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4/5 (sur 1969 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 29/09/1810
Mort(e) à : Holybourne (Hampshire) , le 12/11/1865
Biographie :

Elizabeth Gaskell, née Cleghorn, est une romancière britannique.

Elle naît Elizabeth Cleghorn Stevenson au 93 Cheyne Walk, à Chelsea le 29 septembre 1810. Sa mère, Eliza Holland, appartient à une famille influente du West Midlands qui est liée à d'autres familles unitariennes connues, comme les Wedgwood (porcelaine) et les Darwin (naturaliste), mais elle meurt quand Elizabeth est enfant. Son père, William Stevenson (1772-1829), était ministre unitarien à Manchester mais a abandonné la vie religieuse en 1792. Successivement fermier, éditeur, écrivain, il se fixe finalement à Londres en 1806 où il a la charge des Archives du Trésor (Keeper of the Records of the Treasury) ; il se remarie après la mort d'Eliza, en 1814.

Elle passe l'essentiel de son enfance dans le Cheshire, où elle vit avec la sœur de sa mère. Elle est envoyée à douze ans à l'école des sœurs Byerley d'abord à Barford puis à Stratford-on-Avon à partir de 1824, où elle apprend le latin, le français et l'italien.

En 1828, elle retourne chez son père à Londres , à la disparition de son frère John Stevenson, mais s'entend mal avec sa belle-mère, une sœur du peintre de miniatures écossais William John Thomson qui peint son portrait. En 1829, date de la mort de son père, elle retourne à Knutsford. Elle a également séjourné un temps à Newcastle upon Tyne chez le révérend William Turner (un unitarien, lui aussi) et à Édimbourg en 1831.

C'est en allant rendre visite à la fille du révérend William Turner, épouse d'un pasteur unitarien à la chapelle unitarienne qu'elle rencontre William Gaskell ; un prédicateur apprécié, un professeur, qui mène une carrière littéraire. Le 30 août 1832, ils se marient. Elle commence à écrire sur les conseils de son mari pour lutter contre l'abattement dans lequel l'a plongée la mort de William, leur unique garçon (elle a quatre filles).

Le premier roman de Mrs Gaskell, "Mary Barton", paraît anonymement en 1848. Ses autres premiers livres les plus connues sont "Cranford" (1853), chronique savoureuse d'une petite ville du nord de l'Angleterre, d'après Knutsford où elle avait résidé, et "Nord et Sud" (1854).

Amie de Charles Dickens, elle a écrit la première biographie de Charlotte Brontë en 1857, livre qui a joué un rôle significatif dans l'essor de la réputation de la famille de Haworth. Elle est également l'auteur de "Cousin Phyllis", paru en 1864, appartenant au genre "novella", qui a connu beaucoup de succès.
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Source : wikipedia, gaskellsociety.co.uk
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Je ne connais rien à l’Économie Politique ni aux théories sur le commerce. J’ai essayé d’écrire conformément à la vérité, et si l’image que j’ai donnée dans mon récit confirme ou contredit un système, c’est bien involontairement.
Je considère que l’idée que je me suis faite de l’état d’esprit de trop nombreux ouvriers à Manchester, telle que je me suis efforcée de la rendre dans cette histoire (terminée il y a un an), a été confirmée par les événements survenus très récemment dans une classe semblable sur le Continent.
Elizabeth Gaskell. Octobre 1848.

NDL : les événements survenus récemment sur le Continent : la révolution de 1848 en France, entre autres.
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Voyons, jamais Margaret n'envisagerait de s'attacher à un homme tel que lui, j'en suis certain. Jamais une idée pareille ne lui a traversé la tête.
- Il suffirait qu'elle lui ait traversé le coeur.
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Les gens s’étonnaient parfois de constater que de si beaux parents avaient eu une fille à la beauté si peu régulière ; ou même totalement dépourvue de beauté, disaient certains. Elle avait une grande bouche, et non un bouton de rose tout juste capable de s’entrouvrir pour laisser passer un « oui », ou un « non » ou un « je vous en prie, monsieur ». Mais sa bouche généreuse formait une seule courbe, ses lèvres étaient rouges et pleines ; si sa peau n’avait pas la blancheur idéale, elle était lisse et délicate comme l’ivoire. Bien que Margaret affichât d’ordinaire une mine trop digne et réservée pour son jeune âge, en ces moments où elle parlait à son père son expression était vive comme le matin, tout en fossettes et en regards exprimant une joie enfantine et un espoir illimité en l’avenir.
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- Ça m’ennuie de vous contredire, monsieur, pour l’heure. Mais c’est pas du manque de pouvoir des patrons que je parlais ; ce qui passe le plus mal chez nous, c’est de pas les voir disposés à remédier aux maux qui s’abattent comme des plaies sur les lieux de manufactures, alors que nous, on voit que les patrons peuvent arrêter le travail sans souffrir. […] Vous dites que notre conversation a servi à rien. Moi je dis que si. Je vois le point de vue que vous avez sur certaines choses, placé comme vous l’êtes. Je me souviendrai de ça le jour où j’aurai à vous juger ; je me dirai plus « est-ce qu’il a bien fait, compte tenu de la façon dont je vois les choses ? » mais « est-ce qu’il a bien fait de son point de vue ? » Voilà pourquoi ça m’a fait du bien de parler avec vous.
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Pour mettre à exécution mon projet, j’aurais besoin que s’établissent des relations personnelles. Tout n’irait peut-être pas comme sur des roulettes au début, mais à chaque contretemps, un plus grand nombre d’hommes s’y intéresserait, et à la fin, tous seraient unis pour en souhaiter la réussite, car tous auraient participé à l’élaboration du projet. Au reste, je suis persuadé qu’il perdrait sa vitalité et cesserait d’être efficace dès qu’il ne serait plus porté par cet intérêt commun qui pousse invariablement les gens à trouver des moyens de se voir, de se connaître personnellement et de se familiariser avec leurs caractères respectifs, voire avec leurs humeurs et leurs façons de parler. Nous nous comprendrions mieux, et j’aime à croire que nous nous apprécierions davantage.
- Et ces projets, empêcheraient-ils les grèves ?
- Sûrement pas. J’espère seulement qu’ils les empêcheraient d’être les sources de haines aussi violentes et implacables que par le passé. Un homme plus idéaliste que moi espérerait peut-être que des relations plus étroites et meilleures entre maîtres et ouvriers arriveraient à faire disparaître les grèves. Mais je ne suis pas un optimiste.
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Il ressemblait à beaucoup d’autres, hommes, femmes et enfants : soucieux de ce qui se passait au loin et indifférent à ce qui était près de lui. Il cherchait à se faire un nom dans les pays étrangers et sur les mers lointaines, en se mettant à la tête d’une maison qui serait connue pendant des générations ; et il lui avait fallu de longues années anonymes pour commencer à entrevoir ce qu’il pouvait être aujourd’hui dans son propre pays, sa propre ville, sa propre manufacture, parmi ses employés. Ils avaient mené, eux et lui, des vies parallèles – très proches, mais ne se rejoignant jamais, jusqu’à sa rencontre accidentelle, du moins à ce qu’il semblait, avec Higgins. Une fois mis en présence d’un individu issu des masses qui les entouraient, confrontés homme à homme, et – notez-le bien – une fois sortis de leurs rôles respectifs de patron et d’ouvrier, ils avaient chacun commencé à se rendre compte que le cœur humain est partout le même.
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Un églantier sous la fenêtre embaumait l'endroit, et son odeur délicieuse lui rappela sa vieille maison. Il me semble que les odeurs affectent et stimulent la mémoire bien plus que la vue et l'ouïe;
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Allons ! j'écoute vos objections. Vous êtes une femme, vous en avez donc toute une cargaison à opposer aux idées les plus raisonnables.
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Mais dans ces heures de méditations sérieuses, elle avait compris qu’elle devrait un jour répondre de sa vie et de l’usage qu’elle en avait fait, et elle s’efforça de résoudre ce problème si épineux pour les femmes, à savoir comment doser l’obéissance à l’autorité et la liberté d’action.
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Elle se complaisait dans l'exercice de ses facultés intellectuelles, et aimait à connaître l'étendue infinie de son ignorance; car c'était pour elle un grand plaisir que d'apprendre - que de désirer et d'être satisfaite.
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