Avec Felice, les choses étaient totalement différentes. Elle était mon double, elle était littéralement le reflet de moi-même. Il me semblait être en même temps moi et Felice. Il suffisait qu'elle me touche et je... Quand elle m'embrassait, j'étais entièrement sous son empire. Pour la première fois de ma vie, je trouvais l'amour beau, esthétique. [...] Et puis il y avait ce sentiment absolu d'appartenir l'une à l'autre. C'était une relation complète, faite de sentiment et de sexualité ; nous ne faisions aucune différence. D'ailleurs, au début, je l'appelais toujours mon "premier être", parce qu'elle représentait vraiment pour moi le premier être rencontré sur cette terre. Il n'existait rien d'autre, absolument plus rien. Un peu comme une seconde naissance. Felice m'a libérée. Je savais enfin qui j'étais, où était ma place, aux côtés de qui je devais être ; tout le reste m'était complètement indifférent.
À toi et à tes mains
j'adresse l'arc de la nuit
les mots les plus tendres que j'aie jamais pensés.
Je sens depuis que tu existes
que dans tous ceux qui m'ont plu par le passé,
c'est toujours toi que j'ai aimée.
La nuit touche à sa fin, maintenant,
seule, seule, seule,
mais je pense à tes mains
et finalement, je m'endors.
[...] son besoin de sécurité qui est toujours en même temps un besoin de fuite.