L'Histoire n'est pas une résurrection ; elle continue, elle lie le présent au passé. Le passé n'est pas couché dans la tombe ; il vit souterrainement, mais il vit.
On connaît l'expression "courir le guilledou" qui signifie courir les mauvais lieux, la nuit.
Ce dicton viendrait, d'après certains auteurs, du mot celte "kildro" : errant ; d'après les autres, il serait une corruption du mot "guilledin", qui, en terme hippique, signifie un cheval marchant l'amble, c'est à dire déplaçant à la fois les deux pieds du même côté.
Mais en Bretagne, on donne à cette expression une autre origine : on l'attribue aux expéditions nocturnes, aux courses joyeuses, aux dévergondages de Gilles de Bretagne et de ses compagnons dans les campagnes autour du Guildo, anciennement "Guilledo".
Gilles court le Guilledou ...
La chapelle primitive restera donc entourée de ténèbres ; sur sa naissance et sur sa mort, un voile épais.
Elle périt, et les siècles indifférents passèrent sur ses décombres, les enterrant de plus en plus profondément.
Puis ces débris eux-mêmes, tombés en poussière ou englobés dans les murs des maisons voisines, disparurent presque en entier.
Seul persévérait, bravant le temps et les secousses politiques, un nom sonore et doux à la fois : Keranna.
Une autre chose aussi persistait, mais cachée, invisible, secrète, la statue de Saint-Anne de l'antique chapelle.
Elle dormait dans le sol depuis plus de neuf siècles, lorsque, à la suite d'une mystérieuse indication, elle fût rappelé à la lumière du jour.
Celui qui la découvrit était un simple laboureur ...
On imagine le désarroi et la terreur causés dans la ville par l'arrestation de tous ceux qui composaient son élite ...
La baïonnette du Vendéen, c'est la faux emmanchée à revers, c'est le couteau de pressoir au bout d'un bâton.
Les nantais moyens faisaient généralement laver leur linge dans la rivière d'Erdre dont les eaux passaient et passent encore aujourd'hui aux yeux de certains pour contenir un principe savonneux essentiel ; mais ces grands négociants n'auraient pas voulu que leurs chemises pussent entrer en contact avec celles de leurs plus humbles compatriotes ; ils se faisaient blanchir tout simplement ... à Saint-Domingue ...
La Vendée souffre tous les martyrs. Elle est crucifiée comme son Maître. Nulle voix n’implore pour elle.
Il entre dans nos projets, et ce sont les ordres de la Convention Nationale, d’enlever toutes les subsistances, tous les fourrages de ce maudit pays, de livrer aux flammes tous les bâtiments qui existent encore, d’en exterminer les habitants.
Je ne suis qu’un enfant, mais mon courage me rendra digne de commander ; mes amis, si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi !