Ulla et moi ne pouvions en comprendre davantage, mais nous éprouvions du plaisir à y penser encore. D'ordinaire, la vie est une tueuse d'histoires : certains matins, on sent que quelque chose va commencer, de plein, de pur, d'exclusif puis le téléphone sonne, c'est fini. La vie nous hache, nous disperse, nous atomise, elle nous refuse la pureté du trait. Ce qu'il y avait de singulier avec la femme au bouquet, c'est que la vie reprenait une forme, son destin avait la pureté de la littérature, l'économie d'une oeuvre d'art.
( La femme au bouquet)