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Critiques de Ernest Renan (133)
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Pensées pour moi-même

Marc Aurèle, empereur philosophe , règne dans une période d’instabilité et de guerre et aspire cependant au calme et à la méditation, à la concorde universelle.

Marc Aurèle se conforme au principe stoïcien qui enjoint à chacun de s'acquitter au mieux du rôle qui lui a été attribué par la Providence, et se conduit en empereur romain parce que la raison le lui commande.



Ces pensées nous apaisent et nous interrogent.

Comment atteindre le bonheur ? Pour le stoïcisme, cela passe par la sérénité, l’impassibilité, l’absence de trouble face aux événements tristes ou angoissants de la vie. Il faut contempler le monde, et l’aimer, car il s’agit du grand Tout harmonieux duquel nous ne sommes qu’une partie.



Ces pensées sont à lire par petits morceaux. On peut bien sûr s'en inspirer, mais il me parait bien difficile d'atteindre ce niveau de sagesse, : n'est pas philosophe stoïcien qui veut. Chacun a un rôle à jouer dans l'espace de temps très restreint qui lui est imparti, sur ce grain de sable qu'est la Terre.

Il y a de la place pour les bons comme pour les méchants. Chacun vit selon sa propre nature, en harmonie ou non avec la société, la raison, l'intelligence.



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Pensées pour moi-même

A lire ces pensées comment ne pas être étonné par tant de réflexions et de maîtrise de soi de la part d'un des maîtres du monde au II siècle. Même aujourd'hui en cherchant bien je ne trouve pas d'équivalence parmi ceux qui nous gouvernent. Cet homme me paraît bien au-dessus de la mêlée.

Lire ce que pense le plus grand homme de son siècle a donc quelque chose de palpitant. Comme il n'écrit que pour lui-même, on pourrait s'attendre à quelques écarts de langage, des désirs charnels, des espoirs de conquête... Et bien non, les devoirs quant à ses responsabilités selon la Nature et pour un monde meilleur le guident uniquement.

Sa philosophie se base sur le stoïcisme notamment d'Epictète et de Sénèque. Etre parfaitement maître de ses émotions, avis, opinions et jugements est sa ligne de conduite en dépit parfois des honneurs ou des trahisons qui pourraient l'écarter de cette trajectoire.

Et d'ailleurs l'un des nombreux intérêts de cette lecture est de confronter ce qu'il a dit avec ce qu'il a fait - ses actions sont judicieusement évoquées dans les 30 pages de la préface-.

Ce recueil de pensées permet alors de souligner la sincérité de cet homme face à ses lourdes responsabilités et à ses devoirs grâce à leurs mises en pratique.



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Qu'est-ce qu'une nation ?

Issu d’une conférence prononcée à la Sorbonne en 1882, ce court essai se propose de définir la Nation, que visiblement admire l’historien Ernest Renan.



La Nation n’est pas un Etat et n’est pas synonyme d’ethnie, elle n’exige ni une religion ni une langue commune, et pourtant elle exige du commun, une volonté commune plus exactement de faire nation aujourd’hui comme demain et en oubliant les différences passées, c’est tout l’inverse de communautés vivant des existences parallèles.



Pourquoi Renan, pourtant historien, insiste t-il sur l’oubli ? Car soyons clair la genèse d’une nation c’est moche : l’unification de la France du Nord et du Midi ce sont des luttes et massacres, les catholiques et les protestants également, cet oubli loin de le déplorer, l’historien en fait une condition de la pérennité d’une nation, soulignant que “le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger.”



Fondamentalement, la vision de Renan s’oppose à une conception raciale de la Nation, l’auteur souligne que “la race est quelque chose qui se fait et qui se défait” et qu’il “n’y a pas de race pure”, le concept de race utile en zoologie n’a pas sa place en politique. L’auteur multiplie les exemples d’ethnies composites, à l’image de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni. La définition de la nation n’est définitivement pas à chercher du coté de l’ethnie, Renan soulignant : “il n’y a pas en France dix familles qui puissent fournir la preuve d’une origine franque”.



Positivement la Nation est donc une “conscience morale”, un consentement, un “plébiscite de tous les jours”, un consensualisme qui n’est pas sans rappeler les principes du vivre ensemble posés par Jean-Jacques Rousseau dans “Le Contrat Social”.



Le principe de validité du contrat c’est d’abord la rencontre des volontés… Que faire si l’Ecosse veut quitter le Royaume-Uni, la Crimée l’Ukraine, la Catalogne l’Espagne, si une frontière est disputée en Géorgie ou au Cachemire ? Ernest Renan propose : “si des doutes s’élèvent sur ses frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d’avoir un avis dans la question”, n’est ce pas déjà en germe le principe des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Quand bien même ce principe conduit à la disparition de la Nation, Renan précurseur note que “la confédération européenne” sera amenée à remplacer les nations.



Le consentement n’a sans doute jamais autant été débattu que depuis ces dernières années, qu’il soit privé, consentement à l’utilisation des données personnelles, de la vie intime voire charnelle mais également le consentement collectif, social, public et politique, avec les réclamations de Référendum d’initiative citoyenne, de partage plus horizontal, plus local et plus étendu à l’ensemble des citoyens des responsabilités publiques.



L’enjeu reste la permanence avec laquelle le consentement perdure, au delà de la durée des vies humaines… n’entend t-on pas en 2021 des hommes politiques nous expliquer qu’il n’y a pas à rouvrir le débat sur le fonctionnement des institutions car les français ont voté pour la Vème République en…1958 ! oui les mêmes, sans doute, qui ont plébiscité Napoléon un siècle et demi plus tôt et qui ont élu Hugues Capet en 987…je n’entre même pas dans le principe du consentement à l’impôt pourtant garanti par la Déclaration des droits de l’Homme…Au risque de tourner en rond (point en GJ…).



Alors, comment s’assurer de l’adhésion à la Nation dans la durée ? Comment concilier stabilité, pérennité sans prendre pour acquis ce qui a été consenti à un moment plus ou moins reculé de l’histoire ?



qu’en pensez-vous ?
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Pensées pour moi-même

Le plus étonnant quand on lit ces maximes pleines de sagesse et d’humilité est de penser qu’elles proviennent d’un empereur romain, personnage symbolisant le pouvoir, la puissance et la gloire par excellence.



En effet Marc Aurèle, empereur romain né en 121, a régné entre 161 et 180, date de sa mort. Son règne est marqué par la recrudescence des guerres et des attaques contre l’Empire. Sa philosophie, considérée comme stoïcienne, est influencée entre autres par Épicure : appartenance à un Tout, importance de l’instant présent, la mort n’est rien, qu’un processus naturel.



Ses pensées sont des réflexions qu’il se faisait à lui-même. Elles nous éclairent sur son sens de la responsabilité en tant qu’homme et chef d’État : l’homme doit faire de bonnes actions, contribuer au bien de la société, mener une vie droite et juste, en conformité avec sa nature. Il doit accepter la vie comme un instant, un passage, la vivre au présent, ne pas s’attacher aux biens matériels, ne pas vouloir plaire mais agir avec droiture dans l’intérêt de tous. Rien n’est insupportable car rien ne dure. Tout se transforme. La mort n’étant rien, il est inutile de la craindre ni de vouloir forcément vivre longtemps ; puisque chaque jour doit être vécu comme s’il était le dernier.



Ce texte a gardé son actualité et nous rappelle que même empereur nous ne sommes là que de passage. Mais Marc-Aurèle pouvait-il se douter que près de 2000 ans plus tard on parlerait encore de lui en méditant ses pensées ? Malgré cet étonnant paradoxe, chacun y puisera de salutaires conseils pour mener une vie meilleure…ou s’engager sur le chemin de la sagesse.

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Pensées pour moi-même

un guide de vie



Comment critiquer un tel ouvrage ? Comment le résumer ? Comment le lire ?

C’est l’ouvrage d’une vie pour Marc-Aurèle, ce peut être l’ouvrage d’une vie pour le lecteur s’il entre en harmonie avec son système de pensée ; L’ouvrage que l’on garde toujours près de soi et dans lequel il fait bon se plonger, au hasard, de temps en temps.



Au risque de paraître iconoclaste ou bien d’être l’inventeur du fil à couper le beurre et d’une façon qui surprendra et fâchera sûrement les lecteurs férus de philosophie, ce que je ne suis pas, je vais donc tenter d’exprimer en quoi cette pensée de Marc Aurèle me touche si profondément.



J’ai abordé Marc Aurèle ne connaissant que l’empereur romain auteur de pensées qui parcoururent 2000 ans pour nous atteindre.

Je me disais alors que ces pensées devaient vraiment être formidables pour avoir parcouru une telle distance.

Alors j’ai attaqué ma lecture :



Première surprise : ces pensées sont des « pensées à moi-même » c'est-à-dire rédigées sans prosélytisme. Bien….



Seconde surprise : Le texte est d’une contemporanéité étonnante



Troisième surprise : Marc Aurèle au règne embolisé par des guerres incessantes pour maintenir la paix romaine aux confins de l’empire, contraint à persécuter certains chrétiens, était un philosophe. Bien….



Quatrième surprise : Sa philosophie est dans la lignée de Cicéron, Sénèque, Epictète ; qui succédaient eux-mêmes à Zénon de Cition qui, en 300 avant JC, élabora le Stoïcisme. Bien….



Mais qu’est-ce que le stoïcisme ?

Cinquième surprise pour moi qui suis plus familier de philosophie bouddhique (à ma sauce peut-être) :



Pour tenter de préciser le cheminement de ma pensée en d’autres termes, voici une définition du bouddhisme selon Michel Onfray :



Libération des désirs, des passions, des pulsions.



Purification de soi pour se défaire de ce qui est soumis à l’entropie pour viser une réunion du principe lumineux en nous avec la planète entière qui permet le Nirvana.



Cette espèce de jouissance de la déprise de soi-même.



N’est-ce pas ce que Marc-Aurèle se répète continuellement à lui-même ?

C’est, en tous cas, ce que j’en comprends.



Lorsque l’on sait que le bouddhisme a émergé environ 500 ans avant JC sur le terrain spirituel façonné par l’hindouisme et le yoga on trouve cela intéressant, lorsque l’on sait que des contacts existaient durant l’antiquité entre occident et Inde, que les grecs appelaient les yogis des gymnosophistes, les choses s’allument d’une certaine flamme.



Armé de ces préétablis, je me suis dis que cette lecture allait certainement me parler, et bien sûr je ne me trompais pas.



Si ma plus grande surprise allait venir de ces nombreuses analogies entre bouddhisme et stoïcisme - Similitude de la simplicité des idées et des principes, eux-mêmes - de multiples surprises allaient parcourir ma lecture.





Je vais donc un peu plus loin



Renoncement et détachement :



Le monde est fait de « choses » qui dépendent ou ne dépendent pas de moi.

Lorsqu’elles dépendent de moi, je supporte et je m’abstiens.

Lorsqu’elles ne dépendent pas de moi, je dois les accepter.

(sustine et abstine).



Ces deux conditions font que je vivrai heureux et libre.

Cela a-t-il à voir avec le renoncement bouddhique ?



« Les hommes souhaitent des lieux de retraite à la campagne, sur le rivage de la mer, sur les montagnes or cela n’est pardonnable qu’aux ignorants. N’est-il pas en ton pouvoir de te retirer en dedans de toi ? »



« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. »



Tempérance :



Le stoïcien s’abstiendra de vices et de passion, il pratiquera tempérance et détachement.



Tient donc….



Pratiques physiques :



Il se livrera à des exercices de préparation aux difficultés et méditera pour entrer en accord avec la Nature et obtenir l’ataraxie.



Je rêve….



Souffle vital :



Il pratiquera l’harmonie du pneuma, ce souffle chaud qui traverse notre être pour le mener vers le mouvement de la vie et de son équilibre avec le destin.



Quoi ?....





Non dualité :



Toutes les choses participent d'un Tout (qu'il nomme parfois L'Un, Dieu, Nature, Substance, Loi, Raison).Nous, les hommes, sommes des parties de ce Tout.



« Pense très souvent à la liaison et à la sympathie que toutes les choses du monde ont entre elles : car elles sont toutes liées et entrelacées, et par cette raison elles ont une mutuelle affection les unes pour les autres ; et celle-ci n’est qu’une suite de celle-là, à cause du mouvement local, de l’accord et de l’union de la matière. »



« Tout ce qui arrive à chacun est utile à l’univers, et cela suffit. »





Nature :



« Nous devons vivre selon la Nature, c'est-à-dire en suivant la Loi de la Nature et celle-ci procède de la Providence, donc tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel, dont nous faisons partie ».



« Cela veut dire aussi vivre en conformité avec la Nature de l'homme qui est raisonnable et sociable. Il faut tendre vers ce qui est utile et bien approprié à la communauté ».



« Il faut vivre conformément à la nature le peu de temps qui nous reste ; et, quand l’heure de la retraite sonne, se retirer paisiblement et avec douceur, comme une olive mûre qui en tombant bénit la terre qui l’a portée, et rend grâces à l’arbre qui l’a produite. »



Impermanence :



« La mort fait partie de la Nature, car tout change, tout se transforme, tout, depuis l'éternité, semblablement se produit et se reproduira sous d'autres formes semblables à l'infini ».



« Car la nature est comme un fleuve qui coule toujours.[…] Il n’y presque rien de permanent de tout ce qui est près de toi ; et le passé d’un côté, et l’avenir de l’autre, tout cela est un abyme infini et impénétrable où tout se perd. N’est ce donc pas être fou, que de s’enorgueillir ou de s’affliger pour des choses périssables ? Se plaint-on d’une légère incommodité qui ne doit durer qu’un moment ? »



« Dans un petit moment tu ne seras qu’une poignée de cendres, qu’un squelette et qu’un nom, et non pas même un nom. Cependant qu’est-ce qu’un nom ? Un bruit, un son. Et toutes ces choses dont on fait le plus cas en ce monde, que sont-elle que pourriture et que vanité ? »



« Une chose se hâte d’être, une autre de n’être plus ; et une grande partie de celle qui est, est déjà passée. Ces changements continuels renouvellent incessamment le monde, comme la rapidité du temps, qui ne s’arrête jamais, renouvelle à tout moment les siècles. Dans ce courant continuel, qui voudrait s’attacher à des choses si passagères, et sur lesquelles on ne peut jamais s’arrêter ? C’est comme si quelqu’un mettait son affection à un de ces petits oiseaux qui volent dans l’air, et que nous avons perdu de vue presqu’aussitôt que nous les avons aperçus. »



« Alexandre le Grand et son muletier ont été réduits au même état après leur mort : car ils sont rentrés dans les premiers principes de cet univers, où ils ont été également dissipés en atomes. »





Extinction du moi :



« Ce qui importe c'est le présent, ce n'est ni le futur, ni le passé qui te sont à charge, mais toujours le présent. »



Compassion :



« Accommode-toi aux affaires qui te sont destinées, et accoutume-toi à aimer, mais véritablement, tous les hommes avec lesquels tu vis. »



Voie du juste milieu :



« La vie est courte et il faut profiter du présent en suivant les règles de la raison et de la justice. Sois sobre dans le relâchement que tu donnes à ton corps et à ton esprit. »





Voilà



Je n’ai pas souhaité – sujet trop vaste et complexe - chercher si ce rapprochement que j’ai mené à des fondements ou si je fais preuve d’iconoclastie.

Détrompez-moi ou confortez-moi…



Pour moi, la rencontre d’un homme paradoxal (un homme, quoi...) et d’une pensée inspirée, mais dans une version claire, imagée, abordable et encore tellement contemporaine.

Un livre de chevet.

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Souvenirs d'enfance et de jeunesse

07 juillet 2017





Ernest Renan, 1823-1892, né à Tréguier en Bretagne., agrégé de philosophie, membre de l'Académie des inscriptions et Belles lettres, Professeur au Collège de France, élu à l'Académie française a connu ses heures de gloire et était, à une période de sa vie, doté d'une notoriété aussi grande que celle De Chateaubriand. Il rédige ces "souvenirs d'enfance" une dizaine d'années avant sa mort. Il avait soixante ans.

Ces souvenirs vont lui permettre de rassembler dans un récit les rencontres qui formeront son esprit, donneront une ossature et une orientation à son jugement, à ses choix et surtout à son esprit critique et philosophique.

Il nait à Tréguier d'un père capitaine de vaisseau, souvent absent, " né pour naviguer et se battre" et d'une mère très joyeuse et "dont l'esprit naturel donnait une vie surprenante aux longues histoires qu'elle racontait"Elle lui décrit l'amour fou de la fille du broyeur de lin pour le vicaire, celle de sacristine la fille du menuisier, ou bien de Systéme, un sage philosophe complètement démuni matériellement mais qui voyait très haut et très loin.

Il résume toutes ces années de la manière la plus jolie qui soit:

"Ces souvenirs de mes premières années ne présentent guère que des impressions de sensibilité enfantine, de candeur, d'innocence et d'amour".

Ernest Renan, dès la prime jeunesse est certain de sa supériorité: "j'aimais les créatures faibles et jolies. Il y avait dans le premier éveil qui s'opérait en moi le sentiment d'une légère pitié.......je voyais bien ma supériorité intellectuelle". Puis un peu plus loin il résume : " A Tréguier, le centre du clan des Renan, bonnes gens venus du Cardigan sous la conduite de Fragan vers 480. Ils vécurent là 1300 ans d'une vie obscure, faisant des économies de pensées et de sensations, dont le capital accumulé m'est échu". Il se dit "Celte mêlé de Gascon mâtiné de lapon". Une identité romanesque!

Seulement voilà! Les années d'insouciance à Tréguier prennent fin le jour où l'abbé Dupanloup le sélectionne pour le séminaire St Nicolas du Chardonnet où il reste trois ans.

Il restera à Issy (succursale du séminaire de st Sulpice) deux ans pendant lesquels il approfondira ses études. Il se pose déjà mille questions et se sent attiré vers le protestantisme." Je regrettais par moments de n'être pas protestant, afin de pouvoir être philosophe sans cesser d'être chrétien" Il écrit en outre:" la théologie ressemble à une cathédrale gothique. Elle en a la grandeur, les vides immenses et le peu de solidité". Les fissures apparaissent nettement dans la démarche d'Ernest Renan.

Au séminaire de st Sulpice, il précisera ses convictions nouvelles et quittera la soutane : " L'idée qu'en abandonnant l'église je restais fidèle à Jésus s'empara de moi." Et d'ajouter pour soutenir ses préférences: " j'admirai d'autant la littérature que je n'en voyais pas les limites".

Il devint surveillant au collège Stanislas seulement quinze jours, puis répétiteur au collège Henri IV. Il avait vingt deux ans.

Il conclut cet ouvrage comme pour couronner ces temps de réflexions, de travail en écrivant: "Je n'aurai, en disant adieu à la vie, qu'à remercier la cause de tout bien, de la charmante promenade qu'il m'a été donné d'accomplir à travers la réalité".

Ernest Renan, auteur de multiples ouvrages, adopte un style très poétique. Taine dit de lui qu'il écrit un roman à la place de la légende.

Emile Zola précise: "Monsieur Renan, qui est poète autant que savant a parfaitement compris son public en parant l'histoire de toutes les couleurs du roman."

Ce roman qui met bien en évidence la puissance de ses doutes, le détail de ses questions, le tourment et la culpabilité ressentis vis-à-vis de sa "mère" Bretagne, tellement traditionnelle et vis-à-vis de qui il a une dette de reconnaissance, une dette de bien être. Cet ouvrage soulève bien des sujets de réflexion s'appuyant sur le parcours atypique d'un personnage qui a marqué les esprits de son temps, de ceux qui l'ont lu et certainement de tous ceux qui ont envie de le découvrir. Ce carnet intime s'arrête à sa vingt deuxième année. Il continuera a écrire mais ceci est une autre histoire.......

Merci à Tremaouezan qui m'a entrainée dans cette lecture à la suite de son excellente critique sur Henriette la soeur de Renan.







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Pensées pour moi-même

Nous descendons au plus profond de l’intimité d’un des grands Empereurs romains et nous retrouvons en sa compagnie comme avec un ami qui nous chuchoterait dans le creux de l’oreille. Cet homme, que l’on imagine écrire assis sur un mobilier que l’on voit aujourd’hui dans les musées, avec sa voix que l’on croirait littéralement entendre et qui nous apparaît si vivante et lucide, cet homme avec sa fraîcheur et sa lucidité semble une bougie qui nous guide au milieu du chaos et des ténèbres de notre époque. Cet homme, en atteignant sa simplicité la plus dénudée, a touché à l’universel. Et cette sensibilité si magistralement exprimée abolit d’un coup la vingtaine de siècles qui nous séparent de lui. Les Pensées pour moi-même vous éclairent de l’intérieur. Ce livre fait partie des rares et précieux ouvrages qui ont changé ma vie.
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Pensées pour moi-même

Un livre que j'avais lu il y a plusieurs années déjà. Sans vraiment prendre conscience de la sagesse du texte. Aujourd'hui, je le lis avec une autre approche. Celle de trouver un sens à la ma vie dans cette société qui m'est de plus en plus détestable. Je pense avoir trouvé là mon ouvrage de référence.

Je l'inscrit aussitôt dans les livres que j'emporterai sur une île déserte. Ces pensées sont celles que tout être humain désireux de s'améliorer devrait pouvoir lire. Écrit au IIe siècle de notre ère, sa sagesse reste applicable de nos jours. Le stoïcisme dépasse les époques. Mais attention, ce n'est pas facile. L'application des préceptes de Marc-Aurèle requiert de la ténacité, de l'abnégation. La droiture prônée par cet auteur doit se cultiver. On n'est pas si loin des préceptes chrétiens ou bouddhistes. Avec ou sans Dieu. Ne jamais oublier ce que nous sommes et en être digne. Tout est une question de savoir se contrôler, semble nous dire le philosophe. Contrôler ses désirs, ses passions, ses émotions, ses pensées, son comportement… On n'est pas très loin non plus des thérapies cognitives et comportementales finalement. Mais en plus, l'auteur nous assigne une place dans l'univers, éphémère certes, mais qui nous engage, vis à vis de la nature et de la société. Une rigueur s'impose, qui va s'acquérir au bout d'un lent et long cheminement et d'une remise en question dont on ne pourra faire l'impasse. Car la base reste tout de même le « connais-toi toi-même » de Socrate. Être digne de vivre cette vie.

Épictète ne dit pas autre chose. Peut-être avec des tournures de phrases plus directes et accessibles. C'est un peu un complément aux écrits de Marc-Aurèle.

Un livre à conserver, pour devenir meilleur.
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Pensées pour moi-même

Le stoïcisme est une philosophie de la résignation.

Résignation sur ce qu'on ne peut changer : le temps qui passe, l'impermanence de toutes choses, la maladie, la mort. En ce sens, c'est une philosophie réaliste, une philosophie de la vie comme elle est, mais c'est aussi une sagesse irréaliste, l'illusion que la raison et la volonté peuvent amener à la paix intérieur. La loi naturelle n'est pas la loi de la raison. L'homme n'est pas et ne sera jamais un être de pur raison, il ne peut pas se défaire des passions et des sentiments, ils lui sont consubstantiels. Les stoïciens eux même n'en sont pas dupes : Sénèque disait que le sage est aussi rare que le phénix.



Le stoïcisme est en tout cas le dur chemin qu'à suivi Marc Aurèle. Ses pensées sont celles d'une âme sensible, d'une âme supérieure, qui a une conscience aiguë de la vanité de toutes choses face au temps qui fuit et engloutit tout. C'est ce qui touche dans ces pensées, en tout cas ce qui moi me touche, ce qui fait qu'elles sont atemporelles et nous parlent presque 2000 ans plus tard. Le côté « remède » de ces pensées peut apparaître assez vain mais l'homme qu'elles peignent est digne d'admiration.
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Pensées pour moi-même

C'est une lecture que j'ai trouvée difficile, essentiellement à cause du style mais surtout à cause des tournures de phrase d'un autre âge à la complexité redondante.

Dommage car les idées que j'ai pu appréhender m'ont parues belles et inspirées, simplement elles ne m'ont pas parlé comme je l'espérais pour les raisons évoquées plus haut.

Cela dit il me reste le plaisir d'avoir découvert un philosophe que je ne connaissais pas, il faut toujours voir le verre à moitié plein ;)
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Pensées pour moi-même

Malgré le titre (ici traduit assez fidèlement), ces Pensées de Marc-Aurèle n'ont rien de strictement intime et de refermé sur la seule personne de l'auteur. Il est philosophe en ce qu'il atteint, à travers sa personne, l'universel humain, et les leçons, avertissements, et mises au point qu'il (se) fait, qu'il (s') inflige, valent pour nous. Le plus surprenant est de se trouver un sentiment de solidarité, de fraternité même, à travers ces exercices spirituels (qui n'ont rien d'un journal intime, ni d'une écriture de soi narcissique), avec un Romain qui écrit en grec au II°s de notre ère, un empereur, un homme politique, comme si la nature humaine était une et immuable. Ce que j'ai garde de croire. Mais le livre fonctionne quand même. On l'a souvent rapproché d'Epictète, autre philosophe stoïcien originaire de la plus basse classe, puisqu'il avait été esclave. Comme si l'empire d'un côté et la magistrature suprême, l'esclavage de l'autre et l'extrême abaissement de n'être plus qu'une chose, avaient finalement peu d'importance au regard de l'esprit et de la philosophie, qui n'est pas une discipline universitaire mais l'exercice de la communion de l'Homme avec l'universel. Je ne sais qu'en penser.

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Mahomet et les origines de l'islamisme

Même s'il faut toujours prendre le recul nécessaire pour lire les écrits de recherches des historiens du XIXème siècle, ce n'est pas fondamentalement le contenu des faits qu'il faut remettre en question mais l'approche idéologique.



Ernest Renan, historien émérite des religions que l'on ne présente plus, a, sur ce plan, une démarche qui plaide largement en sa faveur. En effet sa fascination pour les sciences et sa détermination à expliquer les religions en s'appuyant d'abord sur la nature humaine de leurs prophètes (démarche qui lui fit notamment encourir les foudres de l'Eglise et de la société) rendent pérennes ses travaux et on est même incroyablement surpris de la fraîcheur de certaines données, fraîcheur qui hélas ne s'explique que par la persévérance des faits à travers l'histoire, jusqu'à toucher de près notre actualité.



"Mahomet et les origines de l'islamisme*" n'est absolument pas un ouvrage polémique ; seule une lecture contemporaine sans discernement pourrait amener le lecteur à penser que le célèbre historien a voulu identifier ici les sources du fanatisme religieux armé. Il s'agit tout simplement d'une biographie synthétique et extrêmement accessible du prophète d'Allah.



Se basant, cela va de soi, sur la documentation érudite internationale de son temps, Ernest Renan a voulu montrer que l'Islam est une religion parfaitement connue et exempte de mystères comme peuvent l'être d'autres religions plus anciennes, voire mythologiques. Les sources sur Mahomet sont en effet nombreuses, et contrairement à ses "homologues" chrétiens ou bouddhistes, il a pleinement vécu en homme, rejetant toute dimension surnaturelle de sa condition. Ni thaumaturge, ni illuminé, ni devin, Mahomet fut d'abord un messager et un prédicateur. D'ailleurs, les miracles rapportés dans le Coran sont peu nombreux.



L'approche documentée et sans jugements de valeur d'Ernest Renan permet aux lecteurs d'aujourd'hui d'acquérir les notions biographiques de base sur le guide spirituel majeur des Musulmans. L'auteur distingue notamment le prosélytisme paisible de Mahomet à la foi violente d'Omar, son "disciple" amené à lui succéder, engendrant le fanatisme :



"Toute l’énergie qui fut déployée dans la fondation de la religion nouvelle appartient à Omar. Omar est vraiment le saint Paul de l’islamisme, le glaive qui tranche et décide. On ne peut douter que le caractère indécis de Mahomet n’eût compromis son œuvre sans l’adjonction de cet impétueux disciple, toujours prêt à tirer le sabre contre ceux qui n’admettaient pas sans examen la religion qu’il avait d’abord persécutée. La conversion d’Omar fut le moment décisif dans le progrès de l’islamisme. Jusque-là les musulmans s’étaient cachés pour pratiquer leur religion et n’avaient osé confesser leur foi en public. L’audace d’Omar, son ostentation à s’avouer musulman, la terreur qu’il inspirait leur donna la confiance de paraître au grand jour. Il ne semble pas que Mahomet ait rien vu au-delà de l’horizon de l’Arabie, ni qu’il ait songé que sa religion pût convenir à d’autres qu’aux Arabes. Le principe conquérant de l’islamisme, cette pensée que le monde doit devenir musulman, est une pensée d’Omar. C’est lui qui, après la mort de Mahomet, gouvernant en réalité sous le nom du faible Abou-Bekr, au moment où l’œuvre du prophète à peine ébauchée va se disloquer, arrête la défection des tribus arabes et donne à la religion nouvelle son dernier caractère de fixité. Si la chaleur d’un tempérament impétueux s’attachant avec frénésie à un dogme, afin de pouvoir haïr à son aise, doit s’appeler foi, Omar a réellement été le plus énergique des croyants. Jamais on n’a cru avec plus de rage, jamais on n’a dépensé plus de colère au nom de l’indubitable. Le besoin de haine amène souvent à la foi les caractères entiers et sans nuances, car la foi absolue est le plus puissant prétexte de haine, celui auquel on s’abandonne avec le plus de sécurité de conscience."



Un autre point intéressant de cette biographie réside dans les explications que donnent Ernest Renan pour expliquer comment le Coran fut compulsé et modifié jusqu'à trouver la forme qu'on lui connaît. Ou comment les paroles du Prophète, essentiellement retranscrites sur des omoplates de mouton au fil de son prêche, sont devenues, après sa mort, les sourates inspirées par Allah et destinées à guider la spiritualité de tout un peuple.



En résumé, j'ai été satisfaite de pouvoir rafraîchir mes connaissances acquises en faculté d'histoire sur les origines de l'Islam grâce à cette approche factuelle, synthétique et admirablement écrite, ce dernier point garantissant une lecture agréable d'un sujet pouvant légitimement rebuter les plus néophytes.



*il faut comprendre le terme "islamisme" comme un synonyme d'Islam, comme il est nécessaire de resituer le texte dans son contexte de la seconde moitié du XIXème siècle.





Challenge XIXème siècle 2015

Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Pensées pour moi-même

Pensées pour moi-même est une compilation de courtes réflexions de l'empereur Marc Aurèle, philosophe stoïcien.



Ses idées s'organisent en plusieurs thèmes principaux : nous faisons tous partie d'un Tout ; tout ce qui arrive est utile et nécessaire, et il ne faut donc pas se réjouir ou s'inquiéter de ce qui nous arrive ;

nos actes ne doivent viser que le bien de la communauté, il nous faut éviter tous ceux qui ne satisfont pas ce but ; tout se transforme dans la vie, la mort n'est qu'une de ces transformations parmi d'autre, il ne faut pas lui donner une importance particulière.



Marc Aurèle a écrit pour lui-même, comme l'indique le titre, et pas pour être lu et compris par d'autre, ce qui se ressent très fort : nombreuses répétitions, raisonnements alambiqués, phrases obscures faute de connaître le contexte ou l'état d'esprit dans lesquelles elles ont été écrites, … Tout ça rend la lecture assez aride, et pas forcément agréable. Alors j'ai bien picoré par ci par là quelques phrases qui m'ont parlé, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé l'ouvrage ennuyeux.
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Vie de Jésus

Un livre dont mon éducation chrétienne m'avait tenue à l'écart, parce qu'il sentait le souffre, ne faisant de Jésus qu'un homme presque comme les autre . Eh bien, quel livre ! Erudit, d'une écriture magnifique, replaçant le christianisme dans l'histoire des religions et dans le contexte historique de la Palestine de l'époque, passionnant. Après, on croit ce qu'on veut, on n'en est plus à opposer le regard scientifique et la foi, mais on en a appris beaucoup. Il y a eu quelques livres depuis,je pense à"l'évangile selon Pilate" d'Eric Emmanuel Schmitt, ou au "Royaume" d'Emmanuel Carrère, mais autant remonter à la source.
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Pensées pour moi-même

Marc Aurèle fait part de ses brèves pensées pour vivre en accord avec la nature, dans la sagesse et le bonheur simple avec les autres. Un témoignage d'humilité qui deux millénaires plus tard apparaît juste et impressionne par le désir de l'auteur d'assumer ses responsabilités avec droiture et toujours en respectant les hommes qui l'entourent.
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Pensées pour moi-même

I- Lire une pensée de Marc-Aurèle chaque soir après sa journée de travail.

II- Appliquer ses principes dans la vie de tout les jours.

III- Ne pas oublier de dire je t'aime à ceux qu'on aime

IV- Ne pas critiquer sans objet. Le faire avec discernement.

V- Apprécier de façon régulière et avec sympathie les listes et critiques des abonnés.

VI-encourager les amis et amies à rester des amis pour le reste de notre vie.

VII- Ne pas oublier d'envoyer un message privé en cas de doute ou d'absence prolongée.

VIII- rester zen en toute situation.

IX -Encourager chacun à découvrir les pensées de Marc-Aurèle en douceur et avec subtilité.
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Qu'est-ce qu'une nation ?

Cet essai est remarquable, remettant en place toutes les idées reçues sur la nature d'une nation.

Pour l'auteur, le concept de nation ne repose ni sur la race, ni sur la langue, ni sur la religion, ni sur l'économie marchande et ses intérêts financiers, ni sur sa géographie.

Alors sur quoi repose la nation ?

En révolutionnant les principes fondamentaux qui créent l'idée de nation, Renan propose une communauté de destin unissant les individus vivant sur un territoire déterminé. En acceptant cette notion, les citoyens de ce pays, se rassemblent pour bâtir un passé, présent et futur commun, où ils pactisent de façon informelle, pour vivre ensemble en bonne intelligence, afin de consolider leur entité nationale.

Par ce concept presque impalpable, l'auteur ose une abstraction métaphysique de la nation. Mais pour réussir ce pari audacieux, il faut néanmoins une condition impérative, la nation doit être universelle et tous les individus se doivent d'y adhérer.

Car pour l'auteur, le danger mortel qui peut empêcher le consensus d'une communauté de destin, est le séparatisme communautaire quel qu'en soit sa nature. Comme un écrit prémonitoire, Renan émet l'hypothèse en cette fin de 19éme siècle, que la nation future de l'avenir sera européenne.

Bravo à lui, pour cette prédiction en cours de construction.
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Pensées pour moi-même

Marc Aurèle a 39 ans lorsque Antonin, son père adoptif, meurt. Il devient à son tour empereur. Ces réflexions de l’empereur romain sont un condensé de belles phrases à méditer, un don d'un Marc-Aurèle en prise avec une réalité encore présente de nos jours… cela passe par la sérénité, l’impassibilité, l’absence de trouble face aux événements tristes ou angoissants de la vie. A lire et relire…
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Pensées pour moi-même

Dans ce recueil d’une grande profondeur on trouve les principes même de la philosophie stoïcienne, à savoir renforcer son âme, l’expurger de ses faiblesses pour se doter d’une cuirasse intérieure permettant de faire face aux éléments perturbateurs de l’existence.



Une critique : « Les pensées pour moi-même » n’ont pas de ligne directrice globale ni de liaisons d’un livre à l’autre et les redites y sont nombreuses.



Mais même si le style de Marc Aurèle est à mes yeux moins magique que celui de Sénèque, certains passages sur le coté éphémère de l’existence confinent au superbe.



J’ai été touché par la lucidité, la simplicité et la sociabilité d’un homme aussi puissant qu’un empereur romain ce qui confère à l’exceptionnel quand on connaît la sanglante histoire de Rome.



J’ai toujours été fasciné par cet empereur modèle qui malgré sa constitution fragile passa prêt des trois quarts de son règne en d’épuisantes campagnes miliaires pour défendre Rome contre les envahisseurs et trouva le temps à ses rares moments perdus pour coucher par écrits ses réflexions profondes.



Mais cette fascination ne m’empêche pas de reconnaître les quelques paradoxes du personnage, notamment la persécution des chrétiens, essentiellement pour préserver l’unité de l’Empire menacée par cette nouvelle religion.



Preuve donc que tout philosophe humaniste qu’il fut, Marc Aurèle a du aussi prendre des décisions politiques aboutissant à des actes d’une grande violence.



Pour moi ses « pensées pour moi-même » devraient donc s'appeler « Les pensées pour vous autres » tant leur portée universelle peut s'avérer une puissante aide pour tout individu au cours de sa vie.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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L'Ecclésiaste. Un temps pour tout

Il est assez étrange que L'Ecclésiaste soit intégré à l'Ancien Testament. C'est en effet un livre presque areligieux, d'un scepticisme et d'un pessimisme très éloignés des autres livres de la Bible où abondent prophètes fanatiques, Dieu vengeur et jaloux, guerres, exaltations mystiques et autres réjouissances. La brillante postface de Renan permet de mieux cerner ce petit livre, de le dater et de le situer dans l'histoire de l'Ancien Testament. Simple, banal même, pas très bien construit mais d'une grande profondeur, L'Ecclésiaste fait partie de ces quelques livres atemporels.
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