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4.38/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avallon , le 22/01/1825
Mort(e) à : Genève , le 21/10/1862
Biographie :

Ernest Cœurderoy était le fils du docteur Charles Cœurderoy. Lui-même docteur en médecine, il fut aussi un homme politique, un républicain avancé, un journaliste révolutionnaire et un écrivain anarchiste français.
Il adopte, lors de la révolution de 1848, des positions extrémistes. Recherché par la police, il s'exile à Genève, puis à Lausanne, où il exerce la médecine. Chassé de Suisse, expulsé de Bruxelles, il se réfugie à Londres, où il publie avec le fouriériste Octave Vauthier La Barrière du combat, pamphlet contre les chefs de l'émigration (1852), que suivra De la révolution dans l'homme et dans la société.
En 1853, il quitte l'Angleterre pour l'Espagne, où il prépare la première partie de Jours d'exil. En 1854, il séjourne en Italie et fait paraître Hurrah ! Ou la Révolution par les cosaques.
Tandis que le découragement le gagne, il se marie à Genève en 1855 et mène une existence effacée. Il se suicide en octobre 1862.
Théoricien de la révolution apocalyptique, il illustre, en la poussant au paroxysme, l'évidence tristement vérifiée que ceux que le désespoir pousse à la révolution ne font que des révolutions désespérées.
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Source : Wikipedia Encyclopedia universalis
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
« Le blé veut dire or et richesses ; la rose, beauté ; le lys, grâce; la rue, délire des sens ; l’anémone, caprice éphémère ; la violette, modestie trompeuse ; le narcisse, vanité ; la tulipe, beauté froide ; le chêne, force et simplicité ; l’olivier, paix ; la grenade, passion et constance ; le laurier, gloire ; l’oranger, blancheur, virginité, prémices d’amour ; la belle des jours est éclatante et fière, la belle des nuits est rêveuse et tendre. L’éclat et le parfum des fleurs nous invitent à les cueillir.

« Les fleurs ne mentent jamais ; dès qu’elles changent de couleur, elles ont cessé de vivre.
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Ce récit n’est pas une confession : — je n’en dois à personne ; — encore moins une confidence : — je n’en fais qu’à mes amis. — Ce n’est pas non plus une biographie : — Dieu merci ! je ne suis pas un homme célèbre ; — ni une théorie sociale : — je n’ambitionne pas le dangereux titre de chef de secte. — Ce ne sont pas des mémoires : — ce titre serait prétentieux et vide de sens dans un temps où mille têtes s’élèvent suffisamment au-dessus des autres pour attirer l’attention. — Ce ne sont point des impressions de voyage : — les touristes ont des jambes pour ne pas marcher, des yeux pour ne pas voir, une intelligence pour ne rien étudier, un cœur qui ne sent pas.
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« Les vins de France sont verts comme du vinaigre. Les Anglaises sont froides et blondes comme la progéniture des Albinos. Versez-moi le Jerès aux flots d’or ! que je morde aux crinières des jacas andalouses, noires comme le royal manteau de la nuit. — Ole !

« La Madrilègne est fière et dédaigneuse. Quel regard de mépris elle abaisse en passant sur tous ceux qui l’admirent ! Mais aussi comme elle aime celui qui sait gagner son cœur ! Un rayon de soleil s’est égaré dans ses yeux ; c’est la femme qu’on poursuit et qu’on adore malgré tout. — Ole !

« Puis, vole, souveraine de l’humanité ; serre-toi, frileuse, dans ta mantille. Marche seule en avant ; que ton amant te suive comme il pourra ; les hommes ne sont pas dignes de porter ton éventail. — Ole !



« Tout le long de la nuit les serenos chantent sous les balcons, les chats s’ébattent dans les gouttières, et les cailles amoureuses se répondent d’une fenêtre à l’autre. Cela réveille les maris ; mais tant que leurs femmes ne s’en plaindront pas, on conservera les serenos. — Ole !

« Le cavalier et son cheval vivent de la même vie. Mon cheval rouge hennit après la jument blanche. Et moi qui suis son maître, je hennis après la fille aux beaux yeux. — Ole !
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Qu'on se souvienne donc, avant tout, que le peuple n'aime pas les sourires forcés, qu'il ne les demande pas, mais au contraire qu'on les lui demande avec ses votes. Encore une fois, il n'est pas de comédiens plus gauches ni de courtisans plus vils que ceux qui lissent le poil des multitudes.
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Ernest Coeurderoy
Pour faire passer la révolution, comme un fer rouge, à travers ce siècle, une seule chose est à faire : démolir l'Autorité. (...) Que chacun s'interroge et qu'il dise si c'est de gré ou de force qu'il supporte qu'un autre se proclame son maître et agisse comme tel.
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« Ma fidèle guitare, c’est ma maîtresse et ma fille, le seul bien qui me reste sur terre, la sensible, la sonore qui me permet d’échanger mes pensées avec les hommes, la seule corde qui me rattache encore à la vie !

« L’harmonieuse, la merveilleuse ! je lui fais redire tout ce que je veux, à ma guitare fidèle : les sermons des curés et les déclarations des amoureux, les vérités et les contes, les nouvelles et les légendes. Je la fais rire et pleurer ; chez les grands, je modère sa franchise ; chez les petits, je rends ses accords plus bruyants et plus libres. J’annonce la bonne aventure aux jeunes filles et la mauvaise aux maris.
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Que les hommes ne fassent plus de révolutions, tant qu’ils n’auront pas appris à se passer du pouvoir.
Qu’ils n’écrivent plus, tant qu’ils ne seront pas décidés à braver l’opinion.
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Je suis exilé, c'est-à-dire libre ; on ne peut l'être aujourd'hui qu'en dehors de la société, de la nation et de la famille courbées sous de honteuses servitudes.
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Le temps des litanies est passé. Regardez plutôt, vous qui êtes en scène, vous ne recueillez pas un bravo ; vous en êtes réduits à payer des claqueurs ; le public est las de vos passes d'acrobates ; de votre Comité démocratique européen ; de votre Nouveau Monde ; de vos unions, de vos désunions, de vos discussions et de vos réconciliations ; de vos proclamations, commissions, centralisations, discours et exhibitions ...
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