille. Il devient mousse en 1804 à l'âge de onze ans, puis novice en 1806, et aspirant dès 1807 sur une canonnière qui sera coulée lors d'un combat contre un brick anglais en 1811. Fait prisonnier pendant une année, Édouard Corbière témoigne des conditions de détention d'un ponton britannique. En mai 1816, un an après la Restauration, il est écarté de la Marine en raison de ses opinions libérales.
Devenu pamphlétaire, il fonde en 1818 à Brest le journal satirique "La Guêpe". Ses déboires avec la justice royale le poussent à reprendre la mer, cette fois au commerce. Pendant deux ans, il embarque comme second capitaine sur un navire qui parcourt les côtes de l’Afrique et du Brésil. En 1823, il s'installe à Rouen où il renoue avec son activité de publiciste en fondant le quotidien "La Nacelle". Ayant définitivement posé sac à terre au Havre, en 1828, il devient le rédacteur en chef du "Journal du Havre", poste qu'il occupe jusqu'en 1839. Il demeure dans l'équipe du journal jusqu'en 1843. Il crée une publication de récits et recueils d'évènements de mer: "Le Navigateur : journal des naufrages et des autres événements nautiques" qui comporte 18 numéros publié entre 1829 et 1838.

Au cours de ces mêmes années, il devient également l’un des pères du roman maritime en langue française. Il accède à la renommée littéraire avec "Le Négrier", publié en 1832, qui prend la forme d’un journal de bord écrit par un corsaire du nom de Léonard, devenu peu à peu un trafiquant d’esclaves sur les côtes d’Afrique. Ce succès le pousse à écrire une dizaine d’autres romans maritimes.

En 1844, Édouard Corbière épouse, à l’âge de 51 ans, une jeune fille de 18 ans, Marie-Angélique-Aspasie Puyo, fille cadette de son ami Joachim Puyo. Il quitte alors Le Havre pour s’installer à Morlaix. Le 18 juillet de l’année suivante naît leur fils Édouard-Joachim, poète sous le nom de Tristan Corbière (1845-1875), auteur notamment du recueil de poèmes "Les Amours jaunes" (1873).

Édouard Corbière est mort à l’âge de 82 ans, quelques mois après son fils Tristan dont la disparition l'a profondément affecté. Sa mort est ressentie comme un véritable deuil public tant au Havre qu’à Morlaix.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un jour que la brume d’automne, chassée par un vent d’Ouest assez fort, commençait à s’étendre sur les flots qui s’agitent presque continuellement entre l’île d’Ouessant et le terrible Raz-des-Saints, une petite barque de pilote, surmontée d’une misaine et d’un taille-vent, tournoyait au milieu des lames, dans le passage de l’Iroise, attendant les navires qui voudraient entrer à Brest ou relâcher à Camaret.
En courant çà et là des bordées, tantôt au Nord-Nord-Ouest, tantôt au Sud-Sud-Ouest, le vieux patron du bateau s’entretenait gravement, la barre en main, avec les deux marins qui composaient son équipage. C’étaient tous trois de ces hommes simples, moitié cultivateurs, moitié matelots, comme la plupart de ces braves gens qui naissent sur les îlots et les rivages de la Basse-Bretagne. L’île d’Ouessant, posée avec son phare célèbre, à sept lieues de Brest, en sentinelle avancée de l’Océan, était la patrie du pilote Tanguy et de ses deux compagnons La conversation qu’ils avaient entamée en bas-breton, en courant leurs bordées, roulait sur différents objets, monotone et inconstante, comme les vagues qui battaient la petite barque.
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– Qu'il aille se faire... avec son Angélus dit Livonnière, ce n'est pas à des matelots de faire le service des prêtres.
Nonobstant ces dispositions impies, Doublon ordonna à son mousse de lui apporter son gagne-pain. Le mousse lui apporta un poignard, et alors, le chapeau bas et les mains jointes sur le gagne-pain, il récita à voix haute ce qu'il appelait son Pater. Les assistants répétèrent les derniers mots de cette prière, arrangée avec des variantes pour la mer et à l'usage des corsaires :
« Notre Père, qui n'êtes pas plus aux cieux que partout ailleurs, votre nom soit sanctifié par ceux qui n'ont pas autre chose à faire ; votre volonté soit faite et la nôtre aussi. Donnez-nous aujourd'hui notre coup de sacré-chien, et pardonnez-nous nos offenses, si vous le pouvez, comme nous ne pardonnons pas à tous ceux qui nous ont offensés. Ne nous induisez pas sous la volée d'un trois-ponts, mais délivrez-nous des balles et des boulets. Ainsi soit-il ! Am... »
Le petit mousse, déluré négrillon, s'avisa de prononcer, avant les autres le mot Amen.
– Non, sacré nom de Dieu, n'amène pas, mâtin ! Lui crie Doublon.
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Si les corsaires avaient dans toutes les circonstances une activité égale à celle qu'ils ont pour le pillage, ce seraient des marins prodigieux.
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