Citations de Éric Stalner (113)
Je ne vous peindrai point le tumulte des cris,
Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris,
Le fils assassiné sur le corps de son père,
Le frère avec la sœur, la fille avec la mère,
les époux expirant sous leurs toits embrasés,
Les enfants au berceau sur la pierre écrasés
Des fureurs des humains c'est ce qu'on doit attendre.
Mais ce que l'avenir aura peine à comprendre,
Ce que vous-même encore à peine vous croirez,
Ces monstres furieux de carnage altérés
Excités par la voix des prêtres sanguinaires
Voltaire, La Henriade (extrait) à propos du massacre de la Saint-Barthélémy
Je n'aime pas ces endroits. On sait quand on y entre, jamais quand on sort ! (parlant d'un commissariat)
- Pourquoi les catholiques nous accusent-ils de ne pas aimer Dieu alors que nous faisons nos prières tous les soirs ?
- Mon père les appelait les idolâtres. Il disait qu’ils priaient de faux dieux. Chacun devrait pouvoir prier Dieu comme il l’entend, tu ne crois pas ?
Sud-Ouest de la France, 1562. Le pays est divisé par la religion : idolâtres catholiques contre protestants hérétiques. Depuis la mort d’Henri II, les luttes de pouvoir font rage au plus haut sommet de l’Etat. Catherine de Médicis assure la régence au nom de son fils, le trop jeune Charles IX. Un an plus tôt, la reine mère a évincé les Guise, chefs du parti catholique, dans le but de séparer le débat religieux du débat politique. En vain, les tensions s’exacerbent entre papistes et huguenots. L’Edit de janvier 1562 autorise la liberté de culte pour les protestants à condition que les offices soient célébrés en dehors des villes. Le 1er mars 1562, François de Guise et ses hommes massacrent soixante-quatorze protestants qui pratiquaient leur culte dans une grange à Wassy. Guise est accueilli en héros à Paris. La première guerre de religion est déclarée.
Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre.
Mais pourquoi veulent-ils nous tuer au nom de Dieu ?
Arrive un moment où la question de tuer au nom de Dieu ne se pose même plus… Nous tuons, nous prions… Et nous recommençons…
Quel Dieu est assez fou pour diviser ses enfants ?
- Mariage et politique n’ont jamais fait bon ménage au bout du compte.
- Les rois de France ne sont jamais mariés par amour…
Personne...
Rien qu'une étendue sans limite...
Et les heures qui passent...
Rien qu'une terre gelée avec des morts et le froid russe qui commençait juste à s'étendre...
La fatigue et la peur en chacun, tout le temps...
La sincérité et le pouvoir n'ont jamais fait bon ménage...
Nous avions choisi de ne pas nous soumettre au nouvel ordre de la société bourgeoise et royaliste. L'Empire, au moins, était issu de la Révolution. Il nous avait fait rêver... au début.
-Une autre guerre de religion? N'avons-nous pas déjà assez tué au nom de Dieu?
-Dieu et le pouvoir sont deux choses bien différentes... Même si l'on met souvent l'un au service de l'autre...
Je m'appelle Setimovitch ! Je suis votre maître et vous, vous n'avez plus de nom. Vous n'êtes plus rien au regard de Dieu !
Désormais vous serez traités comme des animaux, parce que c'est ce que vous êtes ! Et vous apprendrez à me servir fidèlement jusqu'à la mort.
-Bonjour Mayoké. Est-ce que j'ai le droit à un café?
-Tu n'as rien fait pour le mériter. Tu n'y as donc pas le droit. Mais je veux bien t'en donner.
Certains sont déjà venus plus de 20 fois. Moi, je ne peux plus regarder. Je ne suis plus certain d'y croire. Les images nous montrent ce qu'elles veulent bien nous montrer. Le cinéma est un art du mensonge. Il nous fait croire à la magie, à la beauté éternelle, au rêve... Je sens que je vais bientôt me réveiller...
-Toi, tu avais l'air beaucoup trop jeune. Nous, on te voyait on disait : "quel jeune con".
-Merci, c'est toujours bon à entendre...
-Tu ne comprends pas! Toi, tu étais brave, courageux. Tu nous rappelais comme on y avait cru... laver l'honneur de la patrie... dans la boue oui! On voulait tous te protéger, garder l'innocence dans tes yeux. Dans le fond c'est un peu nous qu'on sauvait...
- J'ai peur...
- Moi aussi, si cela peut te rassurer...
Souvent, je me demande encore... Est-ce à Dieu que l'on doit la haine et la guerre? Peut-on penser un Dieu d'amour et de vie, qui abandonnerait ses enfants dans tant de désarroi? Et si nous sommes vraiment créatures faites à son image, alors, il doit être quelque monstre des plus terrifiants... (p. 71)
Ce mariage entre Henri et Margot fera couler plus de sang que de vin.