Emmanuel Caloyanni

Jacques Doriot aperçoit les premières maisons de Messkirch, à vingt kilomètres de Mengen quand deux avions alliés survolent sa Mercèdes à gazogène. Au second passage, l’un des chasseurs pique et fait feu. Une rafale touche Jacques Doriot aux jambes, qui tente malgré tout de s’extirper du véhicule. Surgit l’autre appareil. Il mitraille à son tour la cible.
Ses balles atteignent Jacques Doriot à la tête et lui perforent le buste, faisant éclater le cœur, le foie et les poumons. La mort est instantanée. Le conducteur a eu plus de chance. Il gît inconscient au volant mais n’est que blessé. Indemne, la passagère s'enfuit à toutes jambées. Elle trouve un téléphone et prévient Marcel Déat du drame. Celui-ci se rend aussitôt sur les lieux en compagnie de Simon Sabiani et Marcel Marshall, deux cadres supérieurs du PPF. Entre-temps, Jacques Doriot s'est vidé de son sang.

( Ceci se passe le 22, Soupault voit le corps le 23 et est présent à l'enterrement de Doriot en Allemagne le 25 février 1945 )