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4.1/5 (sur 414 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 21/11/1957
Biographie :

Emmanuel de Waresquiel est un historien français.

Il a grandi en Mayenne près de Laval. Il descend par son père de Mme de Stael et d'Helvétius. Il a suivi ses études secondaires dans un établissement privé tenu par les jésuites à Vannes.

Il est admis en 1979 à l'École normale supérieure de Saint-Cloud, section sciences humaines. Il prépare successivement à l'université Paris-Sorbonne une maîtrise (1981), un diplôme d'études approfondies (1985) et enfin une thèse en histoire intitulée "La chambre des pairs héréditaire de la Restauration – débat idéologique et pratique politique, 1814-1831", qu'il soutient en 1996.

Il a été directeur littéraire et directeur de collections chez Perrin et Tallandier (1986-2009) puis chez Larousse, où il a entre autres dirigé des ouvrages collectifs comme "Le Siècle rebelle. Dictionnaire de la contestation au XXe siècle" (1999).

En 1999, il est recruté à l'École pratique des hautes études en tant qu'ingénieur de recherche et affecté au laboratoire Histara. En 2004, il obtient une habilitation à diriger des recherches.

Il se spécialise dans l’histoire de la France du XIXe siècle et plus généralement dans l’histoire des représentations de la Révolution française au début du XIXe siècle. Il a ainsi publié une cinquantaine d’articles scientifiques et une vingtaine d’ouvrages et notamment des biographies (Richelieu, Talleyrand, Fouché, Marie-Antoinette, Félicie de Fauveau).

Emmanuel de Waresquiel a également publié divers essais littéraires dans lesquels il aborde de façon plus personnelle des questions qui sont également celles de ses travaux d'historien : sur la mort des écrivains dans : "Fins de partie" (2016), sur la mémoire et le temps dans : "Le temps de s'en apercevoir" (2019), Prix des Deux Magots 2019, sur certains auteurs qu'il aime, comme Stendhal dans :" J'ai tant vu le soleil" (2020).

Il a reçu le Prix France Télévisions - Essai - 2015 pour "Fouché : Les silences de la pieuvre".

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Source : Wikipedia
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À l'occasion de la 26ème édition des "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Emmanuel de Waresquiel vous présente son ouvrage "Jeanne du Barry : une ambition au féminin" aux éditions Tallandier. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2892541/emmanuel-de-waresquiel-jeanne-du-barry-une-ambition-au-feminin Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (210) Voir plus Ajouter une citation
Presque tous ceux que j'évoque dans ce récit, à commencer par mes parents, sont morts. Les traces qu'ils ont laissées se perdent dans le sable. Ce qui subsiste de leurs papiers ressemble à une épave. Ils vivent en moi, cependant. leur survie est à la mesure des années dont je dispose.
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Ma mère avait hérité son goût de la campagne de sa propre mère pour qui la création, la nature et la vie tenaient tout à la fois du miracle et du mystère divin sans cesse renouvelés. "He is going back home", disait-elle d'un arbre sur le point de mourir. J'avais eu un jour le malheur d'arracher dans un pré une fleur de pissenlit et elle m'avait fait remarquer, en me montrant la goutte de sève blanche sortie de sa tige, que la plante pleurait. Elle enseignait et ne punissait pas. Aujourd'hui, on me collerait une amende, on ferait des statistiques sur la quantité de pissenlits à conserver. Ce qui autrefois allait de soi s'est mué en normes inventées dans un bureau. La vie était végétative et buissonnière, elle est devenue procédurière.

page 46
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- Portrait de Marie-Antoinette au Temple par Kucharski

On est loin de ce que dit Elisabeth Vigée-Lebrun de "l'éclat de son teint" qui l'avait tant frappée lorsqu'elle l'avait peinte pour la première fois en 1778. "Je n'en ai jamais vu d'aussi brillant, se souvient-elle dans ses Mémoire et brillant est le mot ; car sa peau était si transparente qu'elle ne prenait point d'ombre." Cette fois, les ombres se sont emparées de son visage. Ce sont les ombres de sa prison, ce sont aussi celles du mal qui la ronge, de ces hémorragies fréquentes que de rares témoins évoquent et dont on sait aujourd'hui qu'elles étaient peut-être le symptôme d'un fibrome cancéreux. On prétendra même peu après sa mort que le fiacre qui l'avait conduite de la prison du Temple à celle de la Conciergerie était plein de son sang. Il sera beaucoup question de sang dans cette histoire, le pur, l'impur, le coupable, celui qui corrompt et celui qui sanctifie, le sang du peuple assassiné, le sang de la vengeance et celui du sacrifice, comme une longue traînée métaphorique.

Ndl : Voir aussi les 76 jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie du Docteur Paul Belaïche-Daninos où il évoque ce cancer.
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Mes parents avaient la grâce fragile et secrète de leurs silences.
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Ma mère a eu deux passions dans sa vie, mon père et moi: la première pleine de confiance et de certitude, la seconde tendre et inquiète.
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Il m'a fallu des années pour me rendre compte que je faisais là, avec ma grand-mère, courant d'une pièce à l'autre, l'expérience de la fragilité des êtres et des choses, celle des souvenirs et de l'oubli. L'apprentissage du temps.
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Les "premiers souvenirs" n'existent pas. Du chaos de l'enfance, il ne reste qu'une confusion de sons, de couleurs et d'odeurs raccrochés à des situations, à de petits événements que l'on croit innocents et purs de toutes interférences comme s'ils étaient sortis intacts de la matrice originelle.
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Le "Contrat social (1762) de Rousseau, l'"Essai sur le despotisme" (1775) du jeune Mirabeau, dans lequel l'auteur traite le roi de "premier salarié" du peuple, comptent bien sûr. Mais au-delà de ces catégories formelles et intellectuelles, il faut regarder du côté de la diffusion et de la réception de cette littérature pamphlétaire, privilégier l'histoire socioculturelle sur celle des idées si l'on veut comprendre les raisons profondes de la dégradation de l'image du roi et des signes de sa sacralité. D'autant que Louis XV se laisse peu voir et finit par ne plus venir dans la capitale. Certaines des cérémonies qui faisaient de lui "l'oint du seigneur" tombent peu à peu en déshérence. A partir de 1750, le toi n'honore plus de sa présence les messes de Te Deum à Notre-Dame, il ne se rend plus au rituel de l'imposition des mains sur les malades dans la Grande Galerie du Louvre. A Pâques, on n'invoque plus la protection de Dieu sur le "fils aîné de l'Eglise". L'irrespect est un sentiment qui vient de loin et met du temps à se critalliser.

p. 164-165
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Puis Fouquier fait lire son acte d'accusation par un greffier et c'est comme s'il avait recopié mot pour mot le texte de l'un des innombrables pamphlets qui ont été publiés contre elle. Il y ajoute sa touche personnelle, déclamatoire, nauséabonde et emphatique et, comme toujours sous la Révolution, tout un fatras de références tirées de l'Antiquité. La seule chose qu'il ne dit pas, c'est qu'il y a avec cette coupable-là une belle fortune à confisquer. Jeanne est présentée comme une "nouvelle Aspasie" (du nom de la célèbre prostituée d'Athènes, égérie de Périclès). Elle ne s'est pas contentée de culbuter "ministres, généraux et princes de l'Eglise", elle a su, par ses "rares talents", "réveiller les sens presqu'éteints" du "tyran Louis, le quinzième du nom", ce "faible et débile despote", son "imbécile amant".

p. 450
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Il (Léautaud) a des gestes, des attentions discrètes qui sont presque d'un autre
homme, lorsqu'il pose une branche de lilas blanc sur le cercueil de son ami Marcel Schwob, lorsqu'il pleure à la dérobée à la mort d'Apollinaire qui lui avait dédié autrefois sa "Chanson du mal-aimé", à celle de Gide, beaucoup plus tard. Le plus souvent, la pudeur l'empêche de montrer sa tristesse. (p.54)
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