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3.21/5 (sur 154 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bangkok , le 19/01/1932
Mort(e) à : Chantelouve (France) , le 12/06/2005
Biographie :

Emmanuelle Arsan, née Marayat Bibidh, de nom d'épouse Marayat Rollet-Andriane, née selon les sources en 1932 ou en 1940, à Bangkok, est une romancière française d'origine thaïlandaise.

Elle épouse en 1956 un diplomate français, Louis-Jacques Rollet-Andriane. En 1966, sous le nom de Marayat Andriane, elle joue le rôle de Maily aux côtés de Steve McQueen et de Richard Attenborough dans La Canonnière du Yang-Tse (The Sand Pebbles) de Robert Wise.

Mais c'est surtout comme écrivain qu'elle sera célèbre, en publiant chez Éric Losfeld, sous pseudonyme, son roman Emmanuelle (1959) qui sera aussitôt interdit de publicité. Cela ne l'empêchera pas d'obtenir un succès planétaire et de faire l'objet d'une quinzaine d'adaptations cinématographiques.

Selon certains témoignages, le véritable auteur des romans signés Emmanuelle Arsan aurait été non pas Marayat Rollet-Andriane, mais son époux.

Emmanuelle Arsan a également signé le scénario d'un film, Laure, sorti en 1975, où elle tient également un rôle secondaire, et dont la réalisation (non signée) lui a été attribuée.

Selon des critiques et des témoignages de membres de l'équipe, le film aurait été écrit et en partie réalisé par son époux, une autre partie de la mise en scène étant assurée par le producteur Ovidio G. Assonitis.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
— Puisque tu n’as pas épousé Emmanuelle pour son esprit, comme tu dis, je suppose que c’est pour sa beauté? relança Christopher. On le conçoit.
— Peut-être, mais cela n’aurait pas suffi à me séduire.
— Alors? Qu’est-ce qui t’a conquis? Ses talents ménagers?
— Non, son génie charnel. Je ne connais personne au monde qui aime autant faire l’amour. Et qui le fasse aussi bien.
Christopher fut choqué. Ce genre de confidence lui paraissait de mauvais goût. Pourtant, il brûlait d’en entendre davantage.
— Tu as sûrement de la chance, dit-il, avec quelque effort. Mais ne cours-tu pas aussi des risques? Ce… comment l’appelles-tu?… ce don qu’elle a, d’autres peuvent le deviner… Être tentés… Chercher à profiter d’elle. Vouloir te la prendre.
— On ne peut pas me prendre ce qui n’est pas à moi, dit Jean, d’un ton d’évidence. Elle n’est pas mon bien. Elle n’est pas ma beauté.
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"En d'autres termes, si vous voulez tromper votre mari, ce n'est pas parce qu'il vous ennui, ou pour vous venger de lui, mais c'est, au contraire, parce qu'il vous rend heureuse. C'est parce qu'il vous a appris a aimer ce qui est beau. A aimer la merveille du plaisir physique donné par la pénétration d'un corps d'homme au plus profond du vôtre. Il vous a appris que l'amour, c'était cet éblouissement des sens lorsque la nudité de l'homme écrase le vôtre."
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Je sais seulement que la vie est faite d’échanges et que c’est un bien. Et je ne souffre pas qu’elle soit faite aussi d’inconstance, d’incertain. Le prix de vivre est l’inconnu ? Eh bien ! soit : je me lance, je vis. Mais si, toi, tu crois que tu connais ton but, que tu as trouvé ta forme et n’as plus d’autre passion que de la préserver, si tes rêves sont calcifiés, alors, tu as droit à la stabilité qui convient à ton âge : une place parmi les crânes et les tibias sûrs de leur avenir, dans l’ossuaire des appréhensions calmées.
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"Le tabou des tabous qu'on retrouve dans toute les civilisations en tout lieu et en tout temps, n'est donc pas l'inceste en vérité, mais la liberté du choix, l'autonomie réelle de l'être."
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— L’homme érotique sera donc un nouvel animal ?
— Il sera plus que l’homme et il sera cependant encore l’homme. Simplement plus adulte, plus avancé sur l’échelle de l’évolution. C’est – je vous le rappelais tout à l’heure – l’apparition de l’art sur les parois de ses cavernes qui permet de reconnaître le moment où le premier homme s’est distingué du dernier singe. Le jour approche où, aussi sûrement que les valeurs artistiques ont séparé l’homme de la bête, les valeurs d’érotisme sépareront l’homme glorieux de l’homme honteux qui se terre dans les réduits de la société actuelle en cachant sa nudité et en châtiant son sexe. Pauvres essais humains que nous sommes, ébauches encore tout enrobées de la boue des marécages pléistocènes! Épris de nos inhibitions, amoureux de nos frustes souffrances, luttant de tout notre aveuglement et de toutes nos forces de brutes évangéliques contre les courants d’espérance qui tentent de nous tirer de l’enfance !
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-Je ne t’avais encore jamais vue, dit Emmanuelle. Regarde- moi. Je peux t’aimer, toi qui es plus belle que moi.
-Il est trop tard pour que je me défende.
-Crois- tu toujours que je sois le Mal ?
-Et, moi, crois- tu encore que je sois l’ange ?
-Tu es mon amante. Tu es ma femme.
-J’irai vivre avec toi et Jean. Je serai vous.
-Ce que j’aime, je te le ferai faire.
-N’y mets pas trop de hâte : tu vois, je suis encore effarouchée !
-Un peu de fermeté, chevalière ! Je ne veux pas de toi pour te ménager. Je te dilapiderai comme un fief.
-Tu ne garderas rien ?
-Te prodiguer n’est pas te perdre. Espères- tu que je me pose sur toi comme une chevêche, pour m’engourdir de ton sang sucré ?
-Je ne suffirais pas à te gorger ?
-Non, rien, jamais, ne me suffira. Je chercherai toujours ailleurs. Regarde le ciel…
-Tu as voulu que je l’oublie.
-Regarde ce ciel- là. Tu vois comme notre terre y est heureuse ! Il est sa carrière. Il est à nous : nous y sommes venus de main d’homme.
-Qu’avons- nous d’autre à trouver ?
-Tout, tout ! Songe à ce qui nous reste à connaître. Hélas ! c’est impossible : c’est le monde qui ne sera jamais fait !
-Garde confiance ! presse Anna Maria avec une brusque ferveur. Jean et nous, ceux qui nous ressemblent, ceux que nous aimons, le verrons surgir.
-Pas nous. Jamais personne. Toujours seulement ceux qui suivent.
-Et qui donc nous suivra, toi et moi ?
-Notre fille.
-Qui la fera ? Toi, moi ? Et qui nous l’aura faite ? Jean ?
-Ou toi à moi, moi à toi. Peu importe ! Nous lui apprendrons à naître. À changer.
-C’est tout ?
-Le reste, ce sera à elle de nous l’apprendre. Ou à ses filles et aux petites- filles de ses filles.
-Nous n’y serons plus, dit Anna Maria, la gorge serrée. Ah, je voudrais pouvoir revenir ! Dans longtemps, longtemps. Quand les hommes auront grandi.
-Tais- toi. Te souviens- tu du faune – que disait- il ? « Ces nymphes… » Ma fiancée, ma sœur, je t’ai enfantée : ce n’est pas assez ! L’amour de toi allonge mon rêve. Je me sens un désir de durée.
-Que veux- tu ? demande Anna Maria.
-Nous perpétuer. Je te veux ! Je t’aime. Donne- toi à nous !
-Voici de l’eau, du sel, des algues et du sable. Et puis voici mon corps…
-Comme il est beau, touché par ma bouche et mes mains !
-Fais- le ton œuvre.
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Il faut savoir se diviser les plaisirs, comme le travail. Il y a trop de choses dans le monde pour que chacun puisse les connaître, les éprouver toutes. La vie est trop courte : s’y mettre à plusieurs la rallonge.
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Nous sommes dotés d’un sexe pour faire jouir les autres, c’est entendu, mais tout de même d’abord, en bonne logique, pour nous faire jouir nous-même. Le négliger, le gaspiller est injuste, imprudent, inexplicable.
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Ce n’est pas l’iniquité des riches qui me fait le plus peur, c’est la vulgarité de leurs motivations. Ils ne sont pas devenus riches pour avoir les moyens de vivre un beau projet, connaître des aventures heureuses, savoir quelque chose ou s’offrir une folie inabordable, même en égoïste ; non, ils ont voulu devenir riches seulement pour avoir de l’argent. C’est la seule acquisition qui les excite, la seule qui les rende gais. Tous les autres biens et les autres bonheurs leur paraissent un gaspillage.
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Que fais-je ici, parmi ces étrangers ? Quel sens a ma présence ? Ils croient que je viens leur offrir quelque chose et je n’ai rien à leur donner – je ne veux rien, leur donner. Jeu truqué ! Je ne suis pas des leurs, ils ne sont pas des miens. Nous ne pouvons rien les uns pour les autres. Tout entre nous est malentendu, fiction de rencontre et de connivence, fausse compréhension. Nos mythes ne sont pas les mêmes. Nos désirs ne se rejoignent pas.
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