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Citations de Elsa Morante (222)


La Gloire a souvent un comportement frivole et libertin ; elle menace d'abandonner son féal si elle ne trouve pas en lui des grâces toujours nouvelles.
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La réalité est perpétuellement vivante, ardente, actuelle. Elle ne peut s'avarier ni se détruire, et elle ne dépérit pas.
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1- Le mot fascisme est de frappe récente, mais il correspond à un système social de décrépitude préhistorique, absolument rudimentaire et, même, moins évolué que celui en usage chez les anthropoïdes (comme peut le confirmer quiconque a des notions de zoologie) ; 2- Ce système est fondé, en effet, sur la domination par la violence de ceux qui sont sans défense (peuples, classes ou individus) par ceux qui disposent des moyens d’exercer la violence ; 3- En réalité, depuis les origines primitives, universellement et tout au long de l’Histoire de l’humanité, il ne subsiste pas d’autre moyen que celui-ci. Récemment, on a donné le nom de fascisme ou de nazisme à certaines de ses manifestations extrêmes d’ignonomie, de démence et d’imbécillité, propres à la dégénérescence bourgeoise : mais le système en tant que tel est en activité toujours et partout (sous des apparences et des noms différents, voire contradictoires…), toujours et partout depuis le début de l’Histoire de l’humanité.
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Le pouvoir, expliquait-il à Santina, est dégradent pour celui qui le subit, pour celui qui l'exerce et pour celui qui l'administre. Le pouvoir est la lèpre du monde!
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Non : tout le monde sait désormais que dans l'histoire collective (comme dans l'individuelle) mêmes les hasards apparents sont au contraire presque toujours des volontés inconscientes (que, si l'on veut, on pourra bien appeler destin) et, en somme, des choix.
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Elsa Morante
Pendant le bref parcours de l'école à la maison, Ida avait en réalité été exclue des sons extérieurs car elle écoutait un autre son, tel qu'elle n'en avait plus entendu de pareil depuis sa dernière promenade au Ghetto. C'était, de nouveau, une sorte de chant funèbre rythmé qui appelait d'en bas, et qui exhumait sa douceur hésitante quelque chose de sanglant et de terrible, comme s'il s'était diffusé vers des points épars de misère et de fatigue, afin de rassembler les troupeaux pour le soir.
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Et rares sont les époques où le sommeil de la raison a été secondé, bercé, flatté autant qu'à la nôtre.
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«Le jour viendra où bourgeois et prolétaires, blancs et noirs, femmes et hommes, juifs et chrétiens seront tous égaux, unis par le seul honneur d'être homme!»
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Pour quelqu'un qui se promène à moitié ivre, tous les miracles, pendant au moins quelques minutes, sont possibles.
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incipit :
Un jour de janvier de l'an 1941, un soldat allemand, jouissant d'un après-midi de liberté, se trouvait seul, en train de flâner dans le quartier de San Lorenzo, à Rome. Il était environ deux heures de l'après-midi, et à cette heure-là, comme d'habitude, peu d egens circulaient dans les rues. Aucun des passants, d'ailleurs, ne regardait le soldat, car les Allemands, bien que camarades des Italiens dans la présente guerre mondiale, n'étaient pas populaires dans certaines périphéries prolétaires. Et ce soldat ne se distinguait pas des autres de la même série : grand, blond, avec l'habituel comportement de fanatisme disciplinaire et avec, en particulier dans la position de son calot, une correspondante expression provocante.

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Le secret du caractère de Donna Amalia résidait tout entier en ceci : à la différence des gens ordinaires, elle n'acquérait jamais, à l'égard des aspects, même les plus coutumiers, de la vie, cette habitude dont naissent l'indifférence et l'ennui.
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Un vrai roman, donc, est toujours réaliste : fût-ce le plus fabuleux! et tant pis pour les médiocres qui ne savent pas reconnaître sa réalité.
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«... car, en somme, l'Histoire toute entière est celle de fascisme plus ou moins larvé... dans la Grèce de Périclès... et dans la Rome des Césars et des Papes... et dans la steppe des Huns... et dans l'Empire aztèque... et dans l'Amérique des pionniers... et dans l'Italie du Risorgimento... et dans la Russie des Tsars et des Soviets... toujours et partout ceux qui sont libres et les esclaves... les riches et les pauvres... les acheteurs et ceux qui sont vendus... les supérieurs et les inférieurs... les chefs et le troupeau... Le système ne change jamais... il s'appelait religion, droit divin, gloire, honneur, esprit, avenir... rien que des pseudonymes... rien que des masques... Mais avec l'ère industrielle, certains masques ne tiennent plus... le système montre les dents, et tous les jours il imprime dans la chair des masses son vrai nom et son vrai titre... et ce n'est pas pour rien que, dans son vocabulaire, l'humanité est appelée MASSE, ce qui veut dire matière inerte... Et ainsi, nous y voilà maintenant... cette pauvre matière de servitude et de travail devient une masse à exterminer et à désintégrer... [...]»
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À ce moment (lui dit-elle par la suite), il avait tout à fait pris un air de Sicilien : un de ces Siciliens sévères, hommes d'honneur, toujours en train de surveiller leurs soeurs, pour qu'elles ne sortent pas le soir, qu'elles n'encouragent pas leurs soupirants, qu'elles ne mettent pas de rouge à lèvres; et pour lesquels le mot mère signifie deux choses : vieille et sainte.
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Pour [le soldat allemand], à ce moment-là, Capitoles et Colisées étaient des morceaux d'ordures. L'Histoire était une malédiction. Et la géographie pareillement.
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Et à la vérité, petits, grandis ou adultes, jeunes, âgés ou vieux, dans le noir on est tous égaux.
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Or l'art, fût-il bienheureux, est une tentation irrésistible [...].
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La valeur, même historique, d'un roman ne dépend pas de ses prétextes narratifs, mais de ses vérités. Il revient à l'intelligence, à la liberté de jugement et à l'attention des contemporains de reconnaitre leurs propres vérités - jusqu'aux plus cachées et inavouées - dans les représentations de leurs poètes.
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Pour dire la vérité, la seule chose que, d'instinct, [le soldat allemand] était en train de chercher en ce moment par les rues de Rome, c'était un bordel. Non tant par une envie urgente et irrésistible que, plutôt, parce qu'il se sentait trop seul ; et il lui semblait que c'était uniquement dans un corps de femme, en se noyant dans ce nid chaud et amical, qu'il se sentirait moins seul.
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Le secret du caractère de Donna Amalia résidait tout entier en ceci: à la différence des gens ordinaires, elle n'acquérait jamais, à l'égard des aspects, même les plus coutumiers, de la vie, cette habitude dont naissent l'indifférence et l'ennui.
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