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3.59/5 (sur 195 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 15/07/1966
Mort(e) à : Bruxelles , le 29/11/2018
Biographie :

Élisa Brune était une femme de lettres et journaliste scientifique belge.

Titulaire d'un diplômé d'ingénieur commercial, elle travaillait dans une agence de communication.

Après une licence et quatre ans de recherche doctorale sur la gestion des forêts, elle obtint son doctorat avec une thèse en science de l'environnement.

Elle décida alors de se consacrer à l'écriture, publia plusieurs romans et développa une activité de journalisme scientifique sous la forme d'essais et d'articles dans la presse spécialisée.

Ses sujets de prédilection étaient l'astronomie, les volcans, l'hypnose. Depuis 2008, elle explorait, d’un point de vue à la fois scientifique et littéraire, le thème de la sexualité féminine.

Elle était également dessinatrice et peintre sous le pseudonyme d’Élisa Else.

son site : http://www.elisabrune.com
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L’orgasme Féminin, contraintes et libertés… | Elisa Brune | TEDxAlsaceSalon 2015 Le sexe est un territoire que l’amour s’approprie, disait Kundera. Et dans ce territoire, on manque de cartographie. Le plaisir doit s’inventer tout seul. L’orgasme est un sommet non fléché, trop souvent inaccessible pour les femmes. Pourquoi tant d’inconnu ? J’ai voulu savoir ce que vivent les femmes, d’une part, et ce que sait la sexologie, d’autre part. Quatre années d’enquête entre chercheurs et cercles tantriques, thérapeutes et sex-toys, statistiques et témoignages ont contribué à fabriquer de l’intelligence collective sur le sujet le plus tu depuis la nuit des temps. écrivain, journaliste scientifique – www.elisabrune.com

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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Élisa Brune
Le bootstrap est aussi le secret de beaucoup d'artistes et des créateurs en général.

Il faut n'avoir jamais tenu un pinceau en main pour croire que l'artiste sait par principe ce qu'il va peindre avant de peindre. C'est souvent une interaction subtile entre l'intention et la matière qui va causer l'apparition de ce qui n'existait pas auparavant, ni dans le monde, ni dans la tête de l'artiste.
A chaque instant, une foule de propositions émergent, des poussées élémentaires qui habitent le vide. Une série de sélections s'opère de façon plus ou moins consciente, par lesquelles l'artiste retient certaines propositions et en ignore d'autres, exploite ce qu'il voit au moment où il le voit. C'est une co-création entre son esprit, la matière et le temps.
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…Vint ensuite le tour de William Masters, gynécologue respectable et renommé, spécialiste de la fertilité, qui se trouvait souvent consterné par l’inculture sexuelle des couples venant le consulter. Mieux connaitre la sexualité lui sembla une étape indispensable pour favoriser une meilleure harmonie conjugale. Avec l’aide deVirginia Johnson, son assistante puis collègue chercheuse puis épouse, il parvint, contre moult résistances académiques, à organiser l’étude et la mesure de 10 000 rapports sexuels entre sujets volontaires. Cela leur permit notamment d’établir l’unicité de l’orgasme féminin : clitoridien ou vaginal sont un seul et même phénomène — merde à Freud — sauf que la stimulation clitoridienne est de très loin plus efficace. Ils mirent au point les premières méthodes de sexothérapie clinique et leurs mesures et descriptions servent encore de référence universelle aujourd’hui.

Page 38
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Le vide, c'est-à-dire le vide tel que le conceptualise la physique quantique, fourmille d'une énergie latente invisible. Rien à voir avec le néant. Le néant, s'il faut en croire la physique, est impossible. Quand on enlève tout, il reste encore quelque chose. Et ce quelque chose d'impalpable, cet alphabet cosmique invisible, finit par se transformer en mots, c'est-à-dire en particules. On a là un scénario auto consistant qui n'a pas besoin de Dieu ni d'aucun principe créateur. On comprend l'excitation du chercheur.

page 78
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Pourquoi diable m'avait-il choisie moi, jeune diplômée, sans aucune expérience de la vie, et encore moins du malheur, pour devenir la dépositaire de son passé , Qu'est-ce qui avait pu le convaincre de s'épancher devant moi ? La logique de cette association contre nature m'échappait. Ma connaissance du vingtième siècle résumait à quelques fiches potassées pour les examens, quelques livres parcourus parce qu'il fallait bien. Je me souvenais à peine de la chute du mur de Berlin : des images de liesse à la télé quand j'avais douze ans. Et lui, il portait tout le siècle sur ses épaules. Il allait me parler de la Guerre d'Espagne, du printemps de Prague, de la Baie des Cochons, et Dieu sait quoi encore ! Décidément non, je ne me sentais pas à la hauteur.
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L'acte de naissance est l'un des derniers à être établis par l'Espagne républicaine. Rachel déclare son fils sous le nom de "Edgard Aragon G."

Le premier prénom a été choisi depuis longtemps. Jacques et Rachel, avant de quitter la Belgique, avaient un couple d'amis fidèles, communistes bien évidemment avec qui ils avaient pris l'engagement suivant : si deux fils leur naissaient, ils les appelleraient respectivement Edgard et André, en hommage au communiste allemand martyr Edgard André qui fut décapité à la hache sur ordre d'Hitler en 1936. L'évènement les avait tellement bouleversés qu'ils voulaient en garder la mémoire toute leur vie. Quant à Aragon, c'était le nom d'un des deux fronts sur lesquels Jacques avait combattu et qui resta dans l'histoire comme une bataille célèbre de la guerre civile espagnole.

Chacun de nous porte les fantasmes, désirs et obsessions de ses parents, à travers un nom pour commencer, et tant d'autres choses qu'ils nous imposent par la suite. Mais dans le cas d'Edgard, cela dépassait tout. De prime abord, Edgard, je trouvais ça majestueusement désuet, exotique de surcroit avec de "d" inattendu ; et delà Edgard portait le prénom d'un gars décapité à la hache, complété d'un massacre abominable. J'eus un instant la révélation d'un désastre en puissance, d'un malentendu immense, d'un faux départ probablement sans remède ; car ce bébé n'était pas le fils de Jacques et Rachel, il était le symbole du communisme, du communisme martyr qui plus est.

page 360
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Ils arrivent à Prague - la patrie d'Edgard puisqu'il porte encore la nationalité tchèque de son père. Il y règne une atmosphère bizarre, très lourde et tendue. Les habitants semblent s'épier dans la rue, évitent de s'adresser la parole. Rachel sait que le procès Slansky est en cours, une affaire retentissante qui met sur le banc des accusés plusieurs dirigeants du parti communiste. La plupart de ces accusés sont en réalité d'anciens camarades à elle et surtout à Jacques, des anciens des Brigades internationales d'Espagne. On pouvait s'étonner de les voir arrêtés et inculpés de trahison envers le parti communiste. Onze d'entre eux seront exécutés un mois plus tard.

Avec le recul, la démence de Staline apparaît de façon évidente : il se méfiait indistinctement de tout ce qui avait touché de près ou de loin le monde occidental, au point de fusiller ses propres soldats, les brigadistes russes, à leur retour d'Espagne. Mais, à l'époque, la moitié de ses crimes était ignorée tandis que l'autre moitié était maquillée en juste punition de forfaits imaginaires.

page 430
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Comme l'expliqua encore Madame Goldberg, chaque arrestation était suivie de déménagements à la chaîne. On estimait en effet que personne ou presque n'était capable de résister plus de quarante-huit heures à une torture bien administrée. Sa "chance" à elle fût d'être arrêtée sur simple dénonciation des voisins en tant que Juive et rien de plus. Les Allemands n'ont donc pas fouillé en détail son appartement et n'ont pas découvert l'émetteur. Simple Juive, elle ne fut ni torturée, ni exécutée, mais "seulement" déportée.

Page 567 - L'Orchestre rouge
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Une autre phrase du livre d'Einstein m'avait frappé : "Toute chose a un temps fini d'existence."
Est-ce que vraiment tout disparaît ?Même les atomes? Quelle est, en réalité, la stabilité de la matière que nous croyons éternelle ? Et celle de l'univers tout entier?
Sur le plan personnel, de surcroît, cette phrase agissait sur moi comme un signal, un message chargé de sens. Quels que soient la difficulté ou le désespoir d'une situation, celle-ci aurait une fin. Le malheur ne dure pas toujours.
Tel était le message d'espoir. De science et d'espoir.
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Je crois que nous recelons tous de nombreux désirs, et il me semble que l'insistance sur le désir d'amour et le désir d'enfant, surtout à l'endroit des femmes, finit par nous tracer un avenir préprogrammé du genre étouffant.

Qu'en est-il du désir d'équilibre, du désir de flâner, du désir de nature, du désir de poésie, du désir d'amitié, du désir de savoir, du désir de rire, du désir d'admirer, du désir de fabriquer, du désir de donner, du désir de liberté ?
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L'incongruité, qui pour les suiveurs serait presque un gros mot, me plaît comme une denrée rare, un plaisir de gastronome.
Trouver les gens qui ne sont jamais entrés dans le moule, ceux qui vivent à leur manière, qui élèvent des boas, qui dorment dans la baignoire qui inventent des outils inutiles ou des variantes du jeu d'échecs en 3D, qui partent chasser leur nourriture au fusil, qui marchent le long d'un méridien, qui apprennent le coréen sans raison, ou le nom de toutes les étoiles visibles à l'œil nu. Tout cela ne sert à rien, mais au moins cela vient d'eux et livre le goût de leur humanité bien plus sûrement que ce bête bouton que l'on nous demande de cliquer sans arrêt : "Je ne suis pas un robot."
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