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Critiques de Edward Lucie-Smith (5)
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La Sexualité dans l'art occidental

"Georges Bataille soutenait que l'art prend ses racines dans l'érotisme, dans ce qui lie le sexe aux puissances obscures de l'inconscient et de la mort; et il consacra tout un ouvrage à démontrer que dès la préhistoire, avec les statuettes paléolitiques aux attributs disproportionnés, l'instinct érotique est présent derrière les manifestations artistiques, en constituant la raison essentielle. C'est , en remontant de même à l'aube des temps, toute l'histoire de l'art occidental que parcourt Edward Lucie-Smith, pour rassembler les différentes valeurs prises par les connotations sexuelles dans l'art : de l'exaltation des splendeurs charnelles (Corrège, Titien) à la légèreté de la séduction (Watteau, Tiepolo), de l'interrogation sur une identité, un narcissisme (Rembrandt, Picasso), aux fantasmes les plus effrayants, aux craintes et désirs souverains que représentent et exorcisent tout à la fois les mythes de Judith et de Salomé...."



Un ouvrage passionnant mais épuisé, acquis d'occasion il y a un bon moment, qui va partir chez un ami jurassien, très intéressé par cette thématique. La seule réserve qui apporte une vraie frustration c'est sur l'abondante iconographie, le trop peu en couleurs. Etude complétée par un index des artistes et la table détaillée des illustrations.
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Les Mouvements artistiques depuis 1945

Un ouvrage critique basique intéressants. Il faut néanmoins que le néophyte prenne en considération le fait que cette histoire de l'art depuis 1945 est rédigé d'un point de vue américain et met donc en avant un corpus d'artistes particuliers et écarte légèrement la scène européenne.
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Chefs-d'oeuvre du musee national d'art mode..

Des merveilles et des horreurs, le tout enrubanné du même rose.
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Jeanne d'Arc

Ce roman fait partie de lectures "croisées"...

« Lectures en alternance » serait sans doute plus approprié du fait qu'il s'agit de la lecture de deux oeuvres différentes lues, l'une un soir, l'autre, le soir suivant, et ainsi de suite... mais j'ai préféré ainsi titrer cet article car ces lectures se croisent effectivement, me trouvant, moi, le lecteur, à la jonction...

Oh, cela n'a rien d'extraordinaire, je n'invente rien sur cette façon de lire deux romans à la fois et je me doute que d'autres font certainement plus avec encore plus d'ouvrages… Ce n'est non plus un quelconque défi, c'est tout simplement faire se rencontrer des personnages d'époques très distantes l'une de l'autre, dans ma conscience et mon imagination de lecteur. Ce qui est sûr, c'est que j'ai été très assidu dans cette manière de procéder et que j'étais passionné par ces intrigues différentes mais aussi par une galerie de personnages de premier, mais aussi de second plan, qui ont marqué L Histoire, voire la Légende...

Il s'agit de « Jeanne d'Arc » de Edward Lucie-Smith et de « Les portes de Gergovie » de Michel Peyramaure. Deux oeuvres associant la fiction à réalité historique de deux événements marquant de notre Histoire, moments distant de presque 1500 ans dans le temps. le premier salvateur, le second fondateur de notre nation au coeur des tourmentes guerrières.

Des conquêtes de César proconsul romain en Gaule celte, au premier siècle avant Jésus Christ, aux batailles que livra la Pucelle pour bouter les Anglais hors de France au premier tiers du XVe siècle.

Le nombre de pages des deux livres étant sensiblement différent, j'ai en toute logique, terminé la lecture du premier cité, avant le second...

Dans l'un et l'autre, la chronologie historique est respectée, seul le contexte d'époque diffère et, avec, les mentalités des personnages, les degrés de culture et de civilisation ; par contre, ce qui les distancie c'est leur datation en rapport avec l'avènement du christianisme : avant – après …

Le premier met en évidence le personnage de Jeanne d'Arc auréolé par sa céleste mission qu'on voudrait dégager de sa gangue mystérieuse pour la rendre plus conforme à la vérité historique (L'auteur est Anglais...)

Le second, met en filigrane le personnage de César intraitable conquérant pour mettre en avant un héros imaginaire : Kouros jeune Grec recueilli par les Arvernes de Gergovie.

Dans « Jeanne d'Arc » le personnage historique rayonne par l'impact de la légende sur le fait historique ;

Dans « les portes de Gergovie » Kouros, personnage imaginaire, devient le faire-valoir de cette autre réalité historique...

C'est bien cette polarité qui est haletante !...





Le livre : « Jeanne d'Arc » d'Edward Lucie-Smith...



Les ouvrages consacrés à notre « héroïne Nationale » sont légions... ( Tiens ! Légion encore un clin d’œil à la Rome conquérante de César de ces lectures en parallèles...) Ce sont effectivement des dizaines de milliers de livres qui, en 590 ans, se sont inspirés de l'épopée de la Pucelle qui délivra de ses assiégeants la bonne ville d'Orléans...



Celui dont je viens de terminer la lecture a été écrit par un Anglais ce qui le singularise car, justement, le ton n'est pas revanchard ni irrespectueux du personnage de Jeanne et de sa mission. L'auteur tente de comprendre comment cette jeune fille audacieuse, d'à peine 18 ans, a pu s'engager dans un périple militaire qui la conduisit de la Lorraine à la Touraine pour y lever une armée qui harcèlera les occupants anglais sur la terre de France et fera couronner le petit roi de Bourges...



Tous, connaissons cette histoire merveilleuse, ces prodiges guerriers qui s'achèveront par l'inconcevable procès et la livraison aux flammes du bûcher à Rouen de cette jeune fille aventureuse soumise à ses voix du ciel, animée par son ardente croyance en Dieu.



Ce roman à la fois historique et biographique, tente de coller le plus possible à l'Histoire en s'appuyant sur un grand nombre de documents dont l'essentiel est constitué par les minutes du procès contenant un interrogatoire exhaustif sur le parcours de la Pucelle depuis l'enfance jusqu'à sa capture à Compiègne.



Tout ce qui apparaît comme irrationnel, magique en quelque sorte, n'est pas évincé du récit chronologique reprenant le moindre fait et même certains échanges de paroles entre les protagonistes de cette histoire peu commune ; que ce soit à la cour de Charles VII, lors des veillées d'armes ou sur les champs de batailles. On y retrouve les états d'âmes de la jeune fille correspondant à sa maturité précoce mais aussi à sa fragilité de femme émotive.



La part de mystère et d'événements extraordinaires comme les conversations avec « ses voix » est laissée comme telle. Le merveilleux n'est ni transfiguré ni éradiqué, ce qui importe à l'auteur c'est la cohérence des agissements et des décisions prises en fonction de la « mission »



Jeanne ne faillit pas et va jusqu’au bout de ses engagements, le désespoir ne la saisit pour ainsi dire jamais. Les doutes, elle les manifestera lors des dernières journées de son procès mais elle se ressaisira jusqu'à accepter la mort terrible par le feu.



Cette pugnacité en toutes épreuves, ce acharnement à chasser l'occupant et récupérer les villes qu'ils ont soumis se retrouve encore au début du chapitre 22, à travers ces lignes page 176 :



« Jeanne était toujours impatiente d’attaquer Paris bien que l'enthousiasme générale pour cette entreprise eût fort diminué. Elle se contint pendant les négociations, puis, comme cela lui arrivait si souvent, ne peut supporter d'attendre d'avantage. Elle dit à Alençon :



« Mon beau duc, faites appareiller vos gens et ceux des autres capitaines. Je tiens à voir Paris de plus près que je ne l'ai vu. »



Tous deux se séparèrent du Roi, gagnèrent Senlis qui s'était rendu après la retraite de Bedford et, ayant rassemblé de nouvelles troupes, avancèrent jusqu'à Saint-Denis. »



Rien de ce que l'Histoire a recensé, retenu et publié n'est omis ici, ce parcours de vie hors norme de Jeanne, si court mais si dense en événements grandioses, est conté dans le détail. Ce récit bien construit n'enlève rien au merveilleux. La légende met en lumière les faits historiques, et, réciproquement, ceux-ci magnifient la légende. En dépit de ces visions, Jeanne, tout au long de son histoire, nous livre d'elle une image absolument humaine dont, seule la force d’âme, reste prodigieuse. L'auteur Edward Lucie-Smith, l'a parfaitement ressenti et admirablement traduit dans son livre.





Ainsi, au cours de ces soirées de décembre, ai-je vibré avec ces personnages historiques et fictifs, vivant avec eux ce qui n'est pas le commun des mortels, un chemin tantôt mené comme une ascension grandiose, tantôt suivi âprement comme une descente aux abîmes. Chacun a assumé ses choix, chacun a exorcisé ses doutes, chacun a sublimé ses peurs, chacun a suivi ses convictions, confiant en son étoile, en ses voix...



Ils sont un peu nous et, avec eux, nous sommes un peu de cette France qu'ils ont faite de longue date et qui nous a faits, et, qu’immanquablement, nous aimons.
Lien : http://www.mirebalais.net/20..
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Face of Jesus

Très beau livre sur les représentation du visage du Christ dans l'art. A noter celle d'Henry Simon (1910-1987) dans la multiplication des pains.
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