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3.61/5 (sur 65 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 09/07/1970
Biographie :

Ekaterina Sedia est auteur de fantasy et universitaire.

Diplômée à l'Université d'État de Moscou, elle s'installe à Boston, en 1991, où elle travaille comme assistante de recherche au Department of Brain and Cognitive Sciences de Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Elle déménage plus tard à New Jersey et obtient son diplôme en écologie et évolution à Rutgers University-Camden en 2001. Actuellement, elle enseigne l'écologie végétale et évolution à Stockton University.

Ekaterina Sedia a publié cinq romans et un recueil de nouvelles en langue anglaise.

"L'alchimie de la pierre" (The Alchemy of Stone, 2008), son troisième roman, après "The Secret History of Moscow" (2007), a été acclamé par la critique.

Mariée depuis 1999 avec Christopher Sedia, elle vit à New Jersey.

son site : http://www.ekaterinasedia.com/
Twitter : https://twitter.com/esedia
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Bibliographie de Ekaterina Sedia   (4)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Du coup, je m’interroge: faut-il un désastre pour nous rassembler? Sommes-nous si égoïstes, si recroquevillés sur nos petites vies personnelles? Cette société a-t-elle encore une raison d’exister?
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Nous escaladons les briques rugueuses de la façade. Leurs bords émiettés s’amollissent sous nos doigts griffus. Tels des kystes, elles saillent du mur pour nous offrir des prises commodes. Nous aurions pu emprunter les échelles d'incendie ; nous arions pu grimper, grimper, devant les visages impassibles des murs, leurs fenêtres cataractées de volets ; nous aurions pu bondir dans la joyeuse cacophonie du métal corrodé et les murmures à peine audibles de la rouille délogée par notre ascension. Nous aurions pu voler.
Mais non, nous restons plaquées contre ce mur, la joue pressée contre les briques chaudes ; le filigrane de l’âge et du temps à leur surface s'imprime sur notre peau, une peau d'un gris acier tel le ciel tempétueux. Nous nous reposons, accrochées au mur, les bouts de nos doigts nichés dans les cavités confortables, comme si on les avait fabriquées, ces briques, pour nous faciliter l'escalade. Nous avons presque atteint le toit pentu, rougi de tuiles en forme d'écailles de poisson.
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Sur ces entrefaites, Mattie prit congé. Elles sortait quand il lui vint à l'idée que, par gentillesse pour Loharri, elle aurait pu lui offrir ce qu'il voulait sans oser le demander : toucher ses cheveux, écouter tictaquer son cœur. Elle aurait pu lui tenir compagnie dans le noir, aux heures mortes entre nuit et aube où ses démons le torturaient. Il aurait peut-être évoqué ce qu'il taisait d'habitude : pourquoi il l'avait fabriquée, et pourquoi la volonté de sa création de vivre seule, d'étudier, de se détacher de lui, le déprimait à ce point. Le problème, c'est qu'elle préférait ignorer les réponses à ces questions.
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Faute d'ustensile, elle écrasa tant bien que mal les figues avec ses doigts en murmurant les mots secrets appris d'Ogdéla-des mots qui, selon sa tutrice, guérirait le cœur du monde à condition de les prononcer avec une conviction suffisante.
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Je vous jure que ma féminité est aussi enracinée que la vôtre.
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- Tu tictaques, jeune fille, dit-il en penchant la tête vers son épaule. Tu devrais peut-être te faire examiner.
- Non. C'est mon coeur et ça n'a rien d'anormal.
- Je plaisantais.
Ses dents lancèrent un éclair blanc dans le noir.
- Tu es une automate, pas vrai ? Je n'en avais jamais vue d'aussi futée.
- Assez pour oublier que mon coeur fait du bruit.
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Ses souvenirs possédaient une forme. Certains étaient oblongs et doux, telle l’extrémité d'une épaisse couverture roulée sous la joue d'un dormeur, d'autres présentaient des bords tranchants qu'il fallait considérer avec prudence pour éviter de se blesser ou apparaissaient comme des cônes, des cubes, des articulations en métal, des plumes de paon, si bien que le désordre sous son crâne empirait chaque jour à mesure qu'elle accumulait ces articles malcommodes, tout comme Loharri accumulait des détritus dans son atelier.
Pour se rappeler, elle pouvait laisser la réminiscence venir à elle quand les bruits et les images alentour bousculaient et détouraient certaines des formes ; sinon, elle devait choisir dans l'amas, sans garantie de localiser le souvenir pertinent au milieu du chaos.
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_ Tu es très beau.
Il la dévisagea d'un air qui lui demeura opaque, mais qui lui rappela la première fois où elle avait demandé à Loharri de lui donner sa clef.
_ Il y a moins d'une heure, je me disposais à te frapper, énonça-t-il dans un murmure. Sans les gargouilles, je t'aurais tuée; tu ne serais plus qu'un tas de ressorts et de rouages. Qu'est-ce qui te prend de parler ainsi?
Mattie s'avisa qu'elle avait gaffé.
_ Tu ne m'as pas tuée, pourtant. Tu n'es pas mon ennemi.
Il secoua la tête.
_ Comment es-tu devenue Alchimiste, d'ailleurs? Et pourquoi les gargouilles t'ont-elles choisie?
_ J'y tenais. Tu es devenu Mécanicien parce que élevé par une mère Alchimiste. Je suis devenue Alchimiste parce que créée par un Mécanicien.
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Vous estimez peut-être que quiconque refuse d'être votre esclave vise à devenir votre maître.
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Elle tenta d'imaginer ce que le Fumeur d'âmes éprouvait, libéré des tourments de la multitude de vies résiduelles qui chuchotaient en lui, mais trop malade pour apprécier leur mutisme. Si son seul vrai bonheur consistait à gésir sur son méchant matelas de paille, les yeux ouverts, à boire le silence comme un voyageur dans le désert s'abreuverait d'une source, qu'est-ce qu'elle avait à y redire ?
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