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Critiques de Emmanuel Adely (19)
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Et sic in infinitum

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Janvier.

C'est une première pour moi, et j'en suis ravie !



Le livre :

Avant de l'ouvrir déjà il étonne !

Sa forme est inhabituelle.

Le petit format des livres de poche, très peu de pages ( 48 pages au total + la couverture), un papier très épais, non seulement pour la couverture mais également pour l'intérieur, une texture papier proche du Velin et dans un grammage de 300g environ. Une finition cousue, ce qui ne se fait plus guère... Bref un petit livre qui déjà interpelle par sa forme, car il ressemble à un petit objet.



Le texte lui aussi étonne.

Par sa forme tout d'abord : on voit tout de suite, avant de commercer la lecture, qu'il n'y a pas de ponctuation du tout . Il y a pourtant des chapitres, mais ils s'enchainent sans coupure, sans majuscule. Il y a des paragraphes aussi, et des sauts de lignes, mais là non plus, ni ponctuation, ni majuscule pour nous aider à nous repérer dans ses lignes ininterrompues, pour nous faciliter la lecture. Et pourtant le texte coule, sans que l'on en comprenne bien le sens.



Le texte étonne également par son style : il s'agit plutôt d'un long poème en prose, avec des répétitions qui donnent le sentiment que tout se répète sans cesse, que tout n'est que recommencement, que tout n'est que destin.

Les phrases ressemblent à des versets d'un texte inspiré d'une religion.



Mais l'originalité ne s'arrête pas là :

La genèse de ce texte est étonnante . La collection XVIIe propose à des auteurs d'écrire un texte inspiré par un tableau du XVII siècle exposé au Louvre... et Emmanuel Adely, l'auteur, a choisi le Portrait d'Olaf de Wignacourt par le Caravage.

Je m'attendais donc à un texte sur le tableau et la vie du peintre.

Que nenni ! ce texte raconte en fait le Grand Siege de Malte en 1565, mené par les Ottomans pour prendre possession de l'archipel et surtout en chasser l'ordre des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem.

Une bataille horrible, un siège particulièrement difficile et sauvage, où 2 armées se sont écharpées au nom de Dieu ... et des richesses à conserver ou à voler.

Et parmi ces guerriers il y en a un qui du haut de ses 18 ans s'est fait remarquer par sa bravoure.... C'est le fameux Olaf de Wignacourt, qui, une fois devenu riche et Grand Maitre de l'ordre de Malte, commandera à Caravage, de passage à Malte, ce fameux tableau où on le voit toute en gloire dans sa superbe armure.



Mais le texte évoque à peine le tableau, la commande et Caravage.



Il est totalement centré sur le siège.

Et à travers ce texte, c'est toute l'horreur des guerres, dans leur triste universalité, qui est évoquée.

Toujours au prétexte d'un Dieu outragé, des guerres se font et se feront avec cette bêtise de part et d'autre, cette conviction que l'autre est à abattre, à violer, et que sa misérable dépouille ne mérite que profanation.



Pour comprendre ce texte, il m'a fallut lire quelques ouvrages sur ce qu'avait été ce grand siège de Malte.

J'ai relu ensuite "et sic in infinitum" plusieurs fois ( 48 pages ! ca va ! ) et j'ai trouvé chaque lecture plus belle et intéressante que la précédente.

Le titre " et sic in infinitum " prends tout son sens .



il y a dans ce texte une violence inouïe servie par une écriture très poétique.

Je recommande cette lecture vraiment intéressante à plus d'un titre!

Je remercie Babelio et la Maison du Négoce Littéraire Malo Quirvane pour cet envoi .

Jamais je n'aurai eu même l'idée d'ouvrir ce livre sinon.





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Et sic in infinitum

Nous voilà en février. J’hésite entre déjà et seulement tant notre perception du temps est suspendue avec cette crise sanitaire… En tous cas, cette année est pleine de surprises livresques ! C’est le facteur qui m’a apporté ce livre, et je tiens tout d’abord à remercier Babelio, et la maison d’éditions, pour l’envoi de ce livre singulier. Lorsque je l’ai pris en main, j’ai été charmée par ce titre en latin, et la quatrième de couverture : « il y a vrai dieu d’un côté et il y a vrai dieu d’un côté et ce n’est pas le même et ça pourrait résumer à ça c’est-à-dire à ceci qu’il y aurait le vrai dieu des deux côtés… ». La première page du livre mentionne l’intention de la maison d’éditions: proposer des textes inspirés par des tableaux du XVIIème siècle, exposés au Louvre. L’auteur s’est inspiré du Portrait d’Alof de Wignacourt par le Caravage. Cette impulsion, très originale, présente un joli exercice de style…



Un résumé de cette œuvre serait réducteur. Si votre curiosité est exacerbée, je vous recommande de lire ce livre en une fois, en une seule respiration. Un récit qui s’étend sur quelques quarante pages, sans majuscule, sans point. Sans phrase aucune. Des répétitions. Une logorrhée qui nous plonge dans un combat du XVIIème siècle, au plein cœur de ce tableau. Une lecture qui ne peut vous laisser de marbre. Si la lectrice que je suis a été bousculée dans ses attentes, la prof de français quant à elle a été horrifiée par l’absence de construction syntaxique. Ce texte pourrait être adapté en théâtre : un long monologue qui rappellerait Lucky dans un certain Godot qu’on attend toujours…
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La très bouleversante confession de l'homme q..

De l'électricité (synaptique) en barre, des décharges (de sang et de froid) ininterrompues de flashs, un poème, une chanson, une folie scandée comme une prière de l'effroi.

Être dans la tête des Marines qui ont descendu CET homme-là.

C'est de la littérature.

C'est la réalité.

C'est un flot de mots de sens de non-sens mais tous sont essentiels.

C'est ce qui dit indicible.

Une déflagration.

Une lecture essentielle.
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La très bouleversante confession de l'homme q..

«ils auraient pu finir en taule ils le savent ils disent ça

c’est le soir

ils auraient pu finir dans un gang et tatoués avec des putes à genoux en talons Louboutin ils rigolent mais ils ont choisi le Bien

oui

le Bien

et faire couler le sang pour défendre le monde libre

c’est pour ça qu’ils sont là qu’ils ont chaud qu’ils transpirent qu’ils sont tendus qu’ils se concentrent qu’ils se préparent»



Ce texte est vraiment «un truc très fort» et j’ai rarement été aussi perplexe pour parler d’un livre, tellement cette déferlante de mots est excessive, outrée, et extrêmement puissante.



Emmanuel Adely nous immerge, pendant une longue journée, au cœur du commando de Marines missionné pour aller depuis l’Afghanistan éliminer Oussama Ben Laden dans sa résidence au Pakistan. Lecteur halluciné, on se retrouve dans la tête et en face à face avec ces soldats d’élite, avec leurs vêtements de marque, leur équipement militaire hypersophistiqué, gavés de divertissement, de pizza, de films et de jeux de guerre, surgonflés à la testostérone pour aller "baiser" l’ennemi.



«ils s’exercent à tuer doucement agilement graphiquement

vingt-trois gars dans la poussière imbriqués séparés transpirant

et c’est carrément beau

comme un clip du groupe Jeu avec sur la gueule les foulards tête de mort qui sont vraiment classes impressionnants c’est carrément beau»



Dérangeant par ce qu’il met en lumière, la nouvelle étoffe dont sont fait ces héros contemporains forcément américains, enchevêtrement de guerre et de divertissement, le récit d’Emmanuel Adely est un témoignage éclatant que la littérature peut aussi être une arme de combat.



Dans la lignée d’un Hugues Jallon («Le début de quelque chose» notamment), ce texte d’une grande violence poétique, foisonnant d’anecdotes hallucinantes sur le rien qui remplit les heures de ces soldats, semble avoir été écrit pour être lu à haute voix.

Magistral.



«parce que c’est cet enfoiré-là cet enfoiré de fils de pute qu’ils vont descendre il y a 60% de chances que ce soit Le Plus Infâme Terroriste de Notre Temps qu’ils aient localisé là au Pakistan à Abbottabad dans une résidence fortifiée un complexe de dingue avec des murs de dix mètres de haut des barbelés des chicanes un vrai camp retranché et même si ça n’est pas

La Star Numéro Un du Mal

c’est un putain de mec important et ça vaut le déplacement»

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Mad About the Boy

Ce texte de 60 pages n'est qu'une longue phrase qui ne commence ni ne finit vraiment, elle est comme en suspend, enfermée dans l'objet livre que vous venez d'ouvrir.

Si vous y êtes entrés, c'est que vous l'avez voulu, et vous êtes sommés d'écouter un long monologue intérieur déclamé par un/une narratrice en mal d'amour.

Le personnage s'adresse à lui même autant qu'au lecteur. Vous êtes là un peu par hasard... Vous pouvez refermer la porte ou rester l'écouter.

Cette phrase vous tient en haleine, vous étonne, vous questionne, vous fait sourire. Elle vous émeut et vous perturbe.

Il n'y a pas de majuscules, pas de début, pas de fin, pas de ponctuation. C'est à vous de vous y coller si ça vous chante : trouvez le souffle et vous découvrirez le sens.

La femme(?) amoureuse parle sans prendre le temps de respirer. Elle est toujours vieille, mais est soit folle, soit fol, soit fou : Mad about the boy.

Elle voudrait se figer dans le temps de l'attente. Elle attend Jean et elle sait qu'il ne viendra pas, qu'il ne viendra plus.

Alors elle se passe en boucle "Mad about the boy", parce que la chanson raconte son histoire, porte sa ferveur, supporte sa douleur et transporte son désir. Elle rumine, elle ressasse, elle se souvient des débuts, des moments à deux. Elle attend et comble l'absence en écoutant de la musique.

Durant ce "fragment de discours amoureux", dans ce temps suspendu de l'attente où tout n'est pas encore fini, elle fait durer le plaisir, elle se rejoue son histoire d'amour inespérée : play, replay, rewind, play, replay...

Elle veut retarder un peu la chute, le mot fin.

Elle aime être malade d'amour et nous en parle.

En furetant dans les rayons d'une bibliothèque, j'ai mis la main sur ce petit exemplaire mauve. En voyant le micro gris sur sa couverture et son titre, j'ai compris qu'il devait y être question de chanson.

En lisant la quatrième de couverture : "C'est comme une chanson, comme dans la chanson de Dinah Washington, Mad about the boy, on répète des phrases, des couplets, on crée l'élan en répétant l'absence et c'est une chanson d'amour.", je me suis dit... Tiens ce livre là pourrait être l'occasion de faire un billet...

http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/04/mad-about-boy-emmanuel-adely.html
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Agar-Agar

Hagard, hagard, ce court texte te laissera



Le tango lent, halluciné d'un couple las



Perdu dans un ailleurs brûlant et étranger



Cabossé, usé, abusé par la routine



Dont l'enfant sans joie est le produit du pêché



Rejeton traité comme une boite de sardine.



Les histoires d'amour finissent mal en général



La terre les engloutira, c'est original.
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La très bouleversante confession de l'homme q..



Mai 2011. Deux escouades des forces spéciales américaines réalisent un raid héliporté sur Abbottabad. C'est dans cette ville du Nord du Pakistan qu'ils comptent débusquer l'ennemi public n° 1 du monde libre : Oussama Ben Laden. Vingt-trois CI participent à l'opération, guerriers des temps modernes élevés aux jeux vidéo et à la pizza, enfants gâtés d'une Amérique fantasmée surpuissante, frères d'armes abrutis par les harangues martiales. Ce récit est le leur : la geste d'une épopée dont les dieux seraient des hélicoptères.

L'auteur s'immisce dans la peau du tireur d'élite qui a tué Oussama Ben Laden. Il relate un meurtre prémédité, perpétré par un Américain de 35 ans, solide et tatoué.

Il cultive une écriture qui se veut intello, presque illisible et proche du monologue intérieur.

Pas toujours suivre l'auteur dans ces écritures en loghorrée et sans ponctuation.

Je ne sais quoi pensé de ce récit. J'avoue j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire. Parfois trop hermétique pour moi. Et pourtant j'ai aimé lorsqu'il s' interroge sur la nouvelle figure du héros contemporain. Sur ces jeunes gens formatés, radicalisé à la culture de l'ultralibéralisme.

Difficile de poser des mots sur cette lecture incroyable ou incroyable lecture. Là aussi je ne sais pas.




Lien : https://collectifpolar.com/
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La très bouleversante confession de l'homme q..

Que doit-on imaginer aujourd’hui dans la tête d’un soldat des forces spéciales américaines ? Énorme.



Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/02/08/note-de-lecture-la-tres-bouleversante-confession-de-lhomme-qui-a-abattu-le-plus-grand-fils-de-pute-que-la-terre-ait-porte-emmanuel-adely/

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Mad About the Boy

Critique publiée sur Senscritique (2014)



Parfois je me demande pourquoi j'ai acheté tel ou tel bouquin. De toute évidence, je n'ai pas feuilleté Mad about the boy avant de l'acheter, sinon j'aurai d'emblée été rebuté par la pagination de l'ouvrage : des marges immenses, un texte étranglé comme une jeune mariée dans son corset ; tout ce que je déteste. Pour moi, c'est gâcher le papier, flouter le lecteur sur l'épaisseur d'un livre.



Ensuite, il faut le dire franchement, ce livre est un OLNI, un Objet Littéraire Non Identifié. Il s'agit d'un long monologue, une logorrhée dénuée de ponctuation, étouffante de bout en bout, flirtant entre le délire et l'exercice de style, d'une lourdeur inouïe et indigeste.



Au final c'est tout de même très mauvais. Mais je suis certain que des gens a-do-rent ce genre de bouquin. Après tout, on trouve bien des amateurs d'arts qui peuvent s'extasier pendant des heures devant un monochrome blanc, alors...
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Et sic in infinitum

et sic in infinitum est un texte inspiré du Portrait d'Alof de Wignancourt par le Caravage. Il fait partie de la collection XVIIe, qui propose à des auteurs d'écrire en s'inspirant d'un tableau du Louvre datant du XVIIe siècle.



Emmanuel Adely revisite le Grand siège de Malte en opposant les "garçons du dieu du croissant" aux "garçons du dieu de la croix". L'homme figurant sur le tableau est l'un de ces garçons.



L'auteur propose un style très particulier et donc surprenant. Des phrases très longues, sans majuscules ni ponctuation, doublées de nombreuses répétitions de termes. Les premiers mots passés, on s'immerge toutefois totalement dans ce court récit et le côté original du style choisi prouve son efficacité en capturant et captivant le lecteur. Il permet de l'entraîner au coeur des combats, de saisir l'absurdité et la bestialité de ceux-ci ainsi que la tristesse de voir de jeunes gens donner leur vie pour des idéaux qui ne sont que prétextes pour les généraux de ces guerres menées au nom de dieu mais pour le profit des hommes.



En somme, le texte d'Adely est un texte coup de poing, rapide et efficace, d'une grande puissance évocatrice.
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La très bouleversante confession de l'homme q..

Si je n'y avais pas été obligée pour mon cours, je n'aurais jamais lu ce livre. Peut-être que je n'en aurais même jamais entendu parler, et si cela avait été le cas, je n'y aurais pas prêté grande attention. Si pas hasard je l'avais ouvert pour en lire quelques lignes, je l'aurais reposé sans le terminer. Et j'aurais eu tort. Difficile de dire si j'ai aimé ou pas, mais je crois bien que oui. Quoi qu'il en soit, ce livre est une vraie claque!



Raconté du point de vue du soldat, cette "bouleversante confession" est une immersion au cœur de l'opération "Trident de Neptune", qui s'est terminée par l'exécution d'Oussama Ben Laden, au Pakistan, le 2 mai 2011. Nous suivons le commando de Marines avant, pendant et après l'assaut.



On aimerait lire ce texte à haute voix, comme on scanderait un poème, à la manière d'un slam. Sans aucune ponctuation, il suit le fil des pensées du soldat telles qu'elles sortent de son esprit, brutes, sans filtre. Les images défilent dans notre tête de manière stroboscopique, comme un clip vidéo. J'ai trouvé le style très déroutant dans un premier temps. Puis très vite je me suis laissée emporter par le rythme effréné de ce texte dérangeant et hypnotisant, qui remet en question la conception du héros moderne : américain bien sûr, Mâle alpha sur-entraîné bourré de testostérone, gavé de pizzas ("...qui est un légume à cause de la sauce tomate") et de jeux vidéo, qui comble comme il peut les heures creuses de l'attente. Les détails les plus triviaux de leur quotidien ne nous sont pas épargnés, et on est baladé entre la banalité surréaliste de leur quotidien, et de brutaux retours à la réalité, lorsqu'il s'agit par exemple d'écrire la lettre à la famille, "au cas où..".



En lisant ce livre, j'ai repensé à une scène du film de Michael Moore, Fahrenheit 9/11, où de (très) jeunes soldats, à l'air tantôt blasé, tantôt halluciné, nous font part de la musique qui les "dope", la bande-son de leur mission en quelques sorte. Scène surréaliste et glaçante. 13 ans plus tard, les soldats d'Emmanuel Adely leur font échos, accomplissant de manière mécanique leur chorégraphie millimétrée, au rythme des chansons de The Game, ou de Demon Hunter.
Lien : https://pointplume.blogspot...
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La très bouleversante confession de l'homme q..

Il y a un côté très attrayant à ouvrir ce livre : découvrir les coulisses de la traque de Ben Laden. Se dire qu’un romancier (ne pas perdre de vue qu’il s’agit d’une fiction) va mettre le doigt sur l’un de ces événements soigneusement tenus à l'écart de la connaissance du public. Alors on embarque avec curiosité, si ce n’est avec avidité. «  Embedded » dans le commando, on a un « full pass », habilité à partager les pensées de quelques-uns des 23 soldats d’élite assignés à l’une des plus importantes opérations d’assassinat militaire de l’histoire. Bien sûr, le langage est cru, bien sûr on cause sang, sueur, sexe. C’est la guerre non ? Faut être sacrément désorienté pour trouver de la poésie dans le flambage au napalm au petit matin. De la géopolitique dans les pages de « La très boulversante confession... » ? Nan, pensez-vous. Ces gars veulent juste faire payer « le plus grand fils de pute que la terre ait porté ». Le ramener mort ou vif n’est pas le plus important. Juste le ramener. Filmer son corps criblé de balles à la caméra HF pour immortaliser la scène et en tirer un bon paquet de pognon. Bonne idée de roman, narration à sens unique, la mission et rien d’autre. Le livre pourrait s’appeler « L’appel du devoir », pour plagier un jeu vidéo auquel il ressemble beaucoup.
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Cinq suites pour violence sexuelle

Dégager en poésie la violente absurdité sous-jacente à certains discours politiques.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/23/note-de-lecture-cinq-suites-pour-violence-sexuelle-emmanuel-adely/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Sommes

original, liste de 228 personnages. inspiré de roman opalka. idée née car la presse française a fait une liste par ordre décroissant des chiffres mais pas par alphabétique des noms associés aux chiffres. se lit vite. y'a morgane dedans. sinon bcp de vieux prénoms. parfois les persos sont reliés.
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Agar-Agar

Il y a (très) longtemps, j'avais lu "Les cintres" du même auteur, et je n'en avais laissé aucune critique, ce qui est très rare, donc je n'avais vraiment rien à en dire !!!!

On retrouve ici les mêmes thématiques, le fait que tout s'effondre (ici caractérisé par les séismes à répétition) ou l'envie que la femme meure (entre autres).

Le roman est court (166 pages) et heureusement car si le style est agréable car surprenant au départ, on s'use assez vite : l'usure n'est pas dans le style en lui-même mais dans l'absence d'évènements, dans cette torpeur du couple comme de la langue. Donc il y a in homme, une femme, un enfant. Ils sont arrivés dans ca pays étranger pour le boulot de l'homme. La femme ne s'y plait pas, elle s'y ennuie avec l'enfant. Le couple s'effondre de plus en plus, les dialogues rapportés montrent l'ambivalence d'une femme sous influence tiraillée entre son désir de le quitter et le désir de raviver l'amour, la bat-il ou est-ce une invention, lui n'en peut plus et veut la quitter, ambivalence là aussi,entre son épuisement mental et le devoir de les protéger.

Bref, je n'ai pas aimé des masses, les ressorts psychologiques des personnages ne sont pas assez exploités à mon goût, et puis rien ne se passe à part cette lente et inexorable dégradation de leurs rapports qui fait corps avec les séismes. Trop creux à mon sens, donc !
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Écrire l'apocalypse

Cinq nouvelles pour retrouver le choc de l’Apocalypse et du Chant du Monde



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/06/26/note-de-lecture-ecrire-lapocalypse-collectif/
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La très bouleversante confession de l'homme q..

Une plongée en apnée, puissante, explicite et poétique.
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La très bouleversante confession de l'homme q..

Note 3334

Habitation 3 : intensité des scènes

Edification 3 : sur la manière de canaliser abrutissement et violence des soldats ; sur les moyens illimités dont dispose l'armée

Emotion 3 : violent, burlesque, désolant

Style 4 : excellent enchaînement des personnages, qui rappelle la Compagnie K
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ce n'est qu'un début

en 27 pages le tremblement bégayant devant l'attente et la déception de ce que sont la vie, le soleil, l'amour, les mots et la réalité - réussite
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